M�thode de fran�ais
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A2
DVD
Sommaire
Dossier 1 p.2
1 .Rencontres amoureuses
2.Regard d �crivain : Philippe Delerm
Dossier 2 p.4
1 .Artiste et artisan
2.Un banquier ą Miami
3.Une com�dienne aux talents cach�s
Dossier 3 p.5
1 .Paris insolite : sur les pas d Am�lie
2.Le ch�teau de Versailles et sa Galerie des Glaces
Dossier 4 p.7
1 .7 jours sur la planŁte
2.Des m�dias francophones en Asie
Dossier 5 p.9
1 .Les ręves d un grand cuisinier
2.La Cin�fondation : les cin�astes de demain
Dossier 6 p.11
Une fille pas comme les autres
Dossier 7 p.13
1 .Un photographe pour la Terre
2.Les librairies-caf�s
Dossier 8 p.15
1 .Un cin�ma de quartier
2.Nuit blanche ą Paris
Dossier 9 p.16
Diam s et l art de rapper
TRANSCRIPTIONS Dossier 1
1 .Rencontres amoureuses
Carlos Parello, Argentine
J ai vu ma femme pour la premiŁre fois dans les escaliers de la facult�
qui forme les ing�nieurs, ą San Telmo. On a commenc� ą danser le tango
professionnellement, ensemble. Le tango nous a unis.
L un des endroits oł l on a le plus dans�, �a a �t� au caf� Tortoni. Le caf�
Tortoni reste le symbole du tango ą Buenos Aires.
Jean-Paul Brouwer, Bruxelles
Je suis mari� avec Sonia et j ai un petit fils, Jonathan.
Coucou ! Alors, �a, c est Jonathan, mon petit tr�sor et �a, c est Sonia, c est
mon grand tr�sor. J ai rencontr� Sonia ą Bruxelles, dans un bar trŁs sympa
qui s appelle � Au Soleil . Quand j ai vu Sonia, c �tait d�ją un peu de la
magie. J �tais avec un ami.
Et voilą, c �tait la vie de deux Europ�ens ą Bruxelles. Merci.
Par Alliance, Marie-France BriŁre/La Curiosit�
2 .Regard d �crivain : Philippe Delerm
C est peut-ętre parce qu il habite toujours en province que l �crivain que
nous allons suivre maintenant d�crit de fa�on hors pair Paris, avec son truc
ą lui : d�peindre ces petits riens qui font le bonheur de la vie. Philippe
Delerm, surpris de son succŁs, tient ą rester professeur dans son petit
village de Normandie. S il vient ici, c est pour ses fameux enregistrements
pirates, ces petites bribes de phrases qu il pique dans les lieux publics.
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� Elle traverse la place Saint-Sulpice tout ą fait vide en ce dimanche soir
d automne. Le jet d eau de la fontaine n �clabousse plus les statues des
�vęques. Elle a d�fait la laisse de son chien, elle sort son chien.
- J aime bien venir m impr�gner des lieux. Moi je suis assez contemplatif, et
c est s�r qu ą Paris, il y a un peu les acteurs et les spectateurs et je me
range vraiment dans la cat�gorie des spectateurs. J ai eu envie de m int�-
resser aux autres en fait.
- �a va ?
- �a commence dans un quart d heure.
- Ah ben, c est bon !
- Bonsoir Philippe Delerm.
- Bonsoir.
- Votre livre Enregistrements pirates [& ]
- Non, je n avais pas lu Philippe Delerm dans le m�tro, je l avais lu dans une
maison de campagne. C �tait vraiment id�al.
- J ai entendu, c �tait sympa, merci.
- De rien.
- Martine, ma femme, m accompagne souvent, mais lą aujourd hui elle n est
pas venue, donc voilą. J ai d autant plus h�te de rentrer chez moi qu au-
jourd hui c est un jour anniversaire. C est le jour oł je lui ai d�clar� que
j aimerais bien qu on vive ensemble notre vie, et que �a se passait exactement
ici, pour ne rien vous cacher. C �tait ą la gare Saint-Lazare, donc... voilą !
J ai h�te de revivre �a: c est un jour que l on fęte toujours un petit peu chez
nous. J ai h�te d ętre un peu rentr� ą la maison, lą.
Soda, Philippe Sommet/2P2L et TV5MONDE
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TRANSCRIPTIONS Dossier 2
1 .Artiste et artisan
Je suis Francis Ballu, �b�niste de cinquante-quatre ans. Mon parcours m a
entra�n� de l �b�nisterie traditionnelle vers la sculpture contemporaine.
Le menuisier, c est un type qui sait tracer, qui sait tracer des choses extrę-
mement complexes. L �b�niste travaille le beau, il ne cherche pas ą se faire
plaisir dans la technique. Mon m�tier, c est une vie. C est un m�tier dur, c est
un m�tier exigeant, qui demande beaucoup de concentration. Il faut avant
tout un go�t pour la perfection.
- T as vu pour la pause des charniŁres ?
- Le jeu ?
- Oui, parce qu il y a le cuir, il y a l �paisseur du cuir.
Je ne travaille pas tout seul puisque je fais partie d un groupe de trois
personnes qui travaillent en collaboration �troite avec des envies diff�rentes,
mais une motivation commune, c est : s exprimer sur l objet fonctionnel.
Ma premiŁre moiti� de vie professionnelle, je la considŁre comme un artisan,
et je glisse tout doucement vers l artiste, mais s�rement.
Mains et Merveilles, Julien Rocher/T�l�paris
2 .Un banquier ą Miami
Bonjour, je suis Tom Nooman, je suis pr�sident d une banque, ici ą Coral
Gables, dans le grand Miami. Notre banque est une banque trŁs internationale.
La sp�cialit� de notre banque est l investissement. Maintenant, on va entrer
chez les courtiers. On commence avec une r�union ą 8 heures pour faire le
point des march�s. Il y a toujours beaucoup de dossiers.
Par Alliance, Marie-France BriŁre/La Curiosit�
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3.Une
cach�scom�dienne aux talents
- La premiŁre fois que j ai vu un spectacle, ils me paraissaient tellement
grands les acteurs, ils avaient tout de grand. La taille, la voix, la d�marche,
les costumes. Et j en avais marre, moi, qu on me bouscule dans la rue parce
que je suis petite. Et j ai dit � Mais c est �a que je vais faire comme m�tier :
ętre grande, comme eux.
Devenir grande en pleine lumiŁre, voilą le souhait exauc� de l ex-gamine
complex�e par sa taille et par un instrument g�ant dont bien des gens se
raillent. Car avant de devenir com�dienne, mademoiselle Jawad jouait du
piano ą bretelles ą merveille. Bęte de concours, c �tait une enfant dou�e,
ses �tagŁres �taient truff�es de troph�es. Juste que l accord�on, c est sans
son accord qu il est entr� ą la maison.
- Si j avais eu assez de souffle, j aurais certainement jou� de �a. Il se trouvait
que, quand mes parents sont arriv�s en France, ils �taient trŁs amis avec
une famille fran�aise dont la petite fille jouait de l accord�on. Quand je suis
arriv�e ą Paris, sur mon CV je n ai jamais mis que je faisais de l accord�on.
C est-ą-dire que les gens le savent depuis maintenant un mois et demi, que
j en joue. Des gens qui me connaissent depuis neuf ans !
Soda, Philippe Sommet/2P2L et TV5MONDE
TRANSCRIPTIONS Dossier 3
1 .Paris insolite : sur les pas d Am�lie
Si Paris est un d�cor de ręve pour les cin�astes, il y a des lieux de tournage
ici qui ont �t� tellement fantasm�s par certains r�alisateurs que les touristes
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exigent maintenant de retrouver ce qu ils ont vu sur la pellicule.
Montmartre, par exemple, ne se remet toujours pas d avoir accueilli une
certaine Am�lie Poulain. Fini le quartier des poulbots et des peintres
bohŁmes, ici on veut voir l �picerie de Jamel ou le caf� d Audrey Tautou. Ils
sont de plus en plus nombreux, presque dix millions l ann�e derniŁre,
ą venir de toute l Europe, du Japon et męme du fin fond de l Australie. Tous,
ou presque, ont vu le film de Jean-Pierre Jeunet. Ils n ont plus grand chose
ą faire, donc, des peintres de la place du Tertre, ils veulent maintenant
partir sur les traces de la jeune fille de la butte. L office du tourisme a męme
�t� oblig� de s organiser.
- Beaucoup de gens viennent d�couvrir les lieux de tournage. On a vu ą
partir de la sortie du film deux personnes, puis dix personnes, puis
cinquante personnes chercher un petit peu de... une information. Donc on a
con�u ces documents pour r�pondre ą cette demande, en r�pertoriant tous
les sites de tournage du film. Le parcours d Am�lie est un beau pr�texte
ą red�couvrir des endroits.
Le film, c est aussi un fabuleux destin pour les commer�ants du quartier.
Comme Ali, le vrai propri�taire de l �picerie d Am�lie, qui a d�sormais
sa photo dans tous les guides touristiques du monde.
- On peut prendre une photo ?
- Eh bien mais avec plaisir ! Vous pouvez męme acheter une carte postale si
vous voulez.
Tout le monde profite du ph�nomŁne, sans parler du c�lŁbre caf�
des � Deux Moulins oł travaille la jeune femme et qui reste au top du
hit-parade des visites.
- Pour les �trangers, c est le Paris comme ils le ręvent.
Soda, Philippe Sommet/2P2L et TV5MONDE
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2 .Le ch�teau de Versailles
et sa Galerie des Glaces
Ah ! Si Versailles m �tait cont� ! Termin� au XVIIe siŁcle, au temps oł
Louis XIV faisait encore le malin, le ch�teau de Versailles attire chaque ann�e
trois millions de chalands nonchalants, qui viennent admirer les Grands
Appartements. Mais bon, le clou de la balade, c est quand męme la fameuse
Galerie des Glaces, avec ses mille mŁtres carr�s de plafonds peints et autres
merveilles.
- Ą l �poque de la construction, la Galerie des Glaces en fait s appelle la
Grande Galerie. Il faut savoir que les gens, quand ils passaient dans cette
Grande Galerie, ce qui les impressionnait le plus, c �taient pas forc�ment les
peintures, les marbres, les dorures, mais c �taient ces glaces, parce qu il
faut savoir que ces glaces-lą, il y en a trois cent cinquante-sept au total,
c est ą peu prŁs le format le plus important qu on peut r�aliser ą l �poque.
Donc, de la Grande Galerie, commun�ment, les gens ont appel� �a la Galerie
des Glaces.
Soda, Philippe Sommet/2P2L et TV5MONDE
TRANSCRIPTIONS Dossier 4
1 .7 jours sur la planŁte
Merci de nous rejoindre pour 7 jours sur la planŁte. Comme chaque semaine,
nous allons passer en revue ces grands �v�nements qui ont marqu� la
semaine. Tout de suite, le sommaire.
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Vendredi, le volcan s est r�veill� sur l �le �olienne de Stromboli. Samedi,
nous parlerons de l �pid�mie de dengue au Paraguay et �galement de ce
magnifique spectacle d une �clipse totale de Lune visible sur trois
continents. Dimanche, la C�te d Ivoire avance vers la paix avec la signature
d un accord entre le pr�sident Gbagbo et le chef des rebelles Guillaume
Soro. Lundi, disparition d Henri Troyat, un monument de la litt�rature
fran�aise, d origine russe. L Union europ�enne se mobilise pour prot�ger les
consommateurs des 27 pays membres. Mardi, l �le de Sumatra �prouv�e par
un s�isme qui a fait plusieurs dizaines de morts. Mercredi, l Irlande du Nord
se rend aux urnes pour �lire son Assembl�e r�gionale qui devra enfin
r�unir catholiques et protestants. Et puis, jeudi 8 mars, nous parlerons de la
journ�e internationale des femmes. En plateau avec nous pour en
parler, Christine Bruneau, pr�sidente du CILAF, le Comit� international de
liaison des associations f�minines.
C est donc la fin de cette �mission, merci de l avoir suivie. Vous pouvez bien
s�r retrouver 7 jours sur la planŁte en ligne : www.TV5.org. Vous y trouverez
des exercices et des dossiers p�dagogiques. TrŁs bonne suite de programme
sur TV5MONDE.
7 jours sur la planŁte, Freddy Hausser/TV5MONDE
2.Des m�dias francophones en Asie
Sept heures du matin, dans les bureaux de la t�l�vision nationale
du Cambodge, lors de la conf�rence de r�daction. Ces sept journalistes
pr�parent la prochaine �dition de Rendez-vous, un programme en fran�ais,
diffus� chaque soir, depuis six ans maintenant, par la t�l� nationale.
Il est dix heures. Dim et son cam�raman partent en reportage au march�
central de Phnom Penh.
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C est l heure du bouclage aussi ą Cambodge Soir, le seul quotidien franco-
phone �dit� ą Phnom Penh. Le journal a �t� cr�� �galement en 1995,
ą l initiative cette fois de l Agence de la francophonie. Aujourd hui, le journal
a trouv� sa place, il est diffus� ą plus de deux mille exemplaires par jour.
Męme aventure au Laos. Cet autre pays francophone d Asie est fier de sa
nouvelle tour Eiffel. Depuis deux ans, le Laos dispose en effet de sa propre
cha�ne francophone, TNL5, cinq heures de programmes quotidiens envoy�s
par Canal France International et quelques productions locales. On fait avec
les moyens du bord, que ce soit pour sous-titrer en lao les films fran�ais ou
pr�senter une �mission sur la musique francophone, comme Sico, un
�tudiant en langue fran�aise, �galement animateur ą ses heures.
Enfin, dernier n� dans ce paysage m�diatique lao, Le R�novateur.
Francophonie, S�bastien Lebelzic/TV5MONDE
TRANSCRIPTIONS Dossier 5
1 .Les ręves d un grand cuisinier
Voici ce qu on appelle un chef � macaronn� . Guy Martin fait partie des
rares cuisiniers de la capitale ą afficher trois �toiles au terrible Michelin, la
bible des guides gastronomiques. Mais les �ditions qui le passionnent, lui,
sont plut�t en matiŁre d art. Depuis ses quatorze ans, ce Savoyard d�vore la
peinture et s inspire de toutes les �motions que �a lui procure.
- Six couverts, une salade mixte, un homard ą la tomate, une �crevisse quenelles.
- Vous n avez jamais eu envie de... peut-ętre faire de la peinture, ou de faire
une �cole des Beaux-Arts ou& ?
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- J ai essay� par exemple avec la musique mais... Je jouais un peu de la
guitare et quand j ai �cout� vraiment un vrai guitariste, je me suis dit � Il
faut que j arręte parce que c est pas possible !
Cuisine, peinture, po�sie, photo... AprŁs trois ans de travail, Guy Martin a
r�uni enfin dans un męme ouvrage toutes ses passions.
- Alors, en partant de cinquante photographies du monde entier qui �vo-
quent pour moi un pays, j ai fait cinquante recettes. Et le conteur Henri
Gougaud a fait cinquante textes, cinquante contes en fonction de ces cin-
quante recettes. Et l illustrateur, le peintre Herv� Tullet, a fait cinquante
frises. C est l aboutissement pour moi, c est vraiment le livre de cuisine qui
est plus qu un livre de cuisine, oł les poŁtes, oł les conteurs, les dessina-
teurs, les peintres sont lą. C est vraiment mon ręve de jeune chef et lą,
aujourd hui, il se mat�rialise. Je suis vraiment fier et vraiment heureux.
Soda, Philippe Sommet/2P2L et TV5MONDE
2 .La Cin�fondation : les cin�astes
de demain
Ils sont cor�en, argentin, marocain, sri-lankais ou australienne.
- Vous parlez un peu fran�ais alors, vous, maintenant ?
- Je peux parler un petit peu en fran�ais.
Ils sont r�unis dans un męme appartement durant quatre mois. Cela
ressemble ą de la t�l�-r�alit�, c est en fait la derniŁre promotion de la
Cin�fondation. Une poign�e de vrais artistes, s�lectionn�s sur dossier
et invit�s ą d�velopper un projet de long m�trage dans des conditions de
travail trŁs loin de L Auberge espagnole.
- L id�e, elle est d aider des r�alisateurs le plus en amont possible. De les
aider de deux maniŁres. D abord, de leur offrir la possibilit� de travailler ą
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l �criture de leur sc�nario pendant quatre mois et demi. Et puis aussi
d essayer de les mettre en relation avec des producteurs fran�ais afin
d aboutir ą des coproductions entre la France et les pays d oł ils venaient.
- Des fois on go�te des choses que& inhabituelles ici.
- Oui, �a vous permet d �changer aussi ?
- Voilą, c est �a. Moi j avais fait un couscous ą l arriv�e, donc, voilą ils ont
appr�ci�. Il y en a qui d�couvraient, c est marrant.
- C est l anniversaire de Santiago.
- Cette id�e de r�sidence, elle favorise �videmment les �changes entre les
cultures, enfin, entre les r�alisateurs qui viennent de cultures diff�rentes.
Elle permet, on l espŁre et il se trouve que, d aprŁs ce qu ils nous disent, �a
fonctionne bien, une �mulation entre eux et puis, les �changes sur leurs
projets, sur leurs maniŁres de regarder et le monde et le cin�ma.
Soda, Philippe Sommet/2P2L et TV5MONDE
TRANSCRIPTIONS Dossier 6
Une fille pas comme les autres
Dr�le de destin pour une jeune fille qui se destinait plus ą la couture qu ą la
cuisine et qui, jusqu ą seize ans, n avait jamais touch� une poęle ą frire.
C est finalement l id�e de faire comme sa mŁre, des bons petits plats, qui lui
a plu. Et c est ą l �cole h�teliŁre, puis dans divers restaurants, que son talent
a peu ą peu �t� reconnu. C est comme �a qu elle a �t� amen�e ą seconder
le chef de Petrossian pendant quelques temps.
- Magique !
Elle lui a donc succ�d� ą son d�part assez naturellement.
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- Quand je lui ai demand� si elle voulait le faire, je lui ai dit �Attention, c est
vraiment un challenge parce que vous ętes un exemple pour toute une
g�n�ration de gens qui sont issus de l immigration et puis, deuxiŁmement,
vous ętes une femme dans un monde d hommes, qui ne vous feront pas de
cadeaux. Donc, ses fręles �paules, il fallait qu elles les supportent !
- Ce qu il faut, c est surtout ętre trŁs entęt�e, ce que je suis. Et, non, lą, j ai
de la chance de ne pas avoir ą crier et justement je n ai pas une voix qui
porte et lą c est ce que je vais utiliser, justement, comme atout, en me
disant : s ils veulent m entendre, il va falloir qu ils prętent l oreille. Je suis
all�e au S�n�gal la derniŁre fois en 98, mais je n ai pas souhait� y
retourner tout de suite parce que je voulais en fait voir d autres pays.
Et je compte encore voyager, justement pour m ouvrir l esprit. Aussi bien
pour rencontrer des gens, mais, go�ter aussi en męme temps leurs plats.
La m�thode Rougui, c est la r�volution qui ne fait pas de bruit. D origine
peule et tout couleurs, cette trentenaire pleine d id�es impose ses racines
avec ruse. Et c est en douceur qu elle met de la couleur dans cette cuisine
russe. La presse est unanime aujourd hui pour saluer la ma�trise et son
originalit�. La jeune chef pense d�ją ą d autres entreprises et de nouveaux
projets.
- Un peu plus tard : bon, ouvrir mon restaurant, bien s�r. Cuisine fran�aise,
�videmment, peut-ętre avec quelques touches, comme ici. Mais non, ce ne
sera pas la cuisine africaine, comme on pourrait le croire. Non, non, je la
garde pour chez moi celle-ci.
Soda, Philippe Sommet/2P2L et TV5MONDE
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TRANSCRIPTIONS Dossier 7
1 .Un photographe pour la Terre
- On va mettre le petit-fils avec le grand-pŁre. H� ! Je veux un peu d amour
entre vous. Je veux qu on sente que vous vous aimez bien, hein ?
- Regardez-nous, ouais ! Allez, on est parti. Impeccable, impeccable.
- C est quoi pour toi une photo r�ussie, alors ?
- C est quand il se passe quelque chose, quand il y a une espŁce d �motion.
Lą, tu vois, on voit bien que lą, il se passe quelque chose, lą, tu vois...
- Voilą, cher ami.
- C est vraiment trŁs gentil de votre part.
- Avec plaisir.
Quinze ans d�ją que cet amoureux des animaux vient poser sa fameuse
b�che brune au Salon de l Agriculture.
- Tu vois, quand tu rentres, regarde, regarde !
La plus grande ferme du monde est un peu sa maison. Ici, il conna�t tout le
monde et tout le monde le conna�t, enfin presque&
- Bonjour, vous ętes de quelle r�gion, vous ?
- Moi, je suis& Je m appelle Yann Arthus-Bertrand, je suis photographe.
- Ah ! D accord.
- J ai un studio ici et je photographie les animaux.
Mais depuis quelques ann�es, c est la planŁte et ses splendeurs qui fascinent
le photographe. Ses clich�s de la terre vue du ciel s exposent dans les plus
grandes villes du monde et ses livres se vendent ą des millions d exem-
plaires. Un succŁs, une notori�t�, de l argent, dont Yann profite pour
promouvoir le d�veloppement durable. Aider la nature, histoire de lui
rendre le cadeau qu elle lui a donn�.
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- Moi, je suis, non pas un photographe engag�, mais un homme engag�, et
je pense que c est g�nial que ton m�tier serve des id�es. AprŁs, ce qui est
important, c est une espŁce de message. On explique aux gens qu en fin de
compte on est tous responsables de notre terre, qu il ne faut pas attendre
les hommes politiques pour prendre des d�cisions si nous on ne veut pas
les prendre. Que nous tous ici, on est autant responsables que les autres.
Soda, Philippe Sommet/2P2L et TV5MONDE
2 .Les librairies-caf�s
- Le dernier Pelpel, il est lą-bas, num�ro 17.
- Tu l as lu ?
- Non, celui de d�cembre.
- Mais ils ont beaucoup de mal ą sortir, j ai l impression.
- On essaie aussi de prendre le temps de discuter avec les gens. C est des
fois trŁs dur quand il y a beaucoup de monde, mais �a j y tiens. C est le c�t�
convivial que justement on ne retrouve plus dans les autres caf�s.
- On boit du coca et on mange des hamburgers ici ?
- Alors, on ne mange pas de hamburgers, on peut boire du coca, il y a l �qui-
valent �quitable, le � buck , mais on propose du coca, il y a encore beau-
coup de personnes qui raffolent du coca.
- Les librairie-caf�s sont des endroits trŁs branch�s. Nous, on voulait faire
une librairie-caf� familiale. Je pense que c est en �a que notre concept est
quand męme assez original. En g�n�ral, les gens qui bouquinent pendant
une demi-heure finissent par nous acheter des bouquins. Donc, �a se passe
trŁs bien, c est ce qu on voulait.
Soda, Philippe Sommet/2P2L et TV5MONDE
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TRANSCRIPTIONS Dossier 8
1 .Un cin�ma de quartier
Ą Paris, on fait du cinoche donc, mais on en voit surtout. Avec prŁs de qua-
tre cents salles, la ville d�tient tout simplement le record absolu du nombre
de cin�mas par habitant. Avec cette particularit� qu un quart de ces cin�-
mas sont encore class�s � art et essai . Bien s�r, comme partout, le multi-
plexe s impose sans complexe. Mais quelques cin�mas de quartier arrivent
ą r�sister ą l envahisseur gr�ce ą de la convivialit� et de la bonne humeur.
- Bonjour.
- Bonjour, Alain Roulleau.
- Vous ętes l exploitant de cette& C est l une des plus vieilles salles de Paris ?
- C est la plus vieille salle de cin�ma de Paris en exploitation. C est-ą-dire en
exploitation ininterrompue depuis 1928. Je ne veux pas que les gens
viennent au Studio 28 en se disant � On prend un ticket, on rentre, on voit
un film, on se taille. Je veux qu ils prennent le plaisir de retrouver le
plaisir d une sortie. Les lustres, ils datent de 1948, ils ont �t� cr��s ą la
demande de mon pŁre par Jean Cocteau. Il en a fait les dessins, il a męme
surveill� le travail en ferronnerie. Et ils ont toujours �t� lą. On les a
transform�s, on les a peints, on a fait des choses, mais ils ont toujours �t�
pr�sents. Alors, le grand jeu des gens quand ils viennent, c est d abord de
reconna�tre les acteurs et aprŁs je leur dis � Red�couvrez des titres
de films dans lesquels ils jouent.
- Merci. Il y en a qui viennent pour la premiŁre fois ? Ce soir je vais vous faire
gagner des quarts champagne. Alors je vais vous dire deux phrases de
dialogue. Levez la main, ne criez pas le titre du film sans �a je ne pourrai
pas savoir qui c est, s il vous pla�t !
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- Les salles de quartier comme le studio 28, ce sont les salles du troisiŁme
mill�naire. Je pense que les gens ont envie de revenir aux vraies valeurs,
revoir vraiment des salles oł ils se sentent bien. Le plaisir d aller au cin�ma
et non plus d aller � bouffer du cin�ma.
Soda, Philippe Sommet/2P2L et TV5MONDE
2 .Nuit blanche ą Paris (s�quence musicale)
TRANSCRIPTIONS Dossier 9
Diam s et l art de rapper
Ą moins d avoir pass� ces trois derniers mois au fond d un igloo en Alaska,
vous n avez pas pu �chapper ą la femme qui enflamme les dancefloors :
Diam s, la r�v�lation rap du moment. Cette banlieusarde d origine chypriote
vend des wagons d albums, dans un genre musical oł les filles se comptent
plut�t sur les doigts d une main. Mais la force de Diam s, c est d ętre lą oł
on ne l attend pas, comme dans ce magasin de pianos, instrument qu elle
pr�fŁre entre tous et qu elle ma�trise en parfaite autodidacte. M�lanie, de
son vrai nom, est du genre acharn�, et l �chec de son premier album il y a
cinq ans est loin de l avoir d�courag�e.
- Ą l �poque, je rappais beaucoup pour prouver aux gens que je savais
rapper. Pas n�cessairement pour leur dire quelque chose. Lą par exemple
pour Brut de femme, mon dernier album, je suis rentr�e en studio, je parlais
ą des gens que je connaissais pas. Mais je me suis dit � Parle aux gens
comme toi et les gens comme moi, c est des jeunes de 23 ans qui se
cherchent, qui ont mal. 70 % de la jeunesse, elle est comme moi.
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- Mehdi, my DJ !
- C est toi qui as ma ceinture ?
- Ouais !
- C est ma cam�ra, qui �tait ą la r�paration. En fait, je me filme 24 heures
sur 24. Enfin je filme tous les �v�nements de ma vie.
- Pour ceux qui croyaient pas qu on �tait ą New York ! Tiens, c est quoi �a ?
En dehors de sa cam�ra, le plus fidŁle compagnon de Diam s, c est un stylo.
M�lanie �crit depuis qu elle a sept ans. Elle adore la litt�rature, elle d�vore
Despentes et Beigbeder et se p�me pour les textes de Brassens ou de Cabrel,
dont le style n est pourtant pas une r�f�rence dans le � neuf trois .
�La vie, c est hard dŁs le commencement. Plus j avance, plus je saigne donc
pr�pare les pansements.
- T as pas peur que �a s arręte, toi ?
- Bien s�r que j ai peur que �a s arręte. Maintenant... je suis pas arriv�e du
jour au lendemain. Donc �tant donn� que j ai v�cu l �chec et que j ai v�cu le
crescendo, je me dis que, c est clair, je vais vivre le decrescendo, lą, mais il
sera positif dans le sens oł je vais me faire oublier pour cr�er et revenir.
Soda, Philippe Sommet/2P2L et TV5MONDE
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