Vin (vers 5000 ans avant J.C.)
Une poterie découverte en Iran témoigne de l'existence du vin il y a environ 7 000 ans. Les analyses chimiques ont montré que la jarre portait des traces caractéristiques du raisin et du vin, mais aussi de la résine de térébenthine, largement utilisée dans l'Antiquité comme additif afin d'empêcher le vin de tourner au vinaigre.
Balance (5000 avant J.C.)
L'origine de la balance remonte, selon l'expression consacrée, à la nuit des temps. Au début, les deux mains de l'homme constituèrent les plateaux de la « première balance » et les poids qu'un adulte peut porter sur son dos, soulever de ses deux mains ou tenir dans une seule, devinrent les étalons pondéraux. En Egypte, à Nagada, dans une tombe datant de 5000 ans avant J.C., on a trouvé un objet qui est très vraisemblablement une balance. C'est la plus ancienne découverte à ce jour. Elle est de petites dimensions ; le fléau mesure 8,5 cm. On peut la voir au Petrie Museum University, à Londres.
Chiffres (vers 3.000 av J.C.)
Comme l'attestent les tablettes d'argile découvertes à Suse et à Uruk (l'actuel Warka, en Irak), la numérotation devint écrite 3.000 ans avant J.C..
Hiéroglyphique, cunéiforme ou littérale, la numérotation est additive. Elle attribue un signe distinct à l'unité, au 10 et aux puissances de 10, en répétant le symbole autant de fois que nécessaire. La numérotation décimale préfigurant nos chiffres actuels est apparue, voici 15 siècles, en Inde du Nord. Les neuf chiffres et le zéro y sont utilisés. Les Arabes furent les premiers à prendre connaissance des chiffres indiens.
En 829, le savant Mohammad Ibn Musa (780-850) publia, à Bagdad, foyer intellectuel islamique intense, un traité d'algèbre dans lequel il recommandait vivement aux commerçants cosmopolites l'emploi de cette nouvelle notation et des méthodes de calcul qui s'y rattachent.
Les chiffres "arabes" mettront deux siècles pour atteindre l'Espagne et la ville de Cordoue. Ce fut enfin Leonardo Fibonacci dit Léonard de Pise qui les répandit en Europe grâce à son Liber abaci (1202). Les chiffres arabes gagnčrent l'Angleterre ŕ la męme période.
Savon (2500 av. J.C.)
Un savon mou, probablement de qualité fort médiocre, existait en Mésopotamie 2 500 avant notre ère. Depuis fort longtemps les hommes avaient remarqué les propriétés nettoyantes de composés d'huiles ou de graisses, associés à des cendres végétales. La Gaule lui donna un nom : sapo qui est un mot d'origine gauloise. A partir du XIIIe siècle, on sait faire du savon solide en utilisant des matières grasses (suif ou huile) et des cendres de plantes ou de varech.
En 1791, Nicolas Leblanc trouve un procédé de fabrication de la soude caustique et fonde une usine, la Franciade. Son chef-d'œuvre fut un buste du futur Louis XVIII en savon, sur le socle duquel était inscrit : « Il efface toutes les taches ». L'utilisation de la soude Leblanc a donné naissance au savon de Marseille.
Le lit (vers 1500 av. J.C.)
Cette pièce de mobilier destinée à se reposer ou à dormir remonte à bien longtemps déjà. Le lit d'apparat trouvé dans la tombe de Toutankhamon témoigne en effet de l'utilisation de ce meuble dans l'Antiquité égyptienne (environ 1575 av. JC). Le lit existait vraisemblablement à la même époque à Babylone et en Perse. Sculpté, incrusté de pierres précieuses, doré à l'or fin, il était à cette époque un objet de luxe réservé à une société aisée.
A partir du VIIème siècle av. JC, les Grecs fabriquent des lits à la forme plus simple, avec des ressorts constitués de lannières de cuir tressées. Au Moyen Age, il devient encore plus sommaire (un cadre de bois supporte une paillasse qui repose sur un sommier de cordes) et donc encore plus répandu.
Mais ce n'est qu'au XVIIIème siècle que l'on voit apparaître les chambres: jusque là le lit se trouvait dans la salle commune. Pas facile pour l'intimité...
Parapluie (IIe siècle av. J.C.)
Il semblerait que le parapluie soit une invention chinoise. En effet, il figure déjà sur des estampes remontant au IIe siècle avant J.C. De Chine, le parapluie passe en Perse et, de là, en Angleterre, grâce à un globe-trotter du XVIIIe siècle, sir Jonas Hongway qui, malgré le climat britannique bien connu, eut toutes les peines du monde à l'imposer. Le terme parapluie est déjŕ mentionné ŕ Paris en 1622.
Distributeur automatique (Ier siècle ap. J.C.)
Les écrits du mathématicien égyptien Héron d'Alexandrie font état de son invention au 1er siècle après J.C. : un distributeur automatique d'eau sacrée. L'eau était contenue dans une urne surmontée d'une fente. On y introduisait une pièce qui, en tombant sur une sorte de balance, faisait remonter un piston et laissait échapper l'eau par un robinet avant que la pièce ne tombe au fond de l'urne et fasse arrêter le jet d'eau.
Au XVIIe siècle, apparurent en Angleterre des distributeurs de tabacs à priser, puis, au XIXe siècle, Richard Carlile, un libraire, mit au point des distributeurs de livres interdits. Il ne pouvait pas être condamné puisque ce n'était pas directement lui qui vendait ces livres. Au XXe siècle, les timbres, les cigarettes, les boissons… furent les premiers produits vendus automatiquement.
Chauffage central (Antiquité)
Le chauffage central était déjà en usage en Chine, dès l'Antiquité, et les Romains l'utilisaient dans les thermes et maisons particulières. Le calorifère à air chaud est mentionné par l'écrivain Sénèque ( 1 er siècle de notre ère). Il réapparaîtra au XIXè siècle avec les systèmes des Français Talabois et Duvoir, ainsi que du Suisse Staib. Le premier calorifère à vapeur fut inventé par l'Ecossais James Watt à partir de ses travaux sur la machine à vapeur et le calorifère à eau chaude sera installé pour la première fois en France, en 1777, par l'architecte Bonnemain. Le radiateur fait d'éléments assemblés apparaît aux Etats-Unis en 1899.
Baignoire (Antiquité)
Durant l'Antiquité, les Grecs et les Romains utilisaient déjà la baignoire, en marbre ou en argent. Au moyen Age, la baignoire devint un simple cuvier en bois.
La baignoire individuelle, avec chauffage de l'eau, a pour ancêtre l'étuve humide à usage hydrothérapeutique imaginée par le chirurgien français Ambroise Paré. Il faudra attendre quelque 200 ans pour que ce confort soit introduit dans les mœurs bourgeoises.
Les baignoires de métal se multiplièrent au XVIIIe siècle. Un vernis spécial, mis au point par un artisan parisien nommé Clément, permit de parer la tôle et de confectionner ainsi des baignoires d'un prix accessible, qui remplacèrent très vite les traditionnelles cuves en bois ou en marbre utilisées jusqu'alors. Le premier hôtel doté d'une salle de bains par chambre fut, semble-t-il, le Mount Vernon Hotel, à Cap May, dans le New Jersey (USA), en 1853.
Soutien-gorge (Antiquité)
L'existence du soutien-gorge est attestée dès l'Antiquité romaine. On en trouve des représentations sur des céramiques, où les gymnastes féminines portent le strophium, sorte d'écharpe enroulée autour des seins pour les soutenir. En 1805, sous les robes de mousseline à taille haute, une bande de toile élastique maintenait la poitrine en se croisant sur le devant et en s'attachant autour du cou. En 1889, la fondatrice de la maison Cadolle, Herminie Cadolle, invente le soutien-gorge, tel que nous le connaissons, mais cette pièce vestimentaire ne devint d'un usage courant que dans les années 20.
Wonder Bra (1963)
Inventé en 1963 par une Canadienne, Carmen Braun, son succès a été fulgurant en France ces dernières années. Composé de 54 pièces assemblées (alors qu'un soutien-gorge classique n'en comprend qu'une vingtaine), il rapproche la poitrine en la faisant remonter. Les premier modèles étaient fabriqués et vendus dès 1964 par la société canadienne Canadelle. La marque Gossard l'a introduit en France en 1993, mais c'est aujourd'hui Playtex qui le fabrique et le distribue.
Fer à repasser (IVe siècle)
Les origines du fer à repasser sont très anciennes. Dès le IVe siècle, les Chinois utilisaient une sorte de récipient à manche, en laiton, contenant de la braise. En Occident, l'ancêtre du fer fut le lissoir en bois, en verre ou en marbre ; on l'utilisa à froid jusqu'aux environs du XVe siècle, car l'usage de la gomme à empeser les fraises, les cols ou les poignets de dentelle ne permettait pas le travail à chaud. La mention de « fer à repasser » n'apparut qu'au XVIIe siècle. Se succédèrent alors les fers à jeter au feu, les fers à braise creux, enfin les classiques fers de blanchisseuses chauffés sur les fourneaux (XIXe siècle). On trouva ensuite d'autres moyens de chauffage : eau chaude, gaz, alcool, jusqu'à la mise au point, en 1882, du premier fer à repasser électrique.
Fer à repasser électrique (1882)
Le fer à repasser électrique a été inventé et breveté par le New-Yorkais Henry W. Seely, le 6 juin 1882. Toutefois, à l'époque, il était inutilisable car les maisons n'étaient pas raccordées à un réseau électrique. En France, c'est Calor qui créa le premier modèle en 1917. On lui doit également le premier fer à vapeur, le Vapo Matic, lancé en 1963. Le premier fer à repasser sans fil est dû à Dominique Berduçone qui l'a breveté en 1959.
Le premier fer à repasser à vapeur sans fil a été le Chromex vapeur, inventé en 1983 par le Français André Sallé, un retraité de Cabourg.
Pain
Le pain occupait une place essentielle dans la vie quotidienne des Egyptiens auxquels on en attribue l'invention (pain levé). A l'époque du Nouvel Empire (1567-1085) - qui fut celui des Aménophis, Akhrnzyon, Toutankhzmon, etc.-, on en comptait 40 sortes différentes. En Europe, c'est au Moyen Age que commence à se développer l'art de la boulangerie.
Pain épi (1960)
On le doit à Jack Aumoine, un boulanger parisien qui obtint son brevet pour un « procédé d'obtention d'un pain en forme d'épi de blé » en 1960. Il a été l'un des premiers pains à sortir des sentiers battus.
La Banette (1988)
Elle a été inventée par la société Unimie, un groupement de meuniers de province qui, en 1979, s'étaient associés pour créer de nouveaux moyens de panification et avaient d''bord lancé une farine du nom de Banette.
Rasoir (XIIe siècle)
Bien évidemment, personne ne peut se prévaloir d'avoir inventé le rasoir. L'homme s'est toujours rasé : avec des coquillages, des dents de requin puis des lames de bronze. Le rasoir, à proprement parler, date du XIIe siècle. Le rasoir en acier fut créé à Sheffield (Angleterre) au XVIIIe siècle.
Rasoir électrique (1928)
Le premier rasoir électrique est l'œuvre de l'Américain Jacob Shick. Le premier modèle fut breveté et commercialisé en 1928. Il fut suivi par le premier rasoir rotatif à une tête de Philips, en 1939, et du Harab, un rasoir suisse, commercialisé vers la même date. En France, son usage commença à se généraliser à partir de 1945.
Philips, allié au géant de la cosmétique allemand Nivéa, a lancé en 1998 un rasoir électrique intégrant une cartouche de crème Nivéa. Le Cool Skin combine deux prouesses : des matériaux venant du secteur médical pour résister à la corrosion et une pompe qui peut vider complètement, quelle que soit la position du rasoir, la réserve de crème.
Rasoir jetable (1975)
Le rasoir jetable (ou plutôt : « non rechargeable ») a été inventé en 1975 par la société française Bic (celle du stylo à bille…) dirigée par le baron Bich. Ce dernier était parti de l'idée simple qu'une demi-lame de rasoir suffisait et qu'avec l'économie ainsi réalisée, on pouvait fabriquer également un manche.
Filigrane (1282)
Ce moyen est toujours une protection éprouvée pour les billets de banque car l'imitation d'un filigrane nécessite de la part d'un faux-monnayeur un travail supplémentaire, souvent imparfait. Le mot vient de l'italien et désignait jadis un minutieux travail d'orfèvre. C'est d'ailleurs en Italie, à Fabriano, centre médiéval de l'industrie papetière, que furent fabriqués les premiers filigranes, en 1282. Ils servirent pendant des siècles aux papetiers pour marquer leurs produits. Ces premiers filigranes (en relief) étaient dits « clairs ». Ceux adoptés pour les billets de banque sont dits « ombrés ». La technique du filigrane ombré, combinant reliefs et creux (filigrane noir), a été mise au point par l'Anglais William Henry Smith, en 1848.
Le premier billet de banque à filigrane ombré fut le billet de 100 francs, type 1862, filigrané d'une tête de Mercure.
Brosse à dents (XVe siècle)
La première représentation de la brosse à dents est due à un artiste chinois de la fin du XVe siècle. En Europe, elle est apparue au XVIIe siècle. La première brosse à dents en nylon fut la brosse à dents miracle du docteur West, dont les soies furent fabriquées par la société DuPont de Nemours (USA) à partir de 1938.
Café (1420)
La légende veut que les vertus excitantes et toniques du café aient été découvertes par un chevrier du Yémen dont les bêtes, ayant brouté les fruits rouges de l'arbuste, ne purent dormir les nuits suivantes. Selon d'autres sources, on le devrait au médecin arabe Avicienne (980-1037). Dans tous les cas, une chose est sûre : on buvait du café à ADEN EN 1420. La Syrie, puis la Turquie, l'adoptèrent à leur tour, et, en 1615, le café atteignit Venise. La boisson fut introduite en France en 1669 par Soliman Pacha, ambassadeur de Turquie auprès de Louis XIV.
Crayon (XVIe siècle)
En 1564, la découverte de graphite dans le Cumberland (G.B.) a permis l'invention des crayons de plombagine, introduits en France sous le règne de Louis XIII.
Au XVIIIe siècle, les mines de graphite du Cumberland étaient devenues un monopole royal dont l'exploitation était très réglementée, le graphite servant également pour la fonderie (fonte des canons). Chaque ouvrier était fouillé à la sortie et le vol était passible de la peine de mort par pendaison.
L'interruption des relations économiques entre la France et l'Angleterre, en 1792, conduisit l'ingénieur français Nicolas Conté à concevoir la mine de crayon moderne en mélangeant le graphite avec de l'argile. La société Conté produit aujourd'hui quelque 750 000 crayons de bois par jour.
Yaourt (1542)
Originaire d'Asie Mineure (Perse ou Turquie), le yaourt, selon la tradition, serait né aux temps bibliques : révélé par ange à Abraham, cet aliment aurait contribué à la longévité du patriarche. Il apparaît en France vers 1542 ; offert par Soliman le Magnifique à François 1er qui souffrait de troubles intestinaux. Mais le médecin, messager du sultan, repartit avec son secret de fabrication et il fallut attendre la Première Guerre mondiale pour que la recette, retrouvée en Bulgarie, réapparaisse en France. La fabrication industrielle du yaourt n'a débuté que dans les années 30 avec Danone.
Isaac et Daniel Carasso:
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, un retraité espagnol, Isaac Carasso, s'intéresse aux problèmes de santé des enfants et notamment aux fréquentes affections intestinales dont ils sont victimes. Ayant entendu parlé d'un produit dénommé « yoghourt », originaire des Balkans, il obtient de l'Institut Pasteur des souches de ferments lactiques et démarre ainsi dans un petit atelier de Barcelone la production de yaourts, auxquels il donne le diminutif du prénom de son fils Daniel : Danon, Danone. En 1929, à la sortie de l' Ecole Supérieure de Commerce de Marseille, ce même fils décide de lancer Danone en France. Son père meurt en 1939. Exilé aux USA lors de la Seconde Guerre mondiale, Daniel Carasso y monte la société Dannon (qui se prononce Danone en anglais).
Chasse d'eau (1595)
En 1595, le poète anglais John, Harington, filleul de la reine Elizabeth, avait inventé un système de chasse d'eau pour nettoyer les toilettes de sa maison de Kelston. Toutefois il fallut attendre 1775 pour qu'Alexandre Cunnings, un autre Anglais, fasse breveter une chasse d'eau. En 1778, un troisième Anglais, Joseph Bramah (également inventeur de la serrure à pompe, en 1784), inventa le mécanisme à valve et siphon encore en usage de nos jours. Pourtant, la chasse d'eau n'entra dans les appartements (et dans les mœurs) qu'à la fin du XIXè siècle, avec l'eau courante. On doit encore à un Anglais, Donald Cameron, la mise au point de la fosse septique, en 1896.
Tire-bouchon (XVIIe siècle)
L'usage des bouchons étanches, vers la fin du XVIIe siècle, rendit le tire-bouchon indispensable. Toutefois, on n'en connaît pas l'inventeur. En 1795, l'Anglais Samuel Hershaw mit au point le tire-bouchon à vis et à écrou.
Rouge à lèvres (XVIIe siècle)
Les femmes du début du XVIIe siècle utilisaient pour colorer leurs lèvres des raisins, pommades assez dures, légèrement parfumées et colorées avec du jus de raisin noir et du suc d'orcanette. Plus tard, des cérats furent fabriqués à partir de cire et d'huile (la pommade Rosat destinée à prévenir les gerçures est toujours faite selon ce principe.
Machine à calculer (XVII)
L'Allemand Wilhelm Schickard, professeur à l'université d'Heidelberg, conçut en 1624 la première machine arithmétique réalisant les quatres opérations, qu'il nomma "horloge à calculer". En 1642, Blaise Pascal (1623-1662) construisait la première machine à calculer numérique, la "Pascaline", ancêtre de notre actuelle calculette. Elle fonctionnait de la même manière que le compteur kilométrique d'une automobile.
Blaise Pascal (1623-1662)
Enfant surdoué, Pascal inventa cette machine à l'âge de 15 ans, tout en travaillant sur les coniques, pour aider son père à collecter les impôts dans le centre de la France. Mathématicien, physicien, inventeur, ce natif de Clermont-Ferrand est aussi un théologien et un philosophe. Tiraillé entre ses aspirations spirituelles et les plaisirs de la vie mondaine, il change de vie à partir de 1654. Désormais, il s'efforce d'atteindre aux plus hautes vertus chrétiennes, sans pour autant abandonner ses travaux mathématiques. Il meurt en 1662, aprčs une longue agonie.
Ascenseur (1743)
Le premier ascenseur connu fut construit sous le règne de Louis XV, à Versailles, en 1743, et pour le roi lui-même. Il était installé à l'extérieur du bâtiment, dans une petite cour, et il permettait au monarque de monter de son appartement (au premier) à celui de sa maîtresse, Mme de Châteauroux (au second).
Le premier ascenseur mécanique fut construit à Londres dans le Coliseum de Regent's Park, en 1829. Il pouvait contenir une dizaine de passagers.
Le premier ascenseur à usage public fut inauguré le 23 mars 1857, à New York. Il avait été construit par l'Américain Elisha Graves Otis pour E.V. Haughtwout & Co., un magasin de 5 étages sur Broadway.
En 1867, lors de l'Exposition universelle de Paris, le Français Léon Edoux (1827-1910) présenta deux appareils élévateurs à pistons hydrauliques de 21 m de hauteur. Il leur donna le nom d'ascenseurs. Bien que rencontrant quelques problèmes techniques difficiles à résoudre à l'époque, Edoux réalisa pour la tour Eiffel, en 1889, un ascenseur de 160 m de course.
Boîte de conserve (1795)
En 1795, le Français Nicolas Appert inventa une méthode géniale de conservation des aliments. L'appertisation consiste à stériliser des aliments à l'abri de l'air, donc dans des récipients hermétiques. Ce n'était pas encore des boîtes de conserve, mais des bocaux recouverts de cinq couches de liège.
Boîte de conserve en fer blanc (1812)
C'est le négociant anglais peter durand qui déposa en 1810 un brevet de boite en fer blanc destinée à la conservation des aliments. Le brevet fut racheté 1000 livres par d'autres anglais, Bryan Donkin et John Hall, qui combinèrent ce procédé avec celui d'Appert. 2 ans plus tard, la première conserverie de boites métallique était née à Blue Anchor Road (Bermonsey).
La boite de conserve avec clé est dûe à l'américain J. Osterhoudt, de New York, qui inventa et breveta le système octobre 1866.
Cafetière (1802)
En 1802, le pharmacien français F.-A. Descroisilles inventa la cafetière. Elle s'appelait alors caféolette et comportait deux récipients superposés, séparés par un filtre. Peu après, le chimiste Antoine Cadet créa la cafetière en porcelaine.
Epingle (1817)
C'est en 1817 que l'Américain Seth Hunt communiqua au Patent Office son invention d'une machine automatique à fabriquer des épingles d'une seule pièce, tige et pointe. Sa machine ne fut mise en service qu'en 1824, lorsque Samuel Wright déposa un brevet en Angleterre. L'Angleterre est véritablement la « patrie » de l'épingle industrielle depuis que John Tilsby y fonda en 1625, dans le Gloucestershire, la première grande manufacture d'épingles. La machine de Hunt fut perfectionnée en 1938 par les Anglais Henry Shuyylr Worth et Daniel Fooyr Taylor, de Birmingham. Leur épingle était plus fonctionnelle et moins dangereuse.
Machine à laver (1830)
Remplaçant la lessiveuse à vapeur, qui avait elle-même succédé au cuvier du Moyen Age, la machine à laver le linge apparut en France vers 1830. Constituées d'une boîte en bois qu'on remplissait d'eau chaude savonneuse, les premières machines à laver mécaniques possédaient de lourdes pales, qui remuaient le linge. Ce même principe d'agitation des vêtements à l'intérieur d'un cylindre en rotation régit d'ailleurs toujours le fonctionnement des machines modernes.
Les chips (1853)
C'est à cause d'un, client particulièrement exigeant que George Crum, cuisinier américain de son état, mit au point malgré lui ce qui allait devenir les amuse-gueules les plus répandus au monde.
1853, ville de Saratoga, dans l'Etat de New York. Pour la deuxième fois de suite, le client d'un restaurant refuse son assiette de frites, trop épaisses à son goût. Vert de rage, le chef George Crum décide non plus de tailler les pommes de terre mais de les émincer en tranches aussi fines que possible. Quelques minutes de friture, un peu de sel et le tour est joué. Mais contre toute attente ces "copeaux" (chips) de pommes de terre font un véritable malheur. George Crum décide même d'en faire sa spécialité et de les inscrire sur sa carte.
Dans les années vingt, l'invention de l'éplucheuse mécanique donne son véritable essor aux chips. Ajoutons à cela le talent d'un commercial, Herman Lay, dont le nom est encore aujourd'hui synonyme de la marque de chips la plus connue aux Etats Unis.
Jean (1853)
Le jean fut conçu, en 1853, par Oscar Levi-Strauss à l'intention des pionners de l'Ouest. Ces pantalons inusables furent taillés, à l'origine, dans une toile bleue qui servait de toile de tente puis dans un coton très solide, importé de Nîmes (d'où le nom « Denim »).
En 1870, un tailleur du nom de Jacob Davis suggéra d'utiliser des rivets de cuivre pour renforcer les poches ; par la suite, il s'associa avec Levi-Strauss. La plus ancienne mention du mot jean remonterait à 1567 et serait une déformation du mot genoese, « génois » en anglais. Un tissu de coton croisé était en effet fabriqué à Gênes, où les marins portaient des pantalons coupés dans une grosse toile de coton, dont la trame était écrue et la chaîne indigo.
Papier hygiénique (1857)
Le papier hygiénique a été inventé aux Etats-Unis en 1857 par l'Américain Joseph Cayetty. Il mettra un certain temps à entrer dans les mœurs en France où longtemps il sera considéré comme un suprême raffinement. On raconte qu'en 1901, lors de la visite des souverains russes à Paris, un fonctionnaire, qui croyait bien faire, avait commandé un modèle de papier hygiénique, frappé aux armes impériales, pour les souverains. Le protocole s'en aperçut in extremis et intercepta la commande avant qu'il ne soit trop tard.
Lampe Halogène (1959)
C'est le chimiste Edward G. Zubler (1925-2004), qui inventa la lampe halogène en 1959 alors qu'il travaillait comme chercheur à la General Electric. Edward Zubler avait intégré en 1953 le laboratoire de recherche sur l'éclairage de la GE. Frederick Mosby s'était ensuite joint au projet sur la technologie halogène.
Les ampoules incandescentes classiques contiennent un filament de tungstène. Les réactions chimiques avec le tungstène génèrent des dépôts à l'intérieur du bulbe. Le gaz halogène, introduit par Zubler, élimine les particules, recycle les dépôts de tungstène et rallonge la durée de vie de l'ampoule. Les lampes halogènes continuent d'être utilisées pour les phares des voitures, les éclairages de scène et de studio.
Chewing-gum (1869)
En 1848, l'Américain J. Curtis commercialisa pour la première fois la résine du spruce, une variété d'épicéa, originaire du Maine (USA). Vers 1860, la résine du spruce fut abandonnée au profit du chiclé (gomme du sapotillier, un arbre du Yucatan), celui-ci constituant un meilleur support de parfums tels que la menthe ou l'anis. La première commercialisation du chiclé fut, semble-t-il, effectuée par l'Américain T. Adams. Le 28 décembre 1869, William F. Semple, de l'Ohio, obtint un brevet pour le « chewing-gum », mélange de caoutchouc et d'autres substances. Le chewing-gum connut ensuite un essor extraordinaire et, à partir de 1900, il fut fabriqué industriellement. En France, le mot est signalé dès 1906.
Le Français est grand consommateur de chewing-gums avec 1 chewing-gum par jour et par habitant. Les Etats-Unis sont en tête avec 11 tablettes par semaine et par habitant.
Ketchup (1876)
Le ketchup, tel que nous le connaissons, assaisonné de sauce tomate, a été inventé par l'Américain Henry Heinz en 1876. Mais ses origines sont anciennes. Les Chinois ont vraisemblablement été les premiers à préparer une sauce nommée ketchup ou ke-tsiap, une saumure de poissons ou de crustacés marinés. Introduit en Europe à la fin du XVIIe siècle par les Anglais, qui l'avaient découvert en Malaisie, il fut rapporté au Etats-Unis par des navigateurs, originaires du Maine. Il ne restait plus à H. Heinz qu'à mélanger cette saumure avec de la sauce tomate pour créer le fameux tomato ketchup.
Shampooing (1877)
Nous devons l'usage des shampooings aux Anglais qui en introduisirent la mode dans la bonne société parisienne vers 1880. Le terme, d'ailleurs, est anglais. Créé en 1877, il a pour origine le mot hindi ( langue fédérale officielle de l'Inde) champo, qui veut dire « pétrir, masser ». Fabriqués par les coiffeurs, les shampooings étaient à base de savon noir, bouilli dans de l'eau additionnée de cristaux de soude. Ce n'est qu'après la guerre que l'emploi du shampooing se généralisera, le pionnier en la matière étant le Dop aux petits berlingots multicolores, conçus par le Français Roland de la Poype et dessinés par le peintre Vasarely.
Poubelle (1884)
C'est à Eugène Poubelle, préfet de Grenoble puis de Paris, que revient d'avoir fait obligation aux propriétaires de chaque immeuble « de mettre à la disposition des locataires un ou plusieurs récipients communs pour recevoir les résidus de ménage » (arrêté du 7 mars 1884). Ses instructions furent suivies. C'est aux balayeurs municipaux qu'échut la mission (difficile au début) de collecter les « poubelles » dans des tombereaux dont le passage était annoncé « par le son d'une corne semblable à celles employées sur les chemins de fer ».
Coca-Cola (1886)
Le 8 mai 1886, John S. Pemberton, pharmacien à ATLANTA (Georgie, USA), découvre un nouveau sirop et le met en vente à la « soda fountain » de la pharmacie Jacob's. Selon la légende, ce sirop-qui allait immédiatement enthousiasmer les clients-aurait été mélangé par un heureux hasard à de l'eau gazeuse. Les premiers consommateurs sont tout de suite conquis par cette nouvelle boisson. Le comptable de la pharmacie, Franck Robinson, trouve le nom de Coca-Cola et dessine le premier graphisme, toujours utilisé.
En 1915, Alexandre Samuelson dessine la fameuse bouteille, surnommée La Dame au fourreau, en prenant une femme pour modèle. Dès 1896, Coca-Cola avait franchi les frontières et, en 1933, les premières bouteilles font leur apparition au Café de l'Europe, à Paris. Aujourd'hui, Coca-Cola est consommé plus de 683 millions de fois par jour dans plus de 200 pays.
Couteau suisse (1897)
L'entreprise Victorinox est dirigée de père en fils depuis sa création. Le couteau suisse a été inventé par Carl Elsener, dans le canton de Schwyz, en Suisse alémanique. Cet artisan coutelier, fournisseur de l'armée, avait eu l'idée de monter six lames sur deux ressorts afin de créer un modèle léger et multifonctionnel.. Aujourd'hui, Carl Elsener III (le petit-fils du fondateur) tient les rênes de la petite coutellerie Victorinox devenue une grande firme. Au total, le catalogue aligne 600 couteaux professionnels et 400 couteaux de poche combinant plus de 90 accessoires. Carl Elsener IV supervise déjà la politique commerciale de l'entreprise et s'apprête à reprendre le flambeau.
L'aspirateur (1901)
Le premier modèle d'appareil aspirant fut réalisé en 1901 par l'anglais Cécil Booth. Comble de la technologie, il fallait pas moins de 2 personnes pour le porter. Sept ans plus tard, un bricoleur de génie James Spangler allergique à la poussière créa un appareil beaucoup plus maniable, le balai à succion. Son prototype tout juste breveté faisait s'associer un moteur électrique d'un ventilateur à une caisse à savon et à une taie d'oreiller. Distribué sur les doigts de la main, un des exemplaires de james Spangler fut acquis quelques mois plus tard par une certaine Susan Hoover. Son mari flaira la bonne affaire, il racheta le brevet de Spangler, engagea ce dernier et au terme d'une formidable campagne publicitaire, les ménagères américaines se virent proposer une semaine d'essai gratuit. le balai a succion rebaptisé, aspirateur "Hoover" était devenu l'un des outils indispensable de la propreté.
Coloration pour cheveux ( 1909)
Les premiers essais concluants furent effectués en 1909 par le chimiste français Eugène Schueller. Il fonda la Société française des teintures inoffensives pour les cheveux, qui devint en 1910 la société L'Oréal. En 1927, l'invention de l'Imédia, teinture fabriquée à partir de colorants organiques, révolutionna l'art capillaire par la variété et le naturel des nuances proposées.
Crème Nivéa (1911)
L'histoire de Nivéa commence avec la découverte sensationnelle de l'Eucerit: le premier émulsifiant permettant de combiner l'eau à l'huile afin d'obtenir un mélange stable. En 1911, le propriétaire de Beiersdorf, Oskar Troplowitz, développe, en étroite collaboration avec le chimiste Isaac Lifshütz et le dermatologue Paul Unna, une crème pour la peau basée sur cette émulsion. C'est en décembre 1911 que Troplowitz lance Nivéa Crème en latin "nivius", qui signifie "blanc de neige". La première boite arborait un design Art Nouveau quelque peu fantaisiste, conformément aux goûts de l'époque, qui correspond également à l'image de la femme.
Réfrigérateur (1913)
Le Domelre, fabriqué à Chicago en 1913, fut le premier réfrigérateur domestique fonctionnel. En France, on a trouvé trace d'une demande de brevet pour un appareil baptisé Grigorific, déposé en 1915, par une habitante de Tours, Clara Marie Adélaïde Girardon. Ensuite, l'Américain Nathaniel Wales conçut un appareil qui fut largement commercialisé, sous la marque Kelvinator, à partir de 1918. La marque Frigidaire fit son apparition un an plus tard, en 1919. Le premier réfrigérateur à la fois silencieux et fonctionnel fut conçu par les Suédois C. Munters et B. von Platen (premier brevet : 1920). La fabrication industrielle commença en 1931 avec Electrolux, à Stockholm, et Servel, aux Etats-Unis. La société américaine General Electric fabriqua, en 1926, un groupe ménager hermétique et, en 1939, le premier réfrigérateur à deux températures qui permettait de conserver les aliments congelés dans l'un des compartiments. Il faut savoir que 99 % des foyers français sont équipés de réfrigérateurs. Il est l'appareil domestique le plus répandu.
Réfrigérateur à absorption (1944)
C'est la société suisse Sibir qui, en 1944, a mis au point le premier réfrigérateur à absorption. Ce dernier fonctionne sans moteur et donc sans usure mécanique et surtout sans bruit et sans vibrations. Sa source d'énergie peut être indifféremment le gaz, le pétrole, ou l'électricité.
Le procédé initial avait été mis au point en 1859 par le français Ferdinand Carré.
Sèche-cheveux (1920)
Les deux premiers apparaissent à Racine (Wisconsin) en 1920 : le Race de la Racine Universal Motor Co. et le Cyclone de la Hamilton Beach. Ce sont des modèles manuels. Au cours de l'hiver 1951, Sears, Roebuck and Co. lance le Ann Barton, premier modèle de casque pour usage domestique.
Scotch (1925)
C'est l'Américain Dick Drew qui a inventé le ruban adhésif en 1925. Alors jeune assistant au laboratoire 3M de Saint-Paul, aux Etats-Unis, Dick Drew faisait tester par les constructeurs automobiles les premiers échantillons de papier abrasif imperméable.
A cette époque, les carrossiers devaient peindre certaines voitures en deux tons. La peinture se faisait au pistolet et la difficulté résidait dans la délimitation nette et précise des couleurs. On utilisait des journaux collés, mais il arrivait souvent qu'en retirant les bandes la peinture fraîche soit arrachée. Dick Drew réfléchit au problème et, avec l'appui de la direction, il chercha une solution efficace. Ce fut le ruban adhésif dit « de masquage ».
Cinq plus tard, apparaissait le ruban adhésif cellulosique, tel que nous le connaissons aujourd'hui.
Pourquoi cette appellation de « Scotch » ? Parce que, pour faciliter les opérations de pose et de dépose, 3M livrait aux carrossiers un ruban dont seuls les bords étaient autocollants. Pensant qu'il s'agissait d'une économie d'adhésif, les ouvriers prirent l'habitude d'appeler ces bandes « ruban écossais » (scotch tape), les Ecossais ayant, comme on le sait, la réputation d'être assez avares. Le surnom devait connaître la fortune que l'on sait.
Sac à dos (1936)
Le 22 janvier 1936, la société Lafuma, une petite entreprise familiale installée à Anneyron (Drôme), faisait breveter le premier sac à dos moderne, dit sac tyrolien perfectionné. C'est l'ancêtre de tous nos sacs à dos modernes.
Une mutation importante du sac à dos, celle que l'on doit à Hervé Chapelier, au début des années 80, a fait oublier son origine montagnarde pour transformer le sac à dos en sac de ville. En 1986, Lafuma lance les premiers sacs ŕ dos écoliers.
Stylo à bille (1938)
Dès la fin du XIXe siècle, plusieurs brevets furent déposés pour des systèmes utilisant le principe de la bille. Toutefois, le problème de la viscosité de l'encre restait encore à résoudre, ce qui fut fait par le Hongrois Laszlo Biro en 1938.
Le premier stylo à bille qui permet d'écrire dans toutes les positions, même dans l'espace, est le Fisher Space Pen, inventé pour la NASA par l'Américain Paul C. Fisher en 1965.
Le four à micro-ondes (1945)
À l'origine de cette invention qui révolutionna la cuisson des aliments, un américain Percy Le Baron Spencer. Cet ingénieur physicien travaillait chez Raytheon, un des leaders mondiaux dans les équipements de radars. Fort du constat que l'énergie dispensée par les tubes utilisés pour les radars produisent de la chaleur, il eut l'idée un jour d'exploiter cette énergie électromagnétique pour faire cuire des grains de maïs. Ces derniers éclatèrent rapidement pour se transformer en pop-corn. Au départ, le premier appareil de cuisson utilisant cette technologie fut appelé "Radarange". Lourds et plutôt cher, il fut d'abord destiner à des cuisines d'hôpitaux et des cantines militaires. Il faudra finalement attendre 1967, pour voir se miniaturiser son invention. C'est la société Amana, filiale de Raytheon qui mit au point le premier four à micro-ondes ménager. Aujourd'hui, cet appareil de cuisson est devenu incoutournable dans toutes les cuisines. En Europe, un foyer sur deux en est équipé.
Nutella (1946)
En 1996 , Nutella a fêté ses 50 ans et le 60 millionième pot acheté en France. Créé en 1946 par deux pâtissiers du Piémont, Pietro et Giovanni Ferrero, Nutella est importé en France depuis 30 ans. Le succès de cette pâte à tartiner aux noisettes pilées, au lait et au cacao n'a jamais cessé de s'accroître.
Code-barres (1949)
On les trouve vraiment de partout, ces petits bâtonnets noirs. Pourtant, lorsque deux Américains, John Woodland et Bernard Silver, ont breveté les codes-barres (ou codes à barres), les applications n'étaient pas évidentes.
Le procédé ne va vraiment prendre son essor qu'avec l'arrivée des lecteurs laser, vers 1970, et la création, aux Etats-Unis, de l'UPC (Universal Product Coding). Le progrès décisif sera, sur la demande de Boeing, l'invention du code alpha-numérique, en 1974, par la société française Intermec. Les codes-barres sont devenus indispensables pour identifier automatiquement un produit. Un exemple : à l'heure actuelle, les caisses automatiques d'une grande surface effectuent en un an 18 milliards de lectures d'identification.
Le Tetra Pak (1951)
Ruben Rausing, un industriel suédois, spécialiste de l'emballage des produits alimentaires secs (farine, sucre, etc.), a, en 1951, révolutionné le conditionnement des liquides et boissons en créant le fameux berlingot (tétraédrique, d'où le nom de Tetra Pak) en carton laminé. En 1961 sont sorties les premières briques de lait longue conservation.
Poêle Téfal (1954)
La poêle Téfal est due au Français Marc Grégoire et a vu le jour de façon tout à fait fortuite. C'est en effet en voulant perfectionner ses cannes à pêche, en 1954, que Marc Grégoire, alors ingénieur de recherches à l'ONERA, a trouvé les procédés qui permettront l'incrustation du Téflon sur le métal. Ses brevets, appliqués aux ustensiles cuisine, l'amenèrent à fonder, en 1956, la société Téfal dont est issue la fameuse poêle. Quelques 150 brevets protègent la marque.
Les collants (1958)
En 1958, Antoine Verley, reprenant une idée brevetée (mais non exploitée, par la maison Garnier-Lunot, à Montceau-les-Mines, lance le « Bas Mitoufle ». En 1964, Dim invente le collant couleur et les slips assortis. C'est le début de la mini-jupe dont la mode assurera le succès du collant.
Bouteille en plastique (1963)
Le premier brevet français de la bouteille en plastique a été déposé le 13 mars 1963 par la société Elco-Lesieur, mais son inventeur est Guy Emery, qui travaillait à l'époque pour cette société. Le brevet américain, datant de la même époque, est exploité aux Etats-Unis par Ely Lilly. En 1969, la Société générale des eaux minérales de Vittel met au point la maxironde puis, en 1976, la maxicarrée, diminuant ainsi les difficultés de stockage.
Distributeurs de billets (1971)
Le codage magnétique a permis le retrait de billets de banque dans les distributeurs automatiques installés à partir de 1971 (modèle Transac de Bull).
La firme allemande Siemens Nixdorf a lancé en juin 1995 le premier distributeur automatique de billets « sans fil » c'est-à-dire communiquant par liaison radio avec sa base de données bancaires centrale. Cela permet de mettre en place des services de distribution sur des lieux de manifestations temporaires, tels foires, concerts, etc...
Post-it (1981) Il est né vraiment par hasard. En 1970, le Dr Spencer Silver, de la société américaine 3M, découvre, lors de recherches effectuées sur un produit qui n'avait rien à voir avec le Post-it, un adhésif qui colle sans coller tout en collant tout de même. Par acquit de conscience, il envoie des échantillons de sa découverte à d'autres laboratoires du groupe 3M sans qu'on trouve d'applications intéressantes dans l'immédiat pour ce produit surprenant.
Il faudra attendre 10 ans pour qu'Arthur Fry, un autre chercheur du groupe 3M, trouve par hasard un débouché au futur Post-it : en effet, membre d'une chorale, il cherchait un moyen pour signaliser les pages de ses partitions sans abîmer pour autant le papier. C'est ainsi qu'en 1980 il enduit d'une mince couche de ce fameux adhésif « inconnu » les marques-pages volants de ses partitions… et ça marche ! Les petits papillons de papier aux couleurs tendres, qui se collent, se décollent, se recollent à volonté étaient nés. Le nom commercial de « Post-it » a été créé en 1981.
Dispositif de maintien et de présentation d'un biberon
Il est l'heure du biberon pour Charles et Clara, deux petits jumeaux... Difficile pour leur maman de leur donner à manger en même temps. Anne Maillet a trouvé la solution en inventant ce dispositif de maintien et de présentation de biberon. L'appareil permet en toute sécurité de laisser l'enfant prendre lui même son biberon à son rythme. Il ne nécessite de la part des personnes qui l'ont en charge qu'une attention relativement limitée.
Cendrier de poche Kip (Fev 2005)
Epargnez la montagne de vos déchets... Pour information, un mégot de cigarette pollue à lui seul 1 m3 de neige. A la fonte de l'or blanc, on peut dénombrer jusqu'à trente mille mégots abandonnés au pied de chaque remontée mécanique. Pour éviter que les "skieurs fumeurs" ne prennent les pistes pour un cendrier géant, l'association écolo Mountain Riders a développé un collecteur de mégots "spécial glisse". Un petit cendrier en plastique très pratique, puisqu'il peut s'utiliser sans enlever ses gants au sommet des cimes. Le produit est vendu, à ce jour 2 euros dans les offices du tourisme de Val-Thorens, Saint-Gervais, Tignes et la Plagne.
Tissu anti-moustiques
Marre des piqûres de moustique... La compagnie ProActiv Textiles commercialise un tissu anti-moustiques "non chimique". L'étoffe mise au point par Georges Costa (diplômé en études textiles) est imprégnée d'extraits d'une plante chinoise, l'eucalyptus citriodora. Ce tissu qui peut être porté comme un bandana ou bien à la taille libère autour de la personne des vapeurs qui repousse les moustiques. Ce nouveau produit a été testé avec succès outre-Manche par des spécialistes de l'école d'hygiène et de médecine tropicales avec des Anopheles gambiae, ces moustiques qui propagent notamment le paludisme, une maladie qui fait encore trois millions de morts par an dans le monde. "Ce sont les mouvements du tissu qui libère les vapeurs répulsives", déclare son inventeur. Le produit brouille les antennes des moustiques pendant trois heures. "Pour le réactiver, les mouvements naturels du corps suffisent". Le tissu anti-moustiques "non chimique" a un pouvoir répulsif efficace jusqu'à une vingtaine de lavages. Discrètement parfumé à la lavande, lorsqu'il ne sent plus, c'est qu'il a perdu son efficacité. Et là, le ballet des moustiques pourra alors reprendre...
Le prix du tissu anti-moustiques varie de 12 à 30 euros en fonction des produits.
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