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ćlogieuse de Kirlian & 1’śgard de Tudor Yladimirescu, le futur ehef de la rćyolution de 1821. Ce post-scriptum a fourni a Andrei Ofcetea l’ocasion d’attacłier le nom de Tudor & «l’action politiąue de Ehigas ». Yoici ce qu’il ćcrit: « Le “ban” Ghika śtait lić d’amitió avec le grec Kirlian, devenu baron de Langenfeld, qui avait dtć l’un des souteneurs de Ehigas. II a pu introduire Tudor dans les cercles grecs et lui faire connaitre 1’action politiąue de Ehigas »92. Ofcetea se trompe dans son raisonnement, attendu qu’on ne peut admettre que le baron de Langenfeld « ait śtś l’un des souteneurs de Ehigas », n’dtant pas en bonnes relations avec lui, tel qu’on le verra par la suitę, et il n’aurait pas pu introduire Tudor dans les cercles grecs afin que ce dernier pdt connaitre 1’action politiąue de Ehigas. On sait qu’apres la disparition du rśyolutionnaire grec, en 1798, 1’action politiąue de ce dernier s’ćtait complótement eteinte et ąue la nouvelle action pour la libśration de la Grece avait & peine commence en l’automne de 1814, par la crśation de la bien connue Philiki Hćtairia & Odessa 83. Par consćąuent, on ne peut parler en juin 1814 de « 1’action politiąue de Ehigas » ct, d’autant plus, on ne peut attacher le nom de Ehigas & celui de Tudor Yladimirescu 94.
Passonsaux relations de Ehigas avec Kirlian. On sait que Ehigas a ćte engagć comme secrótaire particulier du « serdar » Christodoulos Kirlian, afin d’accompagner ce dernier & Yienno et & l’aider dans ses affaires, parce qu’il ne connaissait pas de langues śtrangeres. Ehigas a servi Kirlian pendant six mois, et apres ils se sont disputes, parce que Kirlian n’a pas roulu payer les appointements de Ehigas, et alors ce dernier a ótś ■obligś de s’en plaindre & l’Agence autrichienne de Bucarest; il deman-dait que le « serdar » qui etait sujet autrichien, lui payat l’argent dd pour les services qu’il avait rendus au nouvellement nommó baron de Langenfeld. Ce cqnfl.it a durś pendant ąueląues anndes et le prince rćgnant de Valachie, Michel Soutzo, y est intervenu lui-meme.
Concernant ce conflit, K. Iorga a publid en 1900 trois documents importants, a savoir, Protestation, signće par Ehigas Velestinlis, une notę do Mitrowsky, le gouverneur militaire de la Transylvanie et une notę de Panaghiotakis Codricas, le secrśtaire du prince regnant Michel Soutzo 9fi. A notre tour, nous avons trouvó il y a 35 ans, & la Bibliotheąue de l’Aeadś-mie Eoumaine, dans les Archiyes non-cataloguśes de l’Agence autrichienne de Bucarest, ąueląues prścieux documents, et, rćcemment, plusieurs
** Andrei O^etea, Tudor Vladimirescu ęi reoolufla din 1821, Bucarest, 1971, p. 156. M Nestor Camariano, Despre or^anfzarea ęi actioitatea Eteriei In Rusią Inainte de r&s-coala din 1821, dans t Studii ęi materiale de istorie modcmfi *, II, 1960, p. 74.
04 Nous rappelons aussi que, rćcemment, un historien littóraire, Comel Cirstoiu, fait une regretable confusion entre la prćsupposće Hćtairie de Rhigas, de Bucarest, de la fin du XVIIIC si&cle, et celle crće en 1814 k Odessa, voir Ianache Vdcdrescu Vta(a ęi opera, Bucarest, Maison d’ćditions #Minerva*, 1974, p. 68.
w N. Iorga publie les trois documents dans Oaspefi strdini ai Principaielor In oeacul al XVIll-leat dans «Literatura ęi arta rom&nfi *, V, 1900—1901, p. 30; idem, O harid a Jdrii Romóneęti din c. 1780 ęi un geograf dobrogean, dans tAnalele Acad. Rom.* section historiąue, IIe s6rie, tome 36, 1914, pp. 929—930; N. Iorga a trouvć les actes dans les Archives de 1’Agence autrichienne de Bucarest, mais il ne nous a pas indiąuć leurs cotes, n'ćtant pas cata-logućes k ce temps-l&. Entre-temps, les archives ont ćtć catalogućes et passćes dans le dćpót des Archives d’Etat de Bucarest. Les historiens grecs accordant une attention particulifcre k ces documents, les ont publićs k nouveau, voir L. Vranoussis, op. cit., pp. 263—264 et P. Enepekidds, op. cii., pp. 378—380.