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5 RHIGAS YELESTENUIS, SA VJE BT SON ACITVrrfi 691

En ce qui conceme 1’annśe oh Ehigas arriva h Bucarest, les diverses opinions se contredisent, car, selon les dires de Dascalakis lui-meme, les sonrce8 respectiyes sont douteuses et confuses. Dans la Bibliotheąue de 1’Acadśmie Eoumaine il y a un document datć le 31 mars 1785 ^l8, ou l’on yoit ąuelles dćpenses on avait effectuees ponr la rśparation d’un pont situś rue de 1’Archimandrite, les noms des personnes qui ont contribuś & cela, la somme payśe par chacun, les personnes qui n’avaient pas payć et quelle8 somrnes elles devaient payer. A cótć du «grftmatic (scribe) Ianaki» qui devait payer 6 thalers, on trouve aussi «Biga capitaine», avec 15 thalers. En 1976 nous avons supposó que ce « Eiga, capitaine >> aurait pu etre le poete thessalien¹⁹, tandis qu’& prśsent nous nous pro-nonęons avec assez de certitude qu’il ne s’agit pas lh du poóte Ehigas, maia bien de son frśre Costis, que nous trouvons encore dśtenant le meme poste le 28 janvier 1792 ²°. En publiant quelques documents regardant Ehigas Yelestinlis et sa familie, Emil YŁrtosu ścrit « on ne sait pas quand Ehigas est venu en Yalachie ». En tout cas, en 1788 il y ćtait depuis longtemps, attendu que le 27 mai 1788 un document princier « demandait aux prśfets de Vla§ca, de vendre une partie des biens de Eiga le secrśtaire » ²¹. Le document publić par Potrą vient renforcer la supposition de Yirtosu, selon laquelle ce «depuis longtemps a peut etre śtabli avec plus de prścision, en 1785. Si le fróre de Ehigas peut etre trouvś, par les documents, en cette annće, en Yalachie, on peut tout aussi bien admettre que Ehigas, qui avait emmenć sa familie dans notre pays, y ótait arrivć avant le 31 mars 1785. Pour nous, c’est un point de repóre, suivant lequel nous t&cherons d’śluder certaines affirmations erronćes et d’śtablir des donnćes plus prścises concernant la vie et l’activitć de Ehigas pendant son sójour & Bucarest.

Rhigas a-t-il śtó professeur d VEcole princibre de Bucarest t On a affirmś que Ehigas avait śtć professeur a Bucarest. La premióre affirmation, passće inaperęue par nos prćcurseurs, nous la tenons du professeur Ernst Munch de l’tJniversitć de Ereibourg. Dans un travail publić en 1823, il ścrit que Ehigas a śtś «zuerst Lehrer auf der Schule zu Bucharest, sodann Geheimschreiber des Bojaren Nicolo Brancovano * et qu’il «leitete eine umfassende Yerschworung wider den Tyrannen seines Yaterlandes ein»⁸*. Nous ne savons pas si 1’affirmation de 1’historien allemand est fondće sur quelque document, ou si vraiment nous pouvons lui accorder, crśdit. De meme, un autre historien, Alexandre Papadopol-Calimah, soutient qu’en 1790, «& part sa fonction de secrćtaire du Prince rśgnant f

¹⁸    Publić par Georges Potrą dans Documente priuitoare la isloria oraęului Bucureętl, Bucarest, <1961), p. 529.

¹⁹    N. Camariano, 'H Stocjzov9) xal ij SpaaTj tou P^ya BeXecmvX7j <rri) B^a^la, dans «Maxc8ovix9) Zotj », fascicule 123 du mois d*aodt 1976, p. 8.

¹⁰ Voir Emil VIrtosu, Nou despre Biga Velefitnul₉ premergóioruł independenfei grecefti, Bucarest, 1946, p. 15.

ⁿ Ibidem, p. 4. La prćsence, en cette annće, de Rhigas, en Valachie, est attestće aussi par une notę ajoutće par Rhigas & sa traduction du Nouuel Anacharsis. A la page 295 on lit: T& 1788 6tei, 8vrocę elę rytYY¹⁰^ eI8ov ... (En Tan 1788, me trouvant & Giurgiu, j’al vu ...), vołr N£oę 'Avdtxap<n(;, tome IV, Vienne, 1797, p. 295: Vranoussls, •'A7ravra, p. 536.

“ Ernst Mtinch, Die Heerziige des chrisilichen Europas wider die Osmanen und dte Versuche der Griechen zur Freiheit Basel, 1823, tome III, p. 216.