23 RHlGAS! VELE3TWLilS, SA VJE ET SON AOTTYITE 709
Dans une autre notę de l’Agence, adressśe au secrćtaire prineier Codricas, notę rćdigśe en italien le 19 novembre 1791 on eonstate que que les quatre lettres de change que Kirlian deyait encaisser ont śtś róclamćes aux personnes suivantes : le «c&minar » Faca 250 pistres; «l’arma§ » Manuil 200 piastres; le « gramatic » Riga 300 piastres et Marino Perini, 150 piastres. L’agence prie le Prince rćgnant Michel Soutzo de donner les ordres adequats afin que ces sommes soient encaissćes des debiteurs pour pouyoir contenter le sujet etranger Riga 109. Yoila donc une nouvelle tournure dans le probleme des appointements de Rhigas, et des lettres de change dont on a parlć ci-dessus, on voit que 1’une d’entre ell«s etait signće par Rhigas, ce qui prouve que ce dernier ćtait en relations ayec Kirlian avant leur voyage a Yienne.
Par suitę de la correspondance śchangće entre le secrćtaire prineier Codricas et 1’Agence autrichienne de Bucarest et le payement des lettres de change, nous nous attendions k ce que le probleme des appointements de Rhigas trouvat une rśsolution, mais on n’est arrivś k aucun rśsultat heureux. Rhigas n’a pas touchś un sou, parce que Kirlian 1’ajournait toujours et lui promettait qu’il allait lui payer la somme due apres qu’il auiait touchć les dćdommagements qu’il devait recevoir de la part des autrichiens. Perdant patience, Rhigas a adressć le 22 mars 1792 une pro-testation a 1’Agence autrichienne de Bucarest; il y montre que chaque fois qu’il demandait ses appointements, Kirlian lui repondait qu’il n’avait pas d’argent et que « pour le repos et ma suretś il avoit inscrit mes huit mois a ses dćpenses au protocolle de la comisson par la main de Mr Gaoudi comme payes, mais non, car il n’avait pas le sous ». Et il ajoute par la suitę: «lorsque les troupes allemandes partirent d’ici < Bucarest) j’igno-rais (ótant absent a ma terre) le payement de son argent, que se fit. A prćsent je rśclame mes gages de huit mois, qui sont une somme de 960 piastres » uo.
Malgre les plaintes et les protestations de Rhigas, ainsi quś malgrć les interrentions du prince rógnant Michel Soutzo et les efforts de 1’Agence autrichienne de Bucarest, Kirlian n’a pas payó les appointements de Rhigas pas meme jusqu’en 1795, car il ścrit & I’agent Merkelius le 30 janvier 1795 que Rhigas soutient en vain qu’il lui doit les appointements, «du moment que ce dernier les prenait lui-meme dans la caisse »U1.
Entre-temps, un nouveau conflit a ćclatć entre Rhigas et Kirlian, regardant la yśracitś du rćgistre des dćpenses faites par Kirlian et Rhigas pendant leur voyage -k Yienne, registre dressć par Rhigas sur la demande de Kirlian et sur les conseils de ce dernier. Ce conflit a dćgćnere en graves accusations róciproqucs, ainsi qu’on peut voir dans les documents qUi se trouvent aujourd’hui k la disposiiion des chercheurs.
Le registre de dćpenses n’śtait pas connu jusqu’^, present, nous l’avons dćcouvert dans les Archives de 1’Agence autrichienne de Bucarest, en deux yariantes, l’une en grec et la seconde, en roumain, plus concise
109 Arch. (1’Etat, Bucarest, Doc. historiąues, paąuet MCMXV1/120, cahicr de copies n° 17, p. 59.
110 Arch. d’Etat, Bucarest, Doc. historiąues, paąuet MCM1II/2; publle pour la prcmićre fois par N. Iorga et plus tard par Vranoussis et P. Enepekidfcs.
111 G. Lałoś, op. cit., p. 8.