2796123904

15 RHIGAS* VEL*ESTtfNLDS, SA VIB ET SON ACrCVtTTfi 701

meme Fimportante charge de Caimacam de Craiova, pour s’occuper de l’approvisionnement des armós turques qui passaient leDanube? Assuró-ment, notre róponse est nógative. Mais nous avons encore d’autres argu-ments.

On se pose la question, comment peut-on admettre que le patriotę Ehigas, qui lisait la gazette intituló «⁵E<p73(ieptę » de ses amis, les freres Poulios de Yienne, diffusant diverses nouvelles regardant les dófai-tes infligóes aux turcs par les russes, dófaies qui annonęaient, h la grandę joie de ses compatriotes, leur proche libóration, n’etit pas senti la meme joie et qu’il fht, au contraire, au seryice du grand « serasker » des armóes turques, Mayroyónis?

Ensuite, on ne trouve pas Ehigas, non plus, sur la longue listę des boyards de Yalachie, qui ont achetó divers emplois de ET. Mayroyónis en mars 1787⁷¹. Cependant un certain Alexandre «de la chancellerie du gra-matic y> y est passó ; celui-ci avait achetó son titre du troisieme « postelnic » au prix d’une bourse ⁷². II edt ótó naturel que Ehigas aussi, s’il avait ótó dans la chancellerie de Mayroyónis, achetat un titre, mais puisqu’il n’ótait pas secrótaire princier, il n’a achetó aucun titre et c’est pourquoi on le trouve, h cette ópoque, portant son ancien titre de «gr&m&tic ».

De meme, si Ehigas avait d’importantes charges officielles en 1788, il n’avait que faire h Giurgiu en mars 1788, comme il le mentionne lui-meme dans une notę de sa traduction faite du !STouvel Anacharsis, se rófćrant & une festivitó de ces endroits ⁷³.

I/historien Dionisios Photinos dócrit les óyónements — h partir du regne de Mayroyónis — tels qu’il les a vus de ses propres yeux. II accom-pagne le regne de Mayroyónis de beaucoup de details, il dócrit les actions de guerre qui ont suivi sur le territoire de la Valachie, mais il ne mentionne rien de la prósupposóe activitó de caimacam de Ehigas & Craiova; en óchange, il mentionne la fonction de caimacam du regne de Dimitnie Turnavite, qu’il qualifie de «nullitó et dópouryu d’instruction »

Si Ehigas ótait 1’homme de confiance de Mayroyónis, n’aurait-il pas ócrit quelques vers aux cótó de l’óveque du Elmnic, Philarete, du commis Alex. Calfoglou, des freres Slatineanu, etc. afin de glorifier «les actions de bravoure de son maitre, dócrites par le « c&minar” Manolake Persiano dans le yolume paru & Bucarest en 1789 »? ⁷⁶

I. C. Filitti a ótudió les documents de l’ópoque respective et a dressó une listę des caimacams de CraIova, oh Fon trouye entre 1786, lors de Favenement de Mayroyónis au tróne de Valachie — et 1789, lors de Foccu-pation du pays par les autrichiens— un nombre de cinq personnes qui, h tour de role, ont ocupó le poste de caimacam, mais parmi ces derniers, on ne compte pas Ehigas ^{76 b,s}.

Pendant Foccupation autrichienne de la Valachie (1789—1791) les boyards ont cherchó h se yenger des partisans de Mayroyónis, et ceux

⁷¹ Hurmuzaki, Documente, nouvclle sćrie, Bucarest, 1962, tome I^cr, pp. 441—443.

⁷³    Ibidem, p. 443.

^7a Vranoussls, ^t#A7ravTa, tome II, p. 536.

⁷⁴    D. Photinos, op. cit., II, p. 368.

⁷¹ Vołr I. Blanu — N. Hodoę, Bibliografia romAneascd oeche, Bucarest, 1905, tome II* pp. 333—334.

⁷*bl. i. c. Filitti, Banit caimacamil Craiooei, Bibliothfcąue des Archiyes d'01tćnie,. n° 1, Cralova, (s.a.), pp. 24—25.