17 RHIGAS VELESlmLJlS, SA VJE ET SON ACTOOTfi 703
De nieme nous ne pouvons admettre la fantaisie de Perrevos, selon laąuelle Ehigas aurait sauvś la vie de Pazvantoglou, en le protśgeant contrę la furie de Marroyśnis, attendu qu’il n’a pas joni de la faveur du « serasker » Mavroyśnis et que ce n’est 1& qu’une fantasmagorie.
Passons maintenant k la prśtendue prśsence de Ehigas k la dścapi-tation du prince rśgnant Mavroyśnis.
Dascalakis adinet sans rśserve ce qu’ścrit Perrevos et soutient que Ehigas a assistś en tant que tśmoin oculaire, k la tragique fin de Mavroyś-nis ™, de plus, il affirmę que Ehigas a entendu Mavroyśnis crier avant d.’śtre dścapitś: « Maudit soit celui qui servira fidślement l’Empire otto-man ». Dascalakis voit meme une influence exercśe par cette scśne dans quelques vers de Thourios, de Ehigas 80.
Vranoussis ne croit pas aux choses relatśes par Perrevos et les con-sidśre comme śtant des «lśgendes sans fondement » 81, mais sans y porter quelque preuve concrete.
Nous ne pouvons admettre la prśsence de Ehigas & la dścapitation de Mavroyśnis, qui a eu lieu en Bułgarie, dans le village de Pślina, prśs de la cślśbre localitś de Siętov 82, le ler octobre 1790. D’abord, parce que Ehigas n’a eu, tel que nous l’avons montrś ci-dessus, aucune fonction officielle auprśs du prince rśgnant Mavroyśnis, en second lieu, parce qu’il faut admettre que Ehigas ait passś au-delś. du Danube, en Bułgarie, fait qui ne rśsulte de nu Ile part, et, en troisiśme lieu, parce que nous avons un document de yaleur, signó par le poete thessaliote lui-mśme, du 22 mars 1792, ou il dit, se rśfśrant & son attachement auprśs du serdar Christodou-los Kirlian, qu’il a suivi ce dernier & Yienne : « j’ai (sic) restś auprśs de lui depuis la premiśre juin de la mśme annśe <1790>, jusqu’ś, la fin de janvier 1791 * 83.
Le lw octobre 1790, le jour de la dścapitation de Mavroyśnis, Ehigas se trouvait donc & Vienne et non pas en Bułgarie ; de cette faęon, l’affir-mation de Perrevos est une aberration et ne doit etre prise en considśration par les historiens.
Les relations de Rhigas aveo le serdar Christodoulos Kirlian, baron de Langenfeld. N. Iorga, G. Laios et P. Enepekidśs ont publiś de prścieux documents des Archives roumaines et autrichiennes, qui jettent bien des lumiśres et nous donnent la possibilitś de mieux connaitre la personne de Kirlian, qui a jouś un róle important dans la vie de Ehigas ainsi qu’en rapport avec la persścution subie par les amis de ce dernier, persścution infligśe par les autoritśs autrichiennes. Nous avons recuieilli, bien des annśes auparavant, un matśriel des Archives qui vient complśter celui publiś, mais, avant de nous occuper de ce matśriel inśdit, il faut nous arreter un peu sur certains problśmes qui ont besoin d’une meilleure expli-cation, par rapport k celles ścrites par nos prśdścesseurs.
79 Dascalakis, Rhigas, p. 30; idem, McXćtocc, p. 23.
80 Dascalakis, Rhigas, p. 40; idem, MeXĆTat, p. 143.
81 Vranoussls, PTjyaę, p. 27.
85 D. Photinos, op, cii„ II, p. 372.
88 P.. Enepekidśs, Wiener Untersucliungsaklen ans dem JaJire 1793, einer griechischen ungeblichen Spionageaffdr€,. dana «'EXXt)vix&», XIV, 1956, p. 378.