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D RHIGAS VELES1TIiNUS, SA VHJ ET SON ACTWOTE 695

1793 Grćg. Brancovano n’a pas dśtenu un poste administratif, vu que les vers ścrits par Lambros Photiadfcs sousletitre de «’E7ti0aXdtniov » en 1793, A 1’occasion du mariage de son óleve Grćgoire Brancovano avec Elisabette JBal§, sont adressśs «etę tÓv euYevlaTaTov <piXoXoYi<ii>TaTov xupiov xópiov rp>)YÓpiov BpaY>to6avov»⁴³ (au trós noble lettrś, le seigneur Grógoire Brancovano) et nul titre n’y est mentionnće, ce qui prouye que jusqu’& •cette date-la il n’en avait obtenu aucun. Pour cette raison, nous deyons nous arreter k 1’un des frśres Nicolas et Manuel Brancovano, ce dernier ^tant le pere de Grćgoire. Tous les deux detenaient de hautes places ad-ministratiyes et avaient besoin d’un secrśtaire. Donc, il est nćcessaire cBćtablir lequel des deux fróres Ehigas a servi, Nicolas ou Manuel Brancovano.

Selon notre opinion nous devons opter pour le « ban » Nicolas Bran-covano, car nous avons le tćmoignage du professeur Ernst Miinch, qui ■ćtait un anii de Ehigas et nous croyons que le nom de Grśgoire, mentionnć jusqu^,& prćsent par les historiens, doit etre remplace par celui du «fcan » Nicolas Brancovano, son oncle.

Nous ne savons pas exactement k quel moment Ehigas a servi conime secrćtaiie du boyard Nicolas Brancovano : cela a dd se produire, en tout cas avant le 27 mai 1788, lorsque nous le rencontrons sous le titre de «scribe», dans certains documents. Cela n’a pas durś longtemps, parce qu’en november 1788 Nicolas et son frere Manolake, ainsi que d’autres grands boyards ont ćtś exiles dans Bile de Ehodos par le Prince rśgnant Nicolas Mavroyónis sous 1’accusation selon laquelle ils ćtaient adversai-res de 1’Empire ottoman⁴⁴; ils ne sont rentrćs k Bucarest qu’aprds la j?aix de Si$tov (1791).

N. Iorga a trouvć un prścieux document signe par Ehigas Yeles-tinlis qui «porte la datę de Bucarest, mars 1792 », par lequel il s’engage-.ait conime secrćtaire de Grćgoire Brancovano⁴⁶. Le texte ródigś en fran-ęais se trouvait dans les Archives du Consulat d’Autriche de Bucarest •et passś ainsi k la Biblioth6que de 1’Academie Eoumaine. Le professeur Iorga n’est pas restć content du franęais de Ehigas et pour cette raison il ócrit: < le style n’est pas de premtere qualitś, et le jeune Ehigas n’aurait pas pu avoir son diplóme en France». Malheureusement, nous n’avons pas rćussi & trouver de nos jours, dans le dópót de la Bibliotheque de 1’Acadómie Eoumaine cet acte important utilisś par Iorga il y a plus de 55 ans, et dont, peut-etre, nous aurions appris aussi d’autres dśtails con-cernant Ehigas. Voil& donc que Ehigas a śtć le secrćtaire de Grógoire Brancovano, mais seulement en 1792 et non pas immśdiatement apr&s son arrirće en Yalachie. Pour combien de temps il a rempli cette fonction, on ne le sait pas. Nous avons des documents datśs du 5 dścembre 1794 et du 16 juillet 1795, ou il est nommć « Ehigas le scribe », mais cela ne con-stitue pas une preuve concrete qu’& ce moment-l& il occupait yraiinent ce poste, ou qu’il portait ce titre plutót pour son plaisir. U existait, & l’śpoque; la coutume selon laquelle les boyards ajoutaient avant leur

" N. Iorga, Amónunte din isloria noasiri tn oeacul al XIX-lea, dans «Analele Acad. .Rom. *. mfern. secUon historląue. II⁸ sćrie, tome XXXVIII, p. 48.

** Dionlslos Photinos, 'Icrropta r?ję TtaXai Aaklaę ..., VIenne, 1818, tome II, p. 362. ⁴⁶ N. Iorga, La pinitration .... p. 33.