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Seul compte le Capital « bras». L’indigene en genćral a une houe pour travailler son champ, un panier pour transporter la terre. II fait son etang comme il fait sa case, ses champs, etc. II ne lui coute que ses heures de travail. En jetant dans son etang les dćchets de cuisine, il transforme en poisson tout ce qui n’est pas assimilable par 1’homme: dechets de mals, de manioc, dreche de pombe, feuille de banane etc...
Sur le prix de revient de la pisciculture commer-ciale et autre entreprise par desEuropeens.nous n’avons que peu de donnees. II dependra de nombreux facteurs, dont le plus important est la production obtenue a 1’hectare.
Une estimation en a ete faite par la Symetain (Manienia). Le prix de revient moyen de 1’amenagement d’un hectare d etang y est de 70.000 Frs.
Le prix du kilo de poisson est calcule en repartissant 1’amortissement de 1’amćnagement sur 10 ans et en tenant compte en outre, de 1’outillage, de 1’entretien, des frais generaux, excepte le personnel europeen.
Si on prend comme base une production de 4 tonnes de poissons par hectare et par an (ce qui n’est qu’une bonne moyenne) on arrive a un prix theorique de 5,92 Frs le kilo de poisson.
Pour une production de 6 tonnes, le prix de revient
tombe a 3,95 Frs.
Or le^kilo de viande fralche coute 23,99 Frs. C’est tout dire.
3) Le poisson peut representer directement ou indi-rectement une source de revenus pour 1’indigene et augmenter son pouvoir d’achat.
Directement, par la vente ou 1’echange de poisson. Ce ne sera pas frequemment le cas, la surface misę sous eau et la quantite de poissons produits • n’ćtant pas suffisante pour depasser les besoins de la consommation locale. Yoici cependant un exemple de ce genre : Un