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gees a edifier ces petits centres a l’aide des ressources locales en argent et en main-d’oeuvre, le gouvernement limitant son intervention a 1 equipement et a l’approvi-sionnement en livres et publications.

Suivant T. R. Batten, colonial britannique auteur d’un tres interessant ouvrage intitule : « Problems of African Development » (¹), les difficultćs qui risquent de contrarier le succes du plan de 1’Uganda sont d’abord qu’il est douteux que le gouvernement soit capable de couvrir les frais entraines par l’organisation de ces multiples etats-majors de district, suffisamment etoffćs pour appliquer les tecbniques si diverses de 1’education de masse integrale.

Dautre part, le nombre des Africains instruits, vivant dans les zones rurales est actuellement tres restreint. Ceux qui s’y trouvent ou bien ne sont pas originaires de la region et leur influence sur la population est rć-duite ou bien ne manifestent qu’un z£le tout relatif a sacrifier une bonne part de leurs loisirs a cette tache ingrate.

L’education de masse reclame aussi un effort reel et soutenu de la part de ceux a qui elle s’adresse : ceci signifie par exemple qu’il faut quitter sa maison pour le centre communautaire le soir et marcher souvent pendant plusieurs kilometres en pleine brousse; ceci im-plique un vif dśsir de s’instruire ou d’entretenir ses connaissances qui n’est gu&re repandu parmi les adultes des regions arrierees, surtout quand ils n’aperęoivent pas l’avantage materiel immediat qu’ils retirent de 1’effort qui leur est demandć.

Les propositions du Kenya se sont limitees, elles, a envisager 1’entrainement de quelques dizaines d’an-ciens soldats qui ont acquis a l’armee l’experience du

(^ł) T. R. Batten, Problems of African Devclopment, Oxford-University Press, 1949, vol II, p. SI.