SAINT AMBROISE 103
Hymnus vespcrlinus, ad horam incensi 2.
Celte derniere strophe peut nous fournir un nouveau temoi-gnage sur Pauthenlicite de Phymne enliere. Nous le trouyons dans le traite de beala Vila, ćcrit par saint Auguslin peu de lemps avant son bapleme. En termes eloąuents, il venait de discourir sur cette divine Trinite qui sera Pobjet eternel dc notre bealitude, et a laquelleil allail bienlót se consacrer defi-nitiyement par son initiation chretienne. « Et ma m&re, eon-tinuc-t-il, laquelle eiait presente k Pentretien, reconnaissant dans mes paroles la formule mcme que le chant sacre avait imprimć dans sa memoire, m’interrompit en trcssaillant dejoie, murmurant a mon oreille ce vers de notre pontife, vcrsum illum sacerdolis nostri:
Unum. potens per omnia,
Fovc precan les, Tri n i las !
Hymne pour le chant du coq.
Cette hymne porte en elle-meme son atlestation d’authenti-cite; car elle nłest que la traduction poetique du gracieux cbapitre que 1’orateur yient de consacrer a Poiseau yigilant, en terminant la cinquieme journóe de son Hexaemcron. Ce sont, nos jeunes lecteurs pourront facilement słen conyaincre, les memes idees rendues souyent avec les memes termes, seulement avec ce sureroit d’energie et de precision que la contrainte meme du rythme donnę souyent a la pensee.
Comme on le voit par le tilre, cette hymne eiait destinee a etre chantee pendant les heures de la nuit; car, comme le remnrque son dernier historien 3, la pricre nocturne etait chere a Ambroise ; il avait institue la celebration des yigiles aux
qu’il a composó sur le mfone sujet, et quo nous citcrons plus loin : Ad incensum lucernie. Inccnsum, i, est pris, comme on lc voit, pour incen-sio, onis, <( l’action d'allnmcr. »
3 M«r Bauunrd, p. 817.
Unum, au neutre, oxprinutnt 1’nnitć de la naturę dlvine, par op-poBition & la trinitó des personnes, Trinitas. (Voir Ciną., p. 203, n. 7.)
Prudcnce nous dit inoins ellip*
tlquement dans le titre d’un hymne