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154 SAINT PAULTN DE NOLE ET AUSONE

plus doulouroiix. Dicu 1’atliroit d lui par la voie des larines.

On devinc los sontiments qui dureń l se presser dans son ame, quand, dans 1’ete dc 393*, les lellres de son vieux maitre parvinrent enfin jusqu’a lui. Trois arriverent ensemble, et uno quatrieme allait suivre bientót. Mais, avant meme l*arrivde de cettc derniere, F&me du poete s^łetait deja repandue, d’un jot, dans un long poeme, qui est un des monumcnts les plus interessants de rantiquitć chrelienne.

Aux reproches du poete, Paulin repond dans sa langue, 8’altachanl meme a suivre dans 1’ordonnance de sa rćponse la variete de metres dont Ausone, par un procede qui lui etait iamilicr, avait orne la contexture d’une dc ses lettres, celle precisemenl, que nous avons perdue.

1/epitrc de Paulin s^łouvrc donc sur le rythme elegiaque, donl la doucc melancolie convient bien au salut móle de tris-lessc que son coeur envoie tout d’abord au vieux maitre dont son depart a blesse Familie.

Ausonio Paulinus.

Quarta rcdit duris haec jam messoribus aestas,

El lolies cano brunia gelu riguit^{1 2 3},

Ex quo nulla luo mihi littera* venit ab ore :

Nulla lua vidi scripta nolala manu,

Antę salutifcro felix quam⁴ charta libełlo Dona negata diu, mulliplicata daret.

Trina elenim vario florebal epistoła textu,

Sed numerosa triplex pagina carmen erat.

Dulcia multa modis⁵, quscdam et subamara querelis Anxia censurce miscuerat pielas.

Sed mihi mi te patris plus quam censoris acerbum

⁴ A nte... ąuam : tmćso qui se rcncontro tres souyonb dans les au-tcurs. Remarąuer, cn outre, dans cos vors la rćpćtition manifeste do' plusicursGxpressions quo nous avons rcncontrecs au debut dc la der-nitro lettre d’Ausone : cc qui prouvo quc cotto rlcrnióre lettre, quoique ćcritc nprćs los autros, aurait pourtant fait partio dc cel los qu’ap-porta fi Paulin lc premier messager. ^y Modis , « par le ryllunc. J>

1

   Cotto dato sc eon ciut des premiera vors de la rćponse que nous allons lirę.

2

   Ovjdc, lc modćle do la versi-

3

flcatlou ćlćglaquc, so permefc trćs

4

rarnnent le trissyllabc h la fln du vcrs pcnlametre; mais on lc ren-contro souvout chez los Grccs, ot meiuc chcz łcs Latins, dans Pro-porcc, Tibulle, et surtont dans Catullo.

5

^a HU era, pour vcrbum.