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LOCUS
STANDARD
ma.
cm
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Fig. 8. — Schćma illustrant 1'action dc contróle dc 1'elćment Ds sur le gene C.
b) ce nouveau genc n’est pas stable, ii mute en C clans certaines cellules qui sont a 1'origine des secteurs formant des taches rouges, d'ou Ja panachure decrite plus haut.
Le nouvcau gćnc c a donc 1'aptitude de muter facilcment, le locus c est un vrai locus mutablc, appcle c-m/ (1 parce qu’il fut le premier dćcouvert). Le genotypc du grain s'ćcrit alors de manierę plus prćcise : c-ml/c. Alors que la panachure la plus frequente (la moitie de la population de grains) est due <x 1’action de cassure de Ds, entrainanl une delelion chromosomiquc, cette panachure du grain unique csl la consćquence d'une veritable mutation somatique, induite par Tele-ment Ds.
Les proprietćs genetiques du locus mutable om sont deduites de 1’analyse de la descendance issuc de ce grain. Deux situations sont a envisager : Ac est absenl ou il esl present dans le gćnotype du grain. En 1’absencc d'/tc, le fait que le grain soit incolore demontre que 1’elemcnt c-m est stable; son aptitude ii la mutation ne s'exprime qu'en prćsence d'Ac. En outre, dans le gćnotype c-m/c les deux alleles, tout en determinant le mćme caracterc, sont dilTćrenls; l’un est sous la dependance cVAc, 1‘autre ne Test pas : que Ac soit present ou non, c ne change pas d’expression. En prćscnce d';4c, deux types de grains sont obtenus : le grain panache et le grain rouge. Le grain panachć reprćsente la repetition des dcux ćvenements genćtiques dćcrits plus haut. Le phenotype grain rouge en est un cas particulier, applique a la lignee germinalc, composee des cellules du tissu sporogene, des mćiocytes, des cellules du pollen ou du sac embryonnaire. Dans certaines d'entre clles. c-m mute en C. Ainsi le grain, issu d’unc fćcondation avec ce gamete portant C, est rouge. McCuntock apporte unc precision supplćmentaire, en analysant la descendance par autofecondation de la plante issue du grain rouge. Dans celle-ci tous les grains sont rouges, et les dćletions chromosomiques ne s’obscrvent plus au locus C, mais a cl’autrcs loci. Elle en deduit quc l’element Ds, tout en induisant la mutation c-m en C, quitle le locus du gćnc mutable cl se dćplace ii un autre locus. Elle dit aussi qu'il y a excision de 1’ćlćmeni Ds du locus c-m (fig. 8), ou que le locus C est sorti du systćme de contróle Ac-Ds. En definitive, lors de la mutation C en c-m, il y a insertion de Ds au locus C; i™-c la miitntmn ró\il v n exctsion de Ds de ce locus. chaquc mouvement