LES DONNłiES DU PROBLEME 113
Sent. d. 15, q. 2, a. 1, ad 2). Aucune objection sur les jur es et les raptores si souvent cites avant lui! Indices negatifs qui ont leur valeur. De plus, c’est 1’ordre de la charite qu>il explique et applique a 1’interieur du principe de la destination naturelle des biens, puisque cette reduction au quatrieme commandement in-dique une ressemblance comme pour les vertus: 1’objet generał de la charit6, le prochain, et 1’objet particulier de la piet6: les proches. II y a meme plus, car lun renferme 1’autre. Si cet ordre atteint 1’effet exterieur, le don, c’est par voie de cons6-quence a cause du precepte, mais il est principalement et avant tout dans Yaffedus, acte propre de la charite (in III Sent. d. 29, q. h a. 2, sol.).
Et on nous avertit que 1’aumóne a une valeur satisfactoire beaucoup plus grandę que le jeune et la priere, parce qu’elle est plus pres de la charite, immediatius se habet ad (in IV Sent. d. 15, q. 2, a. 2, sol. 2, ad 2). En effet, sa vraie definition comprend le propter Deum; lacte de misericorde, contenant comme toutes les vertus Yamor naturalis, est informe par Yamor animalis, qui le place dans lordre sumaturel (in III Sent. d. 33, q. 1, a. 1, sol. 1, ad lura), et devient pour lui le principe prochain du merite (in
III Sent. d. 30, q. 1, a. 5, sol.). Voila Fenseignement du d6but,
qui met fortement 1’accent sur la charite, laissant la justice plutót a 1’arriere-plan.
B) Si Ton passe maintenant a la Somme, il semble que le demier coup soit donnę. La trilogie classique du traite de la Penitence, aumóne, jeune, priere, est brisee definitivement; le jeiine et la priere ont trouve logement chez les vertus cardinales, le premier au chapitre de la temperance, la seconde aux vertus potentielles de la justice, mais Faumóne prend un rang d’honneur parmi les vertus th6ologales au traite de la charite. Cette disso-