les donn£es du problŁme ni
Augustin (Ibid, ad 1). Mais alors que repondre au meme saint et a la Glosę: Justitia est in subteniendo miseris ?
Ad quartum dicendum, quod subvenire miseris, ut ibidem dictum est, non est actus justitiae ratione sui, sed ratione suae partis, se-cundum quod liberalitas etiam ad justitiam reducitur sicut pars.
La parente est lointaine: 1’aumóne est un acte de justice, en tant qu’elle est partie de la liberalite, laquelle peut elle-meme se ramener a la justice. Voila certes du nouveau. Pour comprendre cette nouve!le fiiiation, il faut se reporter plus haut a la trente-troisieme distinction du Livre III, ou il a presente sa theorie des vertus cardinales, d’une maniere plutót confuse, due a sa visible preoccupation de sauvegarder les classifications traditionnelles, en les adaptant le plus possible aux donnees de l’6thique d’Aristote; ce qui frappe davantage a propos de la justice. II divise celle-ci en deux categories: d'abord la justice generale, qui est ou bien la rectitude de 1’ame vis-a-vis d’elle et des autres (et c’est dans ce sens qu’on parle de la justification de 1’impie), ou bien tout exercice de vertu en vue du bien commun; puis la justice speciale qui dit parfaite equation et donc necessairement trois choses: ut sit ordinaium ad alterum, ut sit ei debitum, ut reddat tantum quan~ tum debetur. Partout ou cette triple exigence est parfaitement remplie, les vertus en jeu sont dites parties subjectives, telle la justice commutative et la justice distributive; la ou un de ces elements essentiels fait defaut plus ou moins, les vertus en exer-cice sont appelees parties potentielles plus ou moins propinquae. Ainsi la misericorde est plus eloignee de la justice vraie que la religion, parce qu’elle a pour objet un du, non pas a cause de l’obligation d’une loi (necessitate legis), mais a cause d’une certaine honnetetć. La liberalite est encore plus lointaine: il n’y a aucun du, mais simplement une relation a autrui, ad alterum (in III Sent.