LES DONNfES DU PROBL&ME 101
lont6 diyine est entierement librę quantum ad necessitałem debili, et quantum ad necessitałem actus; les etres irraisonnables sont soumis a la necessitas deliti et actus (Ie debiłum 6tant la loi de leur naturę, et Xactus leur non-liberte); I’etre raisonnable, lui, est soumis a la necessitas debili sed non actus; en effet, il est librę, mais il est oblige de se conformer a la volonte divine: tenetur ex debito. Ainsi en Dieu, vertu mais non loi; en 1’animal, loi mais non vertu; en 1’homme, loi et vertu; et chez celui-ci, precisement par la ou il est soumis, il a la loi ou le precepte qui lui dietę ce qu’il doit faire 1.
Ce debitum implique donc chez 1’auteur un acte obligatoire en tant qu obligatoire; il ne dit vertu a pratiquer qu,indirectement. Mais alors le iusticiae qu’il y ajoute? II suffit de lirę la pbrase qui suit les explications donnees ci-dessus et qui les complete: Et secundum hoc ponitur iusticia generaliter triplex: il y a la justice entierement volontaire et non due, celle de Dieu; la jus-tice due et non volontaire, celle de la creature irraisonnable; enfin la justice due et volontaire, celle de Thomme: et ex illa parte, qua erit iusticia debila, erit lex: ex illa uero parte, qua est iusticia Vo-luntaria, est uirtus, et loquor de iusticia generali ad legem et uir-tutes. On possede donc maintenant le sens exact de ce debitum iusticiae: avant tout une obligation, un du, qui sera ou tres ri-goureux, ou de aequo et bono, ou de bonne administration, selon rapplication qu’en fera la vertu de justice, qui est charg6e de diriger l’execution2.
Etudions davantage ce du de justice. A quel precepte du Decalogue 1’auteur a-t-il rattach6 Taumone? Au septieme nous
Ouv. cit., IIIa Pars, q. XXIX, art. IV, resol. (t. III, p. 107rb, 107**).
Ouv. cit., IIIa Pars, q. XXIX, art. IV, resol. ad quintum (t. 111, p. 107**).