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LES DONNĆES DU PROBL&ME 103

cepte; avec cette justice demandee par le septieme commande-ment, si bien qu’il y aura une espece de vol a la refuser, tres certainement en cas de necessite extreme, probablement aussi au temps du superflu, si Ton ne se propose pas de mieux en disposer.

SAINT BONAVENTURE, a la suitę de P. Lombard, etudie

laumone au traite de la penitence. Pour lui, c’est au sens le plus commun une ceuvre de misericorde envers soi ou les autres, selon le texte de rEccIesiastique, commente par saint Augustin: Miserere animae tuae, placens Deo; au sens commun, c’est une ceuvre de piet6 envers le prochain soit corporelle soit spirituelle; au sens propre enfin, c’est une ceuvre de piete impemum proximo ad rele-vandam indigentiam corporałem ^ł. Mais la Glosę sur le texte de Matthieu, VI , 3, ne dit-elle pas que 1’aumóne est une partie de la justice ?

Respondeo: Dicendum, quod dare eleemosynam indigenti hoc potest esse dupliciter: aut solum quia considerat indigentiam, et sic est pietatis; aut quia considerat indigentiam et debitum, quia siki impositum, vel quia ipse debet, cum habeat superfluum; et sic est pars iusticiae, et sic est in satisfactione, nihilominus tamen pietas ad iusticiam reducitur^{1 2}.

La distinction des motifs indique donc la relation a la vertu en jeu: soit a la piete, qui de fait rejoint la justice, soit a la justice directement si on envisage et 1’indigence et le du, celui impos6 ou par le confesseur ou par le superflu Iui-meme. Voila qui est bien touffu et charge de trop d’elements divers. Le saint Docteur avait ete beaucoup plus clair et plus precis, quand il avait traite des vertus Cardinal es, ou il avait et6 amene a discuter la definition

1

   Sancii Bonacenturae commentaria in IV Libros senientiarum Magisiri Petri Lombardi, in IV Lib., dist. XV, p. II, a. 1, q. 4 (Ed. Quaracchi, t. IV, p. 368).

2

   Ouv. cit., ibidem, dub. V (p. 378).