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LOFFRANDF DF LENCFNS FT DF L OR
entrainerait trop loin. Constatons seulement que Ton pouvait licr les dcux actes rcligieux en un seul. La figuration, ccpcndant, pose un problemc. On ne voit dans les mains du roi que deux objets ronds qui sont, si Fon en juge d’aprćs les tableaux similaires, les deux recipients du rerem. Toutefois, de la main droite du roi retombent deux bandes inegalcs17. Pour en tcrminer avec certains aspects insolites de ce tableau, Hathor y est appelee: Rayt venerable; Damę du disque-( lunaire) dans la nuit, rayonnante de rayons ; disque-jeminin, lumineuse de lumiere durant le jour. Cel te deesse augustę, c est la Pnissan te, reine du ciel, regente da Double-pays. Elle echange [...] le disque dans le Pays-de-Vie18. Elle remplace le soleil dans la nuit.
Ces developpements semblent dus au fait que Foffrande du rerem est iei liec a celle de Fhorizon. IIs n’apparaissent pas en tout cas dans les textes parallćles. Sans aucun doute, les Egyptiens, par de subliles deductions symboliques, liaient les offrandes les unes aux autres (les deux spheres, en notre cas, auraient pu representer le soleil et la lunę). Mais nous devons pour les interpreter commencer par les distinguer autant que possible.
La naturę meme de Fobjet est double. II comporte For. chair divine de Rć et des dieux en generał... Flathor n’est-elle pas elle-meme L*Or? Mais For n’esl pas seul puisque Foliban lui est joint. Trćs souvent, dans les inscriptions, les deux produits sont nommes conjointe-ment. Le roi reęoil des epithetes qui le caracterisent comme orfevre et comme parfumeur. On le compare aux dieux qui president a ces metiers: Image de Totenen, Se eon d de Chesmou. Dans le meme tableau, il est Jils de Sakhmis, nourri par la Maitresse et Damę d'Opone19. Sakhmis est la paredre de Ptah et en meme temps la deesse lointaine, Damę du Pays des aromates. Les mćmcs assimilalions se trouvent a F.dfou20 et soulignent Fidentite dlntention desredacteurs. Ailleurs le roi est celui qui unit For(?) avec Foliban21 ou bien il radoucit l‘Or avec le produit d Opone mele au lotus d’ete22.
A Dendara, le roi etait represente par un pretre dit «le Musicien» 'Ihy22>; il portait donc le nom du jeune dieu, flis d'Hathor, dans la triadę tentyrite tardivc. Ce pretre
17 Voir supra p. 102, n. 5. II convicnt dc remarqucr cju ellcs ressemhlcnt a ccllcs qu’on voit tomhcr des signes symboliqucs rcprćscntant 1'Orient et POccidcnt.
18 Un mot en lacunc. Le Pays-dc-Vic doit dćsigner rOccidcnt, GDG I. 149.
DOC. VI = Demi. III. 151, 7.
20 Les tableaux d'Edfou sont anterieurs ó ceux de Dendara. Chassinat deja avait remarque combicn les inscriptions de ces deux temples sc completaicnt.
21 DOC. V = Mam. E. 161.2. nous parali ici devoir ćtre lu nb. par rebus avec la flcur d'or (wmb. Voir Barguet, Livre des Morts, p. 73 et n. 1. 86. 110. II y a dans cette ecriture le dćsir d’ćvoquer le lotus d’or primordial. Le passage de Dendara III, 160. 3. nc parait guere pouvoir se lirę quc ihorizon d'or. Le lotus ne coiniendrail pas. II faut toutefois rcmarqucr que souvent le lotus et Toliban sont lies. II subsiste donc un doute.
22 DOC. II - Dend. III. 187, 13. Pour ce lotus d*ete. particulićrcmcnt odorant. cf. Mariettc. Dend. I. 9, cilć aussi par Loret, RT 1, 192.
23 DOC. IX et X.