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imriteraient les nations civilisees a s’associcr a leur exemple, et qui resterait ouvert aux signataires des etats disposes

a v adhćrer.

Une hsureuse circonstance semble devoir leur suggerer celte belle initiative. Les cabinets dc Washington et de Londres doivent, aux termes des stipulations du traite dc Washington, relatif a PafFaire de 1'Alabama, communiqucr aux grandes puissances maritimes 1’art. VI de ce traite, auquel sc ratta-chent les trois rcgles qui ont servi de basc a la decision arbilrale du tribunal de Genfeve. I/illustre president de ce tribunal arbitral a dit avec raison que le moment serait bien choisi de proposer la convocation d’une conference diplo-matiąue pour statuer sur ces questions et sur d’autres Jesidtrata du droit des gens.

Or, le plus important de ces desiderata, c'est 1’etablisse-ment de larbitrage International dont PAngleterre et les Etats-Unis auraient cree le precedent et dont ils proposeraient 1’imitalion.

Je suis convaincu qu’en suivant resolument ce plan de conduite 1’Angleterre et les Ćtats-Unis rćussiraient, dans un temps moins eloigne peut etre qu’on ne saurait 1’imaginer, a dćlivrer TEurope du systeune du service militaire personnel obligatoire par 1’adoption de celui de 1’arbitrage international et finiraienl par triompher des resistances menie de la Prusse, ćclairee par une plus saine inlelligence de ses vćritables in-terets au dedans et au dehors.

La Prusse, en eftet, n’est-elle pas contrainte au dedans 5 faire Paveu officiel (1) que le mouvemenl progressif de 1’emi-gration dont elle est si vivement emue a sa cause principale dans le desir de sc soustraire au senice militaire personnel obligatoire. Ne s'esl-elle pas dćja aperęue combien elle dś-naturait 1’organisation de ce senice militaire personnel obligatoire, par l*innovation de celui du suftrage universel, et n’a-l-elle pas etc frappee de Pincompatibilite qui existait entre ces deux systemes?

(i) Discours du Umistre de rintćrieur au Reichslag.

Quant a Texlerieur, son habilc et clainoyante diploinatie peut elle meconnaitre que la preponderance que lui donnę cette puissante organisation du senice obligatoire n’est que moinenlanće et qu’elle doit cesser le jour ou Timitation de ce systeine par les aulres nations aura rćtabli les condilions des forces respectives de Tequilibre europeen. Cel avantage transiloire peut-il iitre pour la Prusse une compensation suf-lisante au inecontentement inevitable que Timitation de ce sysleme cause a tous les peuple$,dont il bouleverse Te\is-tence civile, economique, industrielle et pacifique?

Vous voyez, messicurs, que la paix du monde depend en cc moment de 1’Angleterre et des Ćtats-Unis, car ces deux grands peuples peuvent seuls la garantir en prenant 1'ini-tiative de la cousecration de 1’arbitrage pour le regleinent de leurs conflits internationaux, et en meritant la recon-naissance des contemporains et celle de la posterite par ce bel exemple que les nations civilisees ne tarderaient pas & imiter.

L’ordre morał a, en etTel, conime Tordre physique sa loi d’attraction ; et quand une fois on voit apparaitre une verile qui saisit 1’esprit humain, par la darte de son ćvidence et Tautorite d'un precedeul, elle attire a elle, par une puissance irresistible, les iines, les intelligences, les volontes. La conscience humaine la proclame, la raison publique s’en em-pare et elle ne tarde pas a devenir un fait accompli.

Si Dieu doit permettrc 1'abolition de la guerre, ce nest que par Tadoucisscment des inoeurs et par le progres de la raison publique qu’il peut etre donnę au monde civilise dy aspirer ; et la meilleure voie, joserai mćme dire l’unique pour y panenir, c’est celle de Tarbitrage international.

Tout ce discours, Messieurs, peut se resumer en ces mots primaule du droit sur la forct: c*est la ma foi dans 1 avenir de Thumanite, dans celui de la civilisation, dans celui aussi de la France, dont la cause esl celle de la civilisalion. Aussi je repeterai dans ce sancluaire de la Justice ces belles paroles quc prononęail devant la Cour de cassation son emi-nent procureur generał : • II est digne de notre bien aimee » patrie de chercher dans la primaute du droit la reparation » de ses inaux et le retour de tous ses enfants.



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