Les films documentaires, louables dans leur conception, mais conęus pour de larges audi-toires, ne conviennent pas exactement aux programraes des ecoles : ils sont souvent d’un metrage trop long pour une exploitation pedagogique rationnelle ; leur achat est hors de question ; la location nieme de ces films se revele souvent prohibitive, en 1’absence d’organismes officiels ou cooperatifs.
Un autre probleme est celui de 1’installation de 1’appareii de cinema. Une salle, equipee pour des projecteurs ordinaires, fonction-nant dans 1’obscurite, convient tres bien au cinema, si, en cas d’emploi de bandes sonores, l’acoustique est correcte. Le prix d’achat du materiel est, quoi qu’on en pense, frequem-ment inferieur, a qualite egale, a celui d’un episcope. On peut d’ailleurs utiliser de mo-destes appareils a main, qu’on arrete a volonte ; leur fonctionnement est silencieux, et on peut leur imprimer, a volonte, un rythme plus ou moins lent. Bref, il est hors de doute que le cinema n’est pas generale-ment employe en fonction de ses immenses possibilitćs. II faudrait pour cela qu’existent, dans chaque pays, des organisations natio-nales puissantes, non seulement pour facili-ter racquisition du materiel, mais aussi pour organiser la production de veritables films d’enseignement.
Derniere nee des auxiliaires de 1’enseigne-ment, la television offre a celui-ci deux sortes d^missions utilisables :
1. Des emissions de son programme generał qui presentent un interet geographique (par exemple, des reportages sur divers pays, des comptes rendus d’explorations, de voya-ges, etc.). Mais ces emissions passent le plus souvent en dehors des beures de classe. Elles font alors simplement office d’elements d’in-formation, de culture generale. Elles donnent envie d’approfondir une question, d’acquerir un livre. Elles ne permettent pas un veritable travail scolaire.
2. Des emissions specialement conęues pour les ecoles. Celles-ci presentent un grand interet, car elles sont preparees et realisees par des specialistes, bien au courant des pro-blemes pedagogiques. Elles apportent, dans chaque classe, la meilleure documentation et contiennent des sequences breves et choisies, utilement commentees au moment meme ou eUes passent.
Le professeur pourra, aussitot apres la seance, verifier si Temission a porte ou repren-dre certaines explications. II fera de l’excel-lent travail, a condition de bien voir dans la television un auxiliaire et non pas un rempla-ęant qui ferait seul la leęon. Les amenage-ments pratiques sont simples. II faut avoir un grand ecran, afin que tous les enfants voient bien, sans etre distraits par un trop grand changement dans leurs conditions de travail. Ils doivent pouvoir prendre des notes, comme dans un cours ordinaire, a moins qu’on ne puisse leur fournir des resu-mes ou meme le texte integral du cours televise.
Un gros effort est fait actueliement dans le monde pour creer la television scolaire. Cet effort est encourage par les organismes inter-nationaux, surtout dans les pays qui man-quent de materiel et de personnel pour l’en-seignement. Certains programmes diffuses en circuit ferme offrent les meilleures possi-bilitcs. La geographie devrait etre une des premieres disciplines a profiter de ces tech-niques nouvelles, car la television n’utilise pas seulement les auxiliaires didactiques
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