MEMBRE ASSOCIE ETRANGER I'E L’aCADEMIE DES SCIENCES MORALES ET P0L1TIQUES.
3VI- Ch. Lucas : — Je ne saurais m’associer silencieuse-ment & 1’hommage si bien meritś qu’a la precedente seance mon savant Confróre, M. Giraud, a rendu a la memoire du comte Frederic Sclopis. 11 a dit en termes aussi bien sentis que bien exprimes, les regrets qu’avait causes a 1'Academie la perte de cet homme eminent, qui avait du a des litres scienlifiques si considerables et si bien apprecies par mon honorable Confrere, sa nomination de membre associś etranger.
Je croirais manquer aux sentiments et aux devoirs d’une an-cienne et persevśrante amitiś, si je ne venais aussi honorer moi-mćine la memoire de cet homme de science et de bien, d’un grand esprit et d’un grand coeur dont il m’a śtś donnę de connaitre la noble vie consacree au devouement h son pays, & l'etude de la science, aux progres de la eivilisation et a la cause de l’huma-nitó.
J’eprouve enfin le besoin d’honorer cette memoire, parce qu’elle est celle d‘un illusire representant, d’une grandę idee civilisatrice, quesurtout aujourd hui il ne faudrait pas ^oublier, Parbitrage pour le reglement des conllits internationaux. Quelle que soit sa haute yaleur scientifique, c’est surtout & sa raleur morale que le comte Frederic Sclopis a du le nom Yćnere qu'il laisse en Italie, et des deus cótćs de l’Atlantique, ou on lui conserve le reconnaissant souvenir d'avoir prerenu d'imminentes hostilitós entre 1’Angleterre
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et les Etats-Unis, par la sentence arbitrale du tribunal de Genćve, dans 1’affaire de 1’Alabama.
Un honorable conseiller a la cour de cassation de Romę, et sa-vant membre de 1’Academie de Turin. M. Tancrede Canonico, dans une recente brocbuie, a dit : « Quel a śtć le secret par lequel on « est arrivś & resoudre la question politique et a obtenir 1’unite na-