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24G SAINTG-ANNi; l»’AURAY

duire la dćvotion k sainte Artne. II fit mettre sa statuę k la porte d'entrśe de la chapelle; et plus tard, pour montrer encore davantage qu’il comptait sur elle pour protćger son oeuvre, il ćrigea un monument en son hon-neur sur les monticules qui dominent la Mission (1).

En l$$7, un autre missionnaire de la Congrógation du Saint-Esprit, le P. Bulćon, ayantau cceur ce senti-ment de pićtć filiale qui est particulier & tous ceux qui ont fait leurs śtudes au Petit Sćminaire de Sainte-Anne, ćtablissait dans le Fernan-Vaz (Afrique occi-dentale) une station a laquelle il donna le nom de sa sainte privil6giće. C’ćtait une intention hien arrćtće chez lui dc faire honorer par scs nćophytes la patronne de son pays d’origine; un exemplaire de la statuę de Keranna, comme pour mieux marquer la relation entre les deux sanctuaires, tróne h la place d honneur dans la magnifique chapelle en fer qu’il fit construire lA-bas en collaboration avec le P. Bichet (2).

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Ce żele pour la diffusion du culte de sainte Annę n’est pas particulier aux ćldves sortis de son Petit Sćminaire; tout prćtre breton porte en son cceur l a-mour de la Sainte dont le nom a bćni son enfance et sa jeunesse ; et cet amour 1’accompagne partout, mćme dans les pays lointains oCl Dieu l appelle pour exercer son apostolat.

Si dans Jes diocóses d*Haiti, par exemple, le culte de sainte Annę est devenu trfcs populaire, c’est ćvidem-ment grAce b leurs missionnaires dont la plupart sont dorigine bretonne (Sainte-Annę de Limonade, Sainte-Anne de l’Anse-A-Veau).

Dans un bon nombre de rAgions en Chine, sainte Annę est Agalement tr£s vAnArće; beaucoup d'eglises

(1)    /6ld., julllet 1891.

(2)    De Sainle-Anne JAuray 4 Sainle-Anne du Fernan-Vaz\ impr. Pail-lard: Abbeviltc.

sont placees sous son inyocation ; son nom est /rćquem-ment donnć ftux enfants sur Jes fonts baptisroa.ux ; et cette popularitd de notre patronne atteste&elle sępię combien la Bretagne a envoyć de missionnaires en Extrdme-Orient (1).

C’esl du reste un fait constatć dans toutes les mis-* sions catholiques, qu’un Breton, en arriyant dans la circonscription qui est confiće h son apostolat, se preoo cupe trds vite d’y ćtablir le culte de sainte Annę, et de communiquer ainsi A ses fiddles une dćyotion qui fait partie de son idćal religieux.

CoŃgRÓGATIONS RBLIGIBUSBS.

I/influence de Sainte-Anne d’Auray sest fait sentir mdme dans 1’histoire de certaines congregations reli-gieuses, et leurs annales en ont conserye le souvenir (2).

Les Frdres de VlnaU^%uotlon chrótlenne (Ploórmel).

— Leur premidre retraite, d Torigine de Plnstitut, eut lieu h Auray (sept. 1820) ; les exercices une fois termi-nds, c’est A Sainte-Anne que la nouvelle familie reli-gieusc vint communier et mettre son apostolat sous la protection de la patronne de la Bretagne, qui est en mćme temps la patronne de l’ćducation chrćtienne (3).

Les Frdres de Salat-Gabrlel (Snint-Lnurent-sur-S6vro). — Le P. Gabriel Deshayes, qui avait coopdrd & la fondation des Frdres Lamennais, fonda ensuitc dans la Yendće, et en vue du mdme apostolat, les Frdres de Saint-Gabriel. II leur inspira un fervent amour pour sainte Annę, dont il avait ćtd lui-mdme si longtemps le serviteur dćvouć. Le Frdre Simdon

(1)    Dćclaratipn de M*^r dc Gućbriant, sup. de la Socićtd des Mis* sions EtrangAres.

(2)    Voir, dans techapitre Village, les maisons religłeuses qui se sont itablles A 1‘ombrc mime du sanctuairc de Sainte-Anne.

(3)    Cf. Vie de M. [)eih*yet, par M. Crosnikr,