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Lea malades ^ecouypent ln sarifA. — Au grand p&le-ri nage du diirihnćhe 9 j iii Het *1876, il y etvait, 'parmi les nombreux ptflfcrins du diócdse de hennes, une pauvre jeune filie de Viffe, AgAe deWngtafis, orpheline, simple ouvriAre, nommW AuguStine Crosnier. Dans Iies der-niers jours d-A^ril, la pauvre'filie śvait fait une chute oi» elles^?Atait fracturA le bras en deux endroits, et cet accideht avait AtA bientót sum de complications fort graves. Son Atat Atait devenuon ne pcut plusalnrmant.

Trois plaies profondes s'6taiertt formees, 1’une A la pa u me-de la niain, 1'aUtre A'la saignAe dubras, la troi-siAmc sousTaisselle.‘Ccs plaiesAtaient devenues puru-lerites, et la gangrenę s’y Atait dAcłarAe avec une telle intensitA que’le bras 'tout Antier semblait dAjA mort: on la traversait de part en part avec delongues niguilles, et la pauvrc jeune filie ne sentait rien. De plus, il Atait devenu tout roide, enflA et ankylose; il avait cette affreuse couleur noirAtre qdi est spAciale auxchairs gan-grenAes. L’infection que rApandaient cette chair et cette plaie Atait telle que, le samedi 8, veille du depart, la mal-heureuse Augustine ayafit AtA se confesser pour faire, le leudemain matin, ses dAvotioris A Sainte-Anne d’Au-ray, son confesseur, M. HervA, eilt besoin de tout son courage pour surmonter une rćpugnance facile A conce-voir. A chaque instant son cceur se soulevait de dAgodt.

Le mAdecin qui avait soignA la malade, et qui ne voyait aucun moyen mAdical de la tirer de la, avait fini par Iui interdire de revenir le trouver, tant 1’etat de la jeune ouvriAre Atait dAsespArA.

Le dimanche matin, la malade communia, et, apres son action de grAces, vers huit heures et demie, clle se dirigea, toujours en priant, vers la fontaine et plongea son bras dans la piscine en invoquant sainte Annę. Et sans se Iasser, ellc continua ainsi de prier pendant prAs de vingt minutes, plongeant et replongeant son bras dans l’eau sans qu’aucun changement se manifestAt.

Tout <A coup, vers neuf heures, Alle sent quelque ohose >d’eXtraordinaire se passenen elle, domme si la vie rentrait dansson‘bras... Et, en efTet, en.peu-d instant, l’afTreux mai disparaissait comme par enchante-ment, & commencer par 1’Apaule, et en descendant gra-duellement jusqu’aux doigts ! Et la jeune ouvriAre, dortant son bras de l-eau miraouleuse, s’Acriait en san-głotant et endombant A demiipAmAe d’Amotion et de boriheur: « Je suis guArie ! »

Plus auuune tracę de gangrAne, .plus -d'enflure, plus d'ankylose! et, chose plus/prodigieuse, pas la moindre traoe des tróis plaies>qui. tout .A .1'heure .encore, dAvo-raient ses.chairs ; plus móme ide cieatriecs I A titre de sifople souvonir, imais <sans aucune douleur, un tout petit point noir au bont de dhaeun de ses doigts, sur les'ongles. Son bras, difcent les tAmoins oculaires, Atait tout blanc, tout rosę, comme celui d’un petit enfant. Cette fratche carnation contrastait mAme assez singu-liArement avec 1’autre bras qui Atait hAlA et bruni par le travail au soleil.

Cependant une foule immense se pressait autour de Theureusc miraculAe, ou plutót autour de la maison 0C1 l’on avait AtA obligA de la transporter, pour letn-pAcher d’Atre AtouffAe par la foule. Chacun voiilait la voir, lui parler; on pleurait de joie, on cHait, on bAnis-sait sainte Annę ! Pour elle, A moitiA morte d’Amotion, elle Atait dominAe par un sentiment touchartt : sa reconnaissance envers sainte Annę et son indignitA d’une si grandę grAce.

Tout le piderinage chanta le Magni/icat daction de grAces avec une ferveur incomparable. Augustine Crosnier, en quittant Saintc-Anne dans 1’aprAs-midi, Atait radicalement guArie ; et, A la station, en attendant le train, elle montrait joyeusement le bras que la bonne MAre sainte Annę venait de lui rendre.

Elle rentra A VitrA avec ses compagncfns de póleri-nage; et bientót toute la ville, instruite et AmerveiIlAe