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Yoici cc qu’cn elit Perciyal Lowcll: “ Cc peuple artistc faęonnc d’un goCit ctrange toutes ses productions. Tout le long ilu PouLvard cle Tokio, le voyageur pcut admirer 1’ingeniosite des Japonais, jusijuc dans los objets les plus usucls. U* soir les I)oiitiques sont ćclairees par des torches dont les couleurs ćtranges varient cłu jaune au rouge sanglant. Vous vous laissez attirer par le spectacle et en pleine lumiere vous tromez ćtalćs a vos yeux tine profusion cPohjcts qui vous arrachent des cris (Padmiration. Vous pouvcz difficilement vuus en detacher, car tout semble etre a votre portee, vous n’en etes pas separe par des glaces qui tout en vous les montrant semblent vous les refuser. Tout d'abord ces amas (Pobjeis vous paraissent de purs bibelots, mais vous apprenez bien vite que ce sont la des objets iPusage Journalier. Devant une boutique en plein vent vous tomberez en extase dcvant des porte-monnaie en cuir artistement dćeorós de dessins en couleurs, qui vous tenteront au point quc vous en acheteriez plus cpie vous n*en pourriez jamais remplir. Devant toutes ces merveilles vous oubliez vos idees d’ćconomie et vous vous laissez allcr a une folie dćpense.

Si vous vous tournez du cotć des tentes pour echapper a la tentation, vous ne faites que vous jeter dans la gueule du louj), car la, la sćduction est irrćsistible. Vous vous trouvez dans un milieu etrange eclaire par des torches fumeuses," j^tant de sombres lucurs sur la figurę du grotescpie marchand, qui avec politesse vous dćbite son boniment. Vous aper-cevez tout (1’un coup une collection de lacjues ou d’ivoires sculptćs si curieux, que vous etes tente de les achetcr en bloc. Tout autour de vous s’agite, passe, rit et cau.se bruyamment une foule d’hommcs, de femrnes et cPenfants habilles de costumes bizarres, voyants et pitto-resques. Vous suivez le courant et vous ne ijuittez le spectacle que pour rentrer, tard dans la nuit, a votre h6tel, oii tout cela vous apparait comme un reve.^n#

On fete le ))rintemps d’une faęon speciale lorsque les cerisiers sont en Heiirs et que le Parć IJyeno et la route de Mukojima sont littćrale-ment transforinćs en 1111 colossal boucpiet odorifćrant. _a Nous n’avons aucune idć*c en Europę d’une pareille fetes a tokio. magnificence, et c’est une des choses rares <]ue le touriste doit forećment voir, dfit-il retarder son depart. Celni <iui voudrait se rendre jusqu’a Hori Kiri vers la mi-juin, lorsipie les iris sont en flcurs, ne regretterait ni son tenips, ni sa peine. L’ouverture de la navigation est le pretexte d’une charniante et pittorescpie fete vers la fin juin, a laquelle on ne devrait pas manquer d’assister.

Les trois jours de feto ofticielk* sont le jour de l*an, le jour de la Declaration de la Nouvelle Constitution, le ii fevrier, et ranniversaire de la naissance de riCm])creur, le 3 novembre. II y a ces jours-la c>es representations a la Cour, des revues militaires, et les maisons sont paeoisees et illuminees.

A11 mois de mai on celebro la fete wistaria au 'Pompie de Kameido, oii de vieilles vignes ont des llcurs de trois et cjuatre pieds de long. D’ćnormes poissons dorć*s de plus d’un metre habitent le lac du tempie et pour les voir on n’a cjiPa frapper des mains et leur jeter des gateaux. Du restaurant de Seiyoken a Uyono on aperęoit des hectares de lotus

* " The Soul of the far East,” pnge 1x4.

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