(3T *iogt«
lUBf MONUUl I
AlOUCT
lit Df MONTREAL
UHM******) <*<>*•*
__iv 4f)f i:«:i }4
AMUMTUC ) “• . ct*J*\ • P# POu>
AMUMU* r*«»JE M%
IOW'/*-** MMP
AMUMTK 4 s l. ic wm •r*^n W< W
AMJMTM 5TbO\ ~#%a f*< 1V< Srt SUS
IMMTK. MmmMA « v V V>CKt. K»f» V»Ó« K ni.
AHUNISC. ł
mom
AmumTK.**%(**• • arc in mi^ca
ton, ć*** »*. 4 . p*n'09
»u r4H. n»ni
c OM. V •
m nim c»«g
co*. 1 v aoit •^4MV‘mi Marcom cło I. m •)*
(OH. ~MVÓ vir#r. i 1 WKti 4^. fa
C*4*J» r«**^ 0OTf *#vf. S4VC ‘.i rj;
CA4«f 17 cojn :.) w
- tytfłocf ».pat ąy+\ » tt)4W _ _
CA*4€ 4T COUIS 325 f • (Vto»/*4\ «0»n %****«*#wMV ap»n Uh nUM
m r* uvmi
CAMmtvUlŁ ) I cN)b4*f. fa.
ma*va»0. ♦
WW ty>\^orc_ ęh©-*V. Ma *vs Minaiww
»4N»i|0UlAMi rowif •*o*m grona* )’ \ • «. iar**
crtrn.U^VMrtau,
5r (VVW+ muli
BR -* 1 AG4 idfM IBS #.
*rfO*HL4r**i
ucm yurff^t^i/n^t.
J*l IM! Wt*» -447
t*#**#*. ni4771
c»/* 7*»AMI_
A AM LANGCM* I MU r^.
t*»« I -w.f v/ Jf^oon. »vf w !»„», *»r SS»0 ftMM
JCAMMC OWC .ił) 0rt**>4*4
*>* 14. I y 7 w 1 t 71*4*1
iUM« 4ANU i Chaber*, ł .
(*4^4, ««X*ł H)*f1 Młtn
4**4 M7447:. IS74S4H_
Auhnoiuioociuin
<A*T«tVUf. ryj$ C
trfNM-Mi, I v l (hJWMor ł.l ‘MW.
rs «m i ur »w^ nr >mm. stąpi
STT M»t»t Ćtirit VUŁ noyv-»^>
» MW V9 no# ^#UI • M#r, r V phc«4.
M» »TT~ «•** «—>l—*»«>«>
i n»«S* Ctwm Will. 4 CtOf IJ*t
U.W--
714*47 o > CHAAOT m|V0H S \ boy **■
■■ — r-=— *H 4<IK. S4U. *•* CKJyMf
CMAMAOAO a*4 c*r*
4 r CNh/M. JM AHA_
CL AM MOh T«MM»hf4HA0A *es jrflhj 4*v hfv^. cho^4. MtMjIM. Un. m-IH4
cott AiiU^ts co^cHf <?
9»M ff¥wfv •?
JOiMTTt * V C©*** -c%o*
*<*\ r-v* 0 MS#, gar 094
_
'%<•*. f*4H
«• wt S41\ MfcHw «*#€*► o*t cygr*! 4JA7W
L A(AOC%Ov»f. ¥4AM» »MM. 4rdi . uki\ W4W. V4X w
LASALLCgrMS
— 50 —
IE TOWER CREST
Gron* I* -. *40w, C*OV*0©ł
f hX. fO«M COr-CK-w
b-o Mm** w*m
fiogr srfo. sn-n»i_ ~L£
•OWOCAuT r* 43f«. graryj r-10 : fWtM. WŁLA4
U wnn»i I7SSA440U HAA4S7_ j
MOUL st jost^M ^555T tiCs ^ WM M# cua *44. 474 S ^ hr^TTj
ctw». r f 1 OCCAJ
«m<V&rfmo»)o• 4jcoT" je* UA Ow •tPAfA _I ^
AOULL ACAO^. >4IV C4fMt OCCAI coht^gr ow erwf.
griOMUt.
uaAM. ruu »łiti Hpm«
NIMI Hrw HfWC. WKOf CM. MMhlK, KM ISMUA
Son guide
Nesk. heurcux. piane au-dessus dc Moosonec. Son cri rauquc dcchirc un instant Timmobilc ciel cristallin. Puis. Ic siiencc se rcfalt et seul le vcnt chante dans ses plumcs. II vire sur unc ailc. s’offrc les nombreux ileś de la rivi*rc Moosc et Ic chcmin d acier cousu sur le raus-keg* qui mene a lemplacemcnt des hommes. A cette altitudc. il ne craint ni kur fusil ni leur bóton. Si haut dans le ciel. la mort ne peut le harponner. Si loin dc la terre, le vol demcurc sa liberte et son refuge. II en profite avant quc la muc ne k retienne au sol et ne l'cxposc ainsi au danger des predateurs et des hommes. II boit cct espace. cette lumicrc. cette paix. En bas. A gauche. dans la toute petite ile abritće des vcnts. tcllcmcnt petite qu*aucun chasscur ne la visite, ses ocufs vicnncnt d ćclore sous le ventre chaud et patient dc sa fcmclk. Cina oisillons cequcttent dans la mousse. Cinq oisillons qui dcvicndront outardes. Cela Ic rend I*-ger. lui fait ouvrir grand ses ailcs. ouvrir grand son cocur pour sa progćniture.
II contcmpk son bonheur dc haut. Contcm-ple son avenir. Bćatcment. simplement. iusqu*A cc que les ombres se glissent en lui et ralour-dissent. Ces ombres quc font naltre ces points noirs aui bourdonnent autour des rails ćtince-lants. D'ki. on dirait des gućpes s'activant A kur besogno. D'kl. les batcaux dessinent dc charmants crochcts blancs sur l eau blcue. et les canots des Indiens, renvcrsćs sur la gr*ve, ont l‘air de brindilles dc roscaux. D*ki, on sent la mer A douzc millcs au nord. La vaste mer aux glaces flottantes. la baie d'Hudson donnant ac-ces aux postes de traite et aux missions. D*ici A ce nord. partout sur le muskeg. il y a tous ces nids oisillons A qui enseigner les grandes mi-
f rations. Mais en plus dc cette leęon des temps mm*moriaux. il aura A les mettre en gardę contrę cette mort nouvellc qui ćclate en pkin ckl. Nesk tournoic lentement sur aes ailcs, pres^ue tristeraent. Son vol parfait devknt un requiem pour les outardes qui furent happćcs mystćrieuscmcnt par cette mort.
lis arrivaient du Mississipoi. voyant enfin le terme dc leur voyagc, avec 1‘espćrance de leur nid cnracinće dans kurs os et dans kurs mus-
clcs cntctcy lis s‘upprclaicnl a amerrir quand. dans les ordres cl łcs comraandcmcnts du vol-ller. Ic bruil a ćclatć. Des outardes sont tom-bćcs commc dc gros fruils lourds sur k sol. Sans vk. dlcs n ćtaient plus qu'un poids dc chair et dc płumes. Les bipCdcs sont vcnus les ramasMrr ces petits points noirs vus dc haut. ca-pablcs dallcr cucillir kurs vks U od cllcs s'(taicnt toujours crues en sćcurik. Trouve-ront-ils son nid pour v assommer sa fcmclk et ses petits? Alarm*. Nesk dcscent des nues. si pr*s qu'łl entend k cri des hommes qui vont. yiennent et s'agitcnt. Leur effervesccnce k ras* surę: aujourd hui, ils ne prendronl pas le temps dallcr chasser. Un nouvcau bruit attire son attention: unc chose noirc roule lourde-ment sur les traits qui brilknt dans la mousse.
Une clamcur monte de la terre. loycuse et fi*re commc son cri qui acclamait 1‘telosion de ses ocufs. Nesk regardc cc nouvcau-n* des hommes. horriblc, dur et prisonnier dc son chemin. Et les hommes acclamcnt en lui un avenir dont il redoute la portćc.
Vitc. il retourne A son nid ou les oisillons tout neufs piaillent i travcrs kurs coquillcs bri-s*es. laissant les hommes inaugurer le premier train officiel de Moosonce.
Tant dc gens dcscendcnt des voitures! Des religieuses. des missionnaires. des joumalistes. des gens de la Compagnie de la baic d'Hudson. Comment le reconnaltre parmi ces deux ccnts passagers qui inaugurent k train spćcial parti d'Ottawa?Sc trouvc-t-il seulement parmi cux? A-t-il rćpondu A 1'appcl dc Kotawinow? Nicolas epic cha^uc passascr ne ponant pas le v*tc-ment eccl*siastique. Tl lui semble quc chacun d'eux pourrait ćtre «cclui qui guCrit • tant il est impressionn* par kur prestance et le sccau dc la civilisation. dont kurs gestes et kurs habits sont empreints. II s*cst tromp* laulrc fois en abordont Adam. 1'AmCricain. venu avec le premier consoi dc fret. II l‘avait pris pour unc cs-pccc de dicu qui guerit avcc sa taille haute et sa t*te blonde toutc bouclće Adam avait ri dc sa mćprise avcc bonhomie. avait passe son bias amicalemcnt autour de ses ćpaulcs. faisant ain-si dc lui son guide offickl.
Tout etait si facile et rapide avcc lui. Cel hommc lui foi\ait Ic ccrvcau en lui d*crivant les villcs et les invcntion$ de son pays. Parait qu'il y avait plein de vćhicules qui roulcnt sans rails ou bon kur semble. des maisons qui grat-tent le ckl. des machincs volantcs et des ba-teaux plus gros que les entrepóts dc la Compagnie. II y avait tant de choses A absorber! Tant de choses A apprendre. A comprendre! Commc cette csp*cc dc boitc qui ftgcait 1‘image. Adam s'en servait bcaucoup. Photographiait tout: ks ludiens. les missionnaires. les orignaux. les outardes. la magnifique rivkre Moosc aux in-nombrables ileś, le comptoir dc Moose Factory, les batcaux qui prennent la mer. les canots, tout. Tout suscitait son enthousiasme et le dć-dic de sa cam*ra. Ce qu*il aimerait. lui. avoir le portrait de Maric-Vlctorinc. Est-elle encore en vk? Son pcuplc a-t-ll pćri sous Ic flćau de cette maladie qu'il kur a probabkment transmise?
Le muskeg est un amoncellcmcnt de mousse semblant notter dans les lagons
a suivre
r<MI drmu rłurHi;
113. f DIIK>V» LA rtŁVSf.
C< •*?»**. Oni»ł. t«as
LTfł
•JSSHd VI
3:
O
Ol