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contradicted the basie foundations of the post-invasion regime and threatened legitimization claims of Czechoslovak ’s ruling elite.473 »
Quand le changement devint le mot d’ordre de Moscou, les leaders tchćcoslovaqucs, « who had come to power as passengers on Soviet tanks474 », etaient dans une position precaire: « In Czechoslovakia [...] it had been madę brutally elear that the Eastern European States were little morę than colonies of the Soviet Empire. Change internally would depend on change in Moscow,475 » Quand le porte-parole de Gorbatchev repondit «dix-neuf ans »476 lorsquc questionne quant a ce qui differenciait le Printemps de Prague des reformes de Gorbatchev en Union Sovićtique, le leadership ne pouvait plus pretendre que le Kremlin allait empecher les pays d’Europę centrale d’implanter des reformes. Or, contrairemcnt k la Roumanie ayant etabli son independance face a PUnion Sovietique,' le regime tchecoslovaque ćtait depuis 1968 completement dependant de 1’Union sovićtique, politiquement mais aussi economiquement (entre 93% et 98% de la rencontre des besoins ćnergćtiques du pays ćtaient assures par Pimportation de petrole sovićtique et 80% des echanges commerciaux du pays etaient conduits a 1’interieur du Bloc sovietique477) et ainsi, ne
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pouvait complćtement rejeter la perestroika de Gorbatchev . II s’ensuit que le leadership tchecoslovaque etait pris dans une situation contradictoire. D’un cóte, les membres du leadership avaient des interets institutionnels a continuer a appuyer 1’URSS, qui les avait placćs au pouvoir et de laquelle le pays ćtait economiquement et politiquement dependant. De Pautre cóte, le leadership avait des interets institutionnels k rejeter le type de reforme que PURSS etait en train dłimplanter, en
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Grzegorz Ekiert. 1996. op cit.y p. 198.
Steven Saxonberg. 2001. op cit.y pp. 198-199. Robin H.E. Shepherd. 2000. op cit.t p.30. Ibid, p.36.
Wendy Hollis. 1999. op cit.y p.165.
Ivan T. Berend. 1996. op cit.y p.280.