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c 4. — Qu’il n‘y ait qu*un scul droit sur lcs bois-sons, lequel sera paye h leur cntree dans la province.

<5. — Que l’on ait la faculte dc plantcr bois et de s’cn servir pour son propre usage cl la facultć d’avoir four ct puits, sans Kagrćmcnt du foncier.

« 6. — Qu’il n’y ait plus dc droils de moulin et quc les corvćes, droits dVgobue et de congćment soient supprimćs.

« 7. — Qu’il n’y ait d'uutrc nusurc que cclle du Roy et toutcs les autrcs sur icelle bien jeartgć et procfcs-vcrbal dressć avnnt dc s’en servir.

« 8. — Que le colon ne paye sa rcdevance foncićre quc dans les esp&ces de grains que son terrain produit.

« 9. — Qu’il ne soit plus tenu au\ corvćcs de che-inins.

« 10. — Qu‘attendu 1’ćloignement du Parlement, <|u*il soit etabli une cour souvcraine a Quimper.

« 11. — Qu’il ne soit desormais distribue aucune sorte dc tabac pulvćrisć en baril, attendu sa inauvaise qualitó, et quc le tabac dc carotte soit dćlivrć a trois sols Końce, sans eaux.

_ę 12. — Qu’il soit ordonnć au fermier du tabac de renvoycr la moitie tle ses employes au moins, et que le fraudeur bien constatć sera, outre la confiscatiou de tout son bien a u profit du fermier, puni corporel-lement.

« 13. — Que les i>ensions que Sa Majestć a accor-d£cs soient reduites, nieme la moitió supprimćc. »

Voila en treize points bien dćfinis, dont deux consa-crćs au taliac, les dolćances des habitants de Mcilars. Si, avcc cela, les bases de Kancicn rćgime n’£taient pas rejoinloyćes, les abus supprimes, la prosperitć generale du Royaume restaurće, c'ćtait k dćscspercr d’y parvcnir jamais.

Orlains articles etaicnt d’aileurs tris juslcs. On s’etonne cependant dc voir les notables demander ia

suppression des corVees des grands .chcmins, alors qu’un an auparavant, quand il avait ete question dc les remplaccr par unc contribution cn nrgent, ils s'ćtaient ćmus et avaienl protcste.en ces termes :

« Etunt informes de 1’intcntion ou est le Roi de sup-primer la corvće des grands chcmins et de lc conver-lir dans unc impnsilion pćcuniaire, reconnaissants par une expćriencc hien facheuse pour nous-mćmes que par les mauvaises rćcoltes dcpuis.,7 ou 8 ans, touts Ics paroissiens, sans exception, sont rćduits dans un etat & ne pouvoir payer qu’a peine leurs impositions ordi-naires (plusieurs nieme nc le peuvent fairc, ce qui prejudicie aux collecteurs), nous voudrions, sous le l>on plaisir de Sa Majestć, continuer 1’entreticn des grandes routes par corvće et dc la manićre usitće jusqu’a cc jour... » (1)

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Dans toutes les communes, lc corps politiquc ceda la place au Conseil municipal. Le 9 Mai 1790, les oftt-eiers municipaux dc Meilars se rćunirent a la sacristie pour ćlire le maire : 1’accord se fit sur le nom de (iuillaume Savina, de Mezirvin, qui se hśita d’accepter 1’honneur et la charge dc gouverner la comniune.

Bientót la Constitution civile du clergć vient jcter |le troublc dans les esprits. Le rectcur, Alain Penna-nec'h, refusc dc prćter lc serment exigć.

Le 27 Mars 1791,. avait licu, a Pont-Croix, la pre-lićre ćlection de recteurs constitutionnels pour re:n-jjlacer les recteurs refrnctaircs. Meilars ne fut pas urvu ce jour-la, ni menie huit joiirs plus tard lors le la seconde ćlection. Les candidats nianquaient. II tait dailleurs entendu que tous les recteurs refrac-aires ne seraient pas remplacćs... « parce qu'on doit, it Trćhot de Clermont, prćsident du districl de Pont-:.

ll) Arch. oiunicipalts Je Meilars.