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[.es biais culturels dans les tests de QI 225

selon des criteres definis » (Robert, 1995, p. 655). C'est ce qu'on cntend par discriminer en psychometrie, et c’est le sens qui lui est attribue ici. Compte tenu des subtilites de la langue franęaise, convenons qu'un test devrait presenter la plus grandę capacite discriminante possible entre les individus sans etre dis-criminatoire envers un groupe, c’est-a-dire sans lui porter atteinte injustement.

Jusqu’a recemment, le concept de validite se subdi-visait en quatre types de validite : a) validite de conte-nu, b) validite pragmatique, concurrente ou predicti-ve, c) validite conceptuelle ou de construit, d) validite apparente (Anastasi, 1994). Graduellcment, les psy-chometriciens en sont venus a concevoir la validite conceptuelle commc un concept inclusif, englobant tous les autres types. Le but fondamental de tout pro-cessus de validation visait alors a preciser le plus clairc-ment possible ce concept qui ćtait au coeur de toutes les interpretations formulees. Ces divers types de vali-dite devinrent autant de sources d'informations au service de la validite conceptuelle : le contenu du test, les reponses emises par les examines, la structuration de ces reponses, etc. « Ces sources d'elćments de preuve peuvent clarifier divers aspects de la validite, mais elles ne constituent pas des types distincts de vali-dite. la validite est un concept unitaire. Elle corres-pond au degre d’appui que les faits accumules four-nissent a 1’interpretation recherchee des scores de test pour le but propose » (OCCOPPQ, 2003, p. 11). Pratiquement, qu'on utilise Pandemie terminologie a base de types ou la plus recente a base de sources de preuves, Panalysc du phenomene de biais dans les tests demeure essentiellement identique. Comme la plupart des syntheses sur le biais dans les tests prece-dent la nouvelle nomenclature, le langage des types y est preponderant.

Nous adoptons ici la typologie de Jensen (1980). Celui-ci identifie deux grands types de biais potentiels pour tous les tests psychologiques : a) des biais asso-cies a leur utilisation pragmatique (concurrente ou predictive), c'est-a-dire leur capacite a bien predire a court ou a plus long terme des comportemcnts de la vie quotidienne (v.g., succes scolaire, choix occupa-tionnels, performance ou satisfaction au travail, com-portement social marginal), b) des biais relatifs a leur validite conceptuelle (de construit), c est-a-dire a la signification qu'on peut attribuer aux scores d’un test. Cest le premier type que les opposants aux tests attaquent de front lorsqu'ils les accusent de biais, sous reserve qu’ils ne soient pas tombes d’abord dans le piege des trois erreurs decrites plus haut. Quant a la validite conceptuelle, on lui associe plusieurs biais possibles. Jensen les regroupe en deux grandes cate-gories : a) des biais qui relevent de sources externes au test, par exemple ses liens avec d’autres variables independantes du test lui-meme, telles des correla-tions avec d'autres tests voisins, ou des correlations non souhaitees avec d’autres tests mesurant d’autres construits, b) des biais qui relevent de sources intrin-seques a l instrument, telles sa fidelitć, les correlations entre items, ou encore la structure factorielle des con-tenus. Quel que soit le type considere, la presence de biais se manifestera par l*observation d’indices de validite difFerents dans des group>es sociaux ou ethni-ques differents. D’ou 1'utilisation de l'expression •< validite differentielle » pour designer tout biais de l’un ou 1’autre type.

Une autre catćgorie de biais potentiels, commune-ment appelee biais situationncls, concerne le contexte de passation du test (attitude de l'examinateur, dif-ferences de sexe, de langue ou d’ethnie entre le par-ticipant et l’examinateur, correction d’items a developpement). Pour qu’on puisse parler de biais, ces effets situationnels doivent se manifester de faęon systematique pour tous les examinateurs ou pour 1’ensemble des examines d’un groupe cible. De plus, il n’y aura biais quc si ces effets contextuels engen-drent de la « validite differentielle », pragmatique ou conceptuelle, telle que definie plus haut. Les trois sec-tions qui suivent explorent tour a tour les trois grandes categories de biais denombrees par Jensen.

Biais associes a i'utilisation pragmatique

Dans cette premiere categorie, Jensen identifie trois sous-types de biais potentiels : a) le biais provenant de differences dans les coefficients de validite, technique-ment nomme biais de la p>enie, b) le biais provenant d’ecarts entre des droites de regression par ailleurs paralleles, techniquement nomme biais de 1'ordonnee a Torigine, c) le biais provenant d'ecarts entre groupes sur le plan des erreurs d'estimation. C'est au premier de ces trois types de biais qu'on associe plus commune* ment 1’appellation « biais de validite differentielle *». Nous allons examiner plus attentivement les deux pre-miers types, car le troisieme, plus technique et inoins preoccupant, a fait 1’objet de moins d'etudes de verifi-cation. Notre analyse suit de pres la demarche adoptee par Anastasi et Urbina (1997).

I^s etudcs empiriques sur le biais des tests, pour la plupart etats-uniennes, se comptent par centaines. Bien sur, en raison de l’emotivite qui entoure 1'ecart entre Blancs et Noirs aux tests de QI, c'est surtout sur ces deux populations que ces etudes de validite differentielle se sont concentrees. Plus recemment, on a vu s'accroitre des comparaisons impliquant des Hispaniques, des Amćrindiens et des Asiatiques. Plutót que de recenser ici un grand nombre d’etudes et de comparer leurs resultats, nous puiserons dans



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