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contrę les pratiąues mallionnetos et fiauduleu-ses. Un certain nombre de pays s'cfforcent cFadapter le systenie ti-aditionnel de commercia-lisation au nouvel ćfcat dc choses, mais le ra-justement lie fait que eommencer.

Pour ravitaillev des citadins toujours plus nombieux et dont la demandc individuelle do denrees perissables tend a augmcnter. le probie-me se pose partout de construire des halles cen-trales aux fruits, anx lęgu mes. aux yiandes et au poisson, des abattoirs, des usines de pastcuri-sation du lait et des entrepóts refrigeres. Atlie-nes. Beirout. Bagdad. Karachi, Hong-kong, Santiago et Caracas peuvcnt etre cites conime exemplesde villesdont la population a augmente tres vite et qui ont besoin de devolopper en conseąuence leur systeme de distribution. Apres le succes de Fexperience de Bombay, on s’ef-force egalement dans maintes parties du monde de resoudre le problemie du xavitaillenient des grandcs villes en lait liąuide suffisamment sain.

Les gouvernements ont ete souvent amenćs k intei*venir dans le doinaine de la commorcia-lisation pour assurer aux populations urbaines en pleine expansion, la fourniture des aliments de ba.se a des prix accepfcables. A insi, dans la plupart des pays du Proche-Orient ou la pro-duction nationale cerćaliere suit les vicissitudes des prćcipitations atmospheriąues, les officespu-blics de cereales servcnt d’organes stabilisateurs. Au moment cle la moisson, ils achetent une partie de la recolte concurreniment aux nego-ciants prives. soutenant ainsi les prix au moment ou ils ont le plus de chance cle faiblir. Les stoeks acąuis sont dćbloąues dans les mois qui sui-vent quand les prix tendont ii monter ; au besoin. cles importations servent ii renforcer les disponibilites. D’autves pays d’Asie et crAme-rique latine emploi en t des procedes analogues pour assurer a tout moment aux citadins un approvisionnement convenable en produits ali-mentaires de base.

La complexitó croissante des services renclus et rallongement des clistances cle transport ten-clent ineyitablement ii faire monter ie coiit de la commercialisation et de la distribution des denrees alimentaires. En contrepartie, il faut inscrire les economies importantes resultant do causcs diverses : reduction des a v ar i es, suppres-sion des pratiąues malhonnetes. renclement su-pćrieur des opórations a grancie ćcheile. Les gouvernements devraient veiller. seinble-t-il. b. ce que Ton tire pleinement partie des facteurs qui tendent a abaisser le cout de la commercialisation et a ce que ramćlioration des services rendus ne serve pas uniquement do pretcxte pour relever les prix k la consommation. Dans les pa^-s insuffisamment deveIoppes, les pnx cle detail exeessifs risąuent dc provoquer des diffi-cultes et des troubles sociaux et de frustrer de nombreux elements dc la population ii qui Fon s efforce cl'assurer un regimo alimentaire equi-libre et suffisant.

Toutefois, meine dans les pa,ys riehes, on ne peut negliger rinfluence qu’exei ce sur la consommation la hausse incessante des couts de commorcialisation et de distribution. Les in-forniations les plus precises sur los rapports en-tre les couts de commercialisation, les prix ii la production et les prix a la consommation, proviennent des Etats-Unis. Divers milieux 3’ćtant plaints que les couts de distribution aug-mentaicnt alors que les prix agricoles a la pro-duction diminuaient, les services americains ont suivi de plus pies l óvolution de ces rappoi ts. Entre 194o et 1955, la marge prelevee par les intermediaires commerciaux sur les produits alimentaires aclietes par un menage t}^?pe s⁵est ćlevee regulidrement tous les ans et a augmentć au total de 83 pour cent alors que le prix a la production augmentait de 4 pour cent seule-ment. La part du prix de vente au detail peręue par le proclucteur est tombee de 53 pour cent, chifFre tres favorable, h 41 pour cent environ, chiffre voisin cle la moyenne enregistree dans la periode 1920-39, qui comprend plusieurs an-nćes de crise pendant lescpiclles Ja part du pro-ducteur etait particulierement faiblc.

Laccroissement du cout de la commercialisation serait clii en bomie partie a la hausse cles frais cle distribution, de salaires, cremballage, de transport, de loyers et cBimpóts. Toutefois, bicn C£ue les gains horaires des travaillcurs du commerce alimentaire aient augmente crenviron 43 pour cent dcpuis 1917-49, le cout de la main-croeuvre par unitć de production n’a augmente quo do 2G pour cent. Certaines economies ont donc etó obtenucs par le relevement de la pro-cluctivite. qui a etc cependant moins marque que dans 1’agriculture et clans Tindustrie mailu-facturiere. Les beneftces cles entreprises de l’ali-mentation ont ete maximums. par rapport au chifire cFaffaires, au cours de Fannie 1946 ou la marge commerciale a ete minimum en pour-centage et ils n ont maicjue aueune tendance bien nctte au cours des cierni er es annees.

Un des facteurs qui ont le plus eon tri buc k augmenter les couts de la commercialisation est la fourniture de services supplćmentaires : emballage, traitement, prćparation et presen-

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