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tait pas mćrne protćgć par 1’auloritć d’un droit coutumier, et ensuite pour rćaliser les progres nouveaux qae rćclamaient im-perieusement lesbesoins moraux de la civilisation.

M. Lucas indiquait dans son mćmoire que le premier de ces besoins moraux auxquels une codification du droit des gens de-vait donner satisfaction^^lait de consacrer la primaule du droit sur la force.

Cette codification, selon lui. ne pouvait s*etablir que par le double concours de la science et de la diplomalie.

II fallait demander & la fois au concours de la science 1’action individuelle et Paction collective.

En faisant appel a l'initiative personnelle, il en constatait la puissance qu’alteste le droit romain lui-mćme, qu’on a appele et qu’on appelle encore la raison ćcrite, et qui ne doit pour ainsi dire son autoritć qu’a celle d’opinions et de dćcisions indivi-duelles.

Mais il meltait au-dessus de cette puissance individuelle de la science celle de son action collective, qu’il plaęait dans ce qu’i! appelait le gourernement intellectuel de la science, se compo-sant des congres scientifiques internalionaux qui en ćtaient les ćtats gćnćraux, et des acadćmies qui devaient en fitre les sćnals modćrateurs.

Parmi les progres que devail rćaliser la codification du droit des gens, le plus urgent et le plus considćrable que rćclamait M. Lucas, c’ćtait la consćcration du principe de 1’arbitrage pour le reglement des contlits internationaux.

Des deux cótćs de l’Atlantique, Pidće de cette consćcration de l arbitrage international par la codification du droit des gens fait son cbemin, ainsi que l atteste le recent voyage en Europę du rćvćrend l)r James B. Miles, dćlćguś par un grand nombre de socićtes amćricaines.

Le mćmoire de M. Lucas, qui a ćtć insćrć dans le comple rendu des travaux de 1’Acadćmie des Sciences morales et poli-tiques, a ćtć suivi d’un ecrit publić en janvier sous le titrc de : Le droit de legitime defense dans la penalite et dans la guerre (1).

(1) Du droit de legitime d^fense dans la penaliUet dans la guerre ou les trois ri-fcrmes relatives au regime penitentiaire des prisons, ó 1'abolition dt ta peine de rnort et d la cittlisalion de la guerre. Un voluroe in-8\ P<tri»,18i3. 3 fr. Librairies A. Durand et P£done-Lauriclf 9, rueCnjas, et Guillatimin et C% 14, rue de Richelten.

II y monlre que s’il ycnaitajouler la rćforme de la ciyilisation dc la guerre aux deux prócćdenles sur 1’abolition de la peine de mort et le rćgime pćnitentiaire, auxquelles il avait vouć sa vie jusqu’a ce jour, il n*y ćtait pas conduit seulemenl par le mal-heur des temps, mais par 1’ordre logique, puisqu’un m6me principe devait rćgir la pćnalitć el la guerre, celui dc legilirac dćfense.

L’auteur explique ainsi dans une lellre adressće a 1’eminent secrćtaire perpćtuel de celle Acadćmie, qui en a donnć lecture h cetle savante compagnie, ce qu’il entend par civilisation de la guerre.

« Je ne voudrais pas, dit-il, qu’on pól sc mćprendre sur le sens que j’altache a ces mots : citilisalion de la guerre. et y voir « une reglementation de coups de canon, la science de raassa-« crer correctement, un commentaire plus ou moins savanl sur « une pratique qui est la negation mfimedu droit. »

« Mon voeu que Fhumanitć arrive par 1’arbilrage a 1’abolition de la guerre est de bien vieille datę; mais je n’ai jamais osćes-pćrer qu’il pól s’accomplir autrement qu’en conformitć de la łoi dc la pcrfectibiliłć par le progres de la raison publique et de 1’adoucissement des mceurs. Civiliser la guerre, cest, selon moi, proclamer bien h3ut leseul principe qui puisse la justifier. celui de lćgitime dćfense, et en dehors dc ce principe la flelrir comme criminelle; en un mot, c est montrer ce qui est le droit, la guerre defensive, et cc qui est le crime, la guerre olTensive de fambition et de la conquŚte. Ce qu’il faut s’altacher a abolir, c’est la seconde, puisqu’alors la premiere n’aurait plus sa raison d’£tre. »

Apr&s avoir adressć a l lnstilul de France son appel au concours de la science pour 1’arbitrage international el la codification du droit des gens, M. Lucas s’adressc ii 1 Institul des Pro-yinces reuni a Pau, a 1’occasion desalrentc-neuviemc session, el prononce un discours oii il fail appel au concours de la diploma-tie. II lui rappelle dansun courl rćsumć historique lescas nom-brcux d’arbilrages heurcux qui tani de fois oni epargnć a l hu-maniló les calamitćs de la guerre; il lui rappelle encore une belle page dans ses annales, celle du trailć de Paris de 1856qui ne saurail deyenir une lettre morte. 11 exposc enfin le mou-\ement progressif qui porte 1'Angleterre cl les Etats-Unis a s’engager de plus en plus dans la yoie pacifi.iue de 1 arbi-



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