Mozart l'Opera Rock dialogi


ACTE I

Vous entendez ? Il me repond ! C'est lui ! Wolfgang Amadeus Mozart ! L'homme qui nous a transmit la musique des cieux. Quel homme de génie ! A 6 ans il achève son premier concerto, à 11 ans son première opéra. Il voyage alors dans l'Europe entière, il est adulé, célébré ! A 17 ans maître de chapelle à Salzbourg, il est plein d'espoir et de projet ! Mais soudain... Son destin bascule. Le prince archeveque, son protecteur, meurt. Le terrible Colloredo s'empare du pouvoir !

Dies irae...

QQN : Peuple de Salzbourg ! Le prince Sigismond est entre les mains de Dieu. Faites hommage à Son Altesse serenissime, Hieronymus Colloredo, votre nouveau maître !

HC : Monsieur Leopold Mozart, approchez . Quel est ce torchon ? Votre fils me demande un conge. Il veut « courir le monde et donner des concerts ». Si ce jeune pretentieux estime le travail a mon service indigne de son talent qu'il demissionne ! Et vous avec.

LM : Comment vais-je nourrir ma famille ?

HC : C'est votre affaire.

Penser l'impossible

WM : Wolfgang Amadeus Mozart, pour vous servir !

HC : C'est non ! Et doublement. Je refuse votre demande de conge et je vous annonce la fermeture du Theatre national de Salzbourg. Ainsi, jeune homme, vous pouvez oublier vos reves chimeriques d'opera en allemand. Contentez-vous d'honorer mes travaux commandes.

WM : Pere, je n'ai pas le choix. Il faut partir !

LM : Mais c'est impossible ! Colloredo a refuse mon conge, je ne peux t'accompagner.

WM : Je pars seul.

LM : Tu ne peux pas.

NM : Papa, j t'enpris, ecoute-le.

WM : Il y va de ma vie !

LM : Je te dis non !

MM : Arretez, tous les deux. Leopold, s'il le faut... je pars avec lui.

LM : Quoi ? Toi, quitter la maison ? Mais enfin, tu n'as jamais voyage.

MM : Eh bien, il y a un debut a tout.

NM : Maman a raison.

LM : Wolfgang, tu pars avec ta mere. Mais veille bien sur elle. Elle est pour moi ce qui compte le plus au monde. Et toi, mon enfant, trouve une situation, et vite. Un musicien sans emploi est un vagabond, un saltimbanque meprise de tous.

WM : Papa, merci. Merci !

LM : Calme-toi.

WM : Tu verras, papa, tu seras fier de moi. Je composerai les lus beaux operas pour mon pere ! Le meilleur des peres !

QQN2 : Monseigneur, Monseigneur, les Mozart ont quitte Salzbourg !

HC : Comment ? Le pere et le fils ?

QQN2 : Non, Votre Altesse, Mozart jeune accompagne par sa mere.

HC : Ah oui ? Et sait-on ou ils comptent se rendre ?

QQN2 : On dit qu'ils se dirigent vers Mannheim, Sire.

HC : Partez pour Mannheim et informez de ma part le prince Karl Theodor du comportement de cet insense. Je ne veux pas, il ne faut pas qu'il obtienne ailleurs un emploi qu'il me refuse ici !

QQN2 : Permettez, Votre Altesse, vous perdez la le meilleur musicien de votre cour. Et surtout un tres grand compositeur.

HC : Qu'il aille au diable ! Je detestait sa musique.

Aub : Ja, ja, ja. Schnell !

Chanson de l'aubergiste

{jodłowanie}

1, 2, 3, 4, 5, 6…

Guten Tag mein Herr!

Schon Fraulein!

Sante!

Avec moi!

C'est ca !

WM : Bonsoir, la compagnie !

QQN : Voici le plus jolie !

WM : Les musiciens, voici vos partitions.

QQN2 : On se pose une derniere tournee ?

TOUS : Allez !

MM : Wolgang, ca suffit !

WM : Si, nous buvons a mon 1er concert ici, a Mannheim !

QQN3 : Ah, ca va violoner ! Vive Mozart et vive la musique !

TOUS : Ouais !

Inv. : Dis donc, l'artiste, je te trouve bien sur de toi. Tu t'es pas fait renvoyer de Salzbourg ? Il me semble, non ?

MM : Monsieur, qui vous permet ?

WM : Maman !

QQN3 : C'est vrai ca, Mozart ! On sait que Colloredo s'est debarrasse de toi.

MM : Il n'a pas ete renvoye, monsieur, c'est lui qui est parti.

Inv. : Non, sans blague ?

WM : Parfaitement. Ici, a Manneheim, je composerai un grand opera ! En allemand !

QQN3 : Non...mais vous entendez ? Un opera en allemand ! Et pourquoi pas en francais ? Ou en chinois !

QQN4 : Apprenez, petit jeune homme, qu'ici, on a du gout.

QQN3 : Oui.

QQN4 : Et qu'il n'y a de bon opera qu'en italien !

WM : Je me fous de votre bon gout et de vos prejuges.

Le Trublion

QQN4 : Je crois que tu as besoin d'une bonne lecon.

WM : Vas-y alors.

Aub : Mesdames, messieurs, a mort, le musicien !

P : Police !

FW : Bravo !

MM : Comment ?

FW : Je dis bravo.

MM : Qui estes-vous monsieur ?

FW : Je me presente : Fridolin Weber, copiste du Theatre de la Ville. Justement en ville, on parle beaucoup de votre fils. Madame, son jeune talent semble prometteur. J'ai donc decide de l'aider.

MM : De l'aider ? Mais a quoi, je vous prie ?

FW : Eh bien... Je propose a l'avenir de copier gratuitement toutes ses composition et de vous aider a les diffuser.

WM : Oh monsieur ! Comment vous remercier ?

FW : Je ne sais pas. Faites moi juste le plaisir de venir chez moi prendre un chocolat. Avec votre maman. Ce sera un honneur de vous presenter ma famille.

MM : Monsieur, je...

FW : Nous logeons derriere l'eglise. Je compte sur vous. Madame...

MM : Wolfgang, cet homme ne me dit rien qui vaille.

WM : Mais pourquoi ?

MM : Petit naif ! Car c'est trop beau pour etre vrai.

CW : Psst ! Alors ?

FW : J'ai fait comme tu m'as demande.

CW : Et bien...Il vient ? Il accepte ?

FW : Oui, ma Cecilia ! Je te l'amene.

CW : Et sa mere, elle vient aussi ?

FW : Oui, j'en ai bien peur.

CW : Et pourtant je t'avais dit, pas avec elle la premiere fois. Elle va tout faire rater. On peut rien te demander.

FW : C'est aussi ton boulot, de l'amadouer.

CW : Mais justement, mon grand, mon boulot, moi aussi, je le fais. Regarde.

FW : L'invitation ! Comme ca sent bon !

CW : Ha ha ! Un vrai parfum de reussite. Notre fille, invitee pour une semaine de concerts, a chanter devant la princesse d'Orange. Aloysia Weber, prima donna !

FW : Oui, mais maintenant il faut convaincre Mozart de composer pour elle.

CW : Preparons-leur une petite reception. Mesdemoiselles !

FW : Entrez ! Mais entrez donc ! Ah, merci ! Merci d'etre venus ! Laissez-moi vous presentez ma femme, Cecilia.

MM : Enchantez, madame.

WM : Madame.

CW: Ah! Voici le fameux monsieur Mozart dont mon mari m'a tant parle. Mes filles. Donc, Sophie... Josepha... et Constance. Constance, viens saluer, s'il te plait. Mettez-vous a l'aise. Sophie !

SW : Oui maman !

CW : Tu peux servir du chocolat a...

MM : Anna Maria.

CW : Anna Maria ! Et vous… Wolfgang, je crois, voulez-vous…?

WM : Merci, non.

CW : Constance, cesse immediatement de chanter cette idiotie !

MM : Mais c'est charmant.

CW : Bon. Ca suffit, Constance ! Bien. Cher Wolfgang, je me suis laisse dire que vous etiez jadis un jeune prodige. Il parait meme... que votre pere vous faisait jouer du piano les mains attachees dans le dos.

SW : WOW !

FW : Mais non, ma cherie, enfin ! Les yeux bandes !

WM : Madame, je suis musicien, pas magicien.

Bim Bam Boum

CW : Cher Wolfgang, je vous presente notre fille, Aloysia.

AW : Monsieur, depuis que mon pere m'a parle de vous, je brule de vous rencontrer.

WM : Mademoiselle, votre chant m'a boulverse. Votre voix est si pure, si douce.

AW : Oh, je vous en prie, ne soyez pas cruel, j'ai encore tant a apprendre.

FW : Justement, mon cher Wolfgang, notre Aloysia est invitee a la cour dans une semaine pour donner quelques concerts...

CW : Et la pauvre ne dispose que d'un maigre repertoire.

AW : Monsieur, accepteriez-vous de me donner des cours ?

WM : Oui, je m'y engage ! Je suis pret a vous aider et composer pour vous...

AM : Wolfgang !

AW : Papa, papa, peut-etre, monsieur Mozart pourrait nous accompagner au chateau de la princesse.

FW : Mais bien sur ! Vous pourriez diriger votre propre musique.

CW : Quelle bonne idee ! N'est-ce pas ?

AM : Mais enfin ! Nous ne pouvons pas quitter Mannheim maintenant. Pense a ton emploi aupres du prince, a ta commande d'opera.

WM : Mademoiselle, nous pouvons commencer des maintenant.

AM : Bien ! Je rentre a l'hotel. Je vais ecrire a ton pere. Et tu sais ce qu'il pensera de tout ceci. Ne me touchez pas !

AW : Constance, s'il te plait ?

ConW : Plait-il ?

AW : Eh bien, la place !

ConW : Oh ! Votre Altesse.

CW : Oh, mon grand, elle est parfaite, hein ? Regarde-le, comme il est fascine.

ConW : Ah oui, ca, vraiment, elle est « parfaite ».

CW : On t'a rien demande !

FW : Mais dis-moi, tu ne le trouves pas un peu bizarre ?

CW : Mais non, mais non... C'est... l'emotion. On va dire « l'emotion ». Et puis, on lui demande pas de l'epouser.

Ah vous dirais-je maman

AM : Mon cheri mari, tous nos espoirs sont decus. Le prince nous a definitivement ferme sa porte, et depuis que Wolfgang est tombe sous la charme de cette... Aloysia Weber, plus rien d'autre ne compte. Je t'en supplie, ecris-lui de toute urgence, et rappelle-le a l'ordre... 

WM : Bonsoir, petite maman !

AM : Wolfgang, mon cheri, il faut que je te dise...

WM : Ona repete toute la journee, tu sais... Et Aloysia est...surprenante. Elle est merveilleuse, tu sais...

AM : Wolfgang, ecoute-moi.

WM : Mais je t'ecoute maman. Preparons les malles. Nous partons demain chez la princesse d'Orange, et en plus...Mais qu'est-ce qu'il y a maman ?

AM : Il y a que nous n'avons plus rien a faire ici, a Mannheim. La commance de ton opera est ajournee, et ta demande d'emploi rejetee.

WM : Ajournee ? Rejetee ? Eh bien, tant pis ! Mon avenir, c'est Aloysia ! Elle sera ma muse, et je serai son poete.

AM : Tu perds la tete, mon petit.

WM : Aria pour ma sublimissime Aloysia : Crudel periglio.

CW : Bravo !

PdO : Felicitations, mademoiselle. Comme c'est charmant ! Mes amis, voici un bien joli couple, en verite.

CW : Mais qu'est-ce que tu attends ? Va lui parler !

FW : Cecilia, pas comme ca ! Pas devant tout ce beau monde.

PdO : Mes amis, apres la musique, la danse. Que l'on ouvre le bal !

FW : Votre Altesse, je suis le pere de la chanteuse Aloysia Weber. J'aimerais solliciter de votre bienvaillance...

WM : Allons, monsieur Mozart, venez donc me voir.

FW : Vore Altesse, elle reve d'entrer a l'opera ! Votre soutien serait des plus importants...

PdO : J'ai entendu dire que vous composiez un opera en allemand ? Mais racontez-moi c'est une histoire d'amour de moi ?

FW : Votre Altesse, si vous...

CW : Une si belle occasion gachee. T'es lamentable !

FW : Mais enfin tu vois bien qu'elle ne m'ecoute pas.

CW : Non ! Tais-toi, pauvre idiot ! T'as jamais rien fait pou ta fille ! Fridolin, reviens ici immediatement ! Fridolin !

AW : Tu ne me felicites pas ?

ConW : La partie serait trop belle.

AW : Et qu'est-ce qui te derange ?

ConW : Ce que vous pouvez m'enerver tous les deux ! Toi, avec tez grands airs de diva, et Wolfgang, ses soupirs de benet eperdu d'amour.

AW : Tu es jalouse.

ConW : Jalouse, moi ?

AW : Mais oui, tu le devores des yeux.

ConW : Moi, je ne me moque pas de lui.

AW : Je ne me moque pas. Nous travaillons ensemble. C'est tout.

ConW : Non, tu l'utilises. Il est vrai dans ses sentiments, dans sa musique. Pas toi !

Six pieds sous terre

WM : Mes amis ! C'est un triomphe !

ConW : Comme je suis contente pour vous.

WM : Merci ! Merci !

CW : Racontez-nous !

WM : Chere Aloysia, la princesse a accepte de renouveller votre engagement, tant votre chant lui a plu !

FW : Ca, j'en etais sur !

AW : Je vous remercie, Wolfgang.

CW : Et bon, tu vois, c'etait pas si difficile, hein ?

ConW : Wolfgang ! Wolfgang !

WM : Maman ? Qu'est-ce que tu fais la ?

AM : Tiens. C'est pour toi.

WM : Pour moi ?

AM : Oui. Une lettre de ton pere.

CW : De bonnes nouvelles, au moins ?

J'accuse mon pere

LM : Wolfgang, reprends-toi. Abandonne cette Aloysia. Pars pour Paris, et vite. C'est a Paris que tu trouveras l'honneur et le succes. Fais reconnaitre ton talent. Alors seulement, tu pourras revenir vers Mlle Weber. Wolfgang, obeis-moi !

WM : Aloysia... Aloysia, je dois vous quitter.

AW : Me quitter ?

WM : Oui, des demain.

AW : Mais... Et nos concerts ?

WM : Je ne sais pas. Vous chanterez sans moi.

CW : Wolfgang, qu'y a-t-il ?

WM : je dois quitter Mannheim pour Paris.

CW : Comme ca ? Tout de suite ? Reflechissez. Et Aloysia et tous nos projets ? Non ! Madame, expliquez-nous !

WM : Non, c'est tout. Je pars. Aloysia, je ne serai pas long. Tout au plus, quelques mois.

AW : Quelques moi ? Mais enfin, c'est une eternite. Une vie entiere..

WM : Non...

AW : Non, ne partez pas.

FW : Ah ! Tu vois ! Cette fois-ci, c'est rate !

CW : Cretin, va !

WM : Aloysia, Aloysia, non...Mon pere a raison. Aujourd'hui, je ne suis rien. A Paris, je ferai fortune pour etre digne de vous.

AW : Je vous en supplie.

WM : Aloysia, je vous aime. Ne m'oublie pas. Adieu. Adieu.

AW : Je vous... deteste. Je vous deteste. Je vous deteste !

Tatoue-moi

AM : Wolfgang ! Wolfgang !

WM : Maman ? Maman ! Maman, reveille-toi. Reveille-toi, maman.

AM : Je ne me sens pas tres bien, mon petit.

WM : Je vais chercher un medecin. A l'aide ! C'est pour ma mere ! Elle a eu un malaise. S'il vous plait. Je n'ai pas d'argent sur moi, mais je cous paierai. Je vous en supplie ! Aidez-nous !

AM : Wolfgang, ou es-tu ? Tout est noir. Je n'y vois plus.

WM : Je suis la, maman. Ne bouge pas. J'ai demande un medecin.

AM : Oh ! Avec quoi vas-tu le payer ? Nous n'avons plus rien.

WM : Hier, un ami du baron Grimm m'a commande une sonate. Il m'a promis une solide avance.

AM : Ne mens pas Wolfgang. Je sais bien que le baron Grimm n'a rien fait pour toi. Tout comme je sais que Paris t'a ferme toutes ses portes.

WM : Non !

AM : Pars, mon petit. Promets-moi de quitter cette ville maudite, et de rentrer chez nous. Surtout, pends bien soin de ta soeur.

WM : Pourquoi tu dis ca ? C'est toi qui en prendras soin. Allez...

AM : Promets-moi aussi de ne pas en vouloir a ton pere. Il t'aime, tu sais.

WM : Maman...

AM : Mais dis-lui bien...

WM : Maman, tu dis n'importe quoi.

AM : Dis-lui bien...

WM : Allez. Tu divagues. Allez, viens. On va rentrer a l'hotel. Des demain, on part pour Salzbourg. Je te promets, maman ! Allez, viens. Viens, maman. Maman ! Maman ! Laissez-moi ! Je t'en pris... Je t'en pris...

La procession.

La masquarade.

WM : Aloysia ! Aloysia ! Vous ne me reconnaissez pas ? Wolfgang. Wolfgang Mozart.

AW : Mon Dieu ! Wolfgang ?

WM : Oui. Quelle joie de vous retrouver ! Je rentre juste de Paris...

AW : Mais quel est donc cet accoutrement ? Vous etes donc engage comme domestique ? La musique ne vous plait plus ?

WM : Mais si !

AW : Ne me dites pas que vous portez peut-etre la derniere mode de... Paris ?

WM : Ma mere est morte. Ce sont mes habits de deuil.

AW : C'est dommage. Enfin, je veux dire, c'est terrible ! En tout cas, c'est addreusement laid. Il faudra penser a vous changer... et vous coiffer, aussi. Hein ?

WM : Aloysia, a Paris, je n'ai pense qu'a vous. Tenez. Je vous en ai rapporte cette aria.

AW :Mais c'est que des mois sont passez, et depuis, j'ai ete engagee a l'opera !

WM : A l'opera !

AW : Oui. Et je croule sous les meilleures partitions.

WM : Aloysia, je suis la, devant vous, pret a vous servir. Je veux partager votre vie. Je veux vous epouser.

AW : M'epouser ? Oh... J'ai oublie de vous presenter monsieur Joseph l'Ange.

JA : Monsieur.

AW : Nous allons nous marier. Bon retour a Salzbourg. A l'occasion quand vous repasserez par Munich, venez nous voir. Et saluez bien votre pere !

WM : Je les deteste tous, avec leurs faux-semblants et leurs manieres de petits courtisans. Je vais rentrer a Salzbourg. Mais je ne cederai rien. J'irai jusqu'au bout de ma musique. Jusqu'a vous ! Wolfgang Amadeus Mozart, trahi, humilie, vous salue bien.

Je dors sur les roses

ACTE II

LM : Alors ca y est ? C'est le depart.

WM : Oui, pere. A Vienne, je vais enfin vivre parmi les musiciens, jouer dans les salons, composer pour le prince.

LM : Non, Wolfgang, tu n'y vas pas pour ton plaisir, mais pour accompagner Colloredo au sacre du nouvel empereur. N'oublie pas. Contente-toi de lui obeir.

WM : Mais pere, c'est une nouvelle chance pour moi.

LM : « Chance » ? Une chance ! Mais tu as deja eu toutes les chances. Et tu les as toutes ratees, tez voyages, tes rencontres, tout, jusqu'a ta mere.

WM : Mais non !

LM : Tu l'as negligee ! Tu l'as laissee mourir. Tu m'as arrache la moitie de moi-meme.

WM : Pere, toute ma vie, j'ai travaille dur pour que tu sois fier de moi. Et si je t'ai decu, j'en suis desole ! Mais aujourd'hui c'est fini. Je ne veux plus continuer ainsi.

LM : Wolfgang...

WM : Ca fait trois ans quand je supportais les brimades et les humiliers de ce tyran.

LM : Wolfgang !

WM : C'est fini ! Cette fois, je vais a Vienne pour moi. Pour ma musique.

HC : Non, Mozart. Vous etes a Vienne a mon service. Je vous interdis de vous produire ailleurs que dans ma maison !

WM : Mais Votre Altesse, je voulais...

HC : A present, retournez aux cuisines. Votre place est parmi les domestiques.

Demons : Si le maestro veut bien s'asseoir ! Le diner est servi.

Demons 2 : Alors, tu n'apprecies pas notre compagnie ?

Demon 3 : Qu'il est delicat, le musicien !

Demon : Maintenant tu vas boire a notre sante. Bois !

Comedie-Tragedie

NM : Mon cher frere, je sais que ta vie a Vienne est un enfer. Mais je t'en pris, tien bon.

Diva : Comment, monsieur Mozart, vous annulez nos repetitions ? Je vous parle, Herr Mozart, est-il sourd ? Il est sourd...

C-T cd.

QQN : Monsieur Mozart, qu'est-ce que j'apprends ? Colloredo vous interdit de venir dans mes salons ? Quel dommage ! Quel dommage !

WM : Assez ! Monsieur le mufti, seigneur des petits esprits, regardez-moi bien une derniere fois. Moi, Wolfgang Amadeus Mozart, je vous remets des ce soir ma demission. Vous entendez ? Je suis libre ! Libre !

Place, je passe

T : Bravo ! Bravo Mozart !

CR : Enfin, Stefani, un opera en allemand, c'est une ineptie !

St : Monsieur Rosenberg, je ne partage votre avis.

CR : Une heresie, vous dis-je ! Psst ! Enfin ! Vous imaginez des chanteurs de faubourgs, sur la scene du Theatre imperial ? Salieri, mon ami, est-ce que vous imaginez par exemple... {Tatoue-moi po niemiecku} Ach, ach, ach, ach, ach...Ca ne veut rien dire.

QQN 2 : Hum.

CR : Oui qu'est-ce que c'est ?

QQN 2 : Ca Majeste Joseph II, empereur d'Autriche, soleil du...

JII : C'est bon. Messieurs, suivez-moi.

CR : Votre Majeste. Psst ! Mademoiselle.

JII : Bien. Je vous ecoute.

CR : Majeste, laissez-moi vous presenter monsieur Stefani, qui vient vous remettre le livret de l'opera commande dont il est l'auteur. En place.

S : Ah oui, pardon. Majeste.

CR : Psst ! On se retire. Allez. Plus vite !

JII : « L'elevement au serail. »

S : Oui, Majeste.

JII : Quel curieux titre !

S : Il s'agit la d'un divertissement, d'une turquerie avec rebondissements.

JII : Fort bien ! Et a qui comptez-vous confier la musique de notre opera ?

S : J'ai fait appel a Wolfgang Mozart. Un jeune compositeur tres prometteur. Tout Vienne parle de lui. Mozart par ci...

CR : Un jeune ecervele, Votre Majeste, qui clame partout ne vouloir composer que pour l'allemand.

S : Justement, sire, je pensais que ce choix vous conviendrait.

JII : Dites, Salieri, qu'en pensez-vous ?

CR : Alors ca !

AS : Ecervele mais...infiniment doue.

CR : Enfin, Salieri !

AS : Cependant, on ne peut nier sa jeunesse, ni son inexperience.

JII : Messieurs, la chose est entendu. Nous choisissins Mozart !

S : Merci !

JII : Rosenberg, vous suivrez cette affaire.

CR : Bien.

JII : Vous en serez le garant.

CR : Absolument.

JII : Et maintenant, fixons le jour de la premiere !

S : Il a choisi Mozart ! Il a choisi Mozart ! Il a choisi Mozart !

CR : Ca y est ? Elle a fini la Castafiore ? Je vais le faire taire !

S : Ca y est, c'est fini !

CW : Josepha !

JW : Oui ?

CW : Tu penseras a changer les draps de la chambre du 2eme etage ?

JW : Bien, maman.

CW : Constance ? Constance !

ConW : Oui maman ?

CW : Les chemises de monsieur Arthur elles sont pretes ?

ConW : J'arrive !

CW : Ben, depeche-toi ! Il sttend pour partir. Alors ca nous fait 2, 4, 6, 8. Voila, le compte est bon. Alors, ces chemises, la ?

ConW : Tenez. Les voila.

CW : Bon. Allez, vous, disparaissez ! Mais Constance, qu'est-ce que tu fais ? Il y a du travail.

ConW : J'en ai assez ! Assez de trimer comme une famme de chambre. Pourquoi n'engage-tu pas une gouvernante !

CW : Et l'argent pour la payer tu trouves ou ? Petite dinde ! Depuis que ton pere est mort, qu'Aloysia est mariee, je me tue a la tache, et toi, tu as des fatigues, des etas d'ame ! vraiment je te demande quand tu auras du plomb dans la cervelle.

Si je defaille

SW : Maman ! Maman, c'est Wolfgang ! C'est Wolfgang qui nous rend visite !

CW : Ma foi, mais c'est bien lui ! Monsieur le fugueur, hein ? Monsieur le lacheur ! J'espere au moins que vous regrettez de nous avoir abandonnes a Mannheim.

WM : Oh madame ! Je le regrette...

CW : C'est oulie ! Aloysia est remise, bien mariee, celebre, et meme, elle attend un enfant.

WM : Un enfant ?

CW : Oui. Mais que nous vaut l'honneur de votre visite, maestro ?

WM : Je voudrais louer une chambre.

CW : C'es d'accord. Mais attention, pas d'ecart. J'ai encore 3 filles, alors ne profitez pas de la situation. Il n'y aura pas de deuxieme Aloysia. Oh ! Et puis quant a moi, n'y songez pas. Vous n'etes pas du tout mon genre.

SW : Nous savons tout d evous !

JW : Que vous avez quitte Colloredo.

SW : Que le prince vous a commande un opera.

JW : Et que vous n'etes toujours pas marie.

ConW : Laissez-le respirer ! Vous etes bien pale.

WM : Oui.

ConW : Nous allons prendre soin de vous.

CR : Bien. Allons ! Allons ! Depechez-vous monsieur !

S : Voila !

CR : Je m'ennuie !

S : Votre excellence.

CR : Je m'ennuie !

S : Nous y sommes. Nous y sommes. Mais peut-etre pourriez-vous repasser dans un instant ?

CR : Que se passe-t-il encore ? Les repetitions n'ont pas commence ?

S : Mais si, bien sur.

CR : Bien. Mozarella, Mozart n'est pas la ? Mozart est la ? Mozart n'est pas la ?

S : Ah oui ! Mozzarella. Par contre...

CR : Ah, ca y est. Ecartez-vous ou je m'enerve. Psst ! Oh mon Dieu ! Salieri, ne regardez pas cela. Nous aurions du venir plus tot.

AS : Monsieur Stefani.

S : Oui, c'est moi.

AS : Lequel est Mozart ?

WM : Constance ! Tu m'as promis ce baiser !

ConW : Viens.

MC : Maestro Mozart, nous sommes prets ! Nous vous attendons.

WM : Eh bien, mademoiselle Cavalieri, pour une fois c'est vous qui m'attendrez.

S : Maestro...

WM : Silence et au travail !

CR : Annoncez-nous. Vous dis-je.

WM : Alors nous allons prendre l'aria numero 10. Je compte une mesure pour rien.

AS : Mozart... Monsieur l'intendant Rosenberg et moi-meme sommes ici a la demande de l'empereur, pour juger de votre travail. Ce que voyant je comprends qu'il s'inquiete fort de resultat.

CR : Ah ! Merci.

WM : Comment pouvez-vous juger d'un travail sans en avoir entendu la 1er note !

CR : Oh ! Oh ! Des notes, des notes, des notes ! Trop de notes ! Il parait que votre partition est trufee de difficultes insurmontables, injouables ? Hein, hein, hein !

WM : « Trop de notes » ?

CR : Oui, ce que j'ai dit parfaitement, oui.

WM : Mais qui rapporte de telles betises, si ce n'est votre prejuge ?

CR : Ceci est un outrage, monsieur, et je n'en supporterai pas davantage. Alors a vous revoir. Salieri...

S : Je vais vous expliquer...Ah, mon Dieu !

CR : Salieri, vous venez ?

AS : Bravo, mon jeune ami. Bravo. Tres reussi, votre eclat. Pourvu que votre musique soit a la hauteur de votre pretension.

WM : Attendez, Salieri ! Vous etes musicien. Je vous en pris. Moi, je n'en ai pas besoin.

Le bien qui fait mal

WM : Et bien, et bien, maestro ? Trop de notes ?

AS : Mozart, entendez mon conseil, restez bien a votre place, et tout ira bien entre nous.

WM : Constance !

ConW : Wolfi ?

WM : Youhou ! Pouchi, pouchi!

ConW: Oh, mon amour!

WM : Constance, tu vas me le donner, ce baiser maintenant ?

ConW : Oui !

CW : Ciel, les scelerats !

ConW : Maman.

CW : Ha, ha mes mignons ! Pris sur le fait ! Quelle honte !

WM : Cecilia, maman... madame, quelle terrible meprise !

CW : Vous m'avez donne votre parole. Vous avouez, hein ? Ah Wolfgang, vous etes notre ruine ! Oui, notre ruine ! Vous vous etes affiches sans pudeur. Tout Vienne va nous montrer du doigts ! Tant d'efforts, de sacrifices, pour voir ma petite Constance deshonoree ! Dieu merci, ton pauvre pere n'aura pas vu cela !

ConW : Oh non, maman, comment oses-tu ?

CW : Tais-toi ! Sors immediatement !

ConW : Jamais.

CW : Petite peste !

ConW : Wolfgang !

WM : Il vaut mieux que je parte.

T : Dites donc, jeune homme, vous ne pensiez tout de meme pas fuir ? Car si vous tentiez de disparaitre, nous ferions appel a la force publique !

WM : La force publique ? Non mais qui etes-vous ?

T : Je suis... le tuteur de cette pauvre enfant.

CW : Mais oui, merci d'etre venu si vite !

T : Monsieur le debauche, vous allez reparer dans l'honneur tout le mal que vous avez fait a cette famille.

WM : Et comment le puis-je, monsieur ?

T : En signant ceci : une promesse de mariage en bonne et due forme.

WM : Une promesse de mariage ? Mais mon pere refusera.

CW : Le filou ! Il nous refait le coup du pere.

T : Vous devez vous engager a epouser Constance Weber dans les 3 ans. En cas de non-respect de cela, vous devrez verser 300 florins a Mme Cecilia Weber.

WM : Au diable !

CW : Oh oui, c'est bien...

T : Tout est-il bien clair ?

WM : Ce qui est clair, c'est que votre piege est bien ficele. Madame, mes compliments.

T : N'insistez pas, Mozart, et signez.

NM : Papa, ecoute les nouvelles : « A la demande de Sa Majeste, monsieur Mozart a commence les repetitions de L'Enlevement au serail. Nul doute que cette grande oeuvre prometteuse recevra l'accueil chalereux du public viennois. » Papa, ca y est, notre Wolfgang va devenir celebre ! Mais pourquoi fais-tu cette tete ?

LM : Ton frere... Il m'ecrit pour me demander l'autorisation d'epouser Constance Weber, la soeur d'Aloysia. Il s'est encore fait harponner par cette maudite famille, mais jamais, jamais, moi vivant, je ne le laisserai l'epouser ! Jamais !

NM : Papa, je ne te comprends pas. Je suis sure que Constance est sincere. Et si Wolfgang l'aime, pourquoi veux-tu l'empecher d'etre heureux ?

Les Solos sous les draps

WM : Constance, qu'avez-vous fait ? Je ne puis imaginer que vous soyez complice de cette machination entre par votre mere.

ConW : En doutez-vous vraiment ?

WM : A present, je doute de tout.

ConW : Wolfgang, vous etes la personne que j'aime le plus au monde. Si un jour vous decidez de m'epouser, je ne veux surtout pas le devoir a une promesse signee sous la contrainte.

WM : Ceci n'est pas une reponse.

ConW : Vous reconnaissez ce document ? Je l'ai derobe a ma mere, ce matin. Et voila ce que j'en fais.

WM : Mademoiselle Constance Weber, acceptez-vous de devenir ma femme ?

Les Solos sous les draps reprise

CR : Ha ! Mais qu'est-ce que c'est ca ? Enlevez-moi tous ca immediatement ! Il est la, il me regarde. Imbecile ! Je le savais, je le savais, Je n'aurais jamais du laisser faire. Ce soir, c'est la premiere de L'Enlevement au serail, et tout Vienne attend le 1er coup de baguette de cet excite de Mozart comme l'evenement de l'annee. De l'annee ! Et Salieri, cet imbecile qui n'a rien compris qui me dit : Vous verrez, Rosenberg, la confusion de cette musique indisposera la cour de l'empereur et tout rentrera dans l'ordre. Quel imbecile, oui ! Et si au contraire, cette confusion comme il dit les seduisait tous ? On ne sait jamais ! D'autant que, en charchant bien, on peut y trouver quand meme 2, 3 moments audibles. Enfin, efficaces. C'est vrai, convenons-en. Tenez par exemple, l'ouverture. L'exposition, ca, c'est magique. Ecoutez ca. Ecoutez. Ah ! Ah ! Ah ! Ah, mon Dieu ! Ah ! Salieri, c'est vous ? Vous m'avez fait une de ces peurs !

AS : Dites-moi...

CR : Oui ?

AS : Rosenbeeeerg... La musique de Mozart vous plait tant ca ?

CR : Mais pas du tout ! Au contraire ! Non, je pestais de rage...

AS : Vous pestiez ?

CR : Oui, je pestais.

AS : De rage ?

CR : Oh lala, de rage ! De rage ! Salieri, ce soir, c'est la premiere de L'Enlevement au serail, et Mozart ne peut pas, ne doit pas reussir. Alors, j'ai devan l'empereur quelques amis qui... qui sauront reserver a cet opera de mirliton les sifflets qu'il merite. Psst !

AS : Faites, mon ami.

CR : Ah, oui ca ! Je vais faire !

Femme : Merveilleuse soiree. Mais c'etait magnifique ! Oh silence. Silence ! Je demande silence. S'il vous plait. Voila. Mon cher Mozart, votre opera est un triomphe !

WM : Merci ! Merci.

Merw : Rosenberg et Salieri sont humilies.

ConW : Mon amour, je suis fiere de toi.

S : Les amis, levons nos verres a cette belle victoire !

Femme : Vous etiez magnifique dans ce role.

LP : Excusez-moi. Je voudrais parler au maestro Mozart.

WM : Il est devant vous, monsieur.

LP : Je me nomme Lorenzo Da Ponte, auteur et poete a la cour.

WM : Lorenzo Da Ponte ! Mes amis, voici que l'auteur des livrets du maestro Salieri m'honore de sa visite. Que me vouslez-vous au juste, monsieur ?

LP : J'aimerais ecrire un livret d'opera pour vous, mais visiblement le moment est mal choisi. Je repasserai demain.

WM : Non, Da Ponte, restez ! Restez. Le grand Mozart revient a la musique !

Tous : Bravo !

WM : Veuillez passer a cote. Le diner doit etre servi. Je vous ecoute.

LP : Bien. Je vous propose un argument leger tire d'une comedie de Carlo Goldoni, qui sera bien dans le ton qu'affectionnent nos Viennois. Vous en connaissez comme moi les limites.

WM : J'ai mieux. Le mariage de Figaro.

LP : La piece de Beaumarchais ? Vous ne savez pas que l'empereur l'a faite interdite a Vienne.

WM : Eh bien, vous le convaincrez.

LP : Quoi ? De revenir sur sa decision ? Jamais il n'acceptera ! Cet ouvrage a provoque un scandale en France, et les rumeurs de revolution s'amplifient partout en Europe.

WM : Ca sera Figaro ou rien.

LP : Alors, ce sera sans moi. Un valet qui donne la lecon et ridiculise un comte ! Les Viennois, votre public, ne vous suivront pas.

WM : Da Ponte, ce que je veux faire vivre, ce ne sont pas tant les ideaux revolutionnaires que la dechirure des passions humaines. Figaro me touche infiniment. Et sa revolte est celle d'un homme libre ! Votre talent et ma musique, nous gagnerons. Acceptez. Acceptez, Da Ponte.

Ce soir, Sa Majeste l'empereur Joseph II, assistera en son Theatre imperial a la repetition generale des Noces de Figaro, opera bouffe en 4 actes, presente par messieurs Mozart et Da Ponte.

JII : Qu'est-ce passe-t'il ? Pourquoi l'orchestre ne joue-t-il pas ? Quelqu'un peut me dire ? Da Ponte, que signifie cette pantalonnade ?

LP : Que Votre Majeste nou pardonne, mais nous respectons Sa volonte.

JII : Ma volonte ? Tiens donc ! Arretez tout.

WM : Monsieur l'intendant Rosenberg a censure la danse de mon final. Il parait que Sa Majeste ne tolere pas de ballet sur Son theatre.

JII : Rosenberg ?

CR : Majeste.

JII : D'ou sortez-vous ca ?

CR : Votre Majeste, je me permets de rappeler que l'usage n'admet pas la danse de ballet. Voila tout.

JII : Sachez que je n'ai que faire des usages. Je veux voir et entendre ce ballet. Est-ce clair ? Salieri, on croit rever !

AS : Votre Majeste ceci est inacceptable.

CR : Salieri ca ca !

JII : Ca suffit, Rosenberg ! Salieri, faites !

AS : Mozart.

WM : Oui.

AS : Veuillez reprendre votre final avec l'orchestre, s'il vous plait.

WM : Ah ! Il me plait assez, en effet. Merci, monsieur Salieri !

CR : Qu'est-ce qui vous prend ? Vous etes completement malade ! Vous voulez ma perte ?

AS : C'est moi qui vous sauve de ce mauvais pas dans lequel vous nous avez fourres e moi avec.

CR : En faisant triompher Mozart aux yeux de l'empereur ? Merci.

AS : Vous ne comprenez pas, Rosenberg. Mozart est perdu. Figaro est un affront a la noblesse. Elle ne lui pardonnera jamais. Le scandale est tout proche. Alors maintenant, ecoutez-moi bien. Repandez des rumeurs dans les salons, semez la zizanie dans la troupe, corrompez-les, s'il le faut. Et quand le fruit sera mur, nous retournerons voir l'empereur, et il m'ecoutera.

CR : Oui, c'est bien. C'est tres bien, ca.

AS : Je compte sur vous.

CR : Oui.

AS : Allez. Et pourtant, sa musique est sublime.

L'assasymphonie

ConW : Vive Figaro ! Aloysia. Aloysia, jeune soeur.

AW : Faisons la noce

Pour fete Figaro

Mozart est un genie !

ConW : Quel tour de force

Sortir sous les bravos

Devant tant d'ennemis

AW&ConW : Malgre les malfaisants

Mozart a reussi

Malgre les intrigants

Le triomphe est acquis

Au nez des courtisants

Il en ressorts grandi

La vipere Rosenberg

Est au tapis

ConW : Vive Figaro !

CR : Youhou ! Est-ce que je peux m'amuser aussi ? J'aimerais apporter ma contribution a votre petite fete. Finies, Les Noces de Figaro ! Annules ! Retire de l'affiche, sur ordre de Sa Majeste. Bien entendu.

ConW : Mais enfin, vous mentez. Jamais l'empereur trahirait mon mari !

AW : C'est plutot vous qui l'avez monte contre Mozart avec vos calomnies !

CR : Psst !

CW : Wolfgang est le plus grand compositeur de Vienne !

Tous : OUAIS !

CR : Une furie ! Vous direz a votre compositeur qu'il n'est plus rien ! Toutes les portes lui seront fermees. Plus personne ne voudras de lui. Vous entendez ? Personne ! Personne !

LP : Non, Mozart, cette fin ne va pas du tout. Don Juan englouti dans Les Enferes ! On ne peut pas terminer ainsi, il nous faut une scene ultime, une note positive. Il faut absolument effacer l'effet desastreux des Noces de Figaro. Mon ami, vous devez vous reconcilier avec votre public.

WM : Quel public ? Celui qui vous celebre un jour et qui vous abat le lendemain ?

LP : Je sais bien mais nous sommes a 3 mois du debut des repetitions, et nous n'avons meme pas un acte de pret. Wolfgang que se passe-t-il ?

WM : Mon pere est malade. J'ai un mauvais pressentiment.

LP : Alors que faisons-nous ?

WM : Moi, je pars pour Salzbourg. Je vais rejoindre de ma soeur et veiller sur lui.

LP : Il est trop tard, vous ne rattraperez pas le passe.

WM : Mais comment pouvez-vous dire cela ? C'est mon pere, je lui dois tout.

LP : Surement pas votre genie. Reprenons, s'il vous plait.

WM : Le genie ? Le genie, Da Ponte, c'est aussi l'amour qu'il m'a donne, ce sont les attentions aupres d'un enfant et sa passion pour la musique, dont il a fait toute ma vie.

Dors mon ange

WM : Da Ponte, mon pere est mort.

F : Monsieur Mozart ?

WM : Que me voulez-vous ?

F : Ne posez pas de questions. L'homme qui m'envoie vous tient pour le plus talentueux des compositeurs.

WM : Qu'attend-il de moi ?

F : Que vous composiez une messe des morts.

WM : Un requiem ? Mais pour qui ?

F : Ca n'est pas votre affaire. Voici 100 ducats. Vous en aurez autant a l'achevement de la partition. Travaillez avec tout le soin possible. L'homme est connaisseur.

ConW : 100 ducats, Wolfgang ! Nous sommes sauves.

WM : Non, Constance. Non. Cet homme est venu de l'au-dela pour m'annoncer la fin.

CR : Vous savez, Mme Rosenberg me dit : « Oh, mon ami, mon ami - en parlant de moi - mon ami vous etes un etre merveilleux. » Vous savez, j'adore rire. Bien, s'il vou splait, Dieu prete longue vie a celui que Sa Majeste a nomme maitre de la Chapelle Imperiale, notre ami et compositeur Antonio Salieri !

T : Bravo Maestro !

Victime de ma victoire

CR : Mieux vaut etre victime d'une victoire que souverain d'un reve illusoire.

Mer : Solitaire est deshonore comme ce pauvre Mozart.

CR : Ruine par l'echec de son Don Juan de malheur.

Quel : Reduit a composer un conte sur le bonheur.

CR : Oui. Le Pipeau bavard, je crois. Non, ca y est, ca me revient : La Flute bouchee.

LP : Cessez vos moqueries, Rosenberg. C'est la Flute enchantee, vous le savez bien.

CR : Oui, oui, oui, oui, oui ! Une farce, pauvre farce de conteur pour artistes aphasiques et desenchantes. D'ailleurs comment ca fait-il deja ?

Papageno

AS : La Flute bouchee. Le pipeau bavard, c'est Mozart qu'on assassine !

Victime de ma victoire reprise

ConW : Wolfgang tu vas attraper froid.

WM : Voila, je l'ai. Je l'ai. Notez, ecrivez : Lacrimosa, mes larmes. Re mineur, premiere mesure. Fa, do diese, re. Troisieme mesure, l'entree du theme : legato. La fa re re do. 3eme mesure, enfin l'espoir, la montee des choeurs. Si et do neturels, tous par ton. Puis demi-ton. L'inaccessible. Ma musique me depassera. Les cieux... la lumiere...

Parolier : Maitre ?

Quel : Pauvre Mozart, reclus chez lui, la sante declinante. Il raconte partout que la Mort lui aurait passe commande d'un requiem pour ses propres funerailles.

CR : Pour ses propres funerailles ? Quelle pretention ! Vous ne trouvez pas, Da Ponte ?

LP : Monsieur, tout ce qui touche Mozart me touche egalement, et le mepris avec lequel vous le traitez me repugne.

WM : Constance !

ConW : Wolfgang !

Lacrimosa

ConW : Que faites-vous la ? Qui vous a permit d'entrer ?

AS : Madame, j'ai appris la maladie de votre mari, et je voulais vou proposer mon aide.

ConW : Non, monsieur, rien. Apres tout le mal que vous nous avez fait ? Rien.

WM : Ah, c'est vous ! Salieri ! Comment allez-vous ?

ConW : Wolfgang, repose-toi. Restez couche. Partez. Partez, je vous en supplie. C'est pas le moment !

WM : Salieri !

ConW : Partez !

WM : Vous savez, Salieri, je ne parviendrai jamais a le terminer, mon requiem.

AS : Mais si, Mozart. Vous guerirez.

WM : Non, mon ami. La mort est la.

ConW : Wolfgang, ne dis pas ca, tu vas nous porter malheur ! Je vais chercher le medecin.

WM : Non, Constance ! Ca ne sert plus a rien. Je veux voir Sussmayer, ce lui qui doit finir le requiem. Va, sur la table, il y a les notes, les esquisses. Alors va. Va, maintenant. Va !

ConW : Non !

Vivre a en crever

Debour les fous

Tatoue-moi

C'est bientot la fin

Tłumaczenie : Agnieszka Więckowska

Wszelkie uwagi kierować pod : agneswieckowska@yahoo.fr

Wszystkie prawa zastrzeżone - jak ktoś wykorzysta tłumaczenia bez zgody autora to czeka go długa i bolesna śmierć. Nie żartuję.



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