Temps ordinaire Semaines 24 34



V INGT-QUATRIEME SEMAINE



Vingt-quatrième dimanche du temps ordinaire A



Première lecture : Livre du Ben Sirac 27, 30-28, 7

Rancune et colère, voilà encore des choses abominables qui sont le fait du pécheur. Celui qui se venge éprouvera la vengeance du Seigneur qui tient un compte rigoureux des péchés. Pardonne à ton prochain ses torts, alors, à ta prière, tes péchés te seront remis. Si un homme nourrit de la colère contre un autre, comment peut-il demander à Dieu la guérison? Pour un homme, son semblable, il est sans compassion, et il prierait pour ses propres fautes! Lui qui n'est que chair garde rancune, qui lui pardonnera ses péchés? Souviens-toi de la fin et cesse de haïr, de la corruption et de la mort, et sois fidèle aux commandements. Souviens-toi des commandements et ne garde pas rancune au prochain, de l'alliance du Très-Haut, et passe par-dessus l'offense.



Psaume 102

Bénis le Seigneur, ô mon âme,

bénis son nom très saint, tout mon être !

Bénis le Seigneur, ô mon âme,

n’oublie aucun de ses bienfaits !



Car il pardonne toutes tes offenses

et te guérit de toute maladie ;

il réclame ta vie à la tombe

et te couronne d’amour et de tendresse.



Il n’est pas toujours en procès,

ne maintient pas sansfin ses reproches ;

il n’agit pas envers nous selon nos fautes,

ne nous rend pas selon nos offenses.



Comme le ciel domine la terre,

fort est son amour pour qui le craint ;

aussi loin qu’est l’orient de l’occident,

il met loin de nous nos péchés.



Deuxième lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 14, 7-9

En effet, nul d'entre nous ne vit pour soi-même, comme nul ne meurt pour soi-même; si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur, et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Donc, dans la vie comme dans la mort, nous appartenons au Seigneur. Car le Christ est mort et revenu à la vie pour être le Seigneur des morts et des vivants.



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 18, 21-35

Alors Pierre, s'avançant, dit à Jésus: "Seigneur, combien de fois mon frère pourra-t-il pécher contre moi et devrai-je lui pardonner? Irai-je jusqu'à sept fois?" Jésus lui dit: "Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à 77 fois. "A ce propos, il en va du Royaume des Cieux comme d'un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. L'opération commencée, on lui en amena un qui devait 10.000 talents. Cet homme n'ayant pas de quoi rendre, le maître donna l'ordre de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, et d'éteindre ainsi la dette. Le serviteur alors se jeta à ses pieds et il s'y tenait prosterné en disant: Consens-moi un délai, et

je te rendrai tout. Apitoyé, le maître de ce serviteur le relâcha et lui fit remise de sa dette. En sortant, ce serviteur rencontra un de ses compagnons, qui lui devait cent deniers; il le prit à la gorge et le serrait à l'étrangler, en lui disant: Rends tout ce que tu dois. Son compagnon alors se jeta à ses pieds et il le suppliait en disant: Consens-moi un délai, et je te rendrai. Mais l'autre n'y consentit pas; au contraire, il s'en alla le faire jeter en prison, en attendant qu'il eût remboursé son dû. Voyant ce qui s'était passé, ses compagnons en furent navrés, et ils allèrent raconter toute l'affaire à leur maître. Alors celui-ci le fit venir et lui dit: Serviteur méchant, toute cette somme que tu me devais, je t'en ai fait remise, parce que tu m'as supplié; ne devais-tu pas, toi aussi, avoir pitié de ton compagnon comme moi j'ai eu pitié de toi? Et dans son courroux son maître le livra aux tortionnaires, jusqu'à ce qu'il eût remboursé tout son dû. C'est ainsi que vous traitera aussi mon Père céleste, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du coeur."



Vingt-quatrième dimanche du temps ordinaire B



Première lecture : Livre d’Isaïe 50, 5-9a

Le Seigneur Yahvé m'a ouvert l'oreille, et moi je n'ai pas résisté, je ne me suis pas dérobé. J'ai tendu le dos à ceux qui me frappaient, et les joues à ceux qui m'arrachaient la barbe; je n'ai pas soustrait ma face aux outrages et aux crachats. Le Seigneur Yahvé va me venir en aide, c'est pourquoi je ne me suis pas laissé abattre, c'est pourquoi j'ai rendu mon visage dur comme la pierre, et je sais que je ne serai pas confondu. Il est proche, celui qui me justifie. Qui va plaider contre moi? Comparaissons ensemble! Qui est mon adversaire? Qu'il s'approche de moi! Voici que le Seigneur Yahvé va me venir en aide, quel est celui qui me condamnerait?



Psaume 114

J’aime le Seigneur :

il entend le cri de ma prière ;

il incline vers moi son oreille :

toute ma vie, je l’invoquerai.



J’étais pris dans les filets de la mort,

j’éprouvais la tristesse et l’angoisse ;

j’ai invoqué le nom du Seigneur :

« Seigneur, je t’en prie, délivre-moi ! »



Le Seigneur est justice et pitié,

notre Dieu est tendresse.

Le Seigneur défend les petits :

j’étais faible, il m’a sauvé.



Il a sauvé mon âme de la mort,

gardé mes pieds du faux pas.

Je marcherai en présence du Seigneur

sur la terre des vivants.



Deuxième lecture : Lettre de saint Jacques 2, 14-18

A quoi cela sert-il, mes frères, que quelqu'un dise: "J'ai la foi", s'il n'a pas les oeuvres? La foi peut-elle le sauver? Si un frère ou une soeur sont nus, s'ils manquent de leur nourriture quotidienne, et que l'un d'entre vous leur dise: "Allez en paix, chauffez-vous, rassasiez-vous", sans leur donner ce qui est nécessaire à leur corps, à quoi cela sert-il? Ainsi en est-il de la foi: si elle n'a pas les oeuvres, elle est tout à fait morte. Au contraire, on dira: "Toi, tu as la foi, et moi, j'ai les oeuvres? Montre-moi ta foi sans les oeuvres; moi, c'est par les oeuvres que je te montrerai ma foi.



Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 8, 27-35

Jésus s'en alla avec ses disciples vers les villages de Césarée de Philippe, et en chemin il posait à ses disciples cette question: "Qui suis-je, au dire des gens?" Ils lui dirent: "Jean le Baptiste; pour d'autres, Elie; pour d'autres, un des prophètes" -- "Mais pour vous, leur demandait-il, qui suis-je?" Pierre lui répond: "Tu es le Christ." Alors il leur enjoignit de ne parler de lui à personne. Et il commença de leur enseigner: "Le Fils de l'homme doit beaucoup souffrir, être rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, être tué et, après trois jours, ressusciter; et c'est ouvertement qu'il disait ces choses. Pierre, le tirant à lui, se mit à le morigéner. Mais lui, se retournant et voyant ses disciples, admonesta Pierre et dit: "Passe derrière moi, Satan! car tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes!" Appelant à lui la foule en même temps que ses disciples, il leur dit: "Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il se renie lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive. Qui veut en effet sauver sa vie la perdra, mais qui perdra sa vie à cause de moi et de l'Evangile la sauvera.



Vingt-quatrième dimanche du temps ordinaire C

Première lecture : Livre de l’Exode 32, 7-11. 13-14

Yahvé dit alors à Moïse: "Allons! descends, car ton peuple que tu as fait monter du pays d'Egypte s'est perverti. Ils n'ont pas tardé à s'écarter de la voie que je leur avais prescrite. Ils se sont fabriqué un veau en métal fondu, et se sont prosternés devant lui. Ils lui ont offert des sacrifices et ils ont dit: Voici ton Dieu, Israël, qui t'a fait monter du pays d'Egypte." Yahvé dit à Moïse: "J'ai vu ce peuple: c'est un peuple à la nuque raide. Maintenant laisse-moi, ma colère va s'enflammer contre eux et je les exterminerai; mais de toi je ferai une grande nation." Moïse s'efforça d'apaiser Yahvé son Dieu et dit: "Pourquoi, Yahvé, ta colère s'enflammerait-elle contre ton peuple que tu as fait sortir d'Egypte par ta grande force et ta main puissante?



Psaume 50

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour,

selon ta grande miséricorde, efface mon péché.

Lave-moi tout entier de ma faute,

purifie-moi de mon offense.



Crée en moi un coeur pur, ô mon Dieu,

renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.

Ne me cache pas loin de ta face,

ne me reprends pas ton esprit saint.



Seigneur, ouvre mes lèvres,

et ma bouche annoncera ta louange.

Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ;

tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un coeur brisé et broyé.



Deuxième lecture : Première lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 1, 12-17

Je rends grâce à celui qui m'a donné la force, le Christ Jésus, notre Seigneur, qui m'a jugé assez fidèle pour m'appeler à son service, moi, naguère un blasphémateur, un persécuteur, un insulteur. Mais il m'a été fait miséricorde parce que j'agissais par ignorance, étranger à la foi; et la grâce de notre Seigneur a surabondé avec la foi et la charité qui est dans le Christ Jésus. Elle est sûre cette parole et digne d'une entière créance: le Christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis, moi, le premier. Et s'il m'a été fait miséricorde, c'est pour qu'en moi, le premier, Jésus Christ manifestât toute sa patience, faisant de moi un exemple pour ceux qui doivent croire en lui en vue de la vie éternelle. Au Roi des siècles, Dieu incorruptible, invisible, unique, honneur et gloire dans les siècles des siècles! Amen.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 15, 1-32

Cependant tous les publicains et les pécheurs s'approchaient de lui pour l'entendre. Et les Pharisiens et les scribes de murmurer: "Cet homme, disaient-ils, fait bon accueil aux pécheurs et mange avec eux!" Il leur dit alors cette parabole: "Lequel d'entre vous, s'il a cent brebis et vient à en perdre une, n'abandonne les 89 autres dans le désert pour s'en aller après celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il l'ait retrouvée? Et, quand il l'a retrouvée, il la met, tout joyeux, sur ses épaules et, de retour chez lui, il assemble amis et voisins et leur dit: Réjouissez-vous avec moi, car je l'ai retrouvée, ma brebis qui était perdue! C'est ainsi, je vous le dis, qu'il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent que pour 99 justes, qui n'ont pas besoin de repentir. "Ou bien, quelle est la femme qui, si elle a dix drachmes et vient à en perdre une, n'allume une lampe, ne balaie la maison et ne cherche avec soin, jusqu'à ce qu'elle l'ait retrouvée? Et, quand elle l'a retrouvée, elle assemble amies et voisines et leur dit: Réjouissez-vous avec moi, car je l'ai retrouvée, la drachme que j'avais perdue! C'est ainsi, je vous le dis, qu'il naît de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent." Il dit encore: "Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père: Père, donne-moi la part de fortune qui me revient. Et le père leur partagea son bien. Peu de jours après, rassemblant tout son avoir, le plus jeune fils partit pour un pays lointain et y dissipa son bien en vivant dans l'inconduite. "Quand il eut tout dépensé, une famine sévère survint en cette contrée et il commença à sentir la privation. Il alla se mettre au service d'un des habitants de cette contrée, qui l'envoya dans ses champs garder les cochons. Il aurait bien voulu se remplir le ventre des caroubes que mangeaient les cochons, et personne ne lui en donnait. Rentrant alors en lui-même, il se dit: Combien de mercenaires de mon père ont du pain en surabondance, et moi je suis ici à périr de faim! Je veux partir, aller vers mon père et lui dire: Père, j'ai péché contre le Ciel et envers toi; je ne mérite plus d'être appelé ton fils, traite-moi comme l'un de tes mercenaires. Il partit donc et s'en alla vers son père. "Tandis qu'il était encore loin, son père l'aperçut et fut pris de pitié; il courut se jeter à son cou et l'embrassa tendrement. Le fils alors lui dit: Père, j'ai péché contre le Ciel et envers toi, je ne mérite plus d'être appelé ton fils. Mais le père dit à ses serviteurs: Vite, apportez la plus belle robe et l'en revêtez, mettez-lui un anneau au doigt et des chaussures aux pieds. Amenez le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils que voilà était mort et il est revenu à la vie; il était perdu et il est retrouvé! Et ils se mirent à festoyer. "Son fils aîné était aux champs. Quand, à son retour, il fut près de la maison, il entendit de la musique et des danses. Appelant un des serviteurs, il s'enquérait de ce que cela pouvait bien être. Celui-ci lui dit: C'est ton frère qui est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu'il l'a recouvré en bonne santé. Il se mit alors en colère, et il refusait d'entrer. Son père sortit l'en prier. Mais il répondit à son père: Voilà tant d'années que je te sers, sans avoir jamais transgressé un seul de tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau, à moi, pour festoyer avec mes amis; et puis ton fils que voici revient-il, après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu fais tuer pour lui le veau gras! "Mais le père lui dit: Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Mais il fallait bien festoyer et se réjouir, puisque ton frère que voilà était mort et il est revenu à la vie; il était perdu et il est retrouvé!"







Le lundi de la vingt-quatrième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Première lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 2, 1-8

Je recommande donc, avant tout, qu'on fasse des demandes, des prières, des supplications, des actions de grâces pour tous les hommes, pour les rois et tous les dépositaires de l'autorité, afin que nous puissions mener une vie calme et paisible en toute piété et dignité. Voilà ce qui est bon et ce qui plaît à Dieu notre Sauveur, lui qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. Car Dieu est unique, unique aussi le médiateur entre Dieu et les hommes, le Christ Jésus, homme lui-même, qui s'est livré en rançon pour tous. Tel est le témoignage rendu aux temps marqués et dont j'ai été établi, moi, héraut et apôtre - je dis vrai, je ne mens pas --, docteur des païens, dans la foi et la vérité. Ainsi donc je veux que les hommes prient en tout lieu, élevant vers le ciel des mains pieuses, sans colère ni dispute.



Psaume 27

Seigneur, mon rocher, c’est toi que j’appelle :

ne reste pas sans me reprendre.

Entends la voix de ma prière quand je crie vers toi,

quand j’élève les mains vers le Saint des Saints !



Le Seigneur est ma force et mon rempart ;

à lui, mon coeur fait confiance :

il m’a guéri, ma chair a refleuri,

mes chants lui rendent grâce.



Le Seigneur est la force de son peuple,

le refuge et le salut de son messie.

Sauve ton peuple, bénis ton héritage,

veille sur lui, porte-lui toujours.



Année B

Première lecture : Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corintiens 11, 17-26

Et puisque j'en suis aux recommandations, je n'ai pas à vous louer de ce que vos réunions tournent non pas à votre bien, mais à votre détriment. Car j'apprends tout d'abord que, lorsque vous vous réunissez en assemblée, il se produit parmi vous des divisions, et je le crois en partie. Il faut bien qu'il y ait aussi des scissions parmi vous, pour permettre aux hommes éprouvés de se manifester parmi vous. Lors donc que vous vous réunissez en commun, ce n'est plus le Repas du Seigneur que vous prenez. Dès qu'on est à table en effet, chacun prend d'abord son propre repas, et l'un a faim, tandis que l'autre est ivre. Vous n'avez donc pas de maisons pour manger et boire? Ou bien méprisez-vous l'Eglise de

Dieu, et voulez-vous faire honte à ceux qui n'ont rien? Que vous dire? Vous louer? Sur ce point, je ne vous loue pas. Pour moi, en effet, j'ai reçu du Seigneur ce qu'à mon tour je vous ai transmis: le Seigneur Jésus, la nuit où il était livré, prit du pain et, après avoir rendu grâce, le rompit et dit: "Ceci est mon corps, qui est pour vous; faites ceci en mémoire de moi." De même, après le repas, il prit la coupe, en disant: "Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang; chaque fois que vous en boirez, faites-le en mémoire de moi." Chaque fois en effet que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous

annoncez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne.



Psaume 39

Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice,

tu as ouvert mes oreilles,

tu ne demandais ni holocoste ni victime,

alors j’ai dit : « Voici, je viens.



« Dans le livre, est éctit pour moi

ce que tu veux que je fasse.

Mon Dieu, voilà ce que j’aime :

ta loi me tient aux entrailles. »



J’annonce la justice

dans la grande assemblée ;

vois, je ne retiens pas mes lèvres,

Seigneur, tu le sais.



Tu seras l’allegresse et la joie

de tous ceux qui te cherchent ;

toujours ils rediront : « Le Seigneur est grand ! »,

ceux qui aiment ton salut.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 7, 1-10

Après qu'il eut fini de faire entendre au peuple toutes ses paroles, il entra dans Capharnaüm. Or un centurion avait, malade et sur le point de mourir, un esclave qui lui était cher. Ayant entendu parler de Jésus, il envoya vers lui quelques-uns des anciens des Juifs, pour le prier de venir sauver son esclave. Arrivés auprès de Jésus, ils le suppliaient instamment: "Il est digne, disaient-ils, que tu lui accordes cela; il aime en effet notre nation, et c'est lui qui nous a bâti la synagogue." Jésus faisait route avec eux, et déjà il n'était plus loin de la maison, quand le centurion envoya des amis pour lui dire: "Seigneur, ne te dérange pas davantage, car je ne mérite pas que tu entres sous mon toit; aussi bien ne me suis-je pas jugé digne de venir te trouver. Mais dis un mot et que mon enfant soit guéri. Car moi, qui n'ai rang que de subalterne, j'ai sous moi des soldats, et je dis à l'un: Va! et il va, et à un autre: Viens! et il vient, et à mon esclave: Fais ceci! et il le fait." En entendant ces paroles, Jésus l'admira et, se retournant, il dit à la foule qui le suivait: "Je vous le dis: pas même en Israël je n'ai trouvé une telle foi." Et, de retour à la maison, les envoyés trouvèrent l'esclave en parfaite santé.





Le mardi de la vingt-quatrième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Première lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 3, 1-13

Elle est sûre cette parole: celui qui aspire à la charge d'épiscope désire une noble fonction. Aussi faut-il que l'épiscope soit irréprochable, mari d'une seule femme, qu'il soit sobre, pondéré, courtois, hospitalier, apte à l'enseignement, ni buveur ni batailleur, mais bienveillant, ennemi des chicanes, détaché de l'argent, sachant bien gouverner sa propre maison et tenir ses enfants dans la soumission d'une manière parfaitement digne. Car celui qui ne sait pas gouverner sa propre maison, comment pourrait-il prendre soin de l'Eglise de Dieu? Que ce ne soit pas un converti de fraîche date, de peur que, l'orgueil lui tournant la tête, il ne vienne à encourir la même condamnation que le diable. Il faut en outre que ceux du dehors rendent de lui un bon témoignage, de peur qu'il ne tombe dans l'opprobre et dans les filets du diable. Les diacres, eux aussi, seront des hommes dignes, n'ayant qu'une parole, modérés dans l'usage du vin, fuyant les profits déshonnêtes. Qu'ils gardent le mystère de la foi dans une conscience pure. On commencera par les mettre à l'épreuve, et ensuite, si on n'a rien à leur reprocher, on les admettra aux fonctions de diacres. Que pareillement les femmes soient dignes, point médisantes, sobres, fidèles en tout. Les diacres doivent être maris d'une seule femme, savoir bien gouverner leurs enfants et leur propre maison. Ceux qui remplissent bien leurs fonctions s'acquièrent un rang honorable et une ferme assurance en la foi au Christ Jésus.



Psaume 101

Je chanterai justice et bonté :

à tou mes hymnes, Seigneur !

J’irai par le chemin le plus parfait ;

quand viendras-tu jusqu’à moi ?



Je marcherai d’un coeur parfait

avec ceux de ma maison ;

je n’aurais pas même un regard

pour les pratiques démoniaques.



Qui dénigre en secret son prochain,

je le reduirai au silence ;

le regard, le coeur ambitieux,

je ne peux les tolérer.



Mes yeux distinguent les hommes sûrs du pays :

ils siègeront à mes côtés ;

qui se conduira parfaitement,

celui-là me servira.







Année B

Première lecture : Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corintiens 12, 12-14. 27-31a

Frères, pronons en comparaisons : de même, en effet, que le corps est un, tout en ayant plusieurs membres, et que tous les membres du corps, en dépit de leur pluralité, ne forment qu'un seul corps, ainsi en est-il du Christ. Aussi bien est-ce en un seul Esprit que nous tous avons été baptisés en un seul corps, Juifs ou Grecs, esclaves ou hommes libres, et tous nous avons été abreuvés d'un seul Esprit. Aussi bien le corps n'est-il pas un seul membre, mais plusieurs. Or vous êtes, vous, le corps du Christ, et membres chacun pour sa part. Et ceux que Dieu a établis dans l'Eglise sont premièrement les apôtres, deuxièmement les prophètes, troisièmement les docteurs... Puis il y a les miracles, puis les dons de guérisons, d'assistance, de gouvernement, les diversités de langues. Tous sont-ils apôtres? Tous prophètes? Tous docteurs? Tous font-ils des miracles? Tous ont-ils des dons de guérisons? Tous parlent-ils en langues? Tous interprètent-ils? Parmie les dons de Dieu, cherchez à obtenir ce qu’il y a de meilleur.



Psaume 99

Acclamez le Seigneur, terre entière,

servez le Seigneur dans l’allegresse,

venez à lui avec des chants de joie !

Reconnaissez que le Seigneur est Dieu,

il nous a fait, et nous sommes à lui,

nous, son peuple, son troupeau.



Venez dans sa maison lui rendre grâce,

dans sa demeure chanter ses louanges,

rendez-lui grâce et bénissez son nom !



Oui, le Seigneur est bon,

éternel est son amour,

sa fidélité demeure d’âge en âge.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 7, 11-17

Et il advint ensuite qu'il se rendit dans une ville appelée Naïn. Ses disciples et une foule nombreuse

faisaient route avec lui. Quand il fut près de la porte de la ville, voilà qu'on portait en terre un mort, un fils unique dont la mère était veuve; et il y avait avec elle une foule considérable de la ville. En la voyant, le Seigneur eut pitié d'elle et lui dit: "Ne pleure pas." Puis, s'approchant, il toucha le cercueil, et les porteurs s'arrêtèrent. Et il dit: "Jeune homme, je te le dis, lève-toi." Et le mort se dressa sur son séant et se mit à parler. Et il le remit à sa mère. Tous furent saisis de crainte, et ils glorifiaient Dieu en disant: "Un grand prophète s'est levé parmi nous et Dieu a visité son peuple." Et ce propos se répandit à son sujet dans la Judée entière et tout le pays d'alentour.





Le mercredi de la vingt-quatrième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Première lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 3, 14-16

En t'écrivant cela, j'espère te rejoindre bientôt. Si toutefois je tardais, il faut que tu saches comment te comporter dans la maison de Dieu - je veux dire l'Eglise du Dieu vivant --: colonne et support de la vérité. Oui, c'est incontestablement un grand mystère que celui de la piété: Il a été manifesté dans la chair, justifié dans l'Esprit, vu des anges, proclamé chez les païens, cru dans le monde, enlevé dans la gloire.



Psaume 110

De tout coeur je rendrai grâce au Seigneur,

dans l’assemblée, parmi les justes.

Grandes sont les oeuvres du Seigneur ;

tous ceux qui les aiment s’en instruisent.



Noblesse et beauté dans ses actions :

à jamais se maintiendra sa justice.

De ses merveilles il a laissé un mémorial ;

le Seigneur est tendresse et pitié.



Il a donné des vivres à ses fidèles,

gardant toujours mémoire de son alliance.

Il a montré sa force à son peuple,

lui donnant le domaine des nations.



Année B

Première lecture : Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corintiens 12, 31-13, 13

Frères, vous spirez aux dons supérieurs. Et je vais encore vous montrer une voie qui les dépasse toutes. Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas la charité, je ne suis plus qu'airain qui sonne ou cymbale qui retentit. Quand j'aurais le don de prophétie et que je connaîtrais tous les mystères et toute la science, quand j'aurais la plénitude de la foi, une foi à transporter des montagnes, si je n'ai pas la charité, je ne suis rien. Quand je distribuerais tous mes biens en aumônes, quand je livrerais mon corps aux flammes, si je n'ai pas la charité, cela ne me sert de rien. La charité est longanime; la charité est serviable; elle n'est pas envieuse; la charité ne fanfaronne pas, ne se gonfle pas; elle ne fait rien d'inconvenant, ne cherche pas son intérêt, ne s'irrite pas, ne tient pas compte du mal; elle ne se réjouit pas de l'injustice, mais elle met sa joie dans la vérité. Elle excuse tout, croit tout, espère tout, supporte tout. La charité ne passe jamais. Les prophéties? Elles disparaîtront. Les langues? Elles se tairont. La science? Elle disparaîtra. Car partielle est notre science, partielle aussi notre prophétie. Mais quand viendra ce qui est parfait, ce qui est partiel disparaîtra. Lorsque j'étais enfant, je parlais en enfant, je pensais en enfant, je raisonnais en enfant; une fois devenu homme, j'ai fait disparaître ce qui était de l'enfant. Car nous voyons, à présent, dans un miroir, en énigme, mais alors ce sera face à face. A présent, je connais d'une manière partielle; mais alors je connaîtrai comme je suis connu. Maintenant donc demeurent foi, espérance, charité, ces trois choses, mais la plus grande d'entre elles, c'est la charité.



Psaume 32

Rendez grâce au Seigneur sur la cithare,

jouez pour lui sur la harpe à dix cordes.

Chantez-lui le cantique nouveau,

de tout votre art soutenez l’ovation.



Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ;

il est fidèle en tout ce qu’il fait.

Il aime le bon droit et la justice ;

la terre est remplis de son amour.



Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu,

heureuse la nation qu’il s’est choisi pour domaine !

Que ton amour, Seigneur, soit sur nous

comme notre espoir est en toi !

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 7, 31-35

Jésus disait à la foule : "A qui donc vais-je comparer les hommes de cette génération? A qui ressemblent-ils? Ils ressemblent à ces gamins qui sont assis sur une place et s'interpellent les uns les autres, en disant: Nous vous avons joué de la flûte, et vous n'avez pas dansé! Nous avons entonné un chant funèbre, et vous n'avez pas pleuré! "Jean le Baptiste est venu en effet, ne mangeant pas de pain ni ne buvant de vin, et vous dites: Il est possédé! Le Fils de l'homme est venu, mangeant et buvant, et vous dites: Voilà un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs! Et la Sagesse a été justifiée par tous ses enfants."



Le jeudi de la vingt-quatrième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Première lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 4, 12-16

Que personne ne méprise ton jeune âge. Au contraire, montre-toi un modèle pour les croyants, par la parole, la conduite, la charité, la foi, la pureté. En attendant que je vienne, consacre-toi à la lecture, à l'exhortation, à l'enseignement. Ne néglige pas le don spirituel qui est en toi, qui t'a été conféré par une intervention prophétique accompagnée de l'imposition des mains du collège des presbytres. Prends cela à coeur. Sois-y tout entier, afin que tes progrès soient manifestes à tous. Veille sur ta personne et sur ton enseignement; persévère en ces dispositions. Agissant ainsi, tu te sauveras, toi et ceux qui t'écoutent.

Psaume 110

Justesse et sûreté, les oeuvres de ses mains,

sécurité, toutes ses lois,

établies pour toujours et à jamais !



Il apporte la délivrence à son peuple ;

son alliance est promulguée pour toujours :

saint et redoutable est son nom.



La sagesse commence avec la crainte du Seigneur.

Qui accomplit sa volonté en est éclairé.

A jamais se maintiendra sa louange.



Année B

Première lecture : Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corintiens 15, 1-11

Je vous rappelle, frères, l'Evangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu et dans lequel vous demeurez fermes, par lequel aussi vous vous sauvez, si vous le gardez tel que je vous l'ai annoncé; sinon, vous auriez cru en vain. Je vous ai donc transmis en premier lieu ce que j'avais moi-même reçu, à savoir que le Christ est mort pour nos péchés selon les Ecritures, qu'il a été mis au tombeau, qu'il est ressuscité le troisième jour selon les Ecritures, qu'il est apparu à Céphas, puis aux Douze. Ensuite, il est apparu à plus de 500 frères à la fois - la plupart d'entre eux demeurent jusqu'à présent et quelques-uns se sont endormis -- ensuite il est apparu à Jacques, puis à tous les apôtres. Et, en tout dernier lieu, il m'est apparu à moi aussi, comme à l'avorton. Car je suis le moindre des apôtres; je ne mérite pas d'être appelé apôtre, parce que j'ai persécuté l'Eglise de Dieu. C'est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis, et sa grâce à mon égard n'a pas été stérile. Loin de là, j'ai travaillé plus qu'eux tous: oh! non pas moi, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. Bref, eux ou moi, voilà ce que nous prêchons. Et voilà ce que vous avez cru.



Psaume 117

Rendez grâce au Seigneur : il est bon !

Eternel est son amour !

Oui, que le dise Israël :

Eternel est son amour !



Le bras du Seigneur se lève,

le bras du Seigneur est fort !

Non, je ne mourai pas, je vivrai

pour annoncer les actions du Siegneur.



Tu es mon Dieu, je te rends grâce,

mon Dieu, je t’exalte !

Je te rends grâce car tu m’as exaucé :

tu es pour moi le salut.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 7, 36-50

Un Pharisien invita Jésus à manger avec lui; il entra dans la maison du Pharisien et se mit à table. Et voici une femme, qui dans la ville était une pécheresse. Ayant appris qu'il était à table dans la maison du Pharisien, elle avait apporté un vase de parfum. Et se plaçant par derrière, à ses pieds, tout en pleurs, elle se mit à lui arroser les pieds de ses larmes; et elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers, les oignait de parfum. A cette vue, le Pharisien qui l'avait convié se dit en lui-même: "Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu'elle est: une pécheresse!" Mais, prenant la parole, Jésus lui dit: "Simon, j'ai quelque chose à te dire" - "Parle, maître", répond-il. "Un créancier avait deux débiteurs; l'un devait 500 deniers, l'autre 50. Comme ils n'avaient pas de quoi rembourser, il fit grâce à tous deux. Lequel des deux l'en aimera le plus?" Simon répondit: "Celui-là, je pense, auquel il a fait grâce de plus." Il lui dit: "Tu as bien jugé." Et, se tournant vers la femme: "Tu vois cette femme? Dit-il à Simon. Je suis entré dans ta maison, et tu ne m'as pas versé d'eau sur les pieds; elle, au contraire, m'a arrosé les pieds de ses larmes et les a essuyés avec ses cheveux. Tu ne m'as pas donné de baiser; elle, au contraire, depuis que je suis entré, n'a cessé de me couvrir les pieds de baisers. Tu n'as pas répandu d'huile sur ma tête; elle, au contraire, a répandu du parfum sur mes pieds. A cause de cela, je te le dis, ses péchés, ses nombreux péchés, lui sont remis parce qu'elle a montré beaucoup d'amour. Mais celui à qui on remet peu montre peu d'amour." Puis il dit à la femme: "Tes péchés sont remis." Et ceux qui étaient à table avec lui se mirent à dire en eux-mêmes: "Qui est-il celui-là qui va jusqu'à remettre les péchés?" Mais il dit à la femme: "Ta foi t'a sauvée; va en paix."



Le vendredi de la vingt-quatrième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Première lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 6, 2c-12

Frère bien-aimé, voilà ce que tu dois enseigner et recommander. Si quelqu'un enseigne autre chose et ne reste pas attaché à de saines paroles, celles de notre Seigneur Jésus Christ, et à la doctrine conforme à la piété, c'est un être aveuglé par l'orgueil, un ignorant en mal de questions oiseuses et de querelles de mots; de là viennent l'envie, la discorde, les outrages, les soupçons malveillants, les disputes interminables de gens à l'esprit corrompu, privés de la vérité, aux yeux de qui la piété est une source de profits. Profitable, oui, la piété l'est grandement pour qui se contente de ce qu'il a. Car nous n'avons rien apporté dans le monde et de même nous n'en pouvons rien emporter. Lors donc que nous avons nourriture et vêtement, sachons être satisfaits. Quant à ceux qui veulent amasser des richesses, ils tombent dans la tentation, dans le piège, dans une foule de convoitises insensées et funestes, qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition. Car la racine de tous les maux, c'est l'amour de l'argent. Pour s'y être livrés, certains se sont égarés loin de la foi et se sont transpercé l'âme de tourments sans nombre. Pour toi, homme de Dieu, fuis tout cela. Poursuis la justice, la piété, la foi, la charité, la constance, la douceur. Combats le bon combat de la foi, conquiers la vie éternelle à laquelle tu as été appelé et en vue de laquelle tu as fait ta belle profession de foi en présence de nombreux témoins.



Psaume 48

Pourquoi craindre aux jours de malheur

ces fourbes qui me talonnent pour m’encercler,

ceux qui s’appuient sur leur fortune

et se ventent de leur grandes richesses ?



Nul ne peut racheter son frère

ni payer à Dieu sa rançon :

aussi cher qu’il puisse payer,

toute vie doit finir.



Ne crains pas l’homme qui s’enrichit,

qui accriôt le luxe de sa maison :

aux enfers il n’emprte rien ;

sa gloire ne descend pas avec lui.



De son vivant, il s’est béni lui-même :

« On t’applaudit cart tout va bien pour toi ! »

Mais il rejoint la lignée de ses ancêtres

qui ne verront jamais plus la lumière.



Année B

Première lecture : Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corintiens 15, 12-20

Frères, si l'on prêche que le Christ est ressuscité des morts, comment certains parmi vous peuvent-ils dire qu'il n'y a pas de résurrection des morts? S'il n'y a pas de résurrection des morts, le Christ non plus n'est pas ressuscité. Mais si le Christ n'est pas ressuscité, vide alors est notre message, vide aussi votre foi. Il se trouve même que nous sommes des faux témoins de Dieu, puisque nous avons attesté contre Dieu qu'il a ressuscité le Christ, alors qu'il ne l'a pas ressuscité, s'il est vrai que les morts ne ressuscitent pas. Car si les morts ne ressuscitent pas, le Christ non plus n'est pas ressuscité. Et si le Christ n'est pas ressuscité, vaine est votre foi; vous êtes encore dans vos péchés. Alors aussi ceux qui se sont endormis dans le Christ ont péri. Si c'est pour cette vie seulement que nous avons mis notre espoir dans le Christ, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes. Mais non; le Christ est ressuscité d'entre les morts, prémices de ceux qui se sont endormis.



Psaume 16

Seigneur, écoute la justice !

Entends ma plainte, accueille ma prière :

mes lèvres ne mentent pas.

Je t’appelle, toi, le Dieu qui répond :

écoute-moi, entends ce que je dis.

Montre les merveilles de ta grâce.



Garde-moi comme la prunelle de l’oeil.

Et moi, par ta justice, je verrai ta face :

au réveil, je me rassasierai de ton visage.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 8, 1-3

Et il advint ensuite que Jésus cheminait à travers villes et villages, prêchant et annonçant la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu. Les Douze étaient avec lui, ainsi que quelques femmes qui avaient été guéries d'esprits mauvais et de maladies: Marie, appelée la Magdaléenne, de laquelle étaient sortis sept démons, Jeanne, femme de Chouza, intendant d'Hérode, Suzanne et plusieurs autres, qui les assistaient de leurs biens.



Le samedi de la vingt-quatrième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Première lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 6, 13-16

Frère bien-aimé, je t'en prie devant Dieu qui donne la vie à toutes choses et devant le Christ Jésus qui, sous Ponce Pilate, a rendu son beau témoignage, garde le commandement sans tache et sans reproche, jusqu'à l'Apparition de notre Seigneur Jésus Christ, que fera paraître aux temps marqués le Bienheureux et unique Souverain, le Roi des rois et Seigneur des seigneurs, le seul qui possède l'immortalité, qui habite une lumière inaccessible, que nul d'entre les hommes n'a vu ni ne peut voir. A lui appartiennent honneur et puissance à jamais! Amen.



Psaume 99

Acclamez le Seigneur, terre entière,

servez le Seigneur dans l’allegresse,

venez à lui avec des chants de joie !

Reconnaissez que le Seigneur est Dieu,

il nous a fait, et nous sommes à lui,

nous, son peuple, son troupeau.



Venez dans sa maison lui rendre grâce,

dans sa demeure chanter ses louanges,

rendez-lui grâce et bénissez son nom !



Oui, le Seigneur est bon,

éternel est son amour,

sa fidélité demeure d’âge en âge.



Année B

Première lecture : Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corintiens 15, 35-37. 42-49

Frères, l’un de vous peut demander, comment les morts ressuscitent-ils? Avec quel corps reviennent-ils? Insensé! Ce que tu sèmes, toi, ne reprend vie s'il ne meurt. Et ce que tu sèmes, ce n'est pas le corps à venir, mais un simple grain, soit de blé, soit de quelque autre plante. Ainsi en va-t-il de la résurrection des morts: on est semé dans la corruption, on ressuscite dans l'incorruptibilité; on est semé dans l'ignominie, on ressuscite dans la gloire; on est semé dans la faiblesse, on ressuscite dans la force; on est semé corps psychique, on ressuscite corps spirituel. S'il y a un corps psychique, il y a aussi un corps spirituel. C'est ainsi qu'il est écrit: Le premier homme, Adam, a été fait âme vivante; le dernier Adam, esprit vivifiant. Mais ce n'est pas le spirituel qui paraît d'abord; c'est le psychique, puis le spirituel. Le premier homme, issu du sol, est terrestre, le second, lui, vient du ciel. Tel a été le terrestre, tels seront aussi les terrestres; tel le céleste, tels seront aussi les célestes. Et de même que nous avons porté l'image du terrestre, nous porterons aussi l'image du céleste.



Psaume 55

Le jour où j’ai peur, je prends appui sur toi.

Sur Dieu, je prends appui.

Le jour où j’appellerai, mes ennemis reculeront ;

je le sais, Dieu est pour moi.



Sur Dieu dont j’exalte la parole,

sur Dieu, je prends appui :

plus rien ne me fait peur !

Que peuvent sur moi des humains ?

Mon Dieu, je tiendrai ma promesse,

je t’offrirai des sacrifices d’acion de grâce ;

car tu m’as délivré de la mort

et tu préserves mes pieds de la chute.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 8, 4-15

Comme une foule nombreuse se rassemblait et que de toutes les villes on s'acheminait vers Jésus, il dit par parabole: "Le semeur est sorti pour semer sa semence. Et comme il semait, une partie du grain est tombée au bord du chemin; elle a été foulée aux pieds et les oiseaux du ciel ont tout mangé. Une autre est tombée sur le roc et, après avoir poussé, elle s'est desséchée faute d'humidité. Une autre est tombée au milieu des épines et, poussant avec elle, les épines l'ont étouffée. Une autre est tombée dans la bonne terre, a poussé et produit du fruit au centuple." Et, ce disant, il s'écriait: "Entende, qui a des oreilles pour entendre!" Ses disciples lui demandaient ce que pouvait bien signifier cette parabole. Il dit: "A vous il a été donné de connaître les mystères du Royaume de Dieu; mais pour les autres, c'est en paraboles, afin qu'ils voient sans voir et entendent sans comprendre. "Voici donc ce que signifie la parabole: La semence, c'est la parole de Dieu. Ceux qui sont au bord du chemin sont ceux qui ont entendu, puis vient le diable qui enlève la Parole de leur coeur, de peur qu'ils ne croient et soient sauvés. Ceux qui sont sur le roc sont ceux qui accueillent la Parole avec joie quand ils l'ont entendue, mais ceux-là n'ont pas de racine, ils ne croient que pour un moment, et au moment de l'épreuve ils font défection. Ce qui est tombé dans les épines, ce sont ceux qui ont entendu, mais en cours de route les soucis, la richesse et les plaisirs de la vie les étouffent, et ils n'arrivent pas à maturité. Et ce qui est dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la Parole avec un coeur noble et généreux, la retiennent et portent du fruit par leur constance.









































VINGT-CINQUIEME SEMAINE



Vingt-cinquième dimanche du temps ordinaire A



Première lecture : Livre d’Isaïe 55, 6-9

Cherchez Yahvé pendant qu'il se laisse trouver, invoquez-le pendant qu'il est proche. Que le méchant abandonne sa voie et l'homme criminel ses pensées, qu'il revienne à Yahvé qui aura pitié de lui, à notre Dieu car il est riche en pardon. Car vos pensées ne sont pas mes pensées, et mes voies ne sont pas vos voies, oracle de Yahvé. Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant sont élevées mes voies au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées.



Psaume 145

Chaque jour je te bénirai,

je lourai ton nom toujours et à jamais.

Il est grand, le Seigneur, hautement loué ;

à sa grandeur, il n’est pas de limite.



Le Siegneur est tendresse et pitié,

lent à la colère et plein d’amour ;

la bonté du Seigneur est pour tous,

sa tendresse, pour toutes ses oeuvres.



Le Seigneur est juste en toutes ses voies,

fidèles en tout ce qu’il fait.

Il est proche de ceux qui l’invoquent,

de tous ceux qui l’invoquent en vérité.



Deuxième lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Phlippiens 1, 20c-24. 27a

Frères, le Christ sera glorifié dans mon corps, soit que je vive soit que je meure. Pour moi, certes, la Vie c'est le Christ, et mourir représente un gain. Cependant, si la vie dans cette chair doit me permettre encore un fructueux travail, j'hésite à faire un choix... Je me sens pris dans cette alternative: d'une part, j'ai le désir de m'en aller et d'être avec le Christ, ce qui serait, et de beaucoup, bien préférable; mais de l'autre, demeurer dans la chair est plus urgent pour votre bien. Menez seulement une vie digne de l'Evangile du Christ.



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 20, 1-16a

Jésus disait cette parabole : "Car il en va du Royaume des Cieux comme d'un propriétaire qui sortit au point du jour afin d'embaucher des ouvriers pour sa vigne. Il convint avec les ouvriers d'un denier pour la journée et les envoya à sa vigne. Sorti vers la troisième heure, il en vit d'autres qui se tenaient, désoeuvrés, sur la place, et à ceux-là il dit: Allez, vous aussi, à la vigne, et je vous donnerai un salaire équitable. Et ils y allèrent. Sorti de nouveau vers la sixième heure, puis vers la neuvième heure, il fit de même. Vers la onzième heure, il sortit encore, en trouva d'autres qui se tenaient là et leur dit: Pourquoi restez-vous ici tout le jour sans travailler? -- C'est que, lui disent-ils, personne ne nous a embauchés; Il leur dit: Allez, vous aussi, à la vigne. Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant: Appelle les ouvriers et remets à chacun son salaire, en remontant des derniers aux premiers. Ceux de la onzième heure vinrent donc et touchèrent un denier chacun. Les premiers, venant à leur tour, pensèrent qu'ils allaient toucher davantage; mais c'est un denier chacun qu'ils touchèrent, eux aussi. Tout en le recevant, ils murmuraient contre le propriétaire: Ces derniers venus n'ont fait qu'une heure, et tu les as traités comme nous, qui avons porté le fardeau de la journée, avec sa chaleur. Alors il répliqua en disant à l'un d'eux: Mon ami, je ne te lèse en rien: n'est-ce pas d'un denier que nous sommes convenus? Prends ce qui te revient et va-t'en. Il me plaît de donner à ce dernier venu autant qu'à toi: n'ai-je pas le droit de disposer de mes biens comme il me plaît? Ou faut-il que tu sois jaloux parce que je suis bon? Voilà comment les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers."



Vingt-cinquième dimanche du temps ordinaire B



Première lecture : Livre de la Sagesse 2, 12.17-20

Ceux qui méditent le mal se disent en eux-même : Tendons des pièges au juste, puisqu'il nous gêne et qu'il s'oppose à notre conduite, nous reproche nos fautes contre la Loi et nous accuse de fautes contre notre éducation. Voyons si ses dires sont vrais, expérimentons ce qu'il en sera de sa fin. Car si le juste est fils de Dieu, Il l'assistera et le délivrera des mains de ses adversaires. Eprouvons-le par l'outrage et la torture afin de connaître sa douceur et de mettre à l'épreuve sa résignation. Condamnons-le à une mort honteuse, puisque, d'après ses dires, il sera visité."



Psaume 53

Par ton nom, Dieu, sauve-moi,

par ta puissance rends-moi justice ;

Dieu, entends ma prière,

écoute les paroles de ma bouche.



Des étrangers se sont levés contre moi,

des puissants cherchent ma perte :

ils n’ont pas souci de Dieu.

Par ta vérité, Seigneur, détruis-les !



Mais voici que Dieu vient à mon aide,

le Siegneur est mon appui entre tous.

De grand coeur, je t’offrirai le sacrifice,

je rendrai grâce à ton nom, car il est bon !



Deuxième lecture : Lettre de saint Jacques 3, 16-4,3

Frères, car, où il y a jalousie et chicane, il y a désordre et toutes sortes de mauvaises actions. Tandis que la sagesse d'en haut est tout d'abord pure, puis pacifique, indulgente, bienveillante, pleine de pitié et de bons fruits, sans partialité, sans hypocrisie. Un fruit de justice est semé dans la paix pour ceux qui produisent la paix. D'où viennent les guerres, d'où viennent les batailles parmi vous? N'est-ce pas précisément de vos passions, qui combattent dans vos membres? Vous convoitez et ne possédez pas? Alors vous tuez. Vous êtes jaloux et ne pouvez obtenir? Alors vous bataillez et vous faites la guerre. Vous ne possédez pas parce que vous ne demandez pas. Vous demandez et ne recevez pas parce que vous demandez mal, afin de dépenser pour vos passions.



Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 9, 30-37

Etant partis de là, Jésus avec ses disciples faisaient route à travers la Galilée et il ne voulait pas qu'on le sût. Car il instruisait ses disciples et il leur disait: "Le Fils de l'homme est livré aux mains des hommes et ils le tueront, et quand il aura été tué, après trois jours il ressuscitera." Mais ils ne comprenaient pas cette parole et ils craignaient de l'interroger. Ils vinrent à Capharnaüm; et, une fois à la maison, il leur demandait: "De quoi discutiez-vous en chemin?" Eux se taisaient, car en chemin ils avaient discuté entre eux qui était le plus grand. Alors, s'étant assis, il appela les Douze et leur dit: "Si quelqu'un veut être le premier, il sera le dernier de tous et le serviteur de tous." Puis, prenant un petit enfant, il le plaça au milieu d'eux et, l'ayant embrassé, il leur dit: "Quiconque accueille un des petits enfants tels que lui à cause de mon nom, c'est moi qu'il accueille; et quiconque m'accueille, ce n'est pas moi qu'il accueille, mais Celui qui m'a envoyé."



Vingt-cinquième dimanche du temps ordinaire C



Première lecture : Livre d’Amos 8, 4-7

Ecoutez ceci, vous qui écrasez le pauvre et voudriez faire disparaître les humbles du pays, vous qui dites: "Quand donc sera passée la néoménie pour que nous vendions du grain, et le sabbat, que nous écoulions le froment? Nous diminuerons la mesure, nous augmenterons le sicle, nous fausserons les balances pour tromper. Nous achèterons les faibles à prix d'argent et le pauvre pour une paire de sandales; et nous vendrons les déchets du froment." Yahvé l'a juré par l'orgueil de Jacob; Jamais je n'oublierai aucune de leurs actions.



Psaume 112

Louez, serviteurs du Seigneur,

louez le nom du Seigneur !

Béni soit le nom du Siegneur,

maintenant et pour les siècles des siècles !



Que est semblable au Seigneur notre Dieu ?

Lui, il siège là-haut.

Mais il abaisse son regard

vers le cile et vers la terre.



De la poussière il relève le faible,

il retire le pauvre de la cendre

pour qu’il siège parmi les princes,

parmi les princes de son peuple.



Deuxième lecture : Première lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 2, 1-8

Je recommande donc, avant tout, qu'on fasse des demandes, des prières, des supplications, des actions de grâces pour tous les hommes, pour les rois et tous les dépositaires de l'autorité, afin que nous puissions mener une vie calme et paisible en toute piété et dignité. Voilà ce qui est bon et ce qui plaît à Dieu notre Sauveur, lui qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. Car Dieu est unique, unique aussi le médiateur entre Dieu et les hommes, le Christ Jésus, homme lui-même, qui s'est livré en rançon pour tous. Tel est le témoignage rendu aux temps marqués et dont j'ai été établi, moi, héraut et apôtre - je dis vrai, je ne mens pas --, docteur des païens, dans la foi et la vérité. Ainsi donc je veux que les hommes prient en tout lieu, élevant vers le ciel des mains pieuses, sans colère ni dispute.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 16, 1-13

Jésus disait encore à ses disciples: "Il était un homme riche qui avait un intendant, et celui-ci lui fut dénoncé comme dilapidant ses biens. Il le fit appeler et lui dit: Qu'est-ce que j'entends dire de toi? Rends compte de ta gestion, car tu ne peux plus gérer mes biens désormais. L'intendant se dit en lui-même: Que vais-je faire, puisque mon maître me retire la gérance? Piocher? Je n'en ai pas la force; mendier? J'aurai honte... Ah! je sais ce que je vais faire, pour qu'une fois relevé de ma gérance, il y en ait qui m'accueillent chez eux. "Et, faisant venir un à un les débiteurs de son maître, il dit au premier: Combien dois-tu à mon maître? Cent barils d'huile, lui dit-il. Il lui dit: Prends ton billet, assieds-toi et écris vite 50. Puis il dit à un autre: Et toi, combien dois-tu? - Cent mesures de blé, dit-il. Il lui dit: Prends ton billet, et écris 80. "Et le maître loua cet intendant malhonnête d'avoir agi de façon avisée. Car les fils de ce monde-ci sont plus avisés envers leurs propres congénères que les fils de la lumière. "Eh bien! moi je vous dis: faites-vous des amis avec le malhonnête Argent, afin qu'au jour où il viendra à manquer, ceux-ci vous accueillent dans les tentes éternelles. Qui est fidèle en très peu de chose est fidèle aussi en beaucoup, et qui est malhonnête en très peu est malhonnête aussi en beaucoup. Si donc vous ne vous êtes pas montrés fidèles pour le malhonnête Argent, qui vous confiera le vrai bien? Et si vous ne vous êtes pas montrés fidèles pour le bien étranger, qui vous donnera le vôtre? "Nul serviteur ne peut servir deux maîtres: ou il haïra l'un et aimera l'autre, ou il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et l'Argent."



Le lundi de la vingt-cinquième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Livre d’Esdras 1, 1-6

Or la première année de Cyrus, roi de Perse, pour accomplir la parole de Yahvé prononcée par Jérémie, Yahvé éveilla l'esprit de Cyrus, roi de Perse, qui fit proclamer -- et même afficher -- dans tout son royaume: "Ainsi parle Cyrus, roi de Perse: Yahvé, le Dieu du ciel, m'a remis tous les royaumes de la terre, c'est lui qui m'a chargé de lui bâtir un Temple à Jérusalem, en Juda. Quiconque, parmi vous, fait partie de tout son peuple, que son Dieu soit avec lui! Qu'il monte à Jérusalem, en Juda, et bâtisse le Temple de Yahvé, le Dieu d'Israël -- c'est le Dieu qui est à Jérusalem. Qu'à tous les rescapés, partout, la population des lieux où ils résident apporte une aide en argent, en or, en équipement et en montures, en même temps que des offrandes de dévotion pour le Temple de Dieu qui est à Jérusalem." Alors les chefs de famille de Juda et de Benjamin, les prêtres et les lévites, bref tous ceux dont Dieu avait éveillé l'esprit, se levèrent pour aller bâtir le Temple de Yahvé, à Jérusalem; et tous leurs voisins leur apportèrent toute sorte d'aide: argent, or, équipement, montures et cadeaux précieux,, sans compter toutes les offrandes de dévotion.



Psaume 125

Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion,

nous étions comme en rêve !

Alors notre bouche était pleine de rires,

nous poussions des cris de joie.



Alors on disait parmi les nations :

« Quelles merveilles fait pour eux le Seigneur ! »

Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous :

nous étions en grande fête !



Ramène, Seigneur, nos captifs,

comme les torrents au désert.

Qui sème dans les larmes

moissonne dans la joie.



Année B

Première lecture : Livre des Proverbes 3, 27-34

Ne refuse pas un bienfait à qui y a droit quand il est en ton pouvoir de le faire. Ne dis pas à ton prochain: "Va-t'en! repasse! demain je te donnerai!" quand la chose est en ton pouvoir. Ne machine pas le mal contre ton prochain, alors qu'il demeure en confiance avec toi. Ne te querelle pas sans motif avec un homme, s'il ne t'a fait aucun mal. N'envie pas l'homme violent, ne choisis jamais ses chemins, car les pervers sont l'abomination de Yahvé, lui qui fait des hommes droits ses familiers. Malédiction de Yahvé sur la maison du méchant! mais il bénit la demeure des justes. Il raille les railleurs, mais aux pauvres il donne sa faveur.



Psaume 14

Seigneur, qui séjournera sous ta tente ?

Celui qui se conduit parfaitement,

qui agit avec justice

et dit la vérité selon son coeur.



Il ne finit pas de tort à son frère

et n’outrage pas son prochain.

A ses yeux, le réprouvé est méprisable

mais il honore les fidèles du Seigneur.



Il ne reprend pas sa parole.

Il prête son argent sans intérêt,

n’accepte rien qui nuise à l’innocent.

Qui fait ainis demeure inébranlable.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 8, 16-18

Comme la foule se rassemblait autour de Jésus, il disait en parabole : "Personne, après avoir allumé une lampe, ne la recouvre d'un vase ou ne la met sous un lit; on la met au contraire sur un lampadaire, pour que ceux qui pénètrent voient la lumière. Car rien n'est caché qui ne deviendra manifeste, rien non plus n'est secret qui ne doive être connu et venir au grand jour. Prenez donc garde à la manière dont vous écoutez! Car celui qui a, on lui donnera, et celui qui n'a pas, même ce qu'il croit avoir lui sera enlevé."



Le mardi de la vingt-cinquième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Livre d’Esdras 6, 7-8. 12b. 14-20

Le roi de Perse, Darius, écrivit aux autorités de la province située à l’ouest de l’Euphrate, et dont dépendait Jérusalem : Laissez travailler à ce Temple de Dieu le gouverneur de Juda et les anciens des Juifs: ils peuvent rebâtir ce Temple de Dieu sur son emplacement. Voici mes ordres concernant votre ligne de conduite vis-à-vis de ces anciens des Juifs pour la reconstruction de ce Temple de Dieu: c'est sur les fonds royaux -- c'est-à-dire sur l'impôt de Transeuphratène -- que les dépenses de ces gens leur seront exactement, et sans interruption, remboursées. Moi Darius, j'ai donné cet ordre. Quant aux anciens des Juifs, ils continuèrent à bâtir, avec succès, sous l'inspiration d'Aggée le prophète et de Zacharie, fils d'Iddo. Ils achevèrent la construction conformément à l'ordre du Dieu d'Israël et à l'ordre de Cyrus et de Darius. Ce Temple fut terminé le vingt-troisième jour du mois d'Adar: c'était la sixième année du règne du roi Darius. Les Israélites -- les prêtres, les lévites et le reste des exilés -- firent avec joie la dédicace de ce Temple de Dieu; ils offrirent, pour la dédicace de ce Temple de Dieu, cent taureaux, 200 béliers, 400 agneaux et, en sacrifice pour le péché de tout Israël, douze boucs suivant le nombre des tribus d'Israël. Puis ils installèrent les prêtres selon leurs catégories et les lévites selon leurs classes au service du Temple de Dieu, à Jérusalem, comme il est écrit dans le livre de Moïse. Les exilés célébrèrent la Pâque le quatorze du premier mois. Les lévites, comme un seul homme, s'étaient purifiés: tous étaient purs; ils immolèrent donc la pâque; pour tous les exilés, pour leurs frères les prêtres et pour eux-mêmes.



Psaume 121

Quelle joie quand on m’a dit :

« Nous irons à la maison du Seigneur ! »

Maintenant notre marche prend fin

devant tes portes, Jérusalem !



Jérusalem, te voici dans tes murs :

ville où tout ensemble ne fait qu’un !

C’est là que montent les tribus,

les tribus du Seigneur.



C’est là qu’Israël doit rendre grâce

au nom du Seigneur ;

c’est là le siège du droit,

le siège de la maison de David.



Année B

Première lecture : Livre des Proberbes 21, 1-6. 10-13

Comme l'eau courante, le coeur du roi est aux mains de Yahvé qui l'incline partout à son gré. Toutes les voies de l'homme sont droites à ses yeux, mais Yahvé pèse les coeurs. Pratiquer la justice et le droit vaut, pour Yahvé, mieux que le sacrifice. Regards altiers, coeur dilaté, flambeau des méchants, ce n'est que péché. Les projets de l'homme diligent ne sont que profit; pour qui se presse, rien que la disette! Amasser des trésors par une langue menteuse: vanité fugitive de qui cherche la mort. La violence des méchants les emporte, car ils refusent de pratiquer le droit. L'âme du méchant souhaite le mal, à ses yeux le prochain ne trouve pas grâce. Quand on châtie le railleur, le niais s'assagit; quand on instruit le sage, il accueille le savoir. Le Juste considère la maison du méchant: il précipite les méchants dans le malheur. Qui ferme l'oreille à l'appel du faible criera, lui aussi, sans qu'on lui réponde.



Psaume 118

Heureux les hommes intègres dans leurs voies

qui marchent suivant la loi du Seigneur !

Montre-moi la voie de tes préceptes,

que je médite sur tes merveilles.



J’ai choisi la voie de la fidélité,

je m’ajuste à tes décisions.

Montre-moi comment garder ta loi,

que je l’observe de tout coeur.



Guide-moi sur la voie de tes volontés,

là, je me plais.

J’observerai sans relâche ta loi,

toujours et à jamais.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 8, 19-21

Sa mère et ses frères vinrent alors le trouver, mais ils ne pouvaient l'aborder à cause de la foule. On l'en informa: "Ta mère et tes frères se tiennent dehors et veulent te voir." Mais il leur répondit: "Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique."



Le mercredi de la vingt-cinquième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Livre d’Esdras 9, 5-9

Moi, Esdras, a l'oblation du soir, je sortis de ma prostration; vêtement et manteau déchirés, je tombai à genoux, étendis les mains vers Yahvé, mon Dieu, et dis: "Mon Dieu, j'ai honte et je rougis de lever mon visage vers toi, mon Dieu. Car nos iniquités se sont multipliées jusqu'à dépasser nos têtes, et nos fautes se sont amoncelées jusqu'au ciel. Depuis les jours de nos pères jusqu'à ce jour, nous sommes grandement coupables: pour nos iniquités nous fûmes livrés, nous, nos rois et nos prêtres, aux mains des rois des pays, à l'épée, à la captivité, au pillage et à la honte, comme c'est le cas aujourd'hui. Mais à présent, pour un bref moment, Yahvé notre Dieu nous a fait une grâce en nous conservant des rescapés et en nous accordant de nous fixer dans son lieu saint: ainsi notre Dieu a-t-il illuminé nos yeux et nous a-t-il donné quelque répit en notre servitude. Car nous sommes esclaves; mais dans notre servitude notre Dieu ne nous a point abandonnés: il nous a concilié la faveur des rois de Perse, nous accordant un répit pour que nous puissions relever le Temple de notre Dieu et restaurer ses ruines, et nous procurant un abri sûr en Juda et à Jérusalem.



Cantique Tobie 13

Béni soit son règne !

C’est lui qui frappe et fait grâce,

qui mène à l’abîme et en ramène :

nul n’échappe à sa main.



Rendez-lui grâce, fils d’Israël, à la face des nations

où lui-même vous a dispersés ;

là, vous montrerez sa grandeur :

exaltez-le à la face des vivants.



Il vous frappait pour vos péchés,

maintenant il fait grâce :

il vous rassemble de toutes les nations

où vous étiez disséminés.



Regardez ce qu’il a fait pour vous,

rendez-lui grâce à pleine voix !

Bénissez le Seigneur de justice,

exaltez le Roi des siècles !



Année B

Première lecture : Livre des Proverbes 30, 5-9

Toute parole de Dieu est éprouvée, il est un bouclier pour qui s'abrite en lui. A ses discours n'ajoute rien, de crainte qu'il ne te reprenne et ne te tienne pour un menteur. J'implore de toi deux choses, ne les refuse pas avant que je meure: éloigne de moi fausseté et paroles mensongères, ne me donne ni pauvreté ni richesse, laisse-moi goûter ma part de pain, de crainte que, comblé, je ne me détourne et ne dise: "Qui est Yahvé?" Ou encore, qu'indigent, je ne vole et ne profane le nom de mon Dieu.



Psaume 118

Détourne-moi de la voie du mensonge,

fais-moi la grâce de ta loi.

Mon bonheur, c’est la loi de ta bouche,

plus qu’un monceau d’or ou d’argent.



Pour toujours, ta parole, Seigneur,

se dresse dans les cieux.

Des chemins du mal, je détourne mes pas

afin d’observer ta parole.



Tes préceptes m’ont donné l’intelligence :

je hais tout chemin de mensonge.

Je hais, je déteste le mensonge ;

ta loi, je l’aime.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9, 1-6

Ayant convoqué les Douze, Jésus leur donna puissance et pouvoir sur tous les démons, et sur les maladies pour les guérir. Et il les envoya proclamer le Royaume de Dieu et faire des guérisons. Il leur dit: "Ne prenez rien pour la route, ni bâton, ni besace, ni pain, ni argent; n'ayez pas non plus chacun deux tuniques. En quelque maison que vous entriez, demeurez-y, et partez de là. Quant à ceux qui ne vous accueilleront pas, sortez de cette ville et secouez la poussière de vos pieds, en témoignage contre eux." Etant partis, ils passaient de village en village, annonçant la Bonne Nouvelle et faisant partout des guérisons.



Le jeudi de la vingt-cinquième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Livre d’Eggée 1, 1-8

La deuxième année du roi Darius, le sixième mois, le premier jour du mois, la parole de Yahvé fut adressée par le ministère du prophète Aggée à Zorobabel, fils de Shéaltiel, gouverneur de Juda, et à Josué, fils de Yehoçadaq, le grand prêtre, en ces termes: Ainsi parle Yahvé Sabaot. Ce peuple dit: "Il n'est pas encore arrivé, le moment de rebâtir le Temple de Yahvé!" (Et la parole de Yahvé fut adressée par le ministère du prophète en ces termes:) Est-ce donc pour vous le moment de rester dans vos maisons lambrissées, quand cette Maison-là est dévastée? Maintenant donc, ainsi parle Yahvé Sabaot. Réfléchissez en votre coeur au chemin que vous avez pris! Vous avez semé beaucoup mais peu engrangé; vous avez mangé, mais pas à votre faim; vous avez bu, mais pas votre saoul; vous vous êtes vêtus, mais non réchauffés. Le salarié a gagné son salaire pour le mettre dans une bourse percée! Ainsi parle Yahvé Sabaot. Réfléchissez en votre coeur au chemin que vous avez pris! Montez à la montagne, rapportez du bois et réédifiez la Maison; j'y mettrai ma complaisance et j'y manifesterai ma gloire - dit Yahvé.



Psaume 149

Chantez au Seigneur un chant nouveau,

louez-le dans l’assemblée de ses fidèles !

En Israël, joie pour son créateur ;

dans Sion, allegresse pour son Roi !



Dansez à la louange de son nom,

jouez pour lui, tambourins et cithares !

Car le Seigneur aime son peuple,

il donne aux humbles l’éclat de la victoire.



Que les fidèles exultent, glorieux,

criant leur joie à l’heure du triomphe.

Qu’ils proclament les éloges de Dieu,

c’est la firté de ses fidèles.



Année B

Première lecture : Livre de l’Ecclésiaste 1, 2-11

Vanité des vanités, dit Qohélet; vanité des vanités, tout est vanité. Quel profit trouve l'homme à toute la peine qu'il prend sous le soleil? Un âge va, un âge vient, mais la terre tient toujours. Le soleil se lève, le soleil se couche, il se hâte vers son lieu et c'est là qu'il se lève. Le vent part au midi, tourne au nord, il tourne, tourne et va, et sur son parcours retourne le vent. Tous les fleuves coulent vers la mer et la mer n'est pas remplie. Vers l'endroit où coulent les fleuves, c'est par là qu'ils continueront de couler. Toute parole est lassante! Personne ne peut dire que l'oeil n'est pas rassasié de voir, et l'oreille saturée par ce qu'elle a entendu. Ce qui fut, cela sera, ce qui s'est fait se refera, et il n'y a rien de nouveau sous le soleil! Qu'il y ait quelque chose dont on dise: "Tiens, voilà du nouveau", cela fut dans les siècles qui nous ont précédés. Il n'y a pas de souvenir d'autrefois, et même pour ceux des temps futurs: il n'y aura d'eux aucun souvenir auprès de ceux qui les suivront.





Psaume 89

Tu fait retourner l’homme à la poussière ;

tu as dit "Revenez, fils d'Adam! "

Car mille ans sont à tes yeux comme le jour d'hier, qui passe, comme une veille dans la nuit.



Tu les submerges de sommeil,

ils seront le matin comme l'herbe qui pousse;

elle fleurit et pousse, le soir,

elle se flétrit et sèche.



Fais-nous savoir comment compter nos jours,

que nous venions de coeur à la sagesse!

Reviens, Yahvé! Jusques à quand?

Prends en pitié tes serviteurs.



Rassasie-nous de ton amour au matin,

nous serons dans la joie et le chant tous les jours.

Que vienne sur nous la douceur du Seigneur notre Dieu !

Consolide pour nous l’ouvrage de nos mains.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9, 7-9

Hérode, le tétrarque, apprit tout ce qui se passait, et il était fort perplexe, car certains disaient: "C'est Jean qui est ressuscité d'entre les morts"; certains: "C'est Elie qui est reparu"; d'autres: "C'est un des anciens prophètes qui est ressuscité." Mais Hérode dit: "Jean! moi je l'ai fait décapiter. Quel est-il donc, celui dont j'entends dire de telles choses?" Et il cherchait à le voir.



Le vendredi de la vingt-cinquième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Livre d’Aggée 1, 15b-2,9

La deuxième année du roi Darius, au septième mois, le vingt et unième jour du mois, la parole de Yahvé fut adressée par le ministère du prophète Aggée en ces termes: Parle donc ainsi à Zorobabel, fils de Shéaltiel, gouverneur de Juda, à Josué, fils de Yehoçadaq, le grand prêtre, et au reste du peuple. Quel est parmi vous le survivant qui a vu ce Temple dans sa gloire passée? Et comment le voyez-vous maintenant? A vos yeux, n'est-il pas pareil à un rien? Mais à présent, courage, Zorobabel! oracle de Yahvé. Courage, Josué, fils de Yehoçadaq, grand prêtre! Courage, tout le peuple du pays! oracle de Yahvé. Au travail! Car je suis avec vous - oracle de Yahvé Sabaot -- et mon Esprit demeure au milieu de vous. Ne craignez pas! Car ainsi parle Yahvé Sabaot. Encore un très court délai et j'ébranlerai le ciel et la terre, la mer et le sol ferme. J'ébranlerai toutes les nations, alors afflueront les trésors de toutes les nations et j'emplirai de gloire ce Temple, dit Yahvé Sabaot. A moi l'argent! à moi l'or! oracle de Yahvé Sabaot. La gloire à venir de ce Temple dépassera l'ancienne, dit Yahvé Sabaot, et dans ce lieu je donnerai la paix, oracle de Yahvé Sabaot.



Psaume 42

Rends-moi justice, ô mon Dieu, défends ma cause

contre un peuple sans foi ;

de l’homme qui ruse et trahit,

libère-moi.



C’est toi, Dieu, ma forteresse :

pourquoi me rejeter ?

Pourquoi vais-je assombre ,

pressé par l’ennemi ?



Envoie ta lumière et ta vérité :

qu’elles guident mes pas

et me conduisent à ta montagne sainte,

jusqu’en ta demeure.



J’avancerai jusqu’à l’autel de Dieu,

vers Dieu qui est toute ma joie ;

je te renderai grâce avec ma harpe,

Dieu, mon Dieu.



Année B

Première lecture : Livre de l’Ecclésisaste 3, 1-11

Il y a un moment pour tout et un temps pour toute chose sous le ciel. Un temps pour enfanter, et un temps pour mourir; un temps pour planter, et un temps pour arracher le plant. Un temps pour tuer, et un temps pour guérir; un temps pour détruire, et un temps pour bâtir. Un temps pour pleurer, et un temps pour rire; un temps pour gémir, et un temps pour danser. Un temps pour lancer des pierres, et un temps pour en ramasser; un temps pour embrasser, et un temps pour s'abstenir d'embrassements. Un temps pour chercher, et un temps pour perdre; un temps pour garder, et un temps pour jeter. Un temps pour déchirer, et un temps pour coudre; un temps pour se taire, et un temps pour parler. Un temps pour aimer, et un temps pour haïr; un temps pour la guerre, et un temps pour la paix. Quel profit celui qui travaille trouve-t-il à la peine qu'il prend? Je regarde la tâche que Dieu donne aux enfants des hommes: tout ce qu'il fait convient en son temps. Il a mis dans leur coeur l'ensemble du temps, mais sans que l'homme puisse saisir ce que Dieu fait, du commencement à la fin.



Psaume 143

Béni soit le Seigneur, mon rocher !

Il est mon allié, ma forteresse,

ma citadelle, celui qui me libère ;

il est le bouclier qui m’abrite.



Qu’est-ce que l’homme,

pour que tu le connaisses, Seigneur,

le fils d’un homme, pour que tu comptes avec lui ?

L’homme est demblable à un souffle,

ses jours sont une ombre qui passe.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9, 18-22

Et il advint, comme il était à prier, seul, n'ayant avec lui que les disciples, qu'il les interrogea en disant: "Qui suis-je, au dire des foules?" Ils répondirent: "Jean le Baptiste; pour d'autres, Elie; pour d'autres, un des anciens prophètes est ressuscité" -- "Mais pour vous, leur dit-il, qui suis-je?" Pierre répondit: "Le Christ de Dieu." Mais lui leur enjoignit et prescrivit de ne le dire à personne. "Le Fils de l'homme, dit-il, doit souffrir beaucoup, être rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, être tué et, le troisième jour, ressusciter."



Le samedi de la vingt-cinquième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Livre de Zacharie 2, 5-9. 14-15a

Moi, Zacharie, je levai les yeux et j'eus une vision. Voici: il y avait un homme, et dans sa main, un cordeau pour mesurer. Je lui dis: "Où vas-tu?" Il me dit: "Mesurer Jérusalem, pour voir quelle est sa largeur et quelle est sa longueur." Et voici: l'ange qui me parlait s'avança et un autre ange s'avança au devant de lui. Il lui dit: "Cours, parle à ce jeune homme et dis-lui: Jérusalem doit rester ouverte, à cause de la quantité d'hommes et de bétail qui s'y trouve. Quand à moi, je serai pour elle - oracle de Yahvé - une muraille de feu tout autour, et je serai sa Gloire. Chante, réjouis-toi, fille de Sion, car voici que je viens pour demeurer au milieu de toi, oracle de Yahvé! Des nations nombreuses s'attacheront à Yahvé.



Cantique Jérémie 31

Ecoutez, nations, la parole du Seigneur !

Annoncez dans les îles lointines :

« Celui qui desperse Israël le rassemble,

il le garde, comme un berger son troupeau.



« Le Seigneur a lébéré Jacob,

l’a racheté des mains d’un plus fort,

Ils viennent, criant de joie, sur les hauteurs de Sion :

Ils affluent vers la bonté du Seigneur.



« La jeune fille se réjout, elle danse ;

jeunes gens, vieilles gens, tous ensemble !

Je change leur deuil en joie,

les réjouis, les console apès la peine. »



Année B

Première lecture : Livre de l’Ecclésiaste 11, 9-12, 8

Réjouis-toi, jeune homme, dans ta jeunesse, sois heureux aux jours de ton adolescence, suis les voies de ton coeur et les désirs de tes yeux, mais sache que sur tout cela Dieu te fera venir en jugement. Eloigne de ton coeur le chagrin, écarte de ta chair la souffrance, mais la jeunesse et l'âge des cheveux noirs sont vanité. Et souviens-toi de ton Créateur aux jours de ton adolescence, avant que viennent les jours mauvais et qu'arrivent les années dont tu diras: "je ne les aime pas"; avant que s'obscurcissent le soleil et la lumière, la lune et les étoiles, et que reviennent les nuages après la pluie; au jour où tremblent les gardiens de la maison, où se courbent les hommes vigoureux, où les femmes, l'une après l'autre, cessent de moudre, où l'obscurité gagne celles qui regardent par la fenêtre. Quand la porte est fermée sur la rue, quand tombe la voix du moulin, quand on se lève à la voix de l'oiseau, quand se taisent toutes les chansons. Quand on redoute la montée et qu'on a des frayeurs en chemin. Et l'amandier est en fleur, et la sauterelle est pesante, et le câpre perd son goût. Tandis que l'homme s'en va vers sa maison d'éternité et les pleureurs tournent déjà dans la rue. Avant que lâche le fil d'argent, que la coupe d'or se brise, que la jarre se casse à la fontaine, que la poulie se rompe au puits et que la poussière retourne à la terre comme elle en est venue, et le souffle à Dieu qui l'a

donné. Vanité des vanités, dit Qohélet, tout est vanité.



Psaume 89

Tu fait retourner l’homme à la poussière ;

tu as dit "Revenez, fils d'Adam! "

Car mille ans sont à tes yeux comme le jour d'hier, qui passe, comme une veille dans la nuit.



Tu les submerges de sommeil,

ils seront le matin comme l'herbe qui pousse;

elle fleurit et pousse, le soir,

elle se flétrit et sèche.



Fais-nous savoir comment compter nos jours,

que nous venions de coeur à la sagesse!

Reviens, Yahvé! Jusques à quand?

Prends en pitié tes serviteurs.



Rassasie-nous de ton amour au matin,

nous serons dans la joie et le chant tous les jours.

Que vienne sur nous la douceur du Seigneur notre Dieu !

Consolide pour nous l’ouvrage de nos mains.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9, 43b-45

Comme tous étaient étonnés de tout ce que Jésus faisait, il dit à ses disciples: "Vous, mettez-vous bien dans les oreilles les paroles que voici: le Fils de l'homme va être livré aux mains des hommes." Mais ils ne comprenaient pas cette parole; elle leur demeurait voilée pour qu'ils n'en saisissent pas le sens, et ils craignaient de l'interroger sur cette parole.









VINGT-SIXIEME SEMAINE



Vingt-sixième dimanche du temps ordinaire A



Première lecture : Livre d'Ézéchiel 18,25-28. 

Parole du Seigneur tout-puissant : Je ne désire pas la mort du méchant, et pourtant vous dites :
Si le juste se détourne de sa justice, se pervertit, et meurt dans cet état, c'est à cause de sa perversité qu'il mourra. Mais si le méchant se détourne de sa méchanceté pour pratiquer le droit et la justice, il sauvera sa vie. Parce qu'il a ouvert les yeux, parce qu'il s'est détourné de ses fautes, il ne mourra pas, il vivra. 


Psaume 25(24),4-5ab.6-7.8-9. 
Seigneur, enseigne-moi tes voies, 
fais-moi connaître ta route. 
Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi, 
car tu es le Dieu qui me sauve. 

Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse, 
ton amour qui est de toujours. 
Oublie les révoltes, les péchés de ma jeunesse ; 
dans ton amour, ne m'oublie pas. 

Il est droit, il est bon, le Seigneur, 
lui qui montre aux pécheurs le chemin. 
Sa justice dirige les humbles, 
il enseigne aux humbles son chemin. 

Deuxième lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 2,1-11. 
Frères, s’il est vrai que, dans le Christ, on se réconforte les uns les autres, si l’on s’encourage dans l’amour, si l’on est en communion dans l’Esprit, si l’on a de la tendresse et de la pitié,
alors, pour que ma joie soit complète, ayez les mêmes dispositions, le même amour, les mêmes sentiments ; recherchez l'unité. Ne soyez jamais intrigants ni vantards, mais ayez assez d'humilité pour estimer les autres supérieurs à vous-mêmes. 
Que chacun de vous ne soit pas préoccupé de lui-même, mais aussi des autres. Ayez entre vous les dispositions que l'on doit avoir dans le Christ Jésus : lui qui était dans la condition de Dieu, il n'a pas jugé bon de revendiquer son droit d'être traité à l'égal de Dieu ;
mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement, il s'est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu'à mourir, et à mourir sur une croix. C'est pourquoi Dieu l'a élevé au-dessus de tout ; il lui a conféré le Nom qui surpasse tous les noms, afin qu'au Nom de Jésus, aux cieux, sur terre et dans l'abîme, tout être vivant tombe à genoux, et que toute langue proclame : « Jésus Christ est le Seigneur », pour la gloire de Dieu le Père. 



Évangile de Jésus Christ selon saint

Matthieu 21,28-32. 

Jésus disait aux chefs des prêtres et aux anciens : « Que pensez-vous de ceci ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : 'Mon enfant, va travailler aujourd'hui à ma vigne'.
Celui-ci répondit : 'Je ne veux pas. ' Mais ensuite, s'étant repenti, il y alla. Abordant le second, le père lui dit la même chose. Celui-ci répondit : 'Oui, Seigneur ! ' et il n'y alla pas. Lequel des deux a fait la volonté du père ? » Ils lui répondent : « Le premier ». Jésus leur dit : « Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu.  Car Jean Baptiste est venu à vous, vivant selon la justice, et vous n'avez pas cru à sa parole ; tandis que les publicains et les prostituées y ont cru. Mais vous, même après avoir vu cela, vous ne vous êtes pas repentis pour croire à sa parole. 





Vingt-sixième dimanche du temps ordinaire B



Première lecture : Livre des Nombres 11, 25-29

Yahvé descendit dans la nuée. Il lui parla, et prit de l'Esprit qui reposait sur lui pour le mettre sur les 70 anciens. Quand l'Esprit reposa sur eux ils prophétisèrent, mais ils ne recommencèrent pas. Deux hommes étaient restés au camp; l'un s'appelait Eldad et l'autre Médad. L'Esprit reposa sur eux; bien que n'étant pas venus à la Tente, ils comptaient parmi les inscrits. Ils se mirent à prophétiser dans le camp. Un jeune homme courut l'annoncer à Moïse: "Voici Eldad et Médad, dit-il, qui prophétisent dans le camp." Josué, fils de Nûn, qui depuis sa jeunesse servait Moïse, prit la parole et dit: "Moïse, Monseigneur, empêche-les!" Moïse lui répondit: "Serais-tu jaloux pour moi? Ah! puisse tout le peuple de Yahvé être prophète, Yahvé leur donnant son Esprit!"



Psaume 18

La loi du Seigneur est parfaite,

qui redonne vie ;

la charte du Seigneur est sûr,

qui rend sages les simples.



La crainte qu’il inspire est pure,

elle est là pour toujours ;

les décisions du Seigneur sont justes 

et vraiment équitables.



Aussi ton serviteur en est illuminé ;

à les garder, il trouve son profit.

Qui peut discerner ses erreurs ?

Purifie-moi de celles qui m’échappent.



Préserve aussi ton serviteur de l’orgueil :

qu’il n’ait sur moi aucune emprise,

pur d’un grand péché.



Deuxième lecture : Lettre de saint Jacques 5, 1-6

Eh bien, maintenant, les riches! Pleurez, hurlez sur les malheurs qui vont vous arriver. Votre richesse est pourrie, vos vêtements sont rongés par les vers. Votre or et votre argent sont rouillés, et leur rouille témoignera contre vous: elle dévorera vos chairs; c'est un feu que vous avez thésaurisé dans les derniers jours! Voyez: le salaire dont vous avez frustré les ouvriers qui ont fauché vos champs, crie, et les clameurs des moissonneurs sont parvenues aux oreilles du Seigneur des Armées. Vous avez vécu sur terre dans la mollesse et le luxe, vous vous êtes repus au jour du carnage. Vous avez condamné, vous avez tué le juste: il ne vous résiste pas.



Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 9, 38-43. 45. 47-48

Jean lui dit: "Maître, nous avons vu quelqu'un expulser des démons en ton nom, quelqu'un qui ne nous suit pas, et nous voulions l'empêcher, parce qu'il ne nous suivait pas." Mais Jésus dit: "Ne l'en empêchez pas, car il n'est personne qui puisse faire un miracle en invoquant mon nom et sitôt après parler mal de moi. Qui n'est pas contre nous est pour nous. "Quiconque vous donnera à boire un verre d'eau pour ce motif que vous êtes au Christ, en vérité, je vous le dis, il ne perdra pas sa récompense. "Mais si quelqu'un doit scandaliser l'un de ces petits qui croient, il serait mieux pour lui de se voir passer autour du cou une de ces meules que tournent les ânes et d'être jeté à la mer. Et si ta main est pour toi une occasion de péché, coupe-la: mieux vaut pour toi entrer manchot dans la Vie que de t'en aller avec tes deux mains dans la géhenne, dans le feu qui ne s'éteint pas. Et si ton pied est pour toi une occasion de péché, coupe-le: mieux vaut pour toi entrer estropié dans la Vie que d'être jeté avec tes deux pieds dans la géhenne. Et si ton oeil est pour toi une occasion de péché, arrache-le: mieux vaut pour toi entrer borgne dans le Royaume de Dieu que d'être jeté avec tes deux yeux dans la géhenne où leur ver ne meurt point et où le feu ne s'éteint point.



Vingt-sixième dimanche du temps ordinaire C



Première lecture : Livre d’Amos 1a. 4-7

Malheur à ceux qui sont tranquilles en Sion, à ceux qui sont confiants sur la montagne de Samarie. Couchés sur des lits d'ivoire, vautrés sur leurs divans, ils mangent les agneaux du troupeau et les veaux pris à l'étable. Ils braillent au son de la harpe, comme David, ils inventent des instruments de musique; ils boivent le vin dans de larges coupes, ils se frottent des meilleures huiles, mais ils ne s'affligent pas de la ruine de Joseph! C'est pourquoi ils seront maintenant déportés, en tête des déportés, c'en est fait de l'orgie des vautrés!



Psaume 145

Heureux qui s’appuie sur le Seigneur son Dieu ;

il garde à jamais sa fidélité,

il fait justice aux opprimés,

aux affamés, il donne le pain.



Le Seigneur délie les enchaînés,

le Seigneur ouvre les yeux des aveugles,

le Seigneur redresse les accablés,

le Seigneur aime les justes.



Le Seigneur protège l’étranger,

il soutient la veuve et l’orphelin,

il égare les pas du méchant.

D’âge en âge, le Seigneur régnera !

Deuxième lecture : Première lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 6, 11-16

Pour toi, homme de Dieu, fuis tout cela. Poursuis la justice, la piété, la foi, la charité, la constance, la douceur. Combats le bon combat de la foi, conquiers la vie éternelle à laquelle tu as été appelé et en vue de laquelle tu as fait ta belle profession de foi en présence de nombreux témoins. Je t'en prie devant Dieu qui donne la vie à toutes choses et devant le Christ Jésus qui, sous Ponce Pilate, a rendu son beau témoignage, garde le commandement sans tache et sans reproche, jusqu'à l'Apparition de notre Seigneur Jésus Christ, que fera paraître aux temps marqués le Bienheureux et unique Souverain, le Roi des rois et Seigneur des seigneurs, le seul qui possède l'immortalité, qui habite une lumière inaccessible, que nul d'entre les hommes n'a vu ni ne peut voir. A lui appartiennent honneur et puissance à jamais! Amen.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 16, 19-31

Jésus disait cette parabole : "Il y avait un homme riche qui se revêtait de pourpre et de lin fin et faisait chaque jour brillante chère. Et un pauvre, nommé Lazare, gisait près de son portail, tout couvert d'ulcères. Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche... Bien plus, les chiens eux-mêmes venaient lécher ses ulcères. Or il advint que le pauvre mourut et fut emporté par les anges dans le sein d'Abraham. Le riche aussi mourut, et on l'ensevelit. "Dans l'Hadès, en proie à des tortures, il lève les yeux et voit de loin Abraham, et Lazare en son sein. Alors il s'écria: Père Abraham, aie pitié de moi et envoie Lazare tremper dans l'eau le bout de son doigt pour me rafraîchir la langue, car je suis tourmenté dans cette flamme. Mais Abraham dit: Mon enfant, souviens-toi que tu as reçu tes biens pendant ta vie, et Lazare pareillement ses maux; maintenant ici il est consolé, et toi, tu es tourmenté. Ce n'est pas tout: entre nous et vous un grand abîme a été fixé, afin que ceux qui voudraient passer d'ici chez vous ne le puissent, et qu'on ne traverse pas non plus de là-bas chez nous. "Il dit alors: Je te prie donc, père, d'envoyer Lazare dans la maison de mon père, car j'ai cinq frères; qu'il leur porte son témoignage, de peur qu'ils ne viennent, eux aussi, dans ce lieu de la torture. Et Abraham de dire: Ils ont Moïse et les Prophètes; qu'ils les écoutent. -- Non, père Abraham, dit-il, mais si quelqu'un de chez les morts va les trouver, ils se repentiront. Mais il lui dit: Du moment qu'ils n'écoutent pas Moïse et les Prophètes, même si quelqu'un ressuscite d'entre les morts, ils ne seront pas convaincus."



Le lundi de la vingt-sixième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Livre de Zacharie 8, 1-8

La parole de Yahvé Sabaot arriva en ces termes: Ainsi parle Yahvé Sabaot. J'éprouve pour Sion une ardente jalousie et en sa faveur une grande colère. Ainsi parle Yahvé. Je reviens à Sion et veux habiter au milieu de Jérusalem. Jérusalem sera appelée Ville-de-Fidélité, et la montagne de Yahvé Sabaot, Montagne-sainte. Ainsi parle Yahvé Sabaot. Des vieux et des vieilles s'assiéront encore sur les places de Jérusalem: chacun aura son bâton à la main, à cause du nombre de ses jours. Et les places de la ville seront remplies de petits garçons et de petites filles qui joueront sur les places. Ainsi parle Yahvé Sabaot. Si c'est un miracle aux yeux du reste de ce peuple (en ces jours-là), en serait-ce un à mes yeux? Oracle de Yahvé Sabaot. Ainsi parle Yahvé Sabaot. Voici que je sauve mon peuple des pays d'orient et des pays du soleil couchant. Je les ramènerai pour qu'ils habitent au milieu de Jérusalem. Ils seront mon peuple et moi je serai leur Dieu, dans la fidélité et la justice.



Psaume 101

Les nations craindront le nom du Seigneur,

et tous les rois de la terre, sa gloire :



quand le Seigneur rebâtira Sion,

quand il apparaîtra dans sa gloire,

il se tonnera vers la prière dans sa gloire,

il n’aura pas méprisé sa prière.



Que cela soit écrit pour l’âge à venir,

et le peuple à nouveau créé chantera son Dieu :

« Des hauteurs, son sanctuaire, le Seigneur s’est panché ;

du ciel, il regarde la terre

pour entendre la plainte des captifs

et libérer ceux qui devaient mourir. »



On publira dans Sion le nom du Seigneur

et sa louange dans tout Jérusalem,

au rassemblement des royaumes et des peuples

qui viendront servir le Seigneur.

Les fils de tes serviteurs trouveront un séjour,

et devant toi se maintiendra leur descendance.



Année B

Première lecture : Livre de Job 1, 6-22

Le jour où les Fils de Dieu venaient se présenter devant Yahvé, le Satan aussi s'avançait parmi eux. Jahvé dit alors au Satan: "D'où viens-tu" -- "De rôder sur la terre, répondit-il, et d'y flâner." Et Yahvé reprit: "As-tu remarqué mon serviteur Job? Il n'a point son pareil sur la terre: un homme intègre et droit, qui craint Dieu et se garde du mal!" Et le Satan de répliquer: "Est-ce pour rien que Job craint Dieu? Ne l'as-tu pas entouré d'une haie, ainsi que sa maison et son domaine alentour? Tu as béni toutes ses entreprises, ses troupeaux pullulent dans le pays. Mais étends la main et touche à ses biens; je te jure qu'il te maudira en face" -- "Soit! dit Yahvé au Satan, tous ses biens sont en ton pouvoir. Evite seulement de porter la main sur lui." Et le Satan sortit de l'audience de Yahvé. Le jour où les fils et les filles de Job étaient en train de manger et de boire chez leur frère aîné, un messager vint dire à Job: "Tes boeufs labouraient et les ânesses paissaient à leurs côtés quand les Sabéens ont fondu sur eux et les ont enlevés, après avoir passé les serviteurs au fil de l'épée. Moi, le seul rescapé, je me suis sauvé pour te l'annoncer." Il parlait encore quand un autre survint et dit: "Le feu de Dieu est tombé du ciel; il a brûlé les brebis et les pâtres jusqu'à les consumer. Moi, le seul rescapé, je me suis sauvé pour te l'annoncer." Il parlait encore quand un autre survint et dit: "Les Chaldéens, divisés en trois bandes, ont fait un raid contre les chameaux et ils les ont enlevés, après avoir passé les serviteurs au fil de l'épée. Moi, le seul rescapé, je me suis sauvé pour te l'annoncer." Il parlait encore quand un autre survint et dit: "Tes fils et tes filles étaient en train de manger et de boire du vin dans la maison de leur frère aîné. Et voilà qu'un vent violent a soufflé du désert. Il a heurté les quatre coins de la maison et celle-ci est tombée sur les jeunes gens, qui ont péri. Moi, le seul rescapé, je me suis sauvé pour te l'annoncer." Alors Job se leva, déchira son vêtement, se rasa la tête. Puis, tombant sur le sol, il se prosterna et dit: "Nu, je suis sorti du sein maternel, nu, j'y retournerai. Yahvé avait donné, Yahvé a repris: que le nom de Yahvé soit béni!" En toute cette infortune, Job ne pécha point et il n'adressa pas à Dieu de sots reproches.



Psaume 16

Seigneur, écoute la justice !

Entends ma plainte, accueille ma prière :

mes lèvres ne mentent pas.



Tu sondes mon coeur, tu me visites la nuit,

tu m’éprouves, sans rien trouver ;

mes pensées n’ont pas franchi mes lèvres.



J’ai gardé le chemin prescrit ;

j’ai tenu mes pas sur tes traces :

jamais mon pied n’a trébuché.

Montre les merveilles de ta grâce,

toi qui libère de l’agresseur

ceux qui se réfugient sous ta droite.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9, 46-50

Une discussion s’éleva entre les disciples pour savoir qui est le plus grand parmi eux. Mais Jésus, sachant ce qui se discutait dans leur coeur, prit un petit enfant, le plaça près de lui, et leur dit: "Quiconque accueille ce petit enfant à cause de mon nom, c'est moi qu'il accueille, et quiconque m'accueille accueille Celui qui m'a envoyé; car celui qui est le plus petit parmi vous tous, c'est celui-là qui est grand." Jean prit la parole et dit: "Maître, nous avons vu quelqu'un expulser des démons en ton nom, et nous voulions l'empêcher, parce qu'il ne suit pas avec nous." Mais Jésus lui dit: "Ne l'en empêchez pas; car qui n'est pas contre vous est pour vous."



Le mardi de la vingt-sixième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Zacharie 8, 20-25

Ainsi parle Yahvé Sabaot. Il viendra encore des peuples, et des habitants de grandes villes. Et les habitants d'une ville iront vers l'autre en disant: "Allons donc implorer la face de Yahvé et chercher Yahvé Sabaot; pour ma part, j'y vais." Et de nombreux peuples et des nations puissantes viendront chercher Yahvé Sabaot à Jérusalem et implorer la face de Yahvé. Ainsi parle Yahvé Sabaot. En ces jours-là, dix hommes de toutes les langues des nations saisiront un Juif par le pan de son vêtement en disant: "Nous voulons aller avec vous, car nous avons appris que Dieu est avec vous."



Psaume 86

Le Seigneur aime les portes de Sion

plus que toutes les demeurs de Jacob.

Elle est fondée sur les montages saintes.



Pour ta gloire on parle de toi, ville de Dieu !

Voyez Tyr, la Philistie, l’Etiopie :

chacune est née là-bas.



Mais on appelle des peuples, le Seigneur écrit :

« Chacun est né là-bas. »

Tous ensemble ils dansent, et ils chantent :

« En toi, toutes nos sources ! »



Année B

Première lecture : Livre de Job 3,1-3.11-17.20-23
Job ouvrit la bouche et maudit le jour de sa naissance. Il parla ainsi : « Qu'ils périssent, le jour qui m'a vu naître et la nuit qui a déclaré : 'Un homme vient d'être conçu ! '  Pourquoi ne suis-je pas mort dès le ventre maternel, n'ai-je pas péri aussitôt après ma naissance ? Pourquoi s'est-il trouvé deux genoux pour me recevoir, deux seins pour m'allaiter ? Maintenant je serais étendu dans le calme, je dormirais d'un sommeil reposant, 
avec les rois et les arbitres de la terre qui se bâtissent des mausolées, ou avec les princes qui possédaient de l'or en abondance et remplissaient d'argent leurs demeures. Ou bien, comme l'enfant mort-né que l'on enfouit dans la terre, je n'aurais pas connu l'existence, comme les petits qui n'ont pas vu le jour. C'est là, au séjour des morts, que prend fin l'agitation des méchants, c'est là que reposent ceux qui sont exténués. Pourquoi donner la lumière à un malheureux, la vie à ceux qui sont pleins d'amertume, qui aspirent à la mort sans qu'elle vienne, qui la recherchent plus avidement qu'un trésor ? Ils se réjouiraient, ils seraient dans l'allégresse, ils exulteraient s'ils trouvaient le tombeau. Pourquoi donner la vie à l'homme qui ne trouve plus aucune issue, et que Dieu enferme de toutes parts ? » 



Psaume 88(87),2-3.4-5.6.7-8
Seigneur, mon Dieu et mon salut, 
dans cette nuit où je crie en ta présence, 
que ma prière parvienne jusqu'à toi, 
ouvre l'oreille à ma plainte. 

Car mon âme est rassasiée de malheur, 
ma vie est au bord de l'abîme ; 
on me voit déjà descendre à la fosse, 
je suis comme un homme fini. 

Ma place est parmi les morts, 
avec ceux que l'on a tués, enterrés, 
ceux dont tu n'as plus souvenir, 
qui sont exclus, et loin de ta main. 

Tu m'as mis au plus profond de la fosse, 
en des lieux engloutis, ténébreux ; 
le poids de ta colère m'écrase, 
tu déverses tes flots contre moi. 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9,51-56

Comme le temps approchait où Jésus allait être enlevé de ce monde, il prit avec courage la route de Jérusalem. Il envoya des messagers devant lui ; ceux-ci se mirent en route et entrèrent dans un village de Samaritains pour préparer sa venue. 
Mais on refusa de le recevoir, parce qu'il se dirigeait vers Jérusalem. Devant ce refus, les disciples Jacques et Jean intervinrent : « Seigneur, veux-tu que nous ordonnions que le feu tombe du ciel pour les détruire ? » Mais Jésus se retourna et les interpella vivement. Et ils partirent pour un autre village. 



Le mercredi de la s vingt-sixième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Livre de Néhémie 2, 1-8

Au mois de Nisan, la vingtième année du roi Artaxerxès, comme j'étais chargé du vin, je pris le vin et l'offris au roi. Je n'avais, auparavant, jamais été triste. Aussi le roi me dit-il: "Pourquoi ce triste visage? Tu n'es pourtant pas malade? Non, c'est assurément une affliction du coeur!" Je fus pris d'une vive appréhension et dis au roi: "Que le roi vive à jamais! Comment mon visage ne serait-il pas triste quand la ville où sont les tombeaux de mes pères est en ruines et ses portes dévorées par le feu?" Et le roi de me dire: "Quelle est donc ta requête?" J'invoquai le Dieu du ciel et répondis au roi: "S'il plaît au roi et que tu sois satisfait de ton serviteur, laisse-moi aller en Juda, dans la ville des tombeaux de mes pères, que je la reconstruise." Le roi me demanda - la reine était alors assise à ses côtés -: "Jusques à quand durera ton voyage? Quand reviendras-tu?" Je lui fixai une date, qui convint au roi, et il m'autorisa à partir. Je dis encore au roi: "S'il plaît au roi, qu'on me donne des lettres pour les gouverneurs de Transeuphratène, afin qu'ils me laissent passer jusqu'à ce que j'arrive en Juda; et aussi une lettre pour Asaph, l'inspecteur du parc royal, afin qu'il me fournisse du bois de construction pour les portes de la citadelle du Temple, le rempart de la ville et la maison où j'habiterai." Le roi me l'accorda, car la main bienveillante de mon Dieu était sur moi.



Psaume 136

Au bord des fleuves de Babylone,

nous étions assis et nous peurions,

nous souvenant de Sion ;

aux saules des alentours

nous avions pendu nos harpes.



C’est là que nos vainqueurs

nous demandèrent des chansons,

et nos bourreaux, des airs joyeux :

« Chantez-nous, disaient-ils,

quelque chant de Sion. »



Comment chanterions-nous

un chant du Seigneur

sur une terre étrangère ?

Si je t’oublie, Jérusalem,

que ma main droite m’oublie !



Je veux que ma langue

s’attache à mon palais

si je perds ton souvenir,

si je n’élève Jérusalem

au sommet de ma joie.



Année B

Première lecture : Livre de Job 9,1-12.14-16 

Aux reproches de ses amis Job répondit : « Je sais bien que vos paroles sont vraies. Comment l'homme pourrait-il avoir raison contre Dieu ? Si l'on s'avise de discuter avec lui, on ne trouvera pas à lui répondre une fois sur mille. Serait-on plein de sagesse et d'une force invincible, on ne lui tient pas tête impunément. C'est lui qui soudainement déplace les montagnes, qui les renverse dans sa colère ; il secoue la terre sur sa base, et fait vaciller ses colonnes.  Il donne un ordre, et le soleil ne se lève pas, il enferme les étoiles derrière une porte scellée. A lui seul il déploie les cieux, il marche sur la crête des vagues. Il fabrique la Grande Ourse, Orion, les Pléiades et les constellations du Sud. 
Il est l'auteur d'œuvres grandioses et insondables, ses merveilles sont innombrables. S'il passe à côté de moi, je ne le vois pas ; s'il s'éloigne, je ne m'en aperçois pas. S'il empoigne quelqu'un, qui donc lui fera lâcher prise, qui donc osera lui demander : 'Que fais-tu là ? ' Et moi, je prétendrais lui répliquer, je chercherais des arguments contre lui ! 
Même si j'ai raison, à quoi bon me défendre ? Je ne puis que demander grâce à mon juge. 
Même s'il répond à mon appel, je ne suis pas sûr qu'il écoute ma prière ! » 



Psaume 88(87),10bc-11.12-13.14-15
Je t'appelle, Seigneur, tout le jour, 
je tends les mains vers toi : 
fais-tu des miracles pour les morts ? 
leur ombre se dresse-t-elle pour t'acclamer ?

Qui parlera de ton amour dans la tombe, 
de ta fidélité au royaume de la mort ? 
Connaît-on dans les ténèbres tes miracles, 
et ta justice, au pays de l'oubli ?

Moi, je crie vers toi, Seigneur ; 
dès le matin, ma prière te cherche : 
pourquoi me rejeter, Seigneur, 
pourquoi me cacher ta face ?


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9,57-62

En cours de route, un homme dit à Jésus : « Je te suivrai partout où tu iras. » Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer la tête. » Il dit à un autre : « Suis-moi. » L'homme répondit : « Permets-moi d'aller d'abord enterrer mon père. » Mais Jésus répliqua : « Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, va annoncer le règne de Dieu. » Un autre encore lui dit : « Je te suivrai, Seigneur ; mais laisse-moi d'abord faire mes adieux aux gens de ma maison. » Jésus lui répondit : « Celui qui met la main à la charrue et regarde en arrière n'est pas fait pour le royaume de Dieu. » 



Le jeudi de la vingt-sixième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Livre de Néhémie 8, 1-4a. 5-6. 8-12

Tout le peuple se rassembla comme un seul homme sur la place située devant la porte des Eaux. Ils dirent au scribe Esdras d'apporter le livre de la Loi de Moïse, que Yahvé avait prescrite à Israël. Alors le prêtre Esdras apporta la Loi devant l'assemblée, qui se composait des hommes, des femmes et de tous ceux qui avaient l'âge de raison. C'était le premier jour du septième mois. Sur la place située devant la porte des Eaux, il lut dans le livre, depuis l'aube jusqu'à midi, en présence des hommes, des femmes et de ceux qui avaient l'âge de raison: tout le peuple tendait l'oreille au livre de la Loi. Le scribe Esdras se tenait sur une estrade de bois, construite pour la circonstance. Esdras ouvrit le livre au regard de tout le peuple - car il dominait tout le peuple - et, quand il l'ouvrit, tout le peuple se mit debout. Alors Esdras bénit Yahvé, le grand Dieu; tout le peuple, mains levées, répondit: "Amen! Amen", puis ils s'inclinèrent et se prosternèrent devant Yahvé, le visage contre terre. Et Esdras lut dans le livre de la Loi de Dieu, traduisant et donnant le sens: ainsi l'on comprenait la lecture. Alors (Son Excellence Néhémie et) Esdras, le prêtre-scribe (et les lévites qui instruisaient le peuple) dit à tout le peuple: "Ce jour est saint pour Yahvé, votre Dieu! Ne soyez pas tristes, ne pleurez pas!" Car tout le peuple pleurait en entendant les paroles de la Loi. Il leur dit encore: "Allez, mangez des viandes grasses, buvez des boissons douces et faites porter sa part à qui n'a rien de prêt. Car ce jour est saint pour notre Seigneur! Ne vous affligez point: la joie de Yahvé est votre forteresse!" Et les lévites calmaient tout le peuple en disant: "Taisez-vous: ce jour est saint. Ne vous affligez point!" Et tout le peuple s'en fut manger, boire, distribuer des parts et se livrer à grande liesse: car ils avaient compris les paroles qu'on leur avait communiquées.



Psaume 18

La loi du Seigneur est parfaite,

qui redonne vie ;

la charte du Seigneur est sûre,

qui rend sages les simples.



Les préceptes du Seigneur sont droits,

ils réjouissent le coeur ;

le commandement du Siegneur est limpide,

il clarifie le regard.



La crainte qu’il inspire est pure,

elle est là toujours ;

les décisions du Seigneur sont justes

et vraiment équitables :



plus désirables que l’or,

qu’une masse d’or fin,

plus savoureuse que le miel

qui coule des rayons.





Année B

Première lecture : Livre de Job 9,1-12.14-16

Aux reproches de ses amis Job répondit :
« Je sais bien que vos paroles sont vraies. Comment l'homme pourrait-il avoir raison contre Dieu ? Si l'on s'avise de discuter avec lui, on ne trouvera pas à lui répondre une fois sur mille. Serait-on plein de sagesse et d'une force invincible, on ne lui tient pas tête impunément. C'est lui qui soudainement déplace les montagnes, qui les renverse dans sa colère ; il secoue la terre sur sa base, et fait vaciller ses colonnes. Il donne un ordre, et le soleil ne se lève pas, il enferme les étoiles derrière une porte scellée. 
A lui seul il déploie les cieux, il marche sur la crête des vagues. Il fabrique la Grande Ourse, Orion, les Pléiades et les constellations du Sud. Il est l'auteur d'œuvres grandioses et insondables, ses merveilles sont innombrables. S'il passe à côté de moi, je ne le vois pas ; s'il s'éloigne, je ne m'en aperçois pas. S'il empoigne quelqu'un, qui donc lui fera lâcher prise, qui donc osera lui demander : 'Que fais-tu là ? ' Et moi, je prétendrais lui répliquer, je chercherais des arguments contre lui ! Même si j'ai raison, à quoi bon me défendre ? Je ne puis que demander grâce à mon juge. Même s'il répond à mon appel, je ne suis pas sûr qu'il écoute ma prière ! » 



Psaume 88(87),10bc-11.12-13.14-15
Je t'appelle, Seigneur, tout le jour, 
je tends les mains vers toi : 
fais-tu des miracles pour les morts ? 
leur ombre se dresse-t-elle pour t'acclamer ?

Qui parlera de ton amour dans la tombe, 
de ta fidélité au royaume de la mort ? 
Connaît-on dans les ténèbres tes miracles, 
et ta justice, au pays de l'oubli ?

Moi, je crie vers toi, Seigneur ; 
dès le matin, ma prière te cherche : 
pourquoi me rejeter, Seigneur, 
pourquoi me cacher ta face ?


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9,57-62

En cours de route, un homme dit à Jésus : « Je te suivrai partout où tu iras. » Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer la tête. » Il dit à un autre : « Suis-moi. » L'homme répondit : « Permets-moi d'aller d'abord enterrer mon père. » Mais Jésus répliqua : « Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, va annoncer le règne de Dieu. » Un autre encore lui dit : « Je te suivrai, Seigneur ; mais laisse-moi d'abord faire mes adieux aux gens de ma maison. » Jésus lui répondit : « Celui qui met la main à la charrue et regarde en arrière n'est pas fait pour le royaume de Dieu. » 







Le vendredi de la vingt-sixième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Livre de Baruc 1, 15-22

Au Seigneur notre Dieu la justice, mais pour nous, la honte au visage, comme il en est aujourd'hui, pour l'homme de Juda et les habitants de Jérusalem, pour nos rois et nos princes, pour nos prêtres et nos prophètes, pour nos pères, parce que nous avons péché devant le Seigneur, nous lui avons désobéi et n'avons point écouté la voix du Seigneur notre Dieu, pour marcher selon les ordres que le Seigneur avait mis devant nous. Dès le jour où le Seigneur tira nos pères du pays d'Egypte jusqu'aujourd'hui, nous avons été indociles au Seigneur notre Dieu et nous nous sommes rebellés en n'écoutant pas sa voix. Alors se sont attachés à nous les malheurs et la malédiction que le Seigneur dicta à son serviteur Moïse, le jour où il tira nos pères d'Egypte pour nous donner une terre qui ruisselle de lait et de miel, comme aujourd'hui encore. Nous n'avons pas écouté la voix du Seigneur notre Dieu, selon toutes les paroles des prophètes qu'il nous envoya; nous sommes allés, chacun suivant l'inclination de son coeur mauvais, servir d'autres dieux, faire ce qui déplaît au Seigneur notre Dieu.



Psaume 78

Dieu, les païens ont envahi ton domaine ;

ils ont souillé ton temple sacré

et mis Jérusalem en ruines.



Ils ont livré les cadavres de tes serviteurs

en pâture aux rapaces du ciel

et la chaire de tes fidèles, aux bêtes de la terre.



Ils ont versé le sang comme l’eau

aux alentours de Jérusalem :

les morts restaient sans sépulture.



Nous sommes la risée des voisins.

Combien de temps, Seigneur, durera ta colère

et brûlera le feu de ta justice ?



Année B

Première lecture : Livre de Job 38,1.12-21.40,3-5

Du milieu de la tempête, le Seigneur dit à Job : As-tu, une seule fois dans ta vie, donné des ordres au matin, assigné son poste à l'aurore, pour qu'elle saisisse la terre aux quatre coins et en fasse tomber les méchants d'une secousse ? Elle donne à la terre sa teinte vermeille, elle la colore comme un vêtement ; elle enlève leur lumière aux méchants et brise leur bras qui se levait. Es-tu parvenu jusqu'aux sources de la mer, as-tu exploré le fond de l'abîme ? As-tu découvert les portes de la Mort, l'entrée du pays de l'ombre ? As-tu idée de l'immensité de la terre ? Dis-le donc, si tu sais tout cela ! De quel côté habite la lumière, quelle est la demeure de l'obscurité ? Peux-tu cerner son domaine, reconnaître les sentiers de sa maison ? Tu peux le savoir, car tu étais déjà né, toi qui comptes un si grand nombre de jours ! » Job répondit alors au Seigneur : « Je suis trop peu de chose, que puis-je te répondre ? Je mets la main sur ma bouche.  J'ai parlé une fois, je ne dirai plus rien ; j'ai parlé deux fois, je n'ai plus rien à ajouter. » 



Psaume 139(138),1-2.5a.7-8.9-10.13-14ab 
Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais ! 
Tu sais quand je m'assois, quand je me lève ; 
de très loin, tu pénètres mes pensées. 
Tu me devances et me poursuis. 

Où donc aller, loin de ton souffle ? 
où m'enfuir, loin de ta face ? 
Je gravis les cieux : tu es là ; 
je descends chez les morts : te voici. 

Je prends les ailes de l'aurore 
et me pose au-delà des mers : 
même là, ta main me conduit, 
ta main droite me saisit. 

C'est toi qui as créé mes reins, 
qui m'as tissé dans le sein de ma mère. 
Je reconnais devant toi le prodige, 
l'être étonnant que je suis.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10,13-16

En parlant aux soixante-douze disciples Jésus disait : " Malheureuse es-tu, Corazine! Malheureuse es-tu, Bethsaïde! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, il y a longtemps que les gens y auraient pris le vêtement de deuil, et se seraient assis dans la cendre en signe de pénitence. En tout cas, Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous lors du Jugement. Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu'au ciel ? Non, tu descendras jusqu'au séjour des morts ! Celui qui vous écoute m'écoute ; celui qui vous rejette me rejette ; et celui qui me rejette rejette celui qui m'a envoyé. » 



Le samedi de la vingt-sixième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Livre de Baruc 4, 5-12. 27-29

Courage, mon peuple, mémorial d'Israël! Vous avez été vendus aux nations, mais non pour l'anéantissement. Ayant excité la colère de Dieu, vous avez été livrés à vos ennemis. Car vous aviez irrité votre Créateur en sacrifiant à des démons et non à Dieu. Vous aviez oublié le Dieu éternel, votre nourricier! Vous avez aussi attristé Jérusalem, votre nourricière; elle a vu fondre sur vous la colère venue de Dieu et elle a dit: Ecoutez, voisines de Sion: Dieu m'a envoyé grande tristesse. J'ai vu la captivité de mes fils et filles que l'Eternel leur amena. Je les avais nourris avec joie; avec pleurs et tristesse je les vis partir. Que nul ne se réjouisse sur moi, veuve et délaissée d'un grand nombre; je subis la solitude pour les péchés de mes enfants, car ils se sont détournés de la Loi de Dieu. Courage, mes enfants, criez vers Dieu: Celui qui vous amena cela se souviendra de vous. Comme votre pensée fut d'égarement loin de Dieu, revenus à lui, recherchez-le dix fois plus fort. Car Celui qui vous amena ces malheurs vous ramènera, en vous sauvant, la joie éternelle.



Psaume 68

Les pauvres l’ont vu, ils sont en fête :

« Vie et joie, à vous qui cherchez Dieu ! »

Car le Seigneur écoute les humbles,

il n’oublie pas les siens emprisonnés.



Car Dieu viendra sauver Sion

et rebâtir les ville de Juda.

Il en fera une habitation, un héritage :

demeure pour ceux qui aiment son nom.



Année B

Première lecture : Livre de Job 42,1-3.5-6.12-16 

Job fit cette réponse aux paroles du Seigneur : « Je sais que tu es tout-puissant : tous tes projets se réalisent. Et tu l'as bien dit : 'Quel est celui qui, sans rien y connaître, défigure la Providence ? 'J'ai fait, dans mon ignorance, des discours sur des merveilles qui me dépassent et dont je ne sais rien.
Je ne te connaissais que par ouï-dire, mais maintenant mes yeux t'ont vu. C'est pourquoi je me rétracte, je me repens sur la poussière et sur la cendre. » Le Seigneur bénit les dernières années de Job plus encore que les premières. Job posséda quatorze mille moutons et six mille chameaux, mille paires de bœufs et mille ânesses. Il eut encore sept fils et trois filles. Il nomma la première Colombe, la deuxième Fleur-de-Jasmin, et la troisième Ombre-du-regard. Il n'y avait pas dans tout le pays de femmes aussi belles que les filles de Job. Leur père leur donna une part d'héritage comme à leurs frères. Après cela, Job vécut encore cent quarante ans, et il vit les descendants de ses fils jusqu'à la quatrième génération. 



Psaume 119(118),66.71.75.91.125.130 
Apprends-moi à bien saisir, à bien juger : 
je me fie à tes volontés. 
C'est pour mon bien que j'ai souffert, 
ainsi, ai-je appris tes commandements. 

Seigneur, je le sais, tes décisions sont justes ; 
tu es fidèle quand tu m'éprouves. 
Jusqu'à ce jour, le monde tient par tes décisions : 
toute chose est ta servante. 

Je suis ton serviteur, éclaire-moi : 
je connaîtrai tes exigences. 
Déchiffrer ta parole illumine 
et les simples comprennent.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10,17-24

Les soixante-douze disciples revinrent tout joyeux. Ils racontaient : « Seigneur, même les esprits mauvais nous sont soumis en ton nom. » Jésus leur dit : « Je voyais Satan tomber du ciel comme l'éclair. Vous, je vous ai donné pouvoir d'écraser serpents et scorpions, et pouvoir sur toute la puissance de l'Ennemi ; et rien ne pourra vous faire du mal. Cependant, ne vous réjouissez pas parce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous parce que vos noms sont inscrits dans les cieux. » Jésus, exultant de joie sous l'action de l'Esprit Saint, dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l'as voulu ainsi dans ta bonté. 
Tout m'a été confié par mon Père ; personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. » Puis il se tourna vers ses disciples et leur dit en particulier : « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! Car, je vous le déclare : beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu. » 



VINGT-SEPTIEME SEMAINE



Vingt-Septième dimanche du temps ordinaire A



Première lecture : Livre d'Isaïe 5,1-7 
Je chanterai pour mon ami le chant du bien-aimé à sa vigne. Mon ami avait une vigne sur un coteau plantureux. Il en retourna la terre et en retira les pierres, pour y mettre un plant de qualité. Au milieu, il bâtit une tour de garde et creusa aussi un pressoir. Il en attendait de beaux raisins, mais elle en donna de mauvais. Et maintenant, habitants de Jérusalem, hommes de Juda, soyez donc juges entre moi et ma vigne ! Pouvais-je faire pour ma vigne plus que je n'ai fait ? J'attendais de beaux raisins, pourquoi en a-t-elle donné de mauvais ? Eh bien, je vais vous apprendre ce que je vais faire de ma vigne : enlever sa clôture pour qu'elle soit dévorée par les animaux, ouvrir une brèche dans son mur pour qu'elle soit piétinée. J'en ferai une pente désolée ; elle ne sera ni taillée ni sarclée, il y poussera des épines et des ronces ; j'interdirai aux nuages d'y faire tomber la pluie. La vigne du Seigneur de l'univers, c'est la maison d'Israël. Le plant qu'il chérissait, ce sont les hommes de Juda. Il en attendait le droit, et voici l'iniquité ; il en attendait la justice, et voici les cris de détresse.



Psaume 80(79),9-10.13-14.15-16a.19-20 
La vigne que tu as prise à l'Égypte, 
tu la replantes en chassant des nations. 
Tu déblaies le sol devant elle, 
tu l'enracines pour qu'elle emplisse le pays. 

Pourquoi as-tu percé sa clôture ? 
Tous les passants y grappillent en chemin ; 
le sanglier des forêts la ravage 
et les bêtes des champs la broutent. 

Dieu de l'univers reviens ! 
Du haut des cieux, regarde et vois : 
visite cette vigne, protège-la, 
celle qu'a plantée ta main puissante. 

Jamais plus nous n'irons loin de toi : 
fais-nous vivre et invoquer ton nom ! 
Seigneur, Dieu de l'univers, fais-nous revenir ; 
que ton visage s'éclaire, et nous serons sauvés ! 



Deuxième lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 4,6-9

Frères, ne soyez inquiets de rien, mais, en toute circonstance, dans l’action de grâce priez et suppliez pour faire connaître à Dieu vos demandes. Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu'on peut imaginer, gardera votre cœur et votre intelligence dans le Christ Jésus. Enfin, mes frères, tout ce qui est vrai et noble, tout ce qui est juste et pur, tout ce qui est digne d'être aimé et honoré, tout ce qui s'appelle vertu et qui mérite des éloges, tout cela, prenez-le à votre compte. Ce que vous avez appris et reçu, ce que vous avez vu et entendu de moi, mettez-le en pratique. Et le Dieu de la paix sera avec vous. 



Évangile de Jésus Christ selon saint

Matthieu 21,33-43

Jésus disait aux chefs des prêtres et aux pharisiens : « Écoutez cette parabole : Un homme était propriétaire d'un domaine ; il planta une vigne, l'entoura d'une clôture, y creusa un pressoir et y bâtit une tour de garde. Puis il la donna en fermage à des vignerons, et partit en voyage. Quand arriva le moment de la vendange, il envoya ses serviteurs auprès des vignerons pour se faire remettre le produit de la vigne. Mais les vignerons se saisirent des serviteurs, frappèrent l'un, tuèrent l'autre, lapidèrent le troisième. De nouveau, le propriétaire envoya d'autres serviteurs plus nombreux que les premiers ; mais ils furent traités de la même façon. 
Finalement, il leur envoya son fils, en se disant : 'Ils respecteront mon fils. ' Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux : 'Voici l'héritier : allons-y ! tuons-le, nous aurons l'héritage ! ' Ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. Eh bien, quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ? » On lui répond : « Ces misérables, il les fera périr misérablement. Il donnera la vigne en fermage à d'autres vignerons, qui en remettront le produit en temps voulu. » Jésus leur dit : « N'avez-vous jamais lu dans les Écritures : La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre angulaire. C'est là l'œuvre du Seigneur, une merveille sous nos yeux ! 
Aussi, je vous le dis : Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à un peuple qui lui fera produire son fruit.



Vingt-Septième dimanche du temps ordinaire B



Première lecture : Livre de la Genèse 2, 18-24

Yahvé Dieu dit: "Il n'est pas bon que l'homme soit seul. Il faut que je lui fasse une aide qui lui soit assortie." Yahvé Dieu modela encore du sol toutes les bêtes sauvages et tous les oiseaux du ciel, et il les amena à l'homme pour voir comment celui-ci les appellerait: chacun devait porter le nom que l'homme lui aurait donné. L'homme donna des noms à tous les bestiaux, aux oiseaux du ciel et à toutes les bêtes sauvages, mais, pour un homme, il ne trouva pas l'aide qui lui fût assortie. Alors Yahvé Dieu fit tomber une torpeur sur l'homme, qui s'endormit. Il prit une de ses côtes et referma la chair à sa place. Puis, de la côte qu'il avait tirée de l'homme, Yahvé Dieu façonna une femme et l'amena à l'homme. Alors celui-ci s'écria: "Pour le coup, c'est l'os de mes os et la chair de ma chair! Celle-ci sera appelée "femme", car elle fut tirée de l'homme, celle-ci!" C’est pourquoi l'homme quitte son père et sa mère et s'attache à sa femme, et ils deviennent une seule chair.

Psaume 127

Heureux qui craint le Seigneur

et marche selon ses voies !

Tu te nourriras du travail de tes mains :

Heureux es-tu ! A toi, le bonheur !



Ta femme sera dans ta maison

comme une vigne généreuse,

et tes fils, autrou de la table,

comme des plants d’olivier.



Deuxième lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Hébreux 2, 9-11

Mais celui qui a été abaissé un moment au-dessous des anges, Jésus, nous le voyons couronné de gloire et d'honneur, parce qu'il a souffert la mort: il fallait que, par la grâce de Dieu, au bénéfice de tout homme, il goûtât la mort. Il convenait, en effet, que, voulant conduire à la gloire un grand nombre de fils, Celui pour qui et par qui sont toutes choses rendît parfait par des souffrances le chef qui devait les guider vers leur salut. Car le sanctificateur et les sanctifiés ont tous même origine. C'est pourquoi il ne rougit pas de les nommer frères.



Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 10, 2-16

S'approchant, des Pharisiens lui demandaient: "Est-il permis à un mari de répudier sa femme?" C'était pour le mettre à l'épreuve. Il leur répondit: "Qu'est-ce que Moïse vous a prescrit" -- "Moïse, dirent-ils, a permis de rédiger un acte de divorce et de répudier." Alors Jésus leur dit: "C'est en raison de votre dureté de coeur qu'il a écrit pour vous cette prescription. Mais dès l'origine de la création Il les fit homme et femme. Ainsi donc l'homme quittera son père et sa mère, et les deux ne feront qu'une seule chair. Ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Eh bien! ce que Dieu a uni, l'homme ne doit point le séparer." Rentrés à la maison, les disciples l'interrogeaient de nouveau sur ce point. Et il leur dit: "Quiconque répudie sa femme et en épouse une autre, commet un adultère à son égard; et si une femme répudie son mari et en épouse un autre, elle commet un adultère." On lui présentait des petits enfants pour qu'il les touchât, mais les disciples les rabrouèrent. Ce que voyant, Jésus se fâcha et leur dit: "Laissez les petits enfants venir à moi; ne les empêchez pas, car c'est à leurs pareils qu'appartient le Royaume de Dieu. En vérité je vous le dis: quiconque n'accueille pas le Royaume de Dieu en petit enfant, n'y entrera pas." Puis il les embrassa et les bénit en leur imposant les mains.



Vingt-septième dimanche du temps ordinaire C



Première lecture : Livre de Habacuc 1, 2-3 ; 2, 2-4

Jusques à quand, Yahvé, appellerai-je au secours sans que tu écoutes, crierai-je vers toi: "A la violence!" sans que tu sauves? Pourquoi me fais-tu voir l'iniquité et regardes-tu l'oppression? Je ne vois que rapine et violence, c'est la dispute, et la discorde sévit! Alors Yahvé me répondit et dit: "Ecris la vision, grave-la sur les tablettes pour qu'on la lise facilement. Car c'est une vision qui n'est que pour son temps: elle aspire à son terme, sans décevoir; si elle tarde, attends-la: elle viendra sûrement, sans faillir! "Voici qu'il succombe, celui dont l'âme n'est pas droite, mais le juste vivra par sa fidélité."



Psaume 94

Venez, crions de joie pour le Seigneur,

acclamons notre Rocher, notre salut !

Allons jusqu’à lui en rendant grâce,

par nos hymnes de fête acclamons-le !



Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous,

adorons le Seigneur qui nous a fait.

Oui, il est notre Dieu ;

nous sommes le peuple qu’il conduit.



Aujourd’hui écouterez-vous sa parole ?

« Ne fermez pas votre coeur comme au désert

où vos pères m’ont tenté et provoqué,

et pourtant ils avaient vu mon exploit. »



Deuxième lecture : Lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 1, 6-8. 13-14

Fils bien-aimé, je t'invite à raviver le don spirituel que Dieu a déposé en toi par l'imposition de mes mains. Car ce n'est pas un esprit de crainte que Dieu nous a donné, mais un Esprit de force, d'amour et de maîtrise de soi. Ne rougis donc pas du témoignage à rendre à notre Seigneur, ni de moi son prisonnier, mais souffre plutôt avec moi pour l'Evangile, soutenu par la force de Dieu. Prends pour norme les saines paroles que tu as entendues de moi, dans la foi et l'amour du Christ Jésus. Garde le bon dépôt avec l'aide de l'Esprit Saint qui habite en nous.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 17, 5-10

Les apôtres dirent au Seigneur: "Augmente en nous la foi." Le Seigneur dit: "Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous auriez dit au mûrier que voilà: Déracine-toi et va te planter dans la mer, et il vous aurait obéi! "Qui d'entre vous, s'il a un serviteur qui laboure ou garde les bêtes, lui dira à son retour des champs: Vite, viens te mettre à table? Ne lui dira-t-il pas au contraire: Prépare-moi de quoi dîner, ceins-toi pour me servir, jusqu'à ce que j'aie mangé et bu; après quoi, tu mangeras et boiras à ton tour? Sait-il gré à ce serviteur d'avoir fait ce qui lui a été prescrit? Ainsi de vous; lorsque vous aurez fait tout ce qui vous a été prescrit, dites: Nous sommes des serviteurs inutiles; nous avons fait ce que nous devions faire."









Le lundi de la vingt-septième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Livre de Jonas 1, 1-2, 1. 11

La parole de Yahvé fut adressée à Jonas, fils d'Amittaï: "Lève-toi, lui dit-il, va à Ninive, la grande ville, et annonce-leur que leur méchanceté est montée jusqu'à moi." Jonas se mit en route pour fuir à Tarsis, loin de Yahvé. Il descendit à Joppé et trouva un vaisseau à destination de Tarsis, il paya son passage et s'embarqua pour se rendre avec eux à Tarsis, loin de Yahvé. Mais Yahvé lança sur la mer un vent violent, et il y eut grande tempête sur la mer, au point que le vaisseau menaçait de se briser. Les matelots prirent peur; ils crièrent chacun vers son dieu, et pour s'alléger, jetèrent à la mer la cargaison. Jonas cependant était descendu au fond du bateau; il s'était couché et dormait profondément. Le chef de l'équipage s'approcha de lui et lui dit: "Qu'as-tu à dormir? Lève-toi, crie vers ton Dieu! Peut-être Dieu songera-t-il à nous et nous ne périrons pas." Puis ils se dirent les uns aux autres: "Tirons donc au sort, pour savoir de qui nous vient ce mal." Ils jetèrent les sorts et le sort tomba sur Jonas. Ils lui dirent alors: "Dis-nous donc quelle est ton affaire, d'où tu viens, quel est ton pays et à quel peuple tu appartiens." Il leur répondit: "Je suis Hébreu, et c'est Yahvé que j'adore, le Dieu du ciel qui a fait la mer et la terre." Les hommes furent saisis d'une grande crainte et ils lui dirent: "Qu'as-tu fait là!" Ils savaient en effet qu'il fuyait loin de Yahvé, car il le leur avait raconté. Ils lui dirent: "Que te ferons-nous pour que la mer s'apaise pour nous?" Car la mer se soulevait de plus en plus. Il leur répondit: "Prenez-moi et jetez-moi à la mer, et la mer s'apaisera pour vous. Car, je le sais, c'est à cause de moi que cette violente tempête vous assaille." Les hommes ramèrent pour gagner le rivage, mais en vain, car la mer se soulevait de plus en plus contre eux. Alors ils implorèrent Yahvé et dirent: "Ah! Yahvé, puissions-nous ne pas périr à cause de la vie de cet homme, et puisses-tu ne pas nous charger d'un sang innocent, car c'est toi, Yahvé, qui as agi selon ton bon plaisir." Et, s'emparant de Jonas, ils le jetèrent à la mer, et la mer apaisa sa fureur. Les hommes furent saisis d'une grande crainte de Yahvé; ils offrirent un sacrifice à Yahvé et firent des voeux. Yahvé fit qu'il y eut un grand poisson pour engloutir Jonas. Jonas demeura dans les entrailles du poisson trois jours et trois nuits. Yahvé commanda au poisson, qui vomit Jonas sur le rivage.



Cantique Jonas 2

Dans ma détresse, je crie vers le Seigneur,

et lui me répond ;

du ventre des enfers, j’appelle :

tu écoutes ma voix.



Tu m’as jeté au plus profond du coeur des mers,

et le flot m’a cerné ;

tes ondes et tes vagues ensemble

ont passé sur moi.



Et j’ai dit : me voici rejeté

de devant tes yeux :

pourrai-je revoir encore

ton temple saint ?



Quand mon âme en moi défaillait,

je me souviens du Siegneur ;

et ma prière parvint jusqu’à toi

dans mon temple saint.



Année B

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Galates 1,6-12. 
Frères, je trouve vraiment étonnant que vous abandonniez si vite celui qui vous a appelés par la grâce du Christ, et que vous passiez à un autre Évangile. En fait, il n'y en a pas d'autre : il y a seulement des gens qui jettent le trouble parmi vous et qui veulent renverser l'Évangile du Christ. 
Eh bien ! si un jour quelqu'un, même nous, même un ange du ciel, vient annoncer un Évangile différent de l'Évangile que nous vous avons annoncé, qu'il soit maudit ! Nous l'avons déjà dit, et je le répète encore : si quelqu'un vient vous annoncer un Évangile différent de celui que vous avez reçu, qu'il soit maudit ! Est-ce que, maintenant, je veux me faire approuver par les hommes, ou bien par Dieu ? Est-ce que c'est aux hommes que je cherche à plaire ? Si j'en étais encore à plaire aux hommes, je ne serais pas serviteur du Christ. 
Frères, il faut que vous le sachiez, l'Évangile que je proclame n'est pas une invention humaine. 
Ce n'est pas non plus un homme qui me l'a transmis ou enseigné : mon Évangile vient d'une révélation de Jésus Christ. 



Psaume 111(110),1-2.7-8.9.10c 
De tout cœur je rendrai grâce au Seigneur 
dans l'assemblée, parmi les justes. 
Grandes sont les œuvres du Seigneur ; 
tous ceux qui les aiment s'en instruisent. 

Justesse et sûreté, les œuvres de ses mains, 
sécurité, toutes ses lois, 
établies pour toujours et à jamais, 
accomplies avec droiture et sûreté !

Il apporte la délivrance à son peuple ; 
son alliance est promulguée pour toujours : 
saint et redoutable est son nom. 
À jamais se maintiendra sa louange.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10,25-37

Pour mettre Jésus à l'épreuve, un docteur de la Loi lui posa cette question : « Maître, que dois-je faire pour avoir part à la vie éternelle ? » Jésus lui demanda : « Dans la Loi, qu'y a-t-il d'écrit ? Que lis-tu ? » L'autre répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de tout ton esprit, et ton prochain comme toi-même. » Jésus lui dit : « Tu as bien répondu. Fais ainsi et tu auras la vie. » Mais lui, voulant montrer qu'il était un homme juste, dit à Jésus : « Et qui donc est mon prochain ? » Jésus reprit : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l'avoir dépouillé, roué de coups, s'en allèrent en le laissant à moitié mort. 
Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l'autre côté. De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l'autre côté. Mais un Samaritain, qui était en voyage, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de pitié. Il s'approcha, pansa ses plaies en y versant de l'huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui. Le lendemain, il sortit deux pièces d'argent, et les donna à l'aubergiste, en lui disant : 'Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai. ' Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l'homme qui était tombé entre les mains des bandits ? » Le docteur de la Loi répond : « Celui qui a fait preuve de bonté envers lui. » Jésus lui dit : « Va, et toi aussi fais de même. »





Le mardi de la vingt-septième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Livre de Jonas 3, 1-10

La parole de Yahvé fut adressée pour la seconde fois à Jonas: "Lève-toi, lui dit-il, va à Ninive, la grande ville, et annonce-leur ce que je te dirai." Jonas se leva et alla à Ninive selon la parole de Yahvé. Or Ninive était une ville divinement grande: il fallait trois jours pour la traverser. Jonas pénétra dans la ville; il y fit une journée de marche. Il prêcha en ces termes: "Encore 40 jours, et Ninive sera détruite." Les gens de Ninive crurent en Dieu; ils publièrent un jeûne et se revêtirent de sacs, depuis le plus grand jusqu'au plus petit. La nouvelle parvint au roi de Ninive; il se leva de son trône, quitta son manteau, se couvrit d'un sac et s'assit sur la cendre. Puis l'on cria dans Ninive, et l'on fit, par décret du roi et des grands, cette proclamation: "Hommes et bêtes, gros et petit bétail ne goûteront rien, ne mangeront pas et ne boiront pas d'eau. On se couvrira de sacs, on criera vers Dieu avec force, et chacun se détournera de sa mauvaise conduite et de l'iniquité que commettent ses mains. Qui sait si Dieu ne se ravisera pas et ne se repentira pas, s'il ne reviendra pas de l'ardeur de sa colère, en sorte que nous ne périssions point?" Dieu vit ce qu'ils faisaient pour se détourner de leur conduite mauvaise. Aussi Dieu se repentit du mal dont il les avait menacés, il ne le réalisa pas.



Psaume 129

Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur,

Seigneur, écoute mon appel !

Que ton oreille se fasse attentive

au cri de ma prière !



Si tu retiens les fautes, Seigneur,

Seigneur, qui subsistera ?

Mais près de toi se trouve le pardon

pour que l’homme te craigne.



Oui, près du Seigneur, est l’amour ;

près de lui, abonde le rachat.

C’est lui qui rachètera Israël

de toutes ses fautes.



Année B

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux

Galates 1,13-24 
Frères, vous avez certainement entendu parler de l'activité que j'avais dans le judaïsme : je menais une persécution effrénée contre l'Église de Dieu, et je cherchais à la détruire. J'allais plus loin dans le judaïsme que la plupart des gens de mon peuple qui avaient mon âge, et, plus que les autres, je défendais avec une ardeur jalouse les traditions de mes pères. Mais Dieu m'avait mis à part dès le sein de ma mère, dans sa grâce il m'avait appelé, et, un jour, il a trouvé bon de mettre en moi la révélation de son Fils, pour que moi, je l'annonce parmi les nations païennes. Aussitôt, sans prendre l'avis de personne, sans même monter à Jérusalem pour y rencontrer ceux qui étaient Apôtres avant moi, je suis parti pour l'Arabie ; de là, je suis revenu à Damas. Puis, au bout de trois ans, je suis monté à Jérusalem pour faire la connaissance de Pierre, et je suis resté quinze jours avec lui. Je n'ai vu aucun des autres Apôtres sauf Jacques, le frère du Seigneur. 
En écrivant cela, je ne mens pas, je vous le déclare devant Dieu. Ensuite, je me suis rendu dans les régions de Syrie et de Cilicie. Mais pour les Églises du Christ qui sont en Judée, mon visage restait inconnu ; elles avaient simplement entendu dire ceci : « L'homme qui nous persécutait naguère annonce aujourd'hui la foi qu'il cherchait alors à détruire. » Et ces Églises rendaient gloire à Dieu à mon sujet. 



Psaume 139(138),1-2.3b.13-14ab.14cd-15 
Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais ! 
Tu sais quand je m'assois, quand je me lève ; 
de très loin, tu pénètres mes pensées. 
Tous mes chemins te sont familiers. 

C'est toi qui as créé mes reins, 
qui m'as tissé dans le sein de ma mère. 
Je reconnais devant toi le prodige, 
l'être étonnant que je suis.

Étonnantes sont tes œuvres, toute mon âme le sait. 
Mes os n'étaient pas cachés pour toi 
quand j'étais façonné dans le secret, 
modelé aux entrailles de la terre. 


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10,38-42

Alors qu'il était en route avec ses disciples, Jésus entra dans un village. Une femme appelée Marthe le reçut dans sa maison. Elle avait une sœur nommée Marie qui, se tenant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Marthe était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien ? Ma sœur me laisse seule à faire le service. Dis-lui donc de m'aider. » Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part : elle ne lui sera pas enlevée. » 



Le mercredi de la vingt-septième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Livre de Jonas 4, 1-11

Jonas en eut un grand dépit, et il se fâcha. Il fit une prière à Yahvé: "Ah! Yahvé, dit-il, n'est-ce point là ce que je disais lorsque j'étais encore dans mon pays? C'est pourquoi je m'étais d'abord enfui à Tarsis; je savais en effet que tu es un Dieu de pitié et de tendresse, lent à la colère, riche en grâce et te repentant du mal. Maintenant, Yahvé, prends donc ma vie, car mieux vaut pour moi mourir que vivre." Yahvé répondit: "As-tu raison de te fâcher?" Jonas sortit de la ville et s'assit à l'orient de la ville; il se fit là une hutte et s'assit dessous, à l'ombre, pour voir ce qui arriverait dans la ville. Alors Yahvé Dieu fit qu'il y eut un ricin qui grandit au-dessus de Jonas, afin de donner de l'ombre à sa tête et de le délivrer ainsi de son mal. Jonas éprouva une grande joie à cause du ricin. Mais, à la pointe de l'aube, le lendemain, Dieu fit qu'il y eut un ver qui piqua le ricin, celui-ci sécha. Puis, quand le soleil se leva, Dieu fit qu'il y eut un vent d'est brûlant; le soleil darda ses rayons sur la tête de Jonas qui fut accablé. Il demanda la mort et dit: "Mieux vaut pour moi mourir que vivre." Dieu dit à Jonas: "As-tu raison de te fâcher pour ce ricin?" Il répondit: "Oui, j'ai bien raison d'être fâché à mort." Yahvé repartit: "Toi, tu as de la peine pour ce ricin, qui ne t'a coûté aucun travail et que tu n'as pas fait grandir, qui a poussé en une nuit et en une nuit à péri. Et moi, je ne serais pas en peine pour Ninive, la grande ville, où il y a plus de 120.000 êtres humains qui ne distinguent pas leur droite de leur gauche, ainsi qu'une foule d'animaux!"



Psaume 85

Prends pitié de moi, Siegneur,

toi, que j’appelle chaque jour.

Seigneur, réjouis ton serviteur :

vers toi, j’élève mon âme !



Toi qui es bon et qui pardonne,

plein d’amour pour tous ceux qui t’appellent,

écoute ma prière, Seigneur,

entends ma voix qui te supplie.



Toutes les nations, que tu as faites,

viendront se prosterner devant toi,

car tu es grand et tu fais des merveilles,

toi, Dieu, le seul.



Année B

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux

Galates 2,1-2.7-14 
Frères, au bout de quatorze ans, je suis de nouveau monté à Jérusalem; j'étais avec Barnabé, et j'avais aussi emmené Tite. J'y montais à la suite d'une révélation, et l'Évangile que je proclame au milieu des nations païennes, je l'ai exposé à la communauté, et aussi, en privé, aux personnages les plus importants ; car je ne voulais pas risquer de courir pour rien, ni avoir couru jusqu'à présent pour rien. mais au contraire, ils constatèrent que Dieu m'avait confié l'annonce de l'Évangile pour les païens, comme il l'avait confiée à Pierre pour les Juifs. En effet, si l'action de Dieu a fait de Pierre l'Apôtre des Juifs, elle a fait de moi l'Apôtre des païens. Ayant reconnu la grâce qui m'a été donnée, Jacques, Pierre et Jean, qui sont considérés dans l'Église comme les colonnes, nous ont tendu la main, à Barnabé et à moi, en signe de communion : ainsi nous irions vers les païens, et eux vers les Juifs. Ils nous demandèrent seulement de penser aux pauvres de leur communauté, ce que j'ai toujours fait de mon mieux. Mais quand Pierre est venu à Antioche, je me suis opposé à lui ouvertement, parce qu'il était dans son tort. En effet, il prenait ses repas avec les frères d'origine païenne jusqu'au moment où arrivèrent de Jérusalem des amis de Jacques. Mais quand ils furent là, Pierre prit l'habitude de se retirer et de se tenir à l'écart, par peur des frères d'origine juive. Tous les autres frères juifs jouèrent la même comédie que lui, si bien que Barnabé lui-même s'y laissa entraîner. Mais alors, quand je vis que ceux-ci ne marchaient pas droit selon la vérité de l'Évangile, je dis à Pierre devant tout le monde : « Toi, tout juif que tu es, il t'arrive de suivre les coutumes des païens et non celles des Juifs ; alors, pourquoi forces-tu les païens à faire comme les Juifs ? » 



Psaume 117(116),1.2
Louez le Seigneur, tous les peuples ; 
fêtez-le, tous les pays ! 

Son amour envers nous s'est montré le plus fort ; 
éternelle est la fidélité du Seigneur !

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 11,1-4

Un jour, quelque part, Jésus était en prière. Quand il eut terminé, un de ses disciples lui demanda : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean Baptiste l'a appris à ses disciples. » Il leur répondit : « Quand vous priez, dites : 'Père, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne. Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour. Pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes nous pardonnons à tous ceux qui ont des torts envers nous. Et ne nous soumets pas à la tentation.' »



Le jeudi de la vingt-septième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Livre de Malachie 3, 13-20a

Vos paroles sont dures à mon égard, dit Yahvé. Pourtant vous dites: Que nous sommes-nous dit contre toi? Vous dites: c'est vanité de servir Dieu, et que gagnons-nous à avoir gardé ses observances et marché dans le deuil devant Yahvé Sabaot? Maintenant nous en sommes à déclarer heureux les arrogants: ils prospèrent, ceux qui font le mal; ils mettent Dieu à l'épreuve et ils s'en tirent! Alors ceux qui craignent Yahvé se parlèrent l'un à l'autre. Yahvé prêta attention et entendit: un livre aide-mémoire fut écrit devant lui en faveur de ceux qui craignent Yahvé et qui pensent à son Nom. Au jour que je prépare, ils seront mon bien propre, dit Yahvé Sabaot. J'aurai compassion d'eux comme un homme a compassion de son fils qui le sert. Alors vous verrez la différence entre un juste et un méchant, entre qui sert Dieu et qui ne le sert pas. Car voici: le Jour vient, brûlant comme un four. Ils seront de la paille, tous les arrogants et malfaisants; le Jour qui arrive les embrasera - dit Yahvé Sabaot - au point qu'il ne leur laissera ni racine ni rameau. Mais pour vous qui craignez mon Nom, le soleil de justice brillera, avec la guérison dans ses rayons.



Psaume 1

Heureux l'homme

qui ne suit pas le conseil des impies,

ni dans la voie des égarés ne s'arrête,

ni au siège des rieurs ne s'assied,

mais se plaît dans la loi de Yahvé,

mais murmure sa loi jour et nuit!



Il est comme un arbre

planté auprès des cours d'eau;

celui-là portera fruit en son temps

et jamais son feuillage ne sèche;

tout ce qu'il fait réussit:

rien de tel pour les impies.



Mais ils sont comme la bale

qu'emporte le vent.

Ainsi, les impies ne tiendront pas au Jugement,

ni les égarés, à l'assemblée des justes.

Car Yahvé connaît la voie des justes,

mais la voie des impies se perd.



Année B

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Galates 3,1-5

Pauvres fous de Galates, qui donc vous a ensorcelés ? Je vous avais pourtant présenté Jésus Christ, le Crucifié. Je n'ai qu'une question à vous poser : l'Esprit Saint, l'avez-vous reçu pour avoir observé la loi de Moïse, ou pour avoir écouté le message de la foi ? Comment pouvez-vous être aussi fous ? Au commencement, vous comptiez sur l'Esprit, allez-vous finir maintenant en comptant sur la chair ? Auriez-vous vécu de si grandes choses pour rien ? Certainement pas pour rien ! Si Dieu vous fait don de l'Esprit, s'il réalise des miracles parmi vous, est-ce parce que vous avez observé la loi de Moïse, ou parce que vous avez écouté le message de la foi ? 



Cantique Luc 1,69-70.71-72.73-75 
Il a fait surgir la force qui nous sauve 
dans la maison de David, son serviteur, 
comme il l'avait dit par la bouche des saints, 
par ses prophètes, depuis les temps anciens : 

salut qui nous arrache à l'ennemis, 
à la main de tous nos oppresseurs 
amour qu'il montre envers nos pères, 
mémoire de son alliance sainte, 

serment juré à notre père Abraham 
de nous rendre sans crainte,
afin que, délivrés de la main des ennemis, 
nous le servions dans la justice et la sainteté, 
en sa présence, tout au long de nos jours. 


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 11,5-13

Jésus disait à ses disciples : " Supposons que l'un de vous ait un ami et aille le trouver en pleine nuit pour lui demander : 'Mon ami, prête-moi trois pains: un de mes amis arrive de voyage, et je n'ai rien à lui offrir. ' Et si, de l'intérieur, l'autre lui répond : 'Ne viens pas me tourmenter ! Maintenant, la porte est fermée ; mes enfants et moi, nous sommes couchés. Je ne puis pas me lever pour te donner du pain', moi, je vous l'affirme : même s'il ne se lève pas pour les donner par amitié, il se lèvera à cause du sans-gêne de cet ami, et il lui donnera tout ce qu'il lui faut. Eh bien, moi, je vous dis : Demandez, vous obtiendrez ; cherchez, vous trouverez ; frappez, la porte vous sera ouverte. 
Celui qui demande reçoit ; celui qui cherche trouve ; et pour celui qui frappe, la porte s'ouvre. 
Quel père parmi vous donnerait un serpent à son fils qui lui demande un poisson ? ou un scorpion, quand il demande un œuf ? Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père céleste donnera-t-il l'Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! » 



Le vendredi de la vingt-septième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Livre de Joël 1, 13-15 ; 2, 1-2

Prêtres, mettez un vêtement de deuil, et pleurez ! Serviteurs de l’autel, faites entendre des lamentation ! Venez, serviteurs de mon Dieu, passez la nuit en habits de deuil ! Car la maison de votre Dieu ne reçoit plus aucune offrande de nourriture ni de boisson. Prescrivez un jeûne sacré, annoncez une solennité, réunissez les Anciens et tous les gens du pays dans le temple du Seigneur votre Dieu. Criez vers le Seigneur : « Ah ! jour de malheur ! » Le jour du Seigneur est proche, il vient comme un fléau du Tout-Puissant, faites retentir la clameur sur ma montagne sainte ! Qu’ils tremblent, tous les gens du pays, car voici venir le jour du Seigneur, il est tout proche. Jour de ténèbres et d’obscurité, jour de brouillard et de sobres nuées. Comme la nuit qui envahit les montagnes, voici une multitude redoutable ; il n’y en a jamais eu de pareil et il n’y en aura plus dans les générations à venir.



Psaume 9

De tout mon coeur, Seigneur, je rendrai grâce,

je dirai tes innimbrables merveilles ;

pour toi, j’exulterai, je danserai,

je fêterai ton nom, Dieu Très-Haut.



Tu menaces les nations, tu fais périr les méchants,

à tout jamais tu effaces leur nom.

Ils sont tombés, les païens, dans la fosse qu’ils creusaient ;

aux filets qu’ils ont tendus, leurs pieds se sont pris.



Mais il siège, le Seigneur, à jamais :

pour juger, il affermit son trône ;

il juge le monde avec justice

et gouverne les peuples avec droiture.



Année B

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Galates 3,7-14 

Frères, Abraham eut foi en Dieu, et de ce fait, Dieu estima qu'il était juste. Comprenez-le donc : les vrais fils d'Abraham, ce sont les croyants. D'ailleurs l'Écriture avait prévu, au sujet des nations païennes, que Dieu en ferait des justes par la foi ; c'est pourquoi on y trouve cette bonne nouvelle annoncée à Abraham : En toi seront bénies toutes les nations. Ainsi, ceux qui sont croyants sont bénis avec Abraham le croyant. Quant à ceux qui se réclament de l'obéissance à la loi de Moïse, ils sont tous atteints par la malédiction dont parle l'Écriture quand elle dit : Maudit soit celui qui ne s'attache pas à mettre en pratique tout ce qui est écrit dans le livre de la Loi. Il est d'ailleurs clair que par la Loi personne ne devient juste auprès de Dieu, puisque l'Écriture dit : C'est par la foi que le juste vivra. 
La Loi, c'est tout autre chose que la foi, puisque la Loi dit : Celui qui met en pratique les commandements vivra à cause d'eux.
Quant à cette malédiction de la Loi, c'est le Christ qui nous en a rachetés en devenant objet de malédiction, pour nous sauver, car l'Écriture déclare : Maudit soit celui qui est pendu au bois du supplice. C'était pour que la bénédiction d'Abraham s'étende aux nations païennes dans le Christ Jésus, et qu'ainsi nous recevions, grâce à la foi, l'Esprit promis par Dieu. 



Psaume 111(110),1-2.3-4.5-6 
De tout cœur je rendrai grâce au Seigneur 
dans l'assemblée, parmi les justes. 
Grandes sont les œuvres du Seigneur ; 
tous ceux qui les aiment s'en instruisent. 

Noblesse et beauté dans ses actions : 
à jamais se maintiendra sa justice. 
De ses merveilles il a laissé un mémorial ; 
le Seigneur est tendresse et pitié. 

Il a donné des vivres à ses fidèles, 
gardant toujours mémoire de son alliance. 
Il a montré sa force à son peuple, 
lui donnant le domaine des nations. 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 11,15-26

Comme Jésus avait expulsé un démon, certains se mirent à dire : " C'est par Béelzéboul, le chef des démons, qu'il expulse les démons. " D'autres, pour le mettre à l'épreuve, lui réclamaient un signe venant du ciel. Jésus, connaissant leurs intentions, leur dit : « Tout royaume divisé devient un désert, ses maisons s'écroulent les unes sur les autres. 
Si Satan, lui aussi, est divisé, comment son royaume tiendra-t-il ? Vous dites que c'est par Béelzéboul que j'expulse les démons. Et si c'est par Béelzéboul que moi, je les expulse, vos disciples, par qui les expulsent-ils ? C'est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. Mais si c'est par le doigt de Dieu que j'expulse les démons, c'est donc que le règne de Dieu est survenu pour vous. Quand l'homme fort et bien armé garde son palais, tout ce qui lui appartient est en sécurité. Mais si un plus fort intervient et triomphe de lui, il lui enlève l'équipement de combat qui lui donnait confiance, et il distribue tout ce qu'il lui a pris. Celui qui n'est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse. Quand l'esprit mauvais est sorti d'un homme, il parcourt les terres desséchées en cherchant un lieu de repos. Et comme il n'en trouve pas, il se dit : 'Je vais retourner dans ma maison, d'où je suis sorti. ' En arrivant, il la trouve balayée et bien rangée. Alors, il s'en va, et il prend sept autres esprits encore plus mauvais que lui, ils y entrent, et ils s'y installent. Ainsi, l'état de cet homme est pire à la fin qu'au début. »



Le samedi de la vingt-septième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Livre de Joël 4, 12-21

Parole du Seigneur : « Que les nations se réveillent, qu’elles montent jusqu’à la ville de Josaphat (dont le nom signifie : « le Seigneur juge »), car c’est là que je vais siéger pour juger tous les peuples qui vous entourent. Lancez la faucille : la moisson est mûre ; venez fouler la vendange : le pressoir est rempli et les cuves débordent de tout le mal qu’ils ont fait ! Voici des multitudes et encore des multitudes dans la vallée du Jugement ; il est tout proche, le jour du Seigneur dans la vallée du Jugement ! Le soleil et la lune se sont obscurcis, les étoiles ont retiré leur lumière. De Sion, le Seigneur fait entendre un rugissement, de Jérusalem, son tonnerre. Le ciel et la terre sont ébranlés, mais le Seigneur est un refuge pour son peuple, une forteresse pour les fils d’Israël. Vous saurez que je suis le Seigneur votre Dieu, qui demeure à Sion, sa montagne sainte. Jérusalem sera un lieu saint, les étranger n’y passeraont plus. Ce jour-là, le vin nouveau ruissellera sur les montagnes, le lait coulera sur les collines. Tous les torrents de Juda seront pleins d’eau, une source jaillira de la maison du Seigneur et arrosera le ravin des Acacias. L’Egypte sera dévastée, Edom sera un désert ravagé, car ils sont multiplié les violences contre les fils de Juda, ils ont répandu leur sang innocent dans le pays. Mais il y aura toujours des habitants en Juda, ainsi qu’à Jérusalem, de génération en génération. Je vengerai leur sang, que je n’avais pas encore vengé. » Et le Seigneur aura sa demeure à Sion.



Psaume 96

Le Siegneur est roi ! Exulte la terre !

Joie pour les îles sans nombre !

Ténèbre et nuée l’entourent,

justice et droit sont l’appui de son trône.



Les montagnes fondaient comme cire devant le Segneur,

devant le Maître de tout la terre.

Les cieux ont proclamé sa justice,

et tous les peuples ont vu sa gloire.



Une lumière est semée pour le juste,

et pour le coeur simple, une joie.

Que le Seigneur soit votre joie, hommes justes ;

rendez grâce en rappelant son nom très saint.











Année B

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Galates 3,22-29

Frères, d'après l'Écriture, tout a été enfermé sous la domination du péché, afin que la promesse de Dieu se réalise pour les croyants par la foi en Jésus Christ. Avant que vienne le temps de la foi, nous étions des prisonniers, enfermés sous la domination de la loi de Moïse, en attendant l'heure où la foi serait révélée. Ainsi, pour que nous devenions des justes par la foi, la Loi, comme un surveillant, nous a menés jusqu'au Christ. Et maintenant qu'est venu le temps de la foi, nous ne sommes plus sous la domination de ce surveillant. Car en Jésus Christ, vous êtes tous fils de Dieu par la foi. En effet, vous tous que le baptême a unis au Christ, vous avez revêtu le Christ ; il n'y a plus ni juif ni païen, il n'y a plus ni esclave ni homme libre, il n'y a plus l'homme et la femme, car tous, vous ne faites plus qu'un dans le Christ Jésus. Et si vous appartenez au Christ, c'est vous qui êtes la descendance d'Abraham ; et l'héritage que Dieu lui a promis, c'est à vous qu'il revient. 



Psaume 105(104),2-3.4.6.5.7 
Chantez et jouez pour lui, 
redites sans fin ses merveilles ; 
glorifiez-vous de son nom très saint : 
joie pour les cœurs qui cherchent Dieu !

Cherchez le Seigneur et sa puissance, 
recherchez sans trêve sa face ; 
Vous, la race d'Abraham son serviteur, 
les fils de Jacob, qu'il a choisis. 

Souvenez-vous des merveilles qu'il a faites, 
de ses prodiges, des jugements qu'il prononça, 
Le Seigneur, c'est lui notre Dieu : 
ses jugements font loi pour l'univers. 


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 11,27-28

Comme Jésus était en train de parler, une femme éleva la voix au milieu de la foule pour lui dire: « Heureuse la mère qui t'a porté dans ses entrailles, et qui t'a nourri de son lait ! » Alors Jésus lui déclara : « Heureux plutôt ceux qui entendent la parole de Dieu, et qui la gardent ! » 



























VINGT-HUITIEME SEMAINE



Vingt-huitimème dimanche

du temps ordinaire A



Première lecture : Livre d'Isaïe 25,6-10a

Ce jour-là, le Seigneur, Dieu de l'univers, préparera pour tous les peuples, sur sa montagne, un festin de viandes grasses et de vins capiteux, un festin de viandes succulentes et de vins décantés. Il enlèvera le voile de deuil qui enveloppait tous les peuples et le linceul qui couvrait toutes les nations. Il détruira la mort pour toujours. Le Seigneur essuiera les larmes sur tous les visages, et par toute la terre il effacera l'humiliation de son peuple ; c'est lui qui l'a promis. Et ce jour-là, on dira : « Voici notre Dieu, en lui nous espérions, et il nous a sauvés ; c'est lui le Seigneur, en lui nous espérions ; exultons, réjouissons-nous : il nous a sauvés ! » Car la main du Seigneur reposera sur cette montagne. 



Psaume 23(22),1-2ab.2c-3.4.5.6 
Le Seigneur est mon berger : 
je ne manque de rien. 
Sur des prés d'herbe fraîche, 
il me fait reposer. 

Il me mène vers les eaux tranquilles, 
et me fait revivre ; 
il me conduit par le juste chemin 
pour l'honneur de son nom. 

Si je traverse les ravins de la mort, 
je ne crains aucun mal, 
car tu es avec moi, 
ton bâton me guide et me rassure. 

Tu prépares la table pour moi 
devant mes ennemis ; 
Tu répands le parfum sur ma tête, 
ma coupe est débordante. 

Grâce et bonheur m'accompagnent 
tous les jours de ma vie. 
J'habiterai la maison du Seigneur 
pour la durée de mes jours. 



Deuxième lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 4,12-14.19-20

Frères, je sais vivre de peu, je sais aussi avoir tout ce qu’il me faut. Être rassasié et avoir faim, avoir tout ce qu’il me faut et manquer de tout, j’ai appris cela de toutes les façons. Je peux tout supporter avec celui qui me donne la force. Cependant, vous avez bien fait de m'aider tous ensemble quand j'étais dans la gêne. Et mon Dieu subviendra magnifiquement à tous vos besoins selon sa richesse, dans le Christ Jésus. Gloire à Dieu notre Père pour les siècles des siècles. Amen.



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 22,1-14

Jésus disait en paraboles : « Le Royaume des cieux est comparable à un roi qui célébrait les noces de son fils. Il envoya ses serviteurs pour appeler à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient pas venir. Il envoya encore d'autres serviteurs dire aux invités : 'Voilà : mon repas est prêt, mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés ; tout est prêt : venez au repas de noce. ' Mais ils n'en tinrent aucun compte et s'en allèrent, l'un à son champ, l'autre à son commerce ; les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent. 
Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et brûla leur ville. Alors il dit à ses serviteurs : 'Le repas de noce est prêt, mais les invités n'en étaient pas dignes. Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les au repas de noce. ' Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu'ils rencontrèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives. Le roi entra pour voir les convives. Il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce,  et lui dit : 'Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ? ' L'autre garda le silence. Alors le roi dit aux serviteurs : 'Jetez-le, pieds et poings liés, dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents. ' Certes, la multitude des hommes est appelée, mais les élus sont peu nombreux. » 



Vingt-huitimème dimanche
du temps ordinaire B



Première lecture : Livre de la Sagesse 7, 7-11

J'ai prié, et l'intelligence m'a été donnée, j'ai invoqué, et l'esprit de Sagesse m'est venu. Je l'ai préférée aux sceptres et aux trônes et j'ai tenu pour rien la richesse en comparaison d'elle. Je ne lui ai pas égalé la pierre la plus précieuse; car tout l'or, au regard d'elle, n'est qu'un peu de sable, à côté d'elle, l'argent compte pour de la boue. Plus que santé et beauté je l'ai aimée et j'ai préféré l'avoir plutôt que la lumière, car son éclat ne connaît point de repos. Mais avec elle me sont venus tous les biens et, par ses mains, une incalculable richesse.



Psaume 89

Apprends-moi la vraie mesure de nos jours :

que nos coeurs pénètrent la sagesse.

Reviens, Seigneur, pourquoi tarder ?

Ravise-toi par égard pour tes serviteurs.



Rassasie-nous de ton amour au matin,

que nous passions nos jours dans la joies et les chants.

Rends-nous en joies tes jours de châtiment

et les années où nous connaissions le malheur.

Fais connaître ton oeuvre à tes serviteurs

et ta splendeur à leur fils.

Console pour nous l’ouvrage de nos mains ;

oui, consolide l’ouvrage de nos mains.



Deuxième lecture : Lettre aux Hébreux 4, 12-13

Vivante, en effet, est la parole de Dieu, efficace et plus incisive qu'aucun glaive à deux tranchants, elle pénètre jusqu'au point de division de l'âme et de l'esprit, des articulations et des moelles, elle peut juger les sentiments et les pensées du coeur. Aussi n'y a-t-il pas de créature qui reste invisible devant elle, mais tout est nu et découvert aux yeux de Celui à qui nous devons rendre compte.



Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 10, 17-30

Il se mettait en route quand un homme accourut et, s'agenouillant devant lui, il l'interrogeait: "Bon maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle?" Jésus lui dit: "Pourquoi m'appelles-tu bon? Nul n'est bon que Dieu seul. Tu connais les commandements: Ne tue pas, ne commets pas d'adultère, ne vole pas, ne porte pas de faux témoignage, ne fais pas de tort, honore ton père et ta mère." --, lui dit-il, tout cela, je l'ai observé dès ma jeunesse." Alors Jésus fixa sur lui son regard et l'aima. Et il lui dit: "Une seule chose te manque: va, ce que tu as, vends-le et donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel; puis, viens, suis-moi." Mais lui, à ces mots, s'assombrit et il s'en alla contristé, car il avait de grands biens. Alors Jésus, regardant autour de lui, dit à ses disciples: "Comme il sera difficile à ceux qui ont des richesses d'entrer dans le Royaume de Dieu!" Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles. Mais Jésus reprit et leur dit: "Mes enfants, comme il est difficile d'entrer dans le Royaume de Dieu! Il est plus facile à un chameau de passer par le trou de l'aiguille qu'à un riche d'entrer dans le Royaume de Dieu!" Ils restèrent interdits à l'excès et se disaient les uns aux autres: "Et qui peut être sauvé?" Fixant sur eux son regard, Jésus dit: "Pour les hommes, impossible, mais non pour Dieu: car tout est possible pour Dieu." Pierre se mit à lui dire: "Voici que nous, nous avons tout laissé et nous t'avons suivi." Jésus déclara: "En vérité, je vous le dis, nul n'aura laissé maison, frères, soeurs, mère, père, enfants ou champs à cause de moi et à cause de l'Evangile, qui ne reçoive le centuple dès maintenant, au temps présent, en maisons, frères, soeurs, mères, enfants et champs, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la vie éternelle.



Vingt-huitimème dimanche

du temps ordinaire C



Première lecture : Livre des Rois 5, 14-17

Le général syrien Naaman, qui était lépreux, descendit donc et se plongea sept fois dans le Jourdain, selon la parole d'Elisée: sa chair redevint nette comme la chair d'un petit enfant. Il revint chez Elisée avec toute son escorte, il entra, se présenta devant lui et dit: "Oui, je sais désormais qu'il n'y a pas de Dieu par toute la terre sauf en Israël! Maintenant, accepte, je te prie, un présent de ton serviteur." Mais Elisée répondit: "Aussi vrai qu'est vivant Yahvé que je sers, je n'accepterai rien." Naamân le pressa d'accepter, mais il refusa. Alors Naamân dit: "Puisque c'est non, permets qu'on donne à ton serviteur de quoi charger de terre deux mulets, car ton serviteur n'offrira plus ni holocauste ni sacrifice à d'autres dieux qu'à Yahvé.



Psaume 97

Chantez au Seineur un chant nouveau,

car il a fait des merveilles ;

par son bras très saint, par sa main puissante,

il s’est montré assuré la victoire.



Le Seigneur a fait connaître sa victoire

et révélé sa justice aux nations ;

il s’est rappelé sa fidélité, son amour,

en faveur de la maison d’Israël.



La terre tout entière a vu

la victoire de notre Dieu.

Acclamez le Seigneur, terre entière,

sonnez, chantez, jouez.



Deuxième lecture : Seconde lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 2, 8-13

Souviens-toi de Jésus Christ, ressuscité d'entre les morts, issu de la race de David, selon mon Evangile. Pour lui je souffre jusqu'à porter des chaînes comme un malfaiteur. Mais la parole de Dieu n'est pas enchaînée. C'est pourquoi j'endure tout pour les élus, afin qu'eux aussi obtiennent le salut qui est dans le Christ Jésus avec la gloire éternelle. Elle est sûre cette parole: Si nous sommes morts avec lui, avec lui nous vivrons. Si nous tenons ferme, avec lui nous régnerons. Si nous le renions, lui aussi nous reniera. Si nous sommes infidèles, lui reste fidèle, car il ne peut se renier lui-même.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 17, 11-19

Et il advint, comme Jésus faisait route vers Jérusalem, qu'il passa aux confins de la Samarie et de la Galilée. A son entrée dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre et s'arrêtèrent à distance; ils élevèrent la voix et dirent: "Jésus, Maître, aie pitié de nous." A cette vue, il leur dit: "Allez vous montrer aux prêtres." Et il advint, comme ils y allaient, qu'ils furent purifiés. L'un d'entre eux, voyant qu'il avait été purifié, revint sur ses pas en glorifiant Dieu à haute voix et tomba sur la face aux pieds de Jésus, en le remerciant. Et c'était un Samaritain. Prenant la parole, Jésus dit: "Est-ce que les dix n'ont pas été purifiés? Les neuf autres, où sont-ils? Il ne s'est trouvé, pour revenir rendre gloire à Dieu, que cet étranger!" Et il lui dit: "Relève-toi, va; ta foi t'a sauvé."



Le lundi de la vingt-huitimème semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 1, 1-7

Paul, serviteur du Christ Jésus, apôtre par vocation, mis à part pour annoncer l'Evangile de Dieu, que d'avance il avait promis par ses prophètes dans les saintes Ecritures, concernant son Fils, issu de la lignée de David selon la chair, établi Fils de Dieu avec puissance selon l'Esprit de sainteté, par sa résurrection des morts, Jésus Christ notre Seigneur, par qui nous avons reçu grâce et apostolat pour prêcher, à l'honneur de son nom, l'obéissance de la foi parmi tous les païens, dont vous faites partie, vous aussi, appelés de Jésus Christ, à tous les bien-aimés de Dieu qui sont à Rome, aux saints par vocation, à vous grâce et paix de par Dieu notre Père et le Seigneur Jésus Christ.



Psaume 97

Chantez au Seineur un chant nouveau,

car il a fait des merveilles ;

par son bras très saint, par sa main puissante,

il s’est montré assuré la victoire.



Le Seigneur a fait connaître sa victoire

et révélé sa justice aux nations ;

il s’est rappelé sa fidélité, son amour,

en faveur de la maison d’Israël.



La terre tout entière a vu

la victoire de notre Dieu.

Acclamez le Seigneur, terre entière,

sonnez, chantez, jouez.



Année B

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Galates 4,22-24.26-27.31.5,1

Frères, l'Écriture dit qu'Abraham avait deux fils, l'un né d'une esclave, et l'autre d'une femme libre. 
Le fils d'Agar, l'esclave, eut une origine purement humaine ; celui de Sara, la femme libre, naquit à cause de la promesse de Dieu. Ces événements ont un sens symbolique : les deux femmes sont les deux Alliances. La première Alliance, celle du mont Sinaï, met au monde des enfants esclaves : c'est Agar. 
Tandis que la Jérusalem d'en haut est libre, et c'est elle notre mère. L'Écriture dit en effet : Réjouis-toi, femme stérile, toi qui n'avais pas d'enfants ; éclate en cris de joie, toi qui n'avais pas éprouvé les douleurs de l'enfantement, car la femme abandonnée a maintenant plus d'enfants que celle qui avait son mari. Par conséquent, frères, nous ne sommes pas les enfants d'une esclave, nous sommes ceux de la femme libre. Si le Christ nous a libérés, c'est pour que nous soyons vraiment libres. Alors tenez bon, et ne reprenez pas les chaînes de votre ancien esclavage.



Psaume 113(112),1-2.3-4.5a.6-7 
Louez, serviteurs du Seigneur, 
louez le nom du Seigneur ! 
Béni soit le nom du Seigneur, 
maintenant et pour les siècles des siècles ! 

Du levant au couchant du soleil, 
loué soit le nom du Seigneur !
Le Seigneur domine tous les peuples, 
sa gloire domine les cieux. 

Qui est semblable au Seigneur notre Dieu ? 
Il abaisse son regard vers le ciel et vers la terre. 
De la poussière il relève le faible, 
il retire le pauvre de la cendre


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 11,29-32
 

Comme la foule s'amassait, Jésus se mit à dire : «Cette génération est une génération mauvaise : elle demande un signe, mais en fait de signe, il ne lui sera donné que celui de Jonas. Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l'homme pour cette génération. Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes de cette génération, et elle les condamnera. En effet, elle est venue de l'extrémité du monde pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon. Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas. 



Le mardi de la vingt-huitimème semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 1, 16-25

Frères, je ne rougis pas de l'Evangile: il est une force de Dieu pour le salut de tout homme qui croit, du Juif d'abord, puis du Grec. Car en lui la justice de Dieu se révèle de la foi à la foi, comme il est écrit: Le juste vivra de la foi. En effet, la colère de Dieu se révèle du haut du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes, qui tiennent la vérité captive dans l'injustice; car ce qu'on peut connaître de Dieu est pour eux manifeste: Dieu en effet le leur a manifesté. Ce qu'il a d'invisible depuis la création du monde se laisse voir à l'intelligence à travers ses oeuvres, son éternelle puissance et sa divinité, en sorte qu'ils sont inexcusables; puisque, ayant connu Dieu, ils ne lui ont pas rendu comme à un Dieu gloire ou actions de grâces, mais ils ont perdu le sens dans leurs raisonnements et leur coeur inintelligent s'est enténébré: dans leur prétention à la sagesse, ils sont devenus fous et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible contre une représentation, simple image d'hommes corruptibles, d'oiseaux, de quadrupèdes, de reptiles. Aussi Dieu les a-t-il livrés selon les convoitises de leur coeur à une impureté où ils avilissent eux-mêmes leurs propres corps; eux qui ont échangé la vérité de Dieu contre le mensonge, adoré et servi la créature de préférence au Créateur, qui est béni éternellement! Amen.



Psaume 18

Les cieux proclament la gloire de Dieu,

le firmament raconte l’ouvrage de ses mains.

Le jour au jour en livre le récit

et la nuit à la nuit en donne connaissance.



Pas de paroles dans ce récit,

pas de voix qui s’entendre ;

mais sur toute la terre en paraît le message

et la nouvelle, aux limites du monde.



Année B

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux

Galates 5,1-6
Frères, si le Christ nous a libérés, c’est pour que nous soyons vraiment libres. Alors tenez bon, et ne reprenez pas les chaînes de votre ancien esclavage.
Moi, Paul, je vous le déclare : Si vous recevez la circoncision, le Christ ne vous servira plus à rien. Et je l'atteste encore une fois : tout homme qui reçoit la circoncision est obligé de mettre en pratique la loi de Moïse tout entière. Vous qui pensez devenir des justes en pratiquant la Loi, vous vous êtes séparés du Christ, vous êtes déchus de la grâce. Mais c'est par l'Esprit, en vertu de la foi, que nous attendons de voir se réaliser pour nous l'espérance des justes. 
En effet, dans le Christ Jésus, peu importe qu'on ait reçu ou non la circoncision : ce qui importe, c'est la foi agissant par la charité. 



Psaume 119(118),41.43.44.45.47.48 
Que vienne à moi, Seigneur, ton amour, 
et ton salut, selon ta promesse. 
N'ôte pas de ma bouche la parole de vérité, 
car j'espère tes décisions. 

J'observerai sans relâche ta loi, 
toujours et à jamais. 
Je marcherai librement, 
car je cherche tes préceptes. 

Je trouve mon plaisir en tes volontés, 
oui, vraiment, je les aime. 
Je tends les mains vers tes volontés, je les aime, 
je médite sur tes ordres. 


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 11,37-41

Comme Jésus parlait, un pharisien l'invita pour le repas de midi. Jésus entra chez lui et se mit à table. Le pharisien fut étonné en voyant qu'il n'avait pas d'abord fait son ablution avant le repas. Le Seigneur lui dit : « Bien sûr, vous les pharisiens, vous purifiez l'extérieur de la coupe et du plat, mais à l'intérieur vous êtes remplis de cupidité et de méchanceté. Insensés ! Celui qui a fait l'extérieur n'a-t-il pas fait aussi l'intérieur ? Donnez plutôt en aumônes ce que vous avez, et alors tout sera pur pour vous. 



Le mercredi de la vingt-huitimème semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 2, 1-11

Aussi es-tu sans excuse, qui que tu sois, toi qui juges. Car en jugeant autrui, tu juges contre toi-même: puisque tu agis de même, toi qui juges, et nous savons que le jugement de Dieu s'exerce selon la vérité sur les auteurs de pareilles actions. Et tu comptes, toi qui juges ceux qui les commettent et qui les fais toi-même, que tu échapperas au jugement de Dieu? Ou bien méprises-tu ses richesses de bonté, de patience, de longanimité, sans reconnaître que cette bonté de Dieu te pousse au repentir? Par ton endurcissement et l'impénitence de ton coeur, tu amasses contre toi un trésor de colère, au jour de la colère où se révélera le juste jugement de Dieu, qui rendra à chacun selon ses oeuvres: à ceux qui par la constance dans le bien recherchent gloire, honneur et incorruptibilité: la vie

éternelle; aux autres, âmes rebelles, indociles à la vérité et dociles à l'injustice: la colère et l'indignation. Tribulation et angoisse à toute âme humaine qui s'adonne au mal, au Juif d'abord, puis au Grec; gloire, honneur et paix à quiconque fait le bien, au Juif d'abord, puis au Grec; car Dieu ne fait pas acception des personnes.



Psaume 61

Je n’ai mon repos qu’en Dieu seul ;

oui, mon espoir vient de lui.

Lui seul est mon rochet, mon salut, ma citadelle :

je reste inébranlable.



Mon salut et ma gloire

se trouvent près de Dieu.

Chez Dieu, mon refuge,

mon rochet imprenable !



Comptez sur lui en tous temps,

vous, le peuple.

Devant lui épanchez votre coeur :

Dieu est pour nous en refuge.







Année B

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux

Galates 5,18-25 
Frères, en vous laissant conduire par l'Esprit, vous n'êtes plus sujets de la Loi. On sait bien à quelles actions mène la chair : débauche, impureté, obscénité, idolâtrie, sorcellerie, haines, querelles, jalousie, colère, envie, divisions, sectarisme, 
rivalités, beuveries, gloutonnerie et autres choses du même genre. Je vous préviens, comme je l'ai déjà fait : ceux qui agissent de cette manière ne recevront pas en héritage le royaume de Dieu. Mais voici ce que produit l'Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, humilité et maîtrise de soi. Face à tout cela, il n'y a plus de loi qui tienne. 
Ceux qui sont au Christ Jésus ont crucifié en eux la chair, avec ses passions et ses tendances égoïstes. 
Puisque l'Esprit nous fait vivre, laissons-nous conduire par l'Esprit. 



Psaume 1,1-2.3-4a.4bc-6 
Heureux est l'homme 
qui n'entre pas au conseil des méchants, 
qui ne suit pas le chemin des pécheurs, 
ne siège pas avec ceux qui ricanent, 
mais se plaît dans la loi du Seigneur 
et murmure sa loi jour et nuit !

Il est comme un arbre 
planté près d'un ruisseau, 
qui donne du fruit en son temps, 
et jamais son feuillage ne meurt ; 
tout ce qu'il entreprend réussira, 
tel n'est pas le sort des méchants.

Mais ils sont comme la paille 
balayée par le vent : 
au jugement, les méchants ne se lèveront pas, 
ni les pécheurs au rassemblement des justes. 
Le Seigneur connaît le chemin des justes, 
mais le chemin des méchants se perdra. 


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 11,42-46
 

Jésus disait : "Malheureux êtes-vous, pharisiens, parce que vous payez la dîme sur toutes les plantes du jardin, comme la menthe et la rue, et vous laissez de côté la justice et l'amour de Dieu. Voilà ce qu'il fallait pratiquer, sans abandonner le reste. 
Malheureux êtes-vous, pharisiens, parce que vous aimez les premiers rangs dans les synagogues, et les salutations sur les places publiques. 
Malheureux êtes-vous, parce que vous êtes comme ces tombeaux qu'on ne voit pas et sur lesquels on marche sans le savoir. » Alors un docteur de la Loi prit la parole : « Maître, en parlant ainsi, c'est nous aussi que tu insultes. » Jésus reprit : « Vous aussi, les docteurs de la Loi, malheureux êtes-vous, parce que vous chargez les gens de fardeaux impossibles à porter, et vous-mêmes, vous ne touchez même pas ces fardeaux d'un seul doigt. 

Le jeudi de la vingt-huitimème semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 3, 21-30

Mais maintenant, sans la Loi, la justice de Dieu s'est manifestée, attestée par la Loi et les Prophètes, justice de Dieu par la foi en Jésus Christ, à l'adresse de tous ceux qui croient -- car il n'y a pas de différence: tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu -- et ils sont justifiés par la faveur de sa grâce en vertu de la rédemption accomplie dans le Christ Jésus: Dieu l'a exposé, instrument de propitiation par son propre sang moyennant la foi; il voulait montrer sa justice, du fait qu'il avait passé condamnation sur les péchés commis jadis au temps de la patience de Dieu; il voulait montrer sa justice au temps présent, afin d'être juste et de justifier celui qui se réclame de la foi en Jésus. Où donc est le droit de se glorifier? Il est exclu. Par quel genre de loi? Celle des oeuvres? Non, par une loi de foi. Car nous estimons que l'homme est justifié par la foi sans la pratique de la Loi. Ou alors Dieu est-il le Dieu des Juifs seulement, et non point des païens? Certes, également des païens; puisqu'il n'y a qu'un seul Dieu, qui justifiera les circoncis en vertu de la foi comme les incirconcis par le moyen de cette foi.





Psaume 129

Des profondeurs, je crie vert toi, Seigneur,

Seigneur, écoute mon appel !

Que ton oreille se fasse attentive

au crie de ma prière !



Si tu retiens les fautes, Seigneur,

Seigneur, qui subsistera ?

Mais près de toi se trouve le pardon

pour que l’homme te craigne.



J’espère le Seigneur de toute mon âme,

je l’espère, et j’attends sa parole,

Mon âme attend le Seigneur

plus qu’un veilleur ne guette l’aurore.



Année B

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 1,1-10

Moi Paul, apôtre du Christ Jésus par la volonté de Dieu, je m'adresse à vous, les membres du peuple saint qui êtes à Éphèse, vous les fidèles dans le Christ Jésus. Que la grâce et la paix soient avec vous de la part de Dieu notre Père et de Jésus Christ le Seigneur. Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ. Dans les cieux, il nous a comblés de sa bénédiction spirituelle en Jésus Christ. En lui, il nous a choisis avant la création du monde, pour que nous soyons, dans l'amour, saints et irréprochables sous son regard.  Il nous a d'avance destinés à devenir pour lui des fils par Jésus Christ : voilà ce qu'il a voulu dans sa bienveillance, à la louange de sa gloire, de cette grâce dont il nous a comblés en son Fils bien-aimé, qui nous obtient par son sang la rédemption, le pardon de nos fautes. Elle est inépuisable, la grâce par laquelle Dieu nous a remplis de sagesse et d'intelligence en nous dévoilant le mystère de sa volonté, de ce qu'il prévoyait dans le Christ pour le moment où les temps seraient accomplis ; dans sa bienveillance,
il projetait de saisir l'univers entier, ce qui est au ciel et ce qui est sur la terre, en réunissant tout sous un seul chef, le Christ. 



Psaume 98(97),1.2-3ab.3cd-4.5-6 
Chantez au Seigneur un chant nouveau, 
car il a fait des merveilles ; 
par son bras très saint, par sa main puissante, 
il s'est assuré la victoire. 

Le Seigneur a fait connaître sa victoire 
et révélé sa justice aux nations ; 
il s'est rappelé sa fidélité, son amour,
en faveur de la maison d'Israël. 

La terre tout entière a vu,
la victoire de notre Dieu.
Acclamez le Seigneur, terre entière, 
sonnez, chantez, jouez. 

Jouez pour le Seigneur sur la cithare, 
sur la cithare et tous les instruments ; 
au son de la trompette et du cor, 
acclamez votre roi, le Seigneur !


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 11,47-54

Jésus disait aux docteurs de la Loi : " Malheureux êtes-vous, parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes, alors que vos pères les ont tués.
Ainsi vous témoignez que vous approuvez les actes de vos pères, puisque eux, ils ont tué les prophètes, et vous, vous bâtissez leurs tombeaux. 
C'est pourquoi la Sagesse de Dieu elle-même a dit : Je leur enverrai des prophètes et des apôtres, ils tueront les uns et en persécuteront d'autres. 
Ainsi cette génération devra rendre compte du sang de tous les prophètes qui a été versé depuis la création du monde, depuis le sang d'Abel jusqu'au sang de Zacharie, qui a péri entre l'autel et le sanctuaire. Oui, je vous le déclare : cette génération devra en rendre compte. Malheureux êtes-vous, docteurs de la Loi, parce que vous avez enlevé la clé de la connaissance ; vous-mêmes n'êtes pas entrés, et ceux qui essayaient d'entrer, vous les en avez empêchés. » Après que Jésus fut parti de là, les scribes et les pharisiens se mirent à lui en vouloir terriblement, et ils le harcelaient de questions ; ils étaient à l'affût pour s'emparer d'une de ses paroles. 



Le vendredi de la vingt-huitimème semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 4, 1-8

Frères, que dirons-nous donc d'Abraham, notre ancêtre selon la chair? Si Abraham tint sa justice des oeuvres, il a de quoi se glorifier. Mais non au regard de Dieu! Que dit en effet l'Ecriture? Abraham crut à Dieu, et ce lui fut compté comme justice. A qui fournit un travail on ne compte pas le salaire à titre gracieux: c'est un dû; mais à qui, au lieu de travailler, croit en celui qui justifie l'impie, on compte sa foi comme justice. Exactement comme David proclame heureux l'homme à qui Dieu attribue la justice indépendamment des oeuvres: Heureux ceux dont les offenses ont été remises, et les péchés couverts. Heureux l'homme à qui le Seigneur n'impute aucun péché.



Psaume 31

Heureux l’homme dont la faute est enlevée,

et le péché remis !

Heureux l’homme dont le Seigneur ne retient pas l’offense,

dont l’esprit est sans fraude !



Je t’ai fait connaître ma faute,

je n’ai pas caché mes torts.

J’ai dit : « Je rendrai grâce au Seigneur

en confessant mes péchés. »



De chants de délivrance, Die m’a entouré.

Que le Seigneur soit votre joie !

Exultez, homme justes !

Hommes droits, chantez votre allégresse !



Année B

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 1,11-14

Frères, dans le Christ, Dieu nous a d'avance destinés à devenir son peuple; car lui, qui réalise tout ce qu'il a décidé, il a voulu que nous soyons ceux qui d'avance avaient espéré dans le Christ, à la louange de sa gloire. Dans le Christ, vous aussi, vous avez écouté la parole de vérité, la Bonne Nouvelle de votre salut ; en lui, devenus des croyants, vous avez reçu la marque de l'Esprit Saint. Et l'Esprit que Dieu avait promis, c'est la première avance qu'il nous a faite sur l'héritage dont nous prendrons possession au jour de la délivrance finale, à la louange de sa gloire.



Psaume 33(32),1-2.4-5.12-13 
Criez de joie pour le Seigneur, hommes justes ! 
Hommes droits, à vous la louange !
Rendez grâce au Seigneur sur la cithare, 
jouez pour lui sur la harpe à dix cordes. 

Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ; 
il est fidèle en tout ce qu'il fait. 
Il aime le bon droit et la justice ; 
la terre est remplie de son amour. 

Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu, 
heureuse la nation qu'il s'est choisie pour domaine ! 
Du haut des cieux, le Seigneur regarde : 
il voit la race des hommes. 



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 12,1-7

Comme la foule s'était rassemblée par dizaines de milliers, au point qu'on s'écrasait, Jésus se mit à dire, en s'adressant d'abord à ses disciples : « Méfiez-vous bien à cause du levain des pharisiens, c'est-à-dire de leur hypocrisie.  Tout ce qui est voilé sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu. 
Aussi tout ce que vous aurez dit dans l'ombre sera entendu au grand jour, ce que vous aurez dit à l'oreille dans le fond de la maison sera proclamé sur les toits. Je vous le dis, à vous mes amis : ne craignez pas ceux qui tuent le corps, et après cela ne peuvent rien faire de plus. Je vais vous montrer qui vous devez craindre : craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir d'envoyer dans la géhenne. Oui, je vous le dis : c'est celui-là que vous devez craindre. Est-ce qu'on ne vend pas cinq moineaux pour deux sous ? et pas un seul n'est indifférent aux yeux de Dieu. Quant à vous, même vos cheveux sont tous comptés. Soyez sans crainte : vous valez plus que tous les moineaux du monde. 



Le samedi de la vingt-huitimème semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 4, 13. 16-18

Frères, ce n'est point par l'intermédiaire d'une loi qu'agit la promesse faite à Abraham ou à sa descendance de recevoir le monde en héritage, mais par le moyen de la justice de la foi. Aussi dépend-il de la foi, afin d'être don gracieux, et qu'ainsi la promesse soit assurée à toute la descendance, qui se réclame non de la Loi seulement, mais encore de la foi d'Abraham, notre père à tous, comme il est écrit: Je t'ai établi père d'une multitude de peuples -- notre père devant Celui auquel il a cru, le Dieu qui donne la vie aux morts et appelle le néant à l'existence. Espérant contre toute espérance, il crut et devint ainsi père d'une multitude de peuples, selon qu'il fut dit: Telle sera ta descendance.



Psaume 104

Chercrez le Seigneur et sa puissance,

vous la race d’Abraham son serviteur.

Le Seigneur, c’est lui notre Dieu :

ses jugements font loi pour l’univers.



Il s’est toujours souvenu de son alliance,

parole édictée pour mille générations :

promesse faite à Abraham,

garantie par serment à Isaac.



Il s’est ainsi souvenu de la parole sacrée

et d’Abraham, son serviteur ;

il a fait sortir en grande fête son peuple,

ses élus, avec des cris de joie !



Année B

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Ephésiens 1, 15-23

Frères, c'est pourquoi moi-même, ayant appris votre foi dans le Seigneur Jésus et votre charité à l'égard de tous les saints, je ne cesse de rendre grâces à votre sujet et de faire mémoire de vous dans mes prières. Daigne le Dieu de notre Seigneur Jésus Christ, le Père de la gloire, vous donner un esprit de sagesse et de révélation, qui vous le fasse vraiment connaître! Puisse-t-il illuminer les yeux de votre coeur pour vous faire voir quelle espérance vous ouvre son appel, quels trésors de gloire renferme son héritage parmi les saints, et quelle extraordinaire grandeur sa puissance revêt pour nous, les croyants, selon la vigueur de sa force, qu'il a déployée en la personne du Christ, le ressuscitant d'entre les morts et le faisant siéger à sa droite, dans les cieux, bien au-dessus de toute Principauté, Puissance, Vertu, Seigneurie, et de tout autre nom qui se pourra nommer, non seulement dans ce siècle-ci, mais encore dans le siècle à venir. Il a tout mis sous ses pieds, et l'a constitué, au sommet de tout, Tête pour l'Eglise, laquelle est son Corps, la Plénitude de Celui qui est rempli, tout en tout.



Psaume 8

O Seigneur, notre Dieu, qu’il est grand, ton nom,

par toute la terre !

Jusqu’aux cieux, ta splendeur est chantée

par la bouche des enfants, des tout-petits.



A voir ton ciel, ouvrage de tes doigts,

la lune et les étoiles que tu fixas,

qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui,

le fils d’un homme, que tu en prennes souci ?



Tu l’as voulu un peu moindre qu’un dieu,

le couronnant de gloire et d’honneur ;

tu l’établis sur les oeuvres de tes mains,

tu mets toute chose à ses pieds.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 12, 8-12

Jésus disait à ses disciples : "Je vous le dis, quiconque se sera déclaré pour moi devant les hommes, le Fils de l'homme aussi se déclarera pour lui devant les anges de Dieu; mais celui qui m'aura renié à la face des hommes sera renié à la face des anges de Dieu. "Et quiconque dira une parole contre le Fils de l'homme, cela lui sera remis, mais à qui aura blasphémé contre le Saint Esprit, cela ne sera pas remis. "Lorsqu'on vous conduira devant les synagogues, les magistrats et les autorités, ne cherchez pas avec inquiétude comment vous défendre ou que dire, car le Saint Esprit vous enseignera à cette heure même ce qu'il faut dire."

















































VINGT-NEUVIEME SEMAINE



Vingt-neuvième dimanche du temps ordinaire A



Première lecture : Livre d'Isaïe 45,1.4-6

Parole du Seigneur au roi Cyrus, qu'il a consacré, qu'il a pris par la main, pour lui soumettre les nations et désarmer les rois, pour lui ouvrir les portes à deux battants, car aucune porte ne restera fermée : A cause de mon serviteur Jacob et d'Israël mon élu, je t'ai appelé par ton nom, je t'ai décerné un titre, alors que tu ne me connaissais pas. 
Je suis le Seigneur, il n'y en a pas d'autre : en dehors de moi, il n'y a pas de Dieu. Je t'ai rendu puissant, alors que tu ne me connaissais pas,
pour que l'on sache, de l'orient à l'occident, qu'il n'y a rien en dehors de moi. Je suis le Seigneur, il n'y en a pas d'autre :



Psaume 96(95),1a.3.4-5b.7-8a.9a.10ac
Chantez au Seigneur un chant nouveau, 
racontez à tous les peuples sa gloire, 
à toutes les nations ses merveilles ! 

Il est grand, le Seigneur, hautement loué, 
redoutable au-dessus de tous les dieux : 
Lui, le Seigneur, a fait les cieux.

Rendez au Seigneur, familles des peuples, 
rendez au Seigneur la gloire et la puissance, 
rendez au Seigneur la gloire de son nom. 

adorez le Seigneur, éblouissant de sainteté : 
Allez dire aux nations : « Le Seigneur est roi ! » 
Il gouverne les peuples avec droiture. 



Deuxième lecture : Première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 1,1-5b 

Nous, Paul, Silvain et Timothée, nous nous adressons à vous, l'Église de Thessalonique qui est en Dieu le Père et en Jésus Christ le Seigneur. Que la grâce et la paix soient avec vous. A tout instant, nous rendons grâce à Dieu à cause de vous tous, en faisant mention de vous dans nos prières. Sans cesse, nous nous souvenons que votre foi est active, que votre charité se donne de la peine, que votre espérance tient bon en notre Seigneur Jésus Christ, en présence de Dieu notre Père. Nous le savons, frères bien-aimés de Dieu, vous avez été choisis par lui. En effet, notre annonce de l'Évangile chez vous n'a pas été simple parole, mais puissance, action de l'Esprit Saint, certitude absolue : vous savez comment nous nous sommes comportés chez vous pour votre bien. 



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 22,15-21

Les pharisiens se concertèrent pour voir comment prendre en faute Jésus en le faisant parler. Ils lui envoient leurs disciples, accompagnés des partisans d'Hérode : « Maître, lui disent-ils, nous le savons : tu es toujours vrai et tu enseignes le vrai chemin de Dieu ; tu ne te laisses influencer par personne, car tu ne fais pas de différence entre les gens. 
Donne-nous ton avis : Est-il permis, oui ou non, de payer l'impôt à l'empereur ? » Mais Jésus, connaissant leur perversité, riposta : « Hypocrites ! pourquoi voulez-vous me mettre à l'épreuve ? 
Montrez-moi la monnaie de l'impôt. » Ils lui présentèrent une pièce d'argent. Il leur dit : « Cette effigie et cette légende, de qui sont-elles ? -
De l'empereur César », répondirent-ils. Alors il leur dit : « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »



Vingt-neuvième dimanche du temps ordinaire B



Première lecture : Livre d’Isaïe 53, 10-11

Yahvé a voulu l'écraser par la souffrance; s'il offre sa vie en sacrifice expiatoire, il verra une postérité, il prolongera ses jours, et par lui la volonté de Yahvé s'accomplira. A la suite de l'épreuve endurée par son âme, il verra la lumière et sera comblé. Par sa connaissance, le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes en s'accablant lui-même de leurs fautes.



Psaume 32

Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ;

il est fidèle en tout ce qu’il fait.

Il aime le bon droit et la justice ;

la terre est remplie de son amour.



Dieu veille sur ceux qui le craignent,

qui mettent leur espoir en son amour,

pour les délivrer de la mort,

les garder en vie aux jours de famine.



Nous attendons notre vie du Seigneur :

il est pour nous un appui, un bouclier.

Que ton amour, Seigneur, soit sur nous,

comme notre espoir est en toi !



Deuxième lecture : Lettre aux Hébreux 4, 14-16

Frères, ayant donc un grand prêtre souverain qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, tenons ferme la profession de foi. Car nous n'avons pas un grand prêtre impuissant à compatir à nos faiblesses, lui qui a été éprouvé en tout, d'une manière semblable, à l'exception du péché. Avançons-nous donc avec assurance vers le trône de la grâce afin d'obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour une aide opportune.



Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 10, 35-45

Jacques et Jean, les fils de Zébédée, avancent vers lui et lui disent: "Maître, nous voulons que tu fasses pour nous ce que nous allons te demander." Il leur dit: "Que voulez-vous que je fasse pour vous" -- "Accorde-nous, lui dirent-ils, de siéger, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ta gloire." Jésus leur dit: "Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire et être baptisés du baptême dont je vais être baptisé?" Ils lui dirent: "Nous le pouvons." Jésus leur dit: "La coupe que je vais boire, vous la boirez, et le baptême dont je vais être baptisé, vous en serez baptisés; quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, il ne m'appartient pas de l'accorder, mais c'est pour ceux

à qui cela a été destiné." Les dix autres, qui avaient entendu, se mirent à s'indigner contre Jacques et Jean. Les ayant appelés près de lui, Jésus leur dit: "Vous savez que ceux qu'on regarde comme les chefs des nations dominent sur elles en maîtres et que les grands leur font sentir leur pouvoir. Il ne doit pas en être ainsi parmi vous: au contraire, celui qui voudra devenir grand parmi vous, sera votre serviteur, et celui qui voudra être le premier parmi vous, sera l'esclave de tous. Aussi bien, le Fils de l'homme lui-même n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude."



Vingt-neuvième dimanche du temps ordinaire C



Première lecture : Livre de l’Exode 17, 8-13

Les Amalécites survinrent et combattirent contre Israël à Rephidim. Moïse dit alors à Josué: "Choisis-toi des hommes et demain, sors combattre Amaleq; moi, je me tiendrai au sommet de la colline, le bâton de Dieu à la main." Josué fit ce que lui avait dit Moïse, il sortit pour combattre Amaleq, et Moïse, Aaron et Hur montèrent au sommet de la colline. Lorsque Moïse tenait ses mains levées, Israël l'emportait, et quand il les laissait retomber, Amaleq

l'emportait. Comme les mains de Moïse s'alourdissaient, ils prirent une pierre et la mirent sous lui. Il s'assit dessus tandis qu'Aaron et Hur lui soutenaient les mains, l'un d'un côté, l'autre de l'autre. Ainsi ses mains restèrent-elles fermes jusqu'au coucher du soleil. Josué défit Amaleq et son peuple au fil de l'épée.



Psaume 120

Je lève les yeux vers les montagnes :

d’où le secours me viendra-t-il ?

Le secours me viendra de Seigneur

qui a fait le ciel et la terre.



Qu’il empêche ton peid de glisser,

qu’il ne dorme pas, ton gardien.

Non, il ne dort pas, ne sommeille pas,

le gardien d’Israël.



Le Seigneur, ton gardien, le Seigneur, ton ombrage,

se tient près de toi.

Le soleil, pendant le jor, ne pourra te frapper,

ni l nuit, durant la nuit.



Le Seigneur te gardera de tout mal,

il gardera ta vie.

Le Seigneur te gardera, au départ et au retour,

maintenant, à jamais.


Deuxième lecture : Seconde lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 3, 14 – 4, 2

Pour toi, tiens-toi à ce que tu as appris et dont tu as acquis la certitude. Tu sais de quels maîtres tu le tiens; et c'est depuis ton plus jeune âge que tu connais les saintes Lettres. Elles sont à même de te procurer la sagesse qui conduit au salut par la foi dans le Christ Jésus. Toute Ecriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, réfuter, redresser, former à la justice: ainsi l'homme de Dieu se trouve-t-il accompli, équipé pour toute oeuvre bonne. Je t'adjure devant Dieu et devant le Christ Jésus, qui doit juger les vivants et les morts, au nom de son Apparition et de son Règne: proclame la parole, insiste à temps et à contretemps, réfute, menace, exhorte, avec une patience inlassable et le souci d'instruire.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 18, 1-8

Jésus leur disait une parabole sur ce qu'il leur fallait prier sans cesse et ne pas se décourager. "Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait pas Dieu et n'avait de considération pour personne. Il y avait aussi dans cette ville une veuve qui venait le trouver, en disant: Rends-moi justice contre mon adversaire! Il s'y refusa longtemps. Après quoi il se dit: J'ai beau ne pas craindre Dieu et n'avoir de considération pour personne, néanmoins, comme cette veuve m'importune, je vais lui rendre justice, pour qu'elle ne vienne pas sans fin me rompre la tête." Et le Seigneur dit: "Ecoutez ce que dit ce juge inique. Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus qui crient vers lui jour et nuit, tandis qu'il patiente à leur sujet! Je vous dis qu'il leur fera prompte justice. Mais le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre?"



Le lundi de la vingt-neuvième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 4, 20-25

Frères, appuyé sur la promesse de Dieu, sans hésitation ni incrédulité, mais avec une foi puissante, il rendit gloire à Dieu, certain que tout ce que Dieu a promis, il est assez puissant ensuite pour l'accomplir. Voilà pourquoi ce lui fut compté comme justice. Or quand l'Ecriture dit que sa foi lui fut comptée, ce n'est point pour lui seul; elle nous visait également, nous à qui la foi doit être comptée, nous qui croyons en celui qui ressuscita d'entre les morts Jésus notre Seigneur, livré pour nos fautes et ressuscité pour notre justification.





Cantique Luc 1

Il a fait surgir la force qui nous sauve

dans la maison de David, son serviteur,

comme il l’avait dit par la bouche des saints,

par ses prophètes, depuis les temps anciens :



salut qui nous arrache à l’ennemi,

à la main de tous nos oppresseurs,

amour qu’il montre envers nos pères,

mémoire de son alliance sainte,



serment juré à notre père Abraham

de nous rendre sans crainte,

afin que, délivrés de la main des ennemis,

nous le servions dans la justice et la sainteté,

en sa présence, tout au long de nos jours.



Année B

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 2,1-10

Frères, autrefois vous étiez des morts, à cause des fautes et des péchés dans lesquels vous viviez, soumis au cours de ce monde, soumis au prince du mal qui s'interpose entre le ciel et nous, et qui continue d'inspirer activement ceux qui désobéissent à Dieu. Et nous aussi, nous étions tous de ceux-là, quand nous vivions suivant les tendances égoïstes de notre chair, cédant aux caprices de notre chair et de nos raisonnements ; et nous étions, de nous-mêmes, voués à la colère comme tous les autres. Mais Dieu est riche en miséricorde ; à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions des morts par suite de nos fautes, il nous a fait revivre avec le Christ : c'est bien par grâce que vous êtes sauvés.  Avec lui, il nous a ressuscités ; avec lui, il nous a fait régner aux cieux, dans le Christ Jésus. Par sa bonté pour nous dans le Christ Jésus, il voulait montrer, au long des âges futurs, la richesse infinie de sa grâce. C'est bien par la grâce que vous êtes sauvés, à cause de votre foi. Cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Cela ne vient pas de vos actes, il n'y a pas à en tirer orgueil. C'est Dieu qui nous a faits, il nous a créés en Jésus Christ, pour que nos actes soient vraiment bons, conformes à la voie que Dieu a tracée pour nous et que nous devons suivre. 



Psaume 100(99),1-2.3.4.5 
Acclamez le Seigneur, terre entière, 
servez le Seigneur dans l'allégresse, 
venez à lui avec des chants de joie ! 

Reconnaissez que le Seigneur est Dieu : 
il nous a faits, et nous sommes à lui, 
nous, son peuple, son troupeau. 

Venez dans sa maison lui rendre grâce, 
dans sa demeure chanter ses louanges ; 
rendez-lui grâce et bénissez son nom ! 

Oui, le Seigneur est bon, 
éternel est son amour, 
sa fidélité demeure d'âge en âge. 


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 12,13-21

Du milieu de la foule, un homme demanda à Jésus : « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. » Jésus lui répondit : « Qui m'a établi pour être votre juge ou pour faire vos partages ? » Puis, s'adressant à la foule : « Gardez-vous bien de toute âpreté au gain ; car la vie d'un homme, fût-il dans l'abondance, ne dépend pas de ses richesses. » Et il leur dit cette parabole : « Il y avait un homme riche, dont les terres avaient beaucoup rapporté. Il se demandait : 'Que vais-je faire ? Je ne sais pas où mettre ma récolte. ' Puis il se dit : 'Voici ce que je vais faire : je vais démolir mes greniers, j'en construirai de plus grands et j'y entasserai tout mon blé et tout ce que je possède. Alors je me dirai à moi-même : Te voilà avec des réserves en abondance pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l'existence. ' Mais Dieu lui dit : 'Tu es fou : cette nuit même, on te redemande ta vie. Et ce que tu auras mis de côté, qui l'aura ? ' Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d'être riche en vue de Dieu. » 









Le mardi de la vingt-neuvième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 5, 12. 15b. 17-19. 20b-21

Frères, voilà pourquoi, de même que par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu'ainsi la mort a passé en tous les hommes, du fait que tous ont péché; -- Si, par la faute d'un seul, la multitude est morte, combien plus la grâce de Dieu et le don conféré par la grâce d'un seul homme, Jésus Christ. Si, en effet, par la faute d'un seul, la mort a régné du fait de ce seul homme, combien plus ceux qui reçoivent avec profusion la grâce et le don de la justice régneront-ils dans la vie par le seul Jésus Christ. Ainsi donc, comme la faute d'un seul a entraîné sur tous les hommes une condamnation, de même l'oeuvre de justice d'un seul procure à tous une justification qui donne la vie. Comme en effet par la désobéissance d'un seul homme la multitude a été constituée pécheresse, ainsi par l'obéissance d'un seul la multitude sera-t-elle constituée juste. Mais où le péché s'est multiplié, la grâce a surabondé: ainsi, de même que le péché a régné dans la mort, de même la grâce régnerait par la justice pour la vie éternelle par Jésus Christ notre Seigneur.





Psaume 39

Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice,

tu as ouvert mes oreille ;

tu ne demandes ni holocostes ni victime,

alores j’ai dit : « Voici, je viens.



« Dans le livre, est écrit pour moi

ce que tu veux que je fasse.

Mon Dieu, voilà ce que j’aime :

ta loi me tient aux entrailles. »



J’annonce la justice

dans la grande assemblée ;

vois, je ne retiens pas mes lèvres,

Seigneur, tu le sais.



Tu seras l’allegresse et la joie

de tous ceux qui te cherchent ;

toujours ils reditont : « Le Seigneur est grand ! »,

ceux qui aiment ton salut.



Année B

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 2,12-22

Frères, souvenez-vous qu'au temps où vous étiez païens, vous n'aviez pas de Messie à attendre, vous n'aviez pas droit de cité dans le peuple de Dieu, vous étiez étrangers aux alliances et à la promesse, vous n'aviez pas d'espérance, et, dans le monde, vous étiez sans Dieu. Mais maintenant, en Jésus Christ, vous qui étiez loin, vous êtes devenus proches par le sang du Christ. C'est lui, le Christ, qui est notre paix : des deux, Israël et les païens, il a fait un seul peuple ; par sa chair crucifiée, il a fait tomber ce qui les séparait, le mur de la haine,
en supprimant les prescriptions juridiques de la loi de Moïse. Il voulait ainsi rassembler les uns et les autres en faisant la paix, et créer en lui un seul Homme nouveau. Les uns comme les autres, réunis en un seul corps, il voulait les réconcilier avec Dieu par la croix : en sa personne, il a tué la haine. 
Il est venu annoncer la bonne nouvelle de la paix, la paix pour vous qui étiez loin, la paix pour ceux qui étaient proches. Par lui, en effet, les uns et les autres, nous avons accès auprès du Père, dans un seul Esprit. Et donc, vous n'êtes plus des étrangers ni des gens de passage, vous êtes citoyens du peuple saint, membres de la famille de Dieu, car vous avez été intégrés dans la construction qui a pour fondations les Apôtres et les prophètes ; et la pierre angulaire c'est le Christ Jésus lui-même. En lui, toute la construction s'élève harmonieusement pour devenir un temple saint dans le Seigneur. En lui, vous êtes, vous aussi, des éléments de la construction pour devenir par l'Esprit Saint la demeure de Dieu. 


Psaume 85(84),9ab-10.11-12.13-14 
J'écoute : que dira le Seigneur Dieu ? 
Ce qu'il dit, c'est la paix pour son peuple. 
Son salut est proche de ceux qui le craignent, 
et la gloire habitera notre terre. 

Amour et vérité se rencontrent, 
justice et paix s'embrassent ; 
la vérité germera de la terre 
et du ciel se penchera la justice. 

Le Seigneur donnera ses bienfaits, 
et notre terre donnera son fruit. 
La justice marchera devant lui, 
et ses pas traceront le chemin.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 12,35-38

Jésus disait à ses disciples : " Restez en tenue de service, et gardez vos lampes allumées. Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera à la porte. Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller. Amen, je vous le dis : il prendra la tenue de service, les fera passer à table et les servira chacun à son tour. S'il revient vers minuit ou plus tard encore et qu'il les trouve ainsi, heureux sont-ils !



Le mercredi de la vingt-neuvième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 6, 12-18

Frères, que le péché ne règne donc plus dans votre corps mortel de manière à vous plier à ses convoitises. Ne faites plus de vos membres des armes d'injustice au service du péché; mais offrez-vous à Dieu comme des vivants revenus de la mort et faites de vos membres des armes de justice au service de Dieu. Car le péché ne dominera pas sur vous: vous n'êtes pas sous la Loi, mais sous la grâce. Quoi donc? Allons-nous pécher parce que nous ne sommes pas sous la Loi, mais sous la grâce?

Certes non! Ne savez-vous pas qu'en vous offrant à quelqu'un comme esclaves pour obéir, vous devenez les esclaves du maître à qui vous obéissez, soit du péché pour la mort, soit de l'obéissance pour la justice? Mais grâces soient rendues à Dieu; jadis esclaves du péché, vous vous êtes soumis cordialement à la règle de doctrine à laquelle vous avez été confiés, et, affranchis du péché, vous avez été asservis à la justice.



Cantique Is. 12

Voici le Dieu qui me sauve :

j’ai confiance, je n’ai plus de crainte.

Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ;

il est pour moi le salut.



Rendez grâce au Seigneur, proclamez son nom,

annoncez parmi les peuples ses hauts faits !

Redites-le : « Sublime est son nom ! »

Jouez pour le Seigneur !

Car il a fait les prodiges que toute la terre connaît,

Jubilez, criez de joie, habitants de Sion,

car il est grand au milieu de toi,

le Saint d’Israël.



Année B

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 3,2-12 

Frères, vous avez appris en quoi consiste la grâce que Dieu m’a donnée pour vous : par révélation, il m'a fait connaître le mystère du Christ, dont je vous ai déjà parlé dans ma lettre. En la lisant, vous pouvez vous rendre compte que j'ai l'intelligence du mystère du Christ. Ce mystère, il ne l'avait pas fait connaître aux hommes des générations passées, comme il l'a révélé maintenant par l'Esprit à ses saints Apôtres et à ses prophètes. Ce mystère, c'est que les païens sont associés au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus, par l'annonce de l'Évangile. 
De cet Évangile je suis devenu ministre par le don de la grâce que Dieu m'a accordée dans la force de sa puissance. Moi qui suis le dernier de tous les fidèles, j'ai reçu la grâce d'annoncer aux nations païennes la richesse insondable du Christ, 
et de mettre en lumière le contenu du mystère tenu caché depuis toujours en Dieu, le créateur de toutes choses ; ainsi, désormais, les forces invisibles elles-mêmes connaîtront, grâce à l'Église, les multiples aspects de la Sagesse de Dieu. C'est le projet éternel que Dieu a réalisé dans le Christ Jésus notre Seigneur. Et c'est notre foi au Christ qui nous donne l'audace d'accéder auprès de Dieu en toute confiance. 


Psaume Livre d'Isaïe 12,2.4bcde-5a.5bc-6 
Voici le Dieu qui me sauve : 
j'ai confiance ; je n'ai plus de crainte, 
ma force et mon chant, c'est le Seigneur ; 
il est pour moi le salut. 

Rendez grâce au Seigneur, 
proclamez son nom,
Annoncez parmi les peuples ses hauts faits !
Redites-le : « Sublime est son nom ! »

Jouez pour le Seigneur ! 
Car il a fait des prodiges que toute la terre connaît.
Jubilez, criez de joie, habitants de Sion,
car il est grand au milieu de toi, le Saint d'Israël ! 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 12,39-48

Jésus disait à ses disciples : « Vous le savez bien : si le maître de maison connaissait l'heure où le voleur doit venir, il ne laisserait pas percer le mur de sa maison. Vous aussi, tenez-vous prêts : c'est à l'heure où vous n'y penserez pas que le Fils de l'homme viendra. » Pierre dit alors : « Seigneur, cette parabole s'adresse-t-elle à nous, ou à tout le monde ? » Le Seigneur répond : « Quel est donc l'intendant fidèle et sensé à qui le maître confiera la charge de ses domestiques pour leur donner, en temps voulu, leur part de blé ? Heureux serviteur, que son maître, en arrivant, trouvera à son travail. 
Vraiment, je vous le déclare : il lui confiera la charge de tous ses biens. Mais si le même serviteur se dit : 'Mon maître tarde à venir', et s'il se met à frapper serviteurs et servantes, à manger, à boire et à s'enivrer, son maître viendra le jour où il ne l'attend pas et à l'heure qu'il n'a pas prévue ; il se séparera de lui et le mettra parmi les infidèles. Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître, n'a pourtant rien préparé, ni accompli cette volonté, recevra un grand nombre de coups. 
Mais celui qui ne la connaissait pas, et qui a mérité des coups pour sa conduite, n'en recevra qu'un petit nombre. A qui l'on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; à qui l'on a beaucoup confié, on réclamera davantage. 



Le jeudi de la vingt-neuvième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 6, 19-23

Frères, J'emploie une comparaison humaine en raison de votre faiblesse naturelle. -- Car si vous avez jadis offert vos membres comme esclaves à l'impureté et au désordre de manière à vous désordonner, offrez-les de même aujourd'hui à la justice pour sanctifier. Quand vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l'égard de la justice. Quel fruit recueilliez-vous alors d'actions dont aujourd'hui vous rougissez? Car leur aboutissement, c'est la mort. Mais aujourd'hui, libérés du péché et asservis à Dieu, vous fructifiez pour la sainteté, et l'aboutissement, c'est la vie éternelle. Car le salaire du péché, c'est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle dans le Christ Jésus notre Seigneur.



Psaume 1,1-2.3-4a.4bc-6 
Heureux est l'homme 
qui n'entre pas au conseil des méchants, 
qui ne suit pas le chemin des pécheurs, 
ne siège pas avec ceux qui ricanent, 
mais se plaît dans la loi du Seigneur 
et murmure sa loi jour et nuit !

Il est comme un arbre 
planté près d'un ruisseau, 
qui donne du fruit en son temps, 
et jamais son feuillage ne meurt ; 
tout ce qu'il entreprend réussira, 
tel n'est pas le sort des méchants.

Mais ils sont comme la paille 
balayée par le vent : 
au jugement, les méchants ne se lèveront pas, 
ni les pécheurs au rassemblement des justes. 
Le Seigneur connaît le chemin des justes, 
mais le chemin des méchants se perdra. 



Année B

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 3,14-21

Frères, je tombe à genoux devant le Père,
qui est la source de toute paternité au ciel et sur la terre. Lui qui est si riche en gloire, qu'il vous donne la puissance par son Esprit, pour rendre fort l'homme intérieur. Que le Christ habite en vos cœurs par la foi ; restez enracinés dans l'amour, établis dans l'amour. Ainsi vous serez capables de comprendre avec tous les fidèles quelle est la largeur, la longueur, la hauteur, la profondeur... 
Vous connaîtrez l'amour du Christ qui surpasse tout ce qu'on peut connaître. Alors vous serez comblés jusqu'à entrer dans la plénitude de Dieu. 
Gloire à celui qui a le pouvoir de réaliser en nous par sa puissance infiniment plus que nous ne pouvons demander ou même imaginer, 
gloire à lui dans l'Église et dans le Christ Jésus pour toutes les générations dans les siècles des siècles. Amen. 



Psaume 33(32),1-2.4-5.11-12.18-19 
Criez de joie pour le Seigneur, hommes justes ! 
Hommes droits, à vous la louange !
Rendez grâce au Seigneur sur la cithare, 
jouez pour lui sur la harpe à dix cordes. 

Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ; 
il est fidèle en tout ce qu'il fait. 
Il aime le bon droit et la justice ; 
la terre est remplie de son amour. 

Le plan du Seigneur demeure pour toujours, 
les projets de son cœur subsistent d'âge en âge. 
Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu, 
heureuse la nation qu'il s'est choisie pour domaine ! 

Dieu veille sur ceux qui le craignent, 
qui mettent leur espoir en son amour,  
pour les délivrer de la mort, 
les garder en vie aux jours de famine.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 12,49-53

Jésus disait à ses disciples : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu'il soit déjà allumé ! Je dois recevoir un baptême, et comme il m'en coûte d'attendre qu'il soit accompli ! 
Pensez-vous que je sois venu mettre la paix dans le monde ? Non, je vous le dis, mais plutôt la division. Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ; ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. »

Le vendredi de la vingt-neuvième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 7, 18-25a

Frères, je sais que nul bien n'habite en moi, je veux dire dans ma chair; en effet, vouloir le bien est à ma portée, mais non pas l'accomplir: puisque je ne fais pas le bien que je veux et commets le mal que je ne veux pas. Or si je fais ce que je ne veux pas, ce n'est plus moi qui accomplis l'action, mais le péché qui habite en moi. Je trouve donc une loi s'imposant à moi, quand je veux faire le bien; le mal seul se présente à moi. Car je me complais dans la loi de Dieu du point de vue de l'homme intérieur; mais j'aperçois une autre loi dans mes membres qui lutte contre la loi de ma raison et m'enchaîne à la loi du péché qui est dans mes membres. Malheureux homme que je suis! Qui me délivrera de ce corps qui me voue à la mort? Grâces soient à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur!



Psaume 118

Apprends-moi à bien saisir, à bien juger :

je me fie à tes volontés.

Toi, tu es bon, tu fais du bien :

apprends-moi tes commandements.



Que j’aie pour consolation ton amour

selon tes promesses à ton serviteur !

Que vienne à moi ta tendresse, et je vivrai :

ta loi fai mon plaisir.



Jamais je n’oublie tes préceptes :

par eux tu me fais vivre.

Je suis à toi : sauve-moi,

car je cherche tes préceptes.



Année B

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 4,1-6

Frères, moi qui suis en prison à cause du Seigneur, je vous encourage à suivre fidèlement l’appel que vous avez reçu de Dieu : ayez beaucoup d'humilité, de douceur et de patience, supportez-vous les uns les autres avec amour ; ayez à cœur de garder l'unité dans l'Esprit par le lien de la paix. 
Comme votre vocation vous a tous appelés à une seule espérance, de même il n'y a qu'un seul Corps et un seul Esprit. Il n'y a qu'un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui règne au-dessus de tous, par tous, et en tous. 



Psaume 24(23),1-2.3-4ab.5-6 
Au Seigneur, le monde et sa richesse, 
la terre et tous ses habitants !
C'est lui qui l'a fondée sur les mers 
et la garde inébranlable sur les flots. 
Qui peut gravir la montagne du Seigneur 
et se tenir dans le lieu saint ? 
L'homme au cœur pur, aux mains innocentes, 
qui ne livre pas son âme aux idoles. 

Il obtient, du Seigneur, la bénédiction, 
et de Dieu son Sauveur, la justice. 
Voici le peuple de ceux qui le cherchent ! 
Voici Jacob qui recherche ta face ! 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 12,54-59

Jésus disait à la foule : " Quand vous voyez un nuage monter au couchant, vous dites aussitôt qu'il va pleuvoir, et c'est ce qui arrive. Et quand vous voyez souffler le vent du sud, vous dites qu'il fera très chaud, et cela arrive. Esprits faux ! L'aspect de la terre et du ciel, vous savez le juger ; mais le temps où nous sommes, pourquoi ne savez-vous pas le juger ? Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes ce qui est juste ? Ainsi, quand tu vas avec ton adversaire devant le magistrat, pendant que tu es en chemin efforce-toi de te libérer envers lui, pour éviter qu'il ne te traîne devant le juge, que le juge ne te livre au percepteur des amendes, et que celui-ci ne te jette en prison. Je te le dis : tu n'en sortiras pas avant d'avoir payé jusqu'au dernier centime. »







Le samedi de la vingt-neuvième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 8, 1-11

Frères, il n'y a donc plus maintenant de condamnation pour ceux qui sont dans le Christ Jésus. La loi de l'Esprit qui donne la vie dans le Christ Jésus t'a affranchi de la loi du péché et de la mort. De fait, chose impossible à la Loi, impuissante du fait de la chair, Dieu, en envoyant son propre Fils avec une chair semblable à celle du péché et en vue du péché, a condamné le péché dans la chair, afin que le précepte de la Loi fût accompli en nous dont la conduite n'obéit pas à la chair mais à l'esprit. En effet, ceux qui vivent selon la chair désirent ce qui est charnel; ceux qui vivent selon l'esprit, ce qui est spirituel. Car le désir de la chair, c'est la mort, tandis que le désir de l'esprit, c'est la vie et la paix, puisque le désir de la chair est inimitié contre Dieu: il ne se soumet pas à la loi de Dieu, il ne le peut même pas, et ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu. Vous, vous n'êtes pas dans la chair mais dans l'esprit, puisque l'Esprit de Dieu habite en vous. Qui n'a pas l'Esprit du Christ ne lui appartient pas, mais si le Christ est en vous, bien que le corps soit mort déjà en raison du péché, l'Esprit est vie en raison de la justice. Et si l'Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, Celui qui a ressuscité le Christ Jésus d'entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous.



Psaume 23

Au Seigneur le monde et sa richesse,

la terre et tous ses habitants !

C’est lui qui l’a fondée sur les mers

et la garde inébranlable sur les flots.



Qui peut gravir la mongagne du Seigneur

et se tenir dans le lieu sant ?

L’homme au coeur pur, aux mains innocentes,

qui ne livre pas son âme aux idoles.



Il obtient, du Seigneur, la bénédiction,

et de Dieu son Sauveur, la justice.

Voici le peuple de ceux qui le cherchent !

Voici Jacob qui recherche ta face !



Année B

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 4,7-16

Frères, chacun d'entre nous a reçu le don de la grâce comme le Christ nous l'a partagée.  C'est pourquoi l'Écriture dit : Il est monté sur la hauteur, emmenant des prisonniers, il a fait des dons aux hommes. Que veut dire : Il est monté ? - Cela veut dire qu'il était d'abord descendu jusqu'en bas sur la terre. 
Et celui qui était descendu est le même qui est monté au plus haut des cieux pour combler tout l'univers. Et les dons qu'il a faits aux hommes, ce sont d'abord les Apôtres, puis les prophètes et les missionnaires de l'Évangile, et aussi les pasteurs et ceux qui enseignent. De cette manière, le peuple saint est organisé pour que les tâches du ministère soient accomplies, et que se construise le corps du Christ. Au terme, nous parviendrons tous ensemble à l'unité dans la foi et la vraie connaissance du Fils de Dieu, à l'état de l'Homme parfait, à la plénitude de la stature du Christ. Alors, nous ne serons plus comme des enfants, nous laissant secouer et mener à la dérive par tous les courants d'idées, au gré des hommes, eux qui emploient leur astuce à nous entraîner dans l'erreur. Au contraire, en vivant dans la vérité de l'amour, nous grandirons dans le Christ pour nous élever en tout jusqu'à lui, car il est la Tête. Et par lui, dans l'harmonie et la cohésion, tout le corps poursuit sa croissance, grâce aux connexions internes qui le maintiennent, selon l'activité qui est à la mesure de chaque membre. Ainsi le corps se construit dans l'amour. 



Psaume 122(121),1-2.3-4ab.4cd-5 
Quelle joie quand on m'a dit : 
« Nous irons à la maison du Seigneur ! » 
Maintenant notre marche prend fin 
devant tes portes, Jérusalem ! 

Jérusalem, te voici dans tes murs : 
ville où tout ensemble ne fait qu'un ! 
C'est là que montent les tribus, 
les tribus du Seigneur. 

C'est là qu'Israël doit rendre grâce 
au nom du Seigneur. 
C'est là le siège du droit, 
le siège de la maison de David. 


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 13,1-9
 

Un jour, des gens vinrent rapporter à Jésus l'affaire des Galiléens que Pilate avait fait massacrer pendant qu'ils offraient un sacrifice. Jésus leur répondit : « Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi un tel sort ? Eh bien non, je vous le dis ; et si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous comme eux. Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu'elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? Eh bien non, je vous le dis ; et si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de la même manière. » Jésus leur disait encore cette parabole : « Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n'en trouva pas. Il dit alors à son vigneron : 'Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n'en trouve pas. Coupe-le. A quoi bon le laisser épuiser le sol ? ' Mais le vigneron lui répondit : 'Seigneur, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. Peut-être donnera-t-il du fruit à l'avenir. Sinon, tu le couperas. ' » 























































TRENTIEME SEMAINE



Trentième dimanche du temps ordinaire A



Première lecture : Livre de l'Exode 22,20-26

Quand Moïse transmettait au peuple les lois du Seigneur, il disait : « Tu ne maltraiteras point l'immigré qui réside chez toi, tu ne l'opprimeras point, car vous étiez vous-mêmes des immigrés en Égypte. Vous n'accablerez pas la veuve et l'orphelin. Si tu les accables et qu'ils crient vers moi, j'écouterai leur cri. Ma colère s'enflammera et je vous ferai périr par l'épée : vos femmes deviendront veuves, et vos fils, orphelins. Si tu prêtes de l'argent à quelqu'un de mon peuple, à un pauvre parmi tes frères, tu n'agiras pas envers lui comme un usurier : tu ne lui imposeras pas d'intérêts. Si tu prends en gage le manteau de ton prochain, tu le lui rendras avant le coucher du soleil. C'est tout ce qu'il a pour se couvrir ; c'est le manteau dont il s'enveloppe, la seule couverture qu'il ait pour dormir. S'il crie vers moi, je l'écouterai, car moi, je suis compatissant ! » 



Psaume 18(17),2-3.4.20.47.51ab 
Je t'aime, Seigneur, ma force : 
Seigneur, mon roc, ma forteresse, 
Dieu mon libérateur, le rocher qui m'abrite, 
mon bouclier, mon fort, mon arme de victoire ! 

Louange à Dieu ! Quand je fais appel au Seigneur, 
je suis sauvé de tous mes ennemis. 
Et lui m'a dégagé, mis au large, 
il m'a libéré, car il m'aime. 

Vive le Seigneur ! Béni soit mon Rocher ! 
Qu'il triomphe, le Dieu de ma victoire, 
Il donne à son roi de grandes victoires, 
il se montre fidèle à son messie pour toujours. 



Deuxième lecture : Première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 1,5c-10

Frères, vous savez comment nous nous sommes comportés chez vous pour votre bien. Et vous, vous avez commencé à nous imiter, nous et le Seigneur, en accueillant la Parole au milieu de bien des épreuves avec la joie de l'Esprit Saint. Ainsi vous êtes devenus un modèle pour tous les croyants de Macédoine et de toute la Grèce. Et ce n'est pas seulement en Macédoine et dans toute la Grèce qu'à partir de chez vous la parole du Seigneur a retenti, mais la nouvelle de votre foi en Dieu s'est si bien répandue partout que nous n'avons plus rien à en dire. En effet, quand les gens parlent de nous, ils racontent l'accueil que vous nous avez fait ; ils disent comment vous vous êtes convertis à Dieu en vous détournant des idoles, afin de servir le Dieu vivant et véritable, et afin d'attendre des cieux son Fils qu'il a ressuscité d'entre les morts, Jésus, qui nous délivre de la colère qui vient. 


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 22,34-40

Les pharisiens, apprenant que Jésus avait fermé la bouche aux sadducéens, se réunirent, et l'un d'entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus pour le mettre à l'épreuve : « Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ? » Jésus lui répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. 
Voilà le grand, le premier commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Tout ce qu'il y a dans l'Écriture - dans la Loi et les Prophètes - dépend de ces deux commandements. » 



Trentième dimanche du temps ordinaire B



Première lecture : Livre de Jérémie 31, 7-9

Car ainsi parle Yahvé: Criez de joie pour Jacob, acclamez la première des nations! Faites-vous entendre! louez! Proclamez: "Yahvé a sauvé son peuple, le reste d'Israël!" Voici que moi je les ramène du pays du Nord, je les rassemble des extrémités du monde. Parmi eux l'aveugle et le boiteux, la femme enceinte et la femme qui enfante, tous ensemble: c'est une grande assemblée qui revient ici! En larmes ils reviennent, dans les supplications je les ramène. Je vais les conduire aux cours d'eau, par un chemin tout droit où ils ne trébucheront pas. Car je suis un père pour Israël et Ephraïm est mon premier-né.



Psaume 125

Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion,

nous étions comme en rêve !

Alors notre bouche était pleine de rires,

nous poussions des cris de joie.



Alors on disait parmi les nations :

« Quelles merveilles fait pour eux le Seigneur ! »

Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous :

nout étions en grande fête !



Ramène, Seigneur, nos captifs,

comme les torrents au désert.

Qui sème dans les larmes

moissonne dans la joie.



Il s’en va, il s’en va en pleurant,

il jette la semence ;

il s’en vient, il s’en vient dans la joie,

il rapporte les gerbes.



Deuxième lecture : Lettre aux Hébreux 5, 1-6

Tout grand prêtre, en effet, pris d'entre les hommes, est établi pour intervenir en faveur des hommes dans leurs relations avec Dieu, afin d'offrir dons et sacrifices pour les péchés. Il peut ressentir de la commisération pour les ignorants et les égarés, puisqu'il est lui-même également enveloppé de faiblesse, et qu'à cause d'elle, il doit offrir pour lui-même des sacrifices pour le péché, comme il le fait pour le peuple. Nul ne s'arroge à soi-même cet honneur, on y est appelé par Dieu, absolument comme Aaron. De même ce n'est pas le Christ qui s'est attribué à soi-même la gloire de devenir grand prêtre, mais il l'a reçue de celui qui lui a dit: Tu es mon fils, moi, aujourd'hui, je t'ai engendré; comme il dit encore ailleurs: Tu es prêtre pour l'éternité, selon l'ordre de Melchisédech.



Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 10, 46b-52

Comme Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule considérable, le fils de Timée (Bartimée), un mendiant aveugle, était assis au bord du chemin. Quand il apprit que c'était Jésus le Nazarénien, il se mit à crier: "Fils de David, Jésus, aie pitié de moi!" Et beaucoup le rabrouaient pour lui imposer silence, mais lui criait de plus belle: "Fils de David, aie pitié de moi!" Jésus s'arrêta et dit: "Appelez-le." On appelle l'aveugle en lui disant: "Aie confiance! lève-toi, il t'appelle." Et lui, rejetant son manteau, bondit et vint à Jésus. Alors Jésus lui adressa la parole: "Que veux-tu que je fasse pour toi?" L'aveugle lui répondit: "Rabbouni, que je recouvre la vue!" Jésus lui dit: "Va, ta foi t'a sauvé." Et aussitôt il recouvra la vue et il cheminait à sa suite.

Trentième dimanche du temps ordinaire C



Première lecture : Livre de Ben Sirac 35, 12-14. 16-18

Le Seigneur est un juge qui ne fait pas acception de personnes. Il ne considère pas les personnes pour faire tort au pauvre, il écoute l'appel de l'opprimé. Il ne néglige pas la supplication de l'orphelin, ni de la veuve qui épanche ses plaintes. Celui qui sert Dieu de tout son coeur est agréé et son appel parvient jusqu'aux nuées. La prière de l'humble pénètre les nuées; tant qu'elle n'est pas arrivée il ne se console pas. Il n'a de cesse que le Très-Haut n'ait jeté les yeux sur lui, qu'il n'ait fait droit aux justes et rétabli l'équité.



Psaume 33

Je bénirai le Seigneur en tout temps,

sa louange sans cesse à mes lèvres.

Je me glorifirai dans le Seigneur :

que les pauvres m’entendent et soient en fête !



Le Seigneur regarde les justes,

il écoute, attentif à leur cris.

Le Seigneur entend ceux qui l’appellent :

de toutes leurs angoisses, il les délivres.



Il est proche du coeur brisé ,

il sauve l’esprit abattu.

Le Seigneur rachètera ses serviteurs :

pas de châtiment pour qui trouve en lui son refuge.



Deuxième lecture : Seconde lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 4, 6-8. 16-18

Quant à moi, je suis déjà répandu en libation et le moment de mon départ est venu. J'ai combattu jusqu'au bout le bon combat, j'ai achevé ma course, j'ai gardé la foi. Et maintenant, voici qu'est préparée pour moi la couronne de justice, qu'en retour le Seigneur me donnera en ce Jour-là, lui, le juste Juge, et non seulement à moi mais à tous ceux qui auront attendu avec amour son Apparition. La première fois que j'ai eu à présenter ma défense, personne ne m'a soutenu. Tous m'ont abandonné! Qu'il ne leur en soit pas tenu rigueur! Le Seigneur, lui, m'a assisté et m'a rempli de force afin que, par moi, le message fût proclamé et qu'il parvînt aux oreilles de tous les païens. Et j'ai été délivré de la gueule du lion. Le Seigneur me délivrera de toute entreprise perverse et me sauvera en me prenant dans son Royaume céleste. A lui la gloire dans tous les siècles! Amen!



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 18, 9-14

Jésus dit une parabole pour certains qui se flattaient d'être des justes et n'avaient que mépris pour les autres, la parabole que voici: "Deux hommes montèrent au Temple pour prier; l'un était Pharisien et l'autre publicain. Le Pharisien, debout, priait ainsi en lui-même: Mon Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont rapaces, injustes, adultères, ou bien encore comme ce publicain; je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tout ce que j'acquiers. Le publicain, se tenant à distance, n'osait même pas lever les yeux au ciel, mais il se frappait la poitrine, en disant: Mon Dieu, aie pitié du pécheur que je suis! Je vous le dis: ce dernier descendit chez lui justifié, l'autre non. Car tout homme qui s'élève sera abaissé, mais celui qui s'abaisse sera élevé."



Le lundi de la trentième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 8, 12-17

Ainsi donc, mes frères, nous sommes débiteurs, mais non point envers la chair pour devoir vivre selon la chair. Car si vous vivez selon la chair, vous mourrez. Mais si par l'Esprit vous faites mourir les oeuvres du corps, vous vivrez. En effet, tous ceux qu'anime l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu. Aussi bien n'avez-vous pas reçu un esprit d'esclaves pour retomber dans la crainte; vous avez reçu un esprit de fils adoptifs qui nous fait nous écrier: Abba! Père! L'Esprit en personne se joint à notre esprit pour attester que nous sommes enfants de Dieu. Enfants, et donc héritiers; héritiers de Dieu, et cohéritiers du Christ, puisque nous souffrons avec lui pour être aussi glorifiés avec lui.



Psaume 67

Dieu se lève et ses ennemis se dispèrsent,

ses adversaires fuient devant sa face.

Mais les justes sont en fête, ils exultent ;

devant la face de Dieu ils dansent de joie.



Père des orphelins, défenseur des veuves,

tel est Dieu dans sa sante demeure.

A l’isolé, Dieu accorde une maison ;

aux captifs, il rend la liberté.



Que le Seigneur soit béni !

Jour après jour, ce Dieu nous accorde la victoire.

Le Dieu qui est le nôtre est le Dieu des victoires,

et les portes de la mort sont à Dieu, le Seigneur.



Année B

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 4,32.5,1-8

Frères, soyez entre vous pleins de générosité et de tendresse. Pardonnez-vous les uns aux autres, comme Dieu vous a pardonné dans le Christ.
Oui, cherchez à imiter Dieu, puisque vous êtes ses enfants bien-aimés. Vivez dans l'amour, comme le Christ nous a aimés et s'est livré pour nous en offrant à Dieu le sacrifice qui pouvait lui plaire.
Comme il convient à des membres du peuple saint, la débauche, l'impureté sous toutes ses formes et l'appétit de jouissance sont des choses qu'on ne doit même plus évoquer chez vous ; pas davantage de propos grossiers, stupides ou scabreux - tout cela est déplacé - mais plutôt des actions de grâce. 
Sachez-le bien : ni les débauchés, ni les dépravés, ni les jouisseurs (qui sont de vrais idolâtres) ne reçoivent d'héritage dans le royaume du Christ et de Dieu ; ne laissez personne vous égarer par des paroles creuses. Tout cela attire la colère de Dieu sur ceux qui désobéissent. N'ayez donc rien de commun avec ces gens-là. Autrefois, vous étiez ténèbres ; maintenant, dans le Seigneur, vous êtes devenus lumière ; vivez comme des fils de la lumière. 



Psaume 1,1-2.3-4a.4bc-6
Heureux est l'homme 
qui n'entre pas au conseil des méchants, 
qui ne suit pas le chemin des pécheurs, 
ne siège pas avec ceux qui ricanent, 
mais se plaît dans la loi du Seigneur 
et murmure sa loi jour et nuit !

Il est comme un arbre 
planté près d'un ruisseau, 
qui donne du fruit en son temps, 
et jamais son feuillage ne meurt ; 
tout ce qu'il entreprend réussira, 
tel n'est pas le sort des méchants.

Mais ils sont comme la paille 
balayée par le vent : 
au jugement, les méchants ne se lèveront pas, 
ni les pécheurs au rassemblement des justes. 
Le Seigneur connaît le chemin des justes, 
mais le chemin des méchants se perdra. 


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 13,10-17

Jésus était en train d'enseigner dans une synagogue, le jour du sabbat. Il y avait là une femme, possédée par un esprit mauvais qui la rendait infirme depuis dix-huit ans ; elle était toute courbée et absolument incapable de se redresser. Quand Jésus la vit, il l'interpella : « Femme, te voilà délivrée de ton infirmité. » Puis, il lui imposa les mains ; à l'instant même elle se trouva toute droite, et elle rendait gloire à Dieu. Le chef de la synagogue fut indigné de voir Jésus faire une guérison le jour du sabbat. Il prit la parole pour dire à la foule : « Il y a six jours pour travailler ; venez donc vous faire guérir ces jours-là, et non pas le jour du sabbat. » Le Seigneur lui répliqua : « Esprits faux que vous êtes ! N'est-il pas vrai que le jour du sabbat chacun de vous détache de la mangeoire son bœuf ou son âne pour le mener boire ? Et cette femme, une fille d'Abraham, que Satan avait liée il y a dix-huit ans, n'est-il pas vrai que le jour du sabbat il fallait la délivrer de ce lien ? » Ces paroles de Jésus couvraient de honte tous ses adversaires, et toute la foule était dans la joie à cause de toutes les actions éclatantes qu'il faisait. 



Le mardi de la trentième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 8, 18-25

Frères, j'estime en effet que les souffrances du temps présent ne sont pas à comparer à la gloire qui doit se révéler en nous. Car la création en attente aspire à la révélation des fils de Dieu: si elle fut assujettie à la vanité, -- non qu'elle l'eût voulu, mais à cause de celui qui l'y a soumise, -- c'est avec l'espérance d'être elle aussi libérée de la servitude de la corruption pour entrer dans la liberté de la gloire des enfants de Dieu. Nous le savons en effet, toute la création jusqu'à ce jour gémit en travail d'enfantement. Et non pas elle seule: nous-mêmes qui possédons les prémices de l'Esprit, nous gémissons nous aussi intérieurement dans l'attente de la rédemption de notre corps. Car notre salut est objet d'espérance; et voir ce qu'on espère, ce n'est plus l'espérer: ce qu'on voit, comment pourrait-on l'espérer encore? Mais espérer ce que nous ne voyons pas, c'est l'attendre avec constance.



Psaume 125

Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion,

nous étions comme en rêve !

Alors notre bouche était pleine de rires,

nous poussions des cris de joie.



Alors on disait parmi les nations :

« Quelles merveilles fait pour eux le Seigneur ! »

Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous :

nout étions en grande fête !



Ramène, Seigneur, nos captifs,

comme les torrents au désert.

Qui sème dans les larmes

moissonne dans la joie.





Année B

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Ephésiens 5, 21-33

Frères, soyez soumis les uns aux autres dans la crainte du Christ. Que les femmes le soient à leurs maris comme au Seigneur: en effet, le mari est chef de sa femme, comme le Christ est chef de l'Eglise, lui le sauveur du Corps; or l'Eglise se soumet au Christ; les femmes doivent donc, et de la même manière, se soumettre en tout à leurs maris. Maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l'Eglise: il s'est livré pour elle, afin de la sanctifier en la purifiant par le bain d'eau qu'une parole accompagne; car il voulait se la présenter à lui-même toute resplendissante, sans tache ni ride ni rien de tel, mais sainte et immaculée. De la même façon les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Aimer sa femme, c'est s'aimer soi-même. Car nul n'a jamais haï sa propre chair; on la nourrit au contraire et on en prend bien soin. C'est justement ce que le Christ fait pour l'Eglise: ne sommes-nous pas les membres de son Corps? Voici donc que l'homme quittera son père et sa mère pour s'attacher à sa femme, et les deux ne feront qu'une seule chair: ce mystère est de grande portée; je veux dire qu'il s'applique au Christ et à l'Eglise. Bref, en ce qui vous concerne, que chacun aime sa femme comme soi-même, et que la femme révère son mari.



Psaume 127

Heureux qui craint le Seigneur 

et marche selon ses voies !

Tu te nourriras du travail de tes mains :

Heureux es-tu ! A toi, le bonheur !



Ta femme sera dans ta maison

comme une vigne généreuse,

et tes fils, autour de la table,

comme tes fils, autour de la table,

comme des plants d’oliver.



Voilà comment sera béni

l’homme qui craint le Seigneur.

Tu verras le bonheur de Jérusalem

tous les jours de ta vie.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 13, 18-21

Jésus disait à la foule: "A quoi le Royaume de Dieu est-il semblable et à quoi vais-je le comparer? Il est semblable à un grain de sénevé qu'un homme a pris et jeté dans son jardin; il croît et devient un arbre, et les oiseaux du ciel s'abritent dans ses branches." Il dit encore: "A quoi vais-je comparer le Royaume de Dieu? Il est semblable à du levain qu'une femme a pris et enfoui dans trois mesures de farine, jusqu'à ce que le tout ait levé."



Le mercredi de la trentième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 8, 26-30

Frères, l'Esprit vient au secours de notre faiblesse; car nous ne savons que demander pour prier comme il faut; mais l'Esprit lui-même intercède pour nous en des gémissements ineffables, et Celui qui sonde les coeurs sait quel est le désir de l'Esprit et que son intercession pour les saints correspond aux vues de Dieu. Et nous savons qu'avec ceux qui l'aiment, Dieu collabore en tout pour leur bien, avec ceux qu'il a appelés selon son dessein. Car ceux que d'avance il a discernés, il les a aussi prédestinés à reproduire l'image de son Fils, afin qu'il soit l'aîné d'une multitude de frères; et ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés; ceux qu'il a appelés, il les a aussi justifiés; ceux qu'il a justifiés, il les a aussi glorifiés.



Psaume 12

Regarde, réponds-moi, Seigneur mon Dieu !

Donne la lumière à mes yeux,

garde-moi du sommeil de la mort ;

que l’adversaire ne crie pas : « Victoire ! »



Que l’ennemi n’ait pas la joie de ma défaite !

Moi, je prends appui sur to amour ;

que mon coeur ait la joie de ton salut !

Je chanterai le Seigneur pour le bien qu’il m’a fait.



Année B

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 6,1-9

Frères, par respect pour le Christ, soyez soumis les uns aux autres. Vous, les enfants, obéissez à vos parents dans le Seigneur, c'est cela qui est juste : Honore ton père et ta mère, c'est le premier commandement assorti d'une promesse : ainsi tu seras heureux et tu auras longue vie sur la terre. Et vous, les parents, ne poussez pas à bout vos enfants, mais élevez-les en leur donnant une éducation et des avertissements inspirés par le Seigneur. Vous, les esclaves, obéissez à vos maîtres d'ici-bas comme au Christ, avec crainte et tremblement, dans la simplicité de votre cœur, sans chercher à vous faire remarquer par souci de plaire aux hommes. Au contraire, conduisez-vous comme des esclaves du Christ qui accomplissent la volonté de Dieu de tout leur cœur, qui font leur travail d'esclaves volontiers, pour le Seigneur et non pour les hommes. 
Car vous savez bien que tout homme, esclave ou libre, recevra du Seigneur sa récompense selon ce qu'il aura fait de bien. Et vous, les maîtres, agissez de même avec vos esclaves, n'utilisez pas les menaces. Car vous savez bien que, pour eux comme pour vous, il y a un Maître dans le ciel, et qu'il ne fait pas de différence entre les hommes. 



Psaume 145(144),10-11.12-13ab.13cd-14 
Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce 
et que tes fidèles te bénissent ! 
Ils diront la gloire de ton règne, 
ils parleront de tes exploits.

Ils annonceront aux hommes tes exploits, 
la gloire et l'éclat de ton règne : 
ton règne, un règne éternel, 
ton empire, pour les âges des âges. 

Le Seigneur est vrai en tout ce qu'il dit, 
fidèle en tout ce qu'il fait.
Le Seigneur soutient tous ceux qui tombent, 
il redresse tous les accablés. 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 13,22-30

Dans sa marche vers Jérusalem, Jésus passait par les villes et les villages en enseignant. Quelqu'un lui demanda : « Seigneur, n'y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ? » Jésus leur dit : « Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite, car, je vous le déclare, beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas. Quand le maître de la maison se sera levé et aura fermé la porte, si vous, du dehors, vous vous mettez à frapper à la porte, en disant : 'Seigneur, ouvre-nous', il vous répondra : 'Je ne sais pas d'où vous êtes. ' Alors vous vous mettrez à dire : 'Nous avons mangé et bu en ta présence, et tu as enseigné sur nos places. ' Il vous répondra : 'Je ne sais pas d'où vous êtes. Éloignez-vous de moi, vous tous qui faites le mal. ' Il y aura des pleurs et des grincements de dents quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, et que vous serez jetés dehors. 
Alors on viendra de l'orient et de l'occident, du nord et du midi, prendre place au festin dans le royaume de Dieu. Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers. » 



Le jeudi de la trentième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 8, 31b-39

Frères, si Dieu est pour nous, qui sera contre nous? Lui qui n'a pas épargné son propre Fils mais l'a livré pour nous tous, comment avec lui ne nous accordera-t-il pas toute faveur? Qui se fera l'accusateur de ceux que Dieu a élus? C'est Dieu qui justifie. Qui donc condamnera? Le Christ Jésus, celui qui est mort, que dis-je? Ressuscité, qui est à la

droite de Dieu, qui intercède pour nous? Qui nous séparera de l'amour du Christ? La tribulation, l'angoisse, la persécution, la faim, la nudité, les périls, le glaive? Selon le mot de l'Ecriture: A cause de toi, l'on nous met à mort tout le long du jour; nous avons passé pour des brebis d'abattoir. Mais en tout cela nous sommes les grands vainqueurs par celui qui nous a aimés. Oui, j'en ai l'assurance, ni mort ni vie, ni anges ni principautés, ni présent ni avenir, ni puissances, ni hauteur ni profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté dans le Christ Jésus notre Seigneur.



Psaume 108

Seigneur Dieu, agis pour moi à cause de ton nom !

Ton amour est fidèle : délivre-moi.

Vois, je suis pauvre et malheureux ;

au fond de moi, mon coeur est blessé.



Aide-moi, Seigneur mon Dieu :

sauve-moi par ton amour !

Ils connaîtront que là est ta main,

que toi, Seigneur, tu agis.



A pleine vois, je rendrai grâce au Seigneur,

je le lourai parmi la multitude,

car il se tient à le droite du pauvre

pour le sauver de ceux qui le condamnent.



Année B

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 6,10-20

Frères, puisez votre énergie dans le Seigneur et dans la vigueur de sa force.  Revêtez l'équipement de Dieu pour le combat, afin de pouvoir tenir contre les manœuvres du démon.  Car nous ne luttons pas contre des hommes, mais contre les forces invisibles, les puissances des ténèbres qui dominent le monde, les esprits du mal qui sont au-dessus de nous. Pour cela, prenez l'équipement de Dieu pour le combat ; ainsi, quand viendra le jour du malheur, vous pourrez tout mettre en œuvre pour résister et tenir debout. Tenez donc, ayant autour des reins le ceinturon de la vérité, portant la cuirasse de la justice, les pieds chaussés de l'ardeur à annoncer l'Évangile de la paix, et ne quittant jamais le bouclier de la foi, qui vous permettra d'arrêter toutes les flèches enflammées du Mauvais. 
Prenez le casque du salut et l'épée de l'Esprit, c'est-à-dire la parole de Dieu. En toute circonstance, que l'Esprit vous donne de prier et de supplier. Restez éveillés afin de persévérer dans la prière pour tous les fidèles. Priez aussi pour moi : que Dieu mette la parole dans ma bouche pour que je fasse connaître avec assurance le mystère de l'Évangile 
dont je suis l'ambassadeur enchaîné. Priez donc afin que je trouve dans l'Évangile l'assurance nécessaire pour parler comme je le dois. 



Psaume 144(143),1.2a.1a.2bcd.9-10 
Béni soit le Seigneur, mon rocher ! 
Il exerce mes mains pour le combat, 
il m'entraîne à la bataille. 
Il est mon allié, ma forteresse. 

Béni soit le Seigneur, mon rocher ! 
ma citadelle, celui qui me libère ; 
il est le bouclier qui m'abrite, 
il me donne pouvoir sur mon peuple. 

Pour toi, je chanterai un chant nouveau, 
pour toi, je jouerai sur la harpe à dix cordes, 
pour toi qui donnes aux rois la victoire 
et sauves de l'épée meurtrière David, ton serviteur. 


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 13,31-35
 

À ce moment-là, quelques pharisiens s'approchèrent de Jésus pour lui dire : « Va-t'en, pars d'ici : Hérode veut te faire mourir. » Il leur répliqua : « Allez dire à ce renard : Aujourd'hui et demain, je chasse les démons et je fais des guérisons ; le troisième jour, je suis au but. Mais il faut que je continue ma route aujourd'hui, demain et le jour suivant, car il n'est pas possible qu'un prophète meure en dehors de Jérusalem. Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes, toi qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois j'ai voulu rassembler tes enfants comme la poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous n'avez pas voulu ! Maintenant, Dieu abandonne votre Temple entre vos mains. Je vous le déclare : vous ne me verrez plus jusqu'au jour où vous direz : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! » 



Le vendredi de la trentième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 9, 1-5

Frères, je dis la vérité dans le Christ, je ne mens point -- ma conscience m'en rend témoignage dans l'Esprit Saint --, j'éprouve une grande tristesse et une douleur incessante en mon coeur. Car je souhaiterais d'être moi-même anathème, séparé du Christ, pour mes frères, ceux de ma race selon la chair, eux qui sont Israélites, à qui appartiennent l'adoption filiale, la gloire, les alliances, la législation, le culte, les promesses et aussi les patriarches, et de qui le Christ est issu selon la chair, lequel est au-dessus de tout, Dieu béni éternellement! Amen.



Psaume 147

Glorifie le Seigneur, Jérusalem !

Célèbre ton Dieu, ô Sion !

Il a consolidé les barres de tes portes,

dans tes murs il a béni tes enfants.



Il fait régner la paix à tes frontières,

et d’un pain de froment te rassasie.

Il envoie sa parole sur la terre :

rapide, son verbe la parcourt.



Il révèle sa parole à Jacob,

ses volontés et ses lois à Israël.

Pas un peuple qu’il ait ainsi traité ;

nul autre n’a connu ses volontés.



Année B

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 1,1-11

Nous, Paul et Timothée, serviteurs du Christ Jésus, nous nous adressons à tous les fidèles du Christ Jésus qui vivent à Philippes, en union avec les responsables et ministres de l'Église.  Que la grâce et la paix soient avec vous de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ. Je rends toujours grâce à mon Dieu quand je fais mention de vous : chaque fois que je prie pour vous tous, c'est toujours avec joie, à cause de ce que vous avez fait pour l'Évangile en communion avec moi, depuis le premier jour jusqu'à maintenant. Et puisque Dieu a si bien commencé chez vous son travail, je suis persuadé qu'il le continuera jusqu'à son achèvement au jour où viendra le Christ Jésus. Il est donc juste que j'aie de telles dispositions à votre égard, car je vous porte dans mon cœur, puisque vous communiez tous à la grâce qui m'est faite de justifier et d'affermir l'annonce de l'Évangile jusque dans ma prison. Oui, Dieu est témoin de mon attachement pour vous tous dans la tendresse du Christ Jésus. 
Et, dans ma prière, je demande que votre amour vous fasse progresser de plus en plus dans la connaissance vraie et la parfaite clairvoyance 
qui vous feront discerner ce qui est plus important. Ainsi, dans la droiture, vous marcherez sans trébucher vers le jour du Christ ; et vous aurez en plénitude la justice obtenue grâce à Jésus Christ, pour la gloire et la louange de Dieu.



Psaume 111(110),1-2.3-4.5-6
De tout cœur je rendrai grâce au Seigneur 
dans l'assemblée, parmi les justes. 
Grandes sont les œuvres du Seigneur ; 
tous ceux qui les aiment s'en instruisent. 

Noblesse et beauté dans ses actions : 
à jamais se maintiendra sa justice. 
De ses merveilles il a laissé un mémorial ; 
le Seigneur est tendresse et pitié. 

Il a donné des vivres à ses fidèles, 
gardant toujours mémoire de son alliance. 
Il a montré sa force à son peuple, 
lui donnant le domaine des nations.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 14,1-6
 

Un jour de sabbat, Jésus était entré chez un chef des pharisiens pour y prendre son repas, et on l'observait. Justement, un homme atteint d'hydropisie était là devant lui. Jésus s'adressa aux docteurs de la Loi et aux pharisiens pour leur demander : « Est-il permis, oui ou non, de faire une guérison le jour du sabbat ? » Ils gardèrent le silence. Jésus saisit alors le malade, le guérit et le renvoya. Puis il leur dit : « Si l'un de vous a son fils ou son bœuf qui tombe dans un puits, ne va-t-il pas l'en retirer aussitôt, le jour même du sabbat ? » Et ils furent incapables de trouver une réponse. 



Le samedi de la trentième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 11, 1-2a. 11-12. 25-29

Frères, je demande donc: Dieu aurait-il rejeté son peuple? Certes non! Ne suis-je pas moi-même Israélite, de la race d'Abraham, de la tribu de Benjamin? Dieu n'a pas rejeté le peuple que d'avance il a discerné. Je demande donc: serait-ce pour une vraie chute qu'ils ont bronché? Certes non! mais leur faux pas a procuré le salut aux païens, afin que leur propre jalousie en fût excitée. Et si leur faux pas a fait la richesse du monde et leur amoindrissement la richesse des païens, que ne fera pas leur totalité! Car je ne veux pas, frères, vous laisser ignorer ce mystère, de peur que vous ne vous complaisiez en votre sagesse: une partie d'Israël s'est endurcie jusqu'à ce que soit entrée la totalité des païens, et ainsi tout Israël sera sauvé, comme il est écrit: De Sion viendra le Libérateur, il ôtera les impiétés du milieu de Jacob. Et voici quelle sera mon alliance avec eux lorsque j'enlèverai leurs péchés. Ennemis, il est vrai, selon l'Evangile, à cause de vous, ils sont, selon l'Election, chéris à cause de leurs pères. Car les dons et l'appel de Dieu sont sans repentance.



Psaume 93

Heureux l’homme que tu châties, Seigneur,

celui que tu enseignes par ta loi,

pour le garder en paix aux jours de malheur,

tandis que se creuse la fosse de l’impie.



Car le Seigneur ne délaisse pas son peuple,

il n’abandonne pas son domaine :

on jugera de nouveau selon la justice ;

tous les hommes droits applaudiront.

Si le Seigneur ne m’avait secouru,

j’allais habiter le silence.

Quand je dis : « Mon pied trébuche ! »

ton amour, Seigneur, me soutient.



Année B

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 1, 18b-26

Frères, après tout, d'une manière comme de l'autre, hypocrite ou sincère, le Christ est annoncé, et je m'en réjouis. Je persisterai même à m'en réjouir, car je sais que cela servira à mon salut, grâce à vos prières et au secours de l'Esprit de Jésus Christ qui me sera fourni; telle est l'attente de mon ardent espoir: rien ne me confondra, je garderai au contraire toute mon assurance et, cette fois-ci comme toujours, le Christ sera glorifié dans mon corps, soit que je vive soit que je meure. Pour moi, certes, la Vie c'est le Christ, et mourir représente un gain. Cependant, si la vie dans cette chair doit me permettre encore un fructueux travail, j'hésite à faire un choix... Je me sens pris dans cette alternative: d'une part, j'ai le désir de m'en aller et d'être avec le Christ, ce qui serait, et de beaucoup, bien préférable; mais de l'autre, demeurer dans la chair est plus urgent pour votre bien. Au fait, ceci me persuade: je sais que je vais rester et demeurer près de vous tous pour votre avancement et la joie de votre foi, afin que mon retour et ma présence parmi vous soient pour vous un nouveau sujet de fierté dans le Christ Jésus



Psaume 41

Comme un cerf altéré

cherche l’eau vive,

ainsi mon âme te cherche,

toi, mon Dieu.



Mon âme a soif de Dieu,

le Dieu vivant ;

quand pourrai-je m’avancer,

paraître face à Dieu ?



Je me souviens,

et mon âme déborde :

en ce temps-là,

je franchissais les portails !



Je conduisais vers la maison de mon Dieu

la multitude en fête,

parmi les cris de joie

et les actions de grâce.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 14, 1.7-11

Et il advint, comme Jésus était venu un sabbat chez l'un des chefs des Pharisiens pour prendre un repas,

qu'eux étaient à l'observer. Il disait ensuite une parabole à l'adresse des invités, remarquant comment ils choisissaient les premiers divans; il leur disait: "Lorsque quelqu'un t'invite à un repas de noces, ne va pas t'étendre sur le premier divan, de peur qu'un plus digne que toi n'ait été invité par ton hôte, et que celui qui vous a invités, toi et lui, ne vienne te dire: Cède-lui la place. Et alors tu devrais, plein de confusion, aller occuper la dernière place. Au contraire, lorsque tu es invité, va te mettre à la dernière place, de façon qu'à son arrivée celui qui t'a invité te dise: Mon ami, monte plus haut. Alors il y aura pour toi de l'honneur devant tous les autres convives. Car quiconque s'élève sera abaissé, et celui qui s'abaisse sera élevé."





































TRENTE ET UNIEME SEMAINE



Trente et unième dimanche

du temps ordinaire A



Première lecture : Livre de Malachie 1, 14b-2, 1. 2b. 8-10

Je suis un Grand Roi, dit Yahvé Sabaot, et mon Nom est redoutable chez les nations. Et maintenant, à vous ce commandement, prêtres! Si vous n'écoutez pas, si vous ne prenez pas à coeur de donner gloire à mon Nom, dit Yahvé Sabaot, j'enverrai sur vous la malédiction et je maudirai votre bénédiction. Mais vous vous êtes écartés de la voie; vous en avez fait trébucher un grand nombre par l'enseignement; vous avez détruit l'alliance de Lévi! dit Yahvé Sabaot. Et moi je vous ai rendus méprisables et vils pour tout le peuple, dans la mesure où vous n'avez pas gardé mes voies mais avez fait acception de personnes en votre enseignement. N'avons-nous pas tous un Père unique? N'est-ce pas un seul Dieu qui nous a créés? Pourquoi donc sommes-nous perfides l'un envers l'autre, en profanant l'alliance de nos pères?



Psaume 130

Seigneur, je n’ai pas le coeur fier

ni le regard ambitieux ;

je ne poursuis ni grands desseins,

ni merveilles qui me dépassent.

Non, mais je tiens mon âme

égale et silencieuse ;

mon âme est en moi comme un enfant,

comme un petit enfant contre sa mère.



Attends le Seigneur, Israël,

maintenant et à jamais.



Deuxième lecture : Première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 2, 7b-9. 13

Frères, nous sommes faits tout aimables au milieu de vous. Comme une mère nourrit ses enfants et les

entoure de soins, telle était notre tendresse pour vous que nous aurions voulu vous livrer, en même temps que l'Evangile de Dieu, notre propre vie, tant vous nous étiez devenus chers. Vous vous souvenez, frères, de nos labeurs et fatigues: de nuit comme de jour, nous travaillions, pour n'être à la charge d'aucun de vous, tandis que nous vous annoncions l'Evangile de Dieu! Voilà pourquoi, de notre côté, nous ne cessons de rendre grâces à Dieu de ce que, une fois reçue la parole de Dieu que nous vous faisions entendre, vous l'avez accueillie, non comme une parole d'hommes, mais comme ce qu'elle est réellement, la parole de Dieu. Et cette parole reste active en vous, les croyants.



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 23, 1-12

Alors Jésus s'adressa aux foules et à ses disciples en disant: "Sur la chaire de Moïse se sont assis les scribes et les Pharisiens: faites donc et observez tout ce qu'ils pourront vous dire, mais ne vous réglez pas sur leurs actes: car ils disent et ne font pas. Ils lient de pesants fardeaux et les imposent aux épaules des gens, mais eux-mêmes se refusent à les remuer du doigt. En tout ils agissent pour se faire remarquer des hommes. C'est ainsi qu'ils font bien larges leurs phylactères et bien longues leurs franges. Ils aiment à occuper le premier divan dans les festins et les premiers sièges dans les synagogues, à recevoir les salutations sur les places publiques et à s'entendre appeler Rabbi par les gens. "Pour vous, ne vous faites pas appeler Rabbi: car vous n'avez qu'un Maître, et tous vous êtes des frères. N'appelez personne votre Père sur la terre: car vous n'en avez qu'un, le Père céleste. Ne vous faites pas non plus appeler Directeurs: car vous n'avez qu'un Directeur, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Quiconque s'élèvera sera abaissé, et quiconque s'abaissera sera élevé.



Trente et unième dimanche

du temps ordinaire B



Première lecture : Livre du Deutéronome 6, 2-6

Moïse disait au peuple d’Israël : « Ainsi, si tu crains Yahvé ton Dieu tous les jours de ta vie, si tu observes toutes ses lois et ses commandements que je t'ordonne aujourd'hui, tu auras longue vie, toi, ton fils et le fils de ton fils. Puisses-tu écouter, Israël, garder et pratiquer ce qui te rendra heureux et te multipliera, ainsi que te l'a dit Yahvé, le Dieu de tes pères, en te donnant une terre qui ruisselle de lait et de miel! Ecoute, Israël: Yahvé notre Dieu est le seul Yahvé. Tu aimeras Yahvé ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de tout ton pouvoir. Que ces paroles que je te dicte aujourd'hui restent dans ton coeur! »



Psaume 118

De quel amour j’aime ta loi :

tout le jour je la médite !

Je surpasse en sagesse tous mes maîtres,

car je médite tes exigences.



Des chemins du mal, je détourne mes pas

afin d’observer ta parole.

De tes décisions, je ne veux pas m’écarter,

car c’est toi qui m’enseignes.



Qu’elle est douce à mon palais ta promesse :

le miel a moins de saveur dans ma bouce !

Tes préceptes m’ont donné l’intelligence :

je hais tout chemin de mensonge.



Ta parole est la lumière de mes pas,

la lampe de ma route.

Je l’ai juré, je tiendrai mon serment,

j’observerai tes justes décisions.



Deuxième lecture : Lettre aux Hébreux 7, 23-28

Dans l’ancienne Alliance ceux-là sont devenus prêtres en grand nombre, parce que la mort les empêchait de durer; mais lui, du fait qu'il demeure pour l'éternité, il a un sacerdoce immuable. D'où il suit qu'il est capable de sauver de façon définitive ceux qui par lui s'avancent vers Dieu, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. Oui, tel est précisément le grand prêtre qu'il nous fallait, saint, innocent, immaculé, séparé désormais des pécheurs, élevé plus haut que les cieux, qui ne soit pas journellement dans la nécessité, comme les grands prêtres, d'offrir des victimes d'abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple, car ceci il l'a fait une fois pour toutes en s'offrant lui-même. La Loi, en effet, établit comme grands prêtres des hommes sujets à la faiblesse; mais la parole du serment - postérieur à la Loi - établit le Fils rendu parfait pour l'éternité.



Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 12, 28b-34

Un scribe qui les avait entendus discuter, voyant qu'il leur avait bien répondu, s'avança et lui demanda: "Quel est le premier de tous les commandements?" Jésus répondit: "Le premier c'est: Ecoute, Israël, le Seigneur notre Dieu est l'unique Seigneur, et tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Voici le second: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n'y a pas de commandement plus grand que ceux-là." Le scribe lui dit: "Fort bien, Maître, tu as eu raison de dire qu'Il est unique et qu'il n'y en a pas d'autre que Lui; l'aimer de tout son coeur, de toute son intelligence et de toute sa force, et aimer le prochain comme soi-même, vaut mieux que tous les holocaustes et tous les sacrifices." Jésus, voyant qu'il avait fait une remarque pleine de sens, lui dit: "Tu n'es pas loin du Royaume de Dieu." Et nul n'osait plus l'interroger.



Trente et unième dimanche du temps ordinaire C



Première lecture : Livre de la Sagesse 11, 23-12, 2

Seigneur, tu as pitié de tous, parce que tu peux tout, tu fermes les yeux sur les péchés des hommes, pour qu'ils se repentent. Tu aimes en effet tout ce qui existe, et tu n'as de dégoût pour rien de ce que tu as fait; car si tu avais haï quelque chose, tu ne l'aurais pas formé. Et comment une chose aurait-elle subsisté, si tu ne l'avais voulue? Ou comment ce que tu n'aurais pas appelé aurait-il été conservé? Mais tu épargnes tout, parce que tout est à toi, Maître ami de la vie! Car ton esprit incorruptible est en toutes choses! Aussi est-ce peu à peu que tu reprends ceux qui tombent; tu les avertis, leur rappelant en quoi ils

pèchent, pour que, débarrassés du mal, ils croient en toi, Seigneur.



Psaume 144

Je t’exalterai, mon Dieu, mon Roi !

je bénirai ton nom toujours et à jamais !

Chaque jour je te bénirai,

je lourai ton nom toujours et à jamais.



Le Siegneur est tendresse et pitié,

lent à la colère et plein d’amour ;

la bonté du Seigneur est pour tous,

sa tendresse, pour toutes ses oeuvres.



Que tes oeuvres, Seigneur, te rendent grâce

et que tes fidèles te bénissent !

Ils diront la gloire de ton règne,

ils parleront de tes exploits.



Le Seigneur est vrai en tout ce qu’il dit,

fidèle en tout ce qu’il fait.

Le Seigneur soutient tous ceux qui tombent,

il redresse tous les accablés.



Deuxième lecture : Seconde lettre de saint Paul Apôtre aux Tessaloniciens 1, 11-2, 2

Frères, nous prions nous aussi à tout moment pour vous, afin que notre Dieu vous rende dignes de son appel, qu'il mène à bonne fin par sa puissance toute intention de faire le bien et toute activité de votre foi; de la sorte, le nom de notre Seigneur Jésus sera glorifié en vous, et vous en lui, conformément à la grâce de notre Dieu et du Seigneur Jésus Christ. Nous vous le demandons, frères, à propos de la Venue de notre Seigneur Jésus Christ et de notre rassemblement auprès de lui, ne vous laissez pas trop vite mettre hors de sens ni alarmer par des manifestations de l'Esprit, des paroles ou des lettres données comme venant de nous, et qui vous feraient penser que le jour du Seigneur est déjà là.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19, 1-10

Entré dans Jéricho, Jésus traversait la ville. Et voici un homme appelé du nom de Zachée; c'était un chef de publicains, et qui était riche. Et il cherchait à voir qui était Jésus, mais il ne le pouvait à cause de la foule, car il était petit de taille. Il courut donc en avant et monta sur un sycomore pour voir Jésus, qui devait passer par là. Arrivé en cet endroit, Jésus leva les yeux et lui dit: "Zachée, descends vite, car il me faut aujourd'hui demeurer chez toi." Et vite il descendit et le reçut avec joie. Ce que voyant, tous murmuraient et disaient: "Il est allé loger chez un homme pécheur!" Mais Zachée, debout, dit au Seigneur: "Voici, Seigneur, je vais donner la moitié de mes biens aux pauvres, et si j'ai extorqué quelque chose à quelqu'un, je lui rends le quadruple." Et Jésus lui dit: "Aujourd'hui le salut est arrivé pour cette maison, parce que lui aussi est un fils d'Abraham. Car le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu."



Le lundi de la trente et unième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 11, 29-36

Frères, les dons et l'appel de Dieu sont sans repentance. En effet, de même que jadis vous avez désobéi à Dieu et qu'au temps présent vous avez obtenu miséricorde grâce à leur désobéissance, eux de même au temps présent ont désobéi grâce à la miséricorde exercée envers vous, afin qu'eux aussi ils obtiennent au temps présent miséricorde. Car Dieu a enfermé tous les hommes dans la désobéissance pour faire à tous miséricorde. O abîme de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu! Que ses décrets sont insondables et ses voies incompréhensibles! Qui en effet a jamais connu la pensée du Seigneur? Qui en fut jamais le conseiller? Ou bien qui l'a prévenu de ses dons pour devoir être payé de retour? Car tout est de lui et par lui et pour lui. A lui soit la gloire éternellement! Amen.



Psaume 68

Me voice humilié, meurtri,

que ton salut, Dieu me redresse ;

et je lourai le nom de Dieu par un cantique,

je vais le magnifier, lui rendre grâce.



Les pauvres l’ont vu, ils sont en fête :

« Vie et joie, à vous qui cherchez Dieu ! »

Car le Seigneur écoute les humbles,

il n’oublie pas les siens emprisonnés.



Car Dieu viendra sauver Sion

et rebâtir les villes de Juda.

Il en fera une habitation, un héritage :

demeure pour ceux qui aiment son nom.



Année B

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 2,1-4

Frères, s’il est vrai que, dans le Christ, on se réconforte les uns les autres, si l’on s’encourage dans l’amour, si l’on est en communion dans l’Esprit, si l’on a de la tendresse et de la pitié, alors, pour que ma joie soit complète, ayez les mêmes dispositions, le même amour, les mêmes sentiments ; recherchez l'unité. Ne soyez jamais intrigants ni vantards, mais ayez assez d'humilité pour estimer les autres supérieurs à vous-mêmes. 
Que chacun de vous ne soit pas préoccupé de lui-même, mais aussi des autres. 



Psaume 131(130),1.2.3
Seigneur, je n'ai pas le cœur fier 
ni le regard ambitieux ; 
je ne poursuis ni grands desseins, 
ni merveilles qui me dépassent. 

Non, mais je tiens mon âme 
égale et silencieuse ; 
mon âme est en moi comme un enfant, 
comme un petit enfant contre sa mère. 

Attends le Seigneur, Israël, 
maintenant et à jamais.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 14,12-14

Jésus était entré chez un chef des pharisiens pour y prendre son repas. Il disait à celui qui l'avait invité : " Quand tu donneras un déjeuner ou un dîner, n'invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins; sinon, eux aussi t'inviteraient en retour, et la politesse te serait rendue. Au contraire, quand tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles ; et tu seras heureux, parce qu'ils n'ont rien à te rendre : cela te sera rendu à la résurrection des justes. »



Le mardi de la trente et unième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 12, 5-16a

Frères, nous, à plusieurs, nous ne formons qu'un seul corps dans le Christ, étant, chacun pour sa part, membres les uns des autres. Mais, pourvus de dons différents selon la grâce qui nous a été donnée, si c'est le don de prophétie, exerçons-le en proportion de notre foi; si c'est le service, en servant; l'enseignement, en enseignant; l'exhortation, en exhortant. Que celui qui donne le fasse sans calcul; celui qui préside, avec diligence; celui qui exerce la miséricorde, en rayonnant de joie. Que votre charité soit sans feinte, détestant le mal, solidement attachés au bien; que l'amour fraternel vous lie d'affection entre vous, chacun regardant les autres comme plus méritants, d'un zèle sans nonchalance, dans la ferveur de l'esprit, au service du Seigneur, avec la joie de l'espérance, constants dans la tribulation, assidus à la prière, prenant part aux besoins des saints, avides de donner l'hospitalité. Bénissez ceux qui vous persécutent; bénissez, ne maudissez pas. Réjouissez-vous avec qui est dans la joie, pleurez avec qui pleure. Pleins d'une égale complaisance pour tous, sans vous complaire dans l'orgueil, attirés plutôt par ce qui est humble, ne vous complaisez pas dans votre propre sagesse.



Psaume 130

Seigneur, je n'ai pas le cœur fier 
ni le regard ambitieux ; 
je ne poursuis ni grands desseins, 
ni merveilles qui me dépassent. 

Non, mais je tiens mon âme 
égale et silencieuse ; 
mon âme est en moi comme un enfant, 
comme un petit enfant contre sa mère. 

Attends le Seigneur, Israël, 
maintenant et à jamais.



Année B

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 2,5-11

Frères, ayez entre vous les dispositions que l'on doit avoir dans le Christ Jésus : lui qui était dans la condition de Dieu, il n'a pas jugé bon de revendiquer son droit d'être traité à l'égal de Dieu ;
mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement, il s'est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu'à mourir, et à mourir sur une croix. C'est pourquoi Dieu l'a élevé au-dessus de tout ; il lui a conféré le Nom qui surpasse tous les noms, afin qu'au Nom de Jésus, aux cieux, sur terre et dans l'abîme, tout être vivant tombe à genoux, et que toute langue proclame : « Jésus Christ est le Seigneur », pour la gloire de Dieu le Père. 



Psaume 22(21),26b-27.28-30a.31-32 
Tu seras ma louange dans la grande assemblée ; devant ceux qui te craignent, je tiendrai mes promesses. 
Les pauvres mangeront : ils seront rassasiés ; ils loueront le Seigneur, ceux qui le cherchent : « A vous, toujours, la vie et la joie ! »
La terre entière se souviendra et reviendra vers le Seigneur, 
chaque famille de nations se prosternera devant lui : 

« Oui, au Seigneur la royauté, 
le pouvoir sur les nations ! »
Tous ceux qui festoyaient s'inclinent : 
promis à la mort, ils plient en sa présence. 

Et moi, je vis pour lui : ma descendance le servira ; 
on annoncera le Seigneur aux générations à venir. 
On proclamera sa justice au peuple qui va naître : 
Voilà son œuvre !


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 14,15-24

Au cours du repas chez un chef des pharisiens, en entendant parler Jésus, un des convives lui dit : " Heureux celui qui participera au repas dans le royaume de Dieu!" Jésus lui dit : « Un homme donnait un grand dîner, et il avait invité beaucoup de monde. A l'heure du dîner, il envoya son serviteur dire aux invités : 'Venez, maintenant le repas est prêt. ' Mais tous se mirent à s'excuser de la même façon. Le premier lui dit : 'J'ai acheté un champ, et je suis obligé d'aller le voir ; je t'en prie, excuse-moi. ' Un autre dit : 'J'ai acheté cinq paires de bœufs, et je pars les essayer ; je t'en prie, excuse-moi. ' Un troisième dit : 'Je viens de me marier, et, pour cette raison, je ne peux pas venir. ' A son retour, le serviteur rapporta ces paroles à son maître. Plein de colère, le maître de maison dit à son serviteur : 'Dépêche-toi d'aller sur les places et dans les rues de la ville, et amène ici les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux. ' Le serviteur revint lui dire : 'Maître, ce que tu as ordonné est fait, et il reste de la place. ' Le maître dit alors au serviteur : 'Va sur les routes et dans les sentiers, et insiste pour faire entrer les gens, afin que ma maison soit remplie. Car, je vous le dis, aucun de ces hommes qui avaient été invités ne profitera de mon dîner. ' »



Le mercredi de la trente et unième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 13, 8-10

Frères, n'ayez de dettes envers personne, sinon celle de l'amour mutuel. Car celui qui aime autrui a de ce

fait accompli la loi. En effet, le précepte: Tu ne commettras pas d'adultère, tu ne tueras pas, tu ne voleras pas, tu ne convoiteras pas, et tous les autres se résument en cette formule: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. La charité ne fait point de tort au prochain. La charité est donc la Loi dans sa plénitude.



Psaume 111

Heureux qui craint le Seigneur,

qui aime entièrement sa volonté !

Sa lignée sera puissante sur la terre ;

la race des justes est bénie.



Lumière des coeurs droits, il s’est levé dans les ténèbres,

homme de justice, de tendresse et de pitié.

L’homme de bien a pitié, il partage ;

il mène ses affaires avec droiture.



Son coeur est confiant, il ne craint pas.

A pleines mains, il donne aux pauvres ;

à jamais se maintiendra sa justice,

sa puissance grandira, et sa gloire !



Année B

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 2,12-18

Mes bien-aimés, vous qui avez toujours obéi, travaillez à votre salut dans la crainte de Dieu et en tremblant; ne le faites pas seulement quand je suis là, mais encore bien plus quand je n'y suis pas. Car c'est l'action de Dieu qui produit en vous la volonté et l'action, parce qu'il veut votre bien. Faites tout sans récriminer et sans discuter ; ainsi vous serez irréprochables et purs, vous qui êtes des enfants de Dieu sans tache au milieu d'une génération égarée et pervertie où vous brillez comme les astres dans l'univers, en tenant fermement la parole de vie. Alors je pourrai m'enorgueillir quand viendra le jour du Christ : je n'aurai pas couru pour rien ni peiné pour rien. Et si je dois verser mon sang pour l'ajouter au sacrifice que vous offrez à Dieu par votre foi, je m'en réjouis et je partage ma joie avec vous tous. Et vous, de même, réjouissez-vous et partagez votre joie avec moi. 



Psaume 27(26),1.4.13-14 
Le Seigneur est ma lumière et mon salut ; 
de qui aurais-je crainte ? 
Le Seigneur est le rempart de ma vie ; 
devant qui tremblerais-je ? 

J'ai demandé une chose au Seigneur, 
la seule que je cherche : 
habiter la maison du Seigneur 
tous les jours de ma vie.

Je le crois, je verrai les bontés du Seigneur 
sur la terre des vivants. 
« Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; 
espère le Seigneur. » 


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 14,25-33
 
De grandes foules faisaient route avec Jésus ; il se retourna et leur dit : « Si quelqu'un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple. Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi ne peut pas être mon disciple. Quel est celui d'entre vous qui veut bâtir une tour, et qui ne commence pas par s'asseoir pour calculer la dépense et voir s'il a de quoi aller jusqu'au bout ? Car, s'il pose les fondations et ne peut pas achever, tous ceux qui le verront se moqueront de lui : 'Voilà un homme qui commence à bâtir et qui ne peut pas achever ! ' Et quel est le roi qui part en guerre contre un autre roi, et qui ne commence pas par s'asseoir pour voir s'il peut, avec dix mille hommes, affronter l'autre qui vient l'attaquer avec vingt mille ? S'il ne le peut pas, il envoie, pendant que l'autre est encore loin, une délégation pour demander la paix. De même, celui d'entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple. 











Le jeudi de la trente et unième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 14, 7-12

Frères, nul d'entre nous ne vit pour soi-même, comme nul ne meurt pour soi-même; si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur, et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Donc, dans la vie comme dans la mort, nous appartenons au Seigneur. Car le Christ est mort et revenu à la vie pour être le Seigneur des morts et des vivants. Mais toi, pourquoi juger ton frère? Et toi, pourquoi mépriser ton frère? Tous, en effet, nous comparaîtrons au tribunal de Dieu, car il est écrit: Par ma vie, dit le Seigneur, tout genou devant moi fléchira, et toute langue rendra gloire à Dieu. C'est donc que chacun de nous rendra compte à Dieu pour soi-même.



Psaume 26

Le Siegneur est ma lumière et mon salut ;

de qui aurai-je crainte ?

Le Seigneur est le rempart de ma vie ;

devant qui tremblerais-je ?



J’ai demandé une chose au Seigneur,

la seule que je cherche :

habiter la maison du Siegneur

tous les jour de ma vie.



J’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur

sur la terre des vivants.

« Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ;

espère le Seigneur. »



Année B

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 3,3-8a

Car la vraie circoncision, c'est nous qui l'avons reçue, nous qui adorons Dieu selon son Esprit, nous qui mettons notre orgueil dans le Christ Jésus et qui ne plaçons pas notre confiance dans les valeurs charnelles. J'aurais pourtant, moi aussi, des raisons de placer ma confiance dans les valeurs charnelles. Si quelqu'un pense avoir des raisons de le faire, moi, j'en ai bien davantage. J'ai reçu la circoncision quand j'avais huit jours ; je suis de la race d'Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu fils d'Hébreux ; pour la Loi, j'étais un pharisien ; pour l'ardeur jalouse, j'étais un persécuteur de l'Église ; pour la justice que donne la Loi, j'étais irréprochable. Mais tous ces avantages que j'avais, je les ai considérés comme une perte à cause du Christ. Oui, je considère tout cela comme une perte à cause de ce bien qui dépasse tout : la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur. A cause de lui, j'ai tout perdu ; je considère tout comme des balayures, en vue d'un seul avantage, le Christ. 

Psaume 105(104),2-3.4-5.6-7 
Chantez et jouez pour lui, 
redites sans fin ses merveilles ; 
glorifiez-vous de son nom très saint : 
joie pour les cœurs qui cherchent Dieu !

Cherchez le Seigneur et sa puissance, 
recherchez sans trêve sa face ; 
Souvenez-vous des merveilles qu'il a faites, 
de ses prodiges, des jugements qu'il prononça, 

Vous, la race d'Abraham son serviteur, 
les fils de Jacob, qu'il a choisis. 
Le Seigneur, c'est lui notre Dieu : 
ses jugements font loi pour l'univers. 


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 15,1-10
 

Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l'écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! » Alors Jésus leur dit cette parabole : « Si l'un de vous a cent brebis et en perd une, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il la retrouve ? Quand il l'a retrouvée, tout joyeux, il la prend sur ses épaules, et, de retour chez lui, il réunit ses amis et ses voisins ; il leur dit : 'Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue ! ' Je vous le dis : C'est ainsi qu'il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de conversion. » Ou encore, si une femme a dix pièces d'argent et en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu'à ce qu'elle la retrouve ? Quand elle l'a retrouvée, elle réunit ses amies et ses voisines et leur dit : 'Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé la pièce d'argent que j'avais perdue ! ' De même, je vous le dis : Il y a de la joie chez les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. » 



Le vendredi de la trente et unième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 15, 14-21

Je suis personnellement bien persuadé, mes frères, à votre sujet, que vous êtes par vous-mêmes remplis de bons sentiments, en pleine possession du don de science, capables aussi de vous avertir mutuellement. Je vous ai cependant écrit assez hardiment par endroits, comme pour raviver vos souvenirs, en vertu de la grâce que Dieu m'a faite d'être un officiant du Christ Jésus auprès des païens, ministre de l'Evangile de Dieu, afin que les païens deviennent une offrande agréable, sanctifiée dans l'Esprit Saint. Je puis donc me glorifier dans le Christ Jésus en ce qui concerne l'oeuvre de Dieu. Car je n'oserais parler de ce que le Christ n'aurait pas fait par moi pour obtenir l'obéissance des païens, en parole et en oeuvre, par la vertu des signes et des prodiges, par la vertu de l'Esprit de Dieu: ainsi, depuis Jérusalem en rayonnant jusqu'à l'Illyrie, j'ai procuré l'accomplissement de l'Evangile du Christ, tenant de la sorte à honneur de limiter cet apostolat aux régions où l'on n'avait pas invoqué le nom du Christ, pour ne point bâtir sur des fondations posées par autrui et me conformer à ce qui est écrit: Ceux à qui on ne l'avait pas annoncé le verront et ceux qui n'en avaient pas entendu parler comprendront.



Psaume 97

Chantez au Seineur un chant nouveau,

car il a fait des merveilles ;

par son bras très saint, par sa main puissante,

il s’est montré assuré la victoire.



Le Seigneur a fait connaître sa victoire

et révélé sa justice aux nations ;

il s’est rappelé sa fidélité, son amour,

en faveur de la maison d’Israël.



La terre tout entière a vu

la victoire de notre Dieu.

Acclamez le Seigneur, terre entière,

sonnez, chantez, jouez.


Année B

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 3,17-21.4,1

Frères, prenez-moi tous pour modèle, et regardez bien ceux qui vivent selon l'exemple que nous vous donnons. Car je vous l'ai souvent dit, et maintenant je le redis en pleurant : beaucoup de gens vivent en ennemis de la croix du Christ. Ils vont tous à leur perte. Leur dieu, c'est leur ventre, et ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte ; ils ne tendent que vers les choses de la terre. Mais nous, nous sommes citoyens des cieux ; c'est à ce titre que nous attendons comme sauveur le Seigneur Jésus Christ, lui qui transformera nos pauvres corps à l'image de son corps glorieux, avec la puissance qui le rend capable aussi de tout dominer. 
Ainsi, mes frères bien-aimés que je désire tant revoir, vous, ma joie et ma récompense, tenez bon dans le Seigneur, mes bien-aimés.



Psaume 122(121),1-2.3-4a.4b-5 
Quelle joie quand on m'a dit : 
« Nous irons à la maison du Seigneur ! » 
Maintenant notre marche prend fin 
devant tes portes, Jérusalem ! 

Jérusalem, te voici dans tes murs : 
ville où tout ensemble ne fait qu'un ! 
C'est là que montent les tribus, 
les tribus du Seigneur. 

C'est là le siège du droit, 
le siège de la maison de David. 


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 16,1-8

Jésus disait encore à ses disciples : « Un homme riche avait un gérant qui lui fut dénoncé parce qu'il gaspillait ses biens. Il le convoqua et lui dit : 'Qu'est-ce que j'entends dire de toi ? Rends-moi les comptes de ta gestion, car désormais tu ne pourras plus gérer mes affaires. ' Le gérant pensa : 'Que vais-je faire, puisque mon maître me retire la gérance ? Travailler la terre ? Je n'ai pas la force. Mendier ? J'aurais honte. Je sais ce que je vais faire, pour qu'une fois renvoyé de ma gérance, je trouve des gens pour m'accueillir. ' Il fit alors venir, un par un, ceux qui avaient des dettes envers son maître. Il demanda au premier : 'Combien dois-tu à mon maître ? 
- Cent barils d'huile. ' Le gérant lui dit : 'Voici ton reçu ; vite, assieds-toi et écris cinquante. ' Puis il demanda à un autre : 'Et toi, combien dois-tu ? - Cent sacs de blé. ' Le gérant lui dit : 'Voici ton reçu, écris quatre-vingts. ' Ce gérant trompeur, le maître fit son éloge : effectivement, il s'était montré habile, car les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière. 





Le samedi de la trente et unième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 16, 3-9. 16. 22-27

Frères, saluez Prisca et Aquilas, mes coopérateurs dans le Christ Jésus; pour me sauver la vie ils ont risqué leur tête, et je ne suis pas seul à leur devoir de la gratitude: c'est le cas de toutes les Eglises de la gentilité; saluez aussi l'Eglise qui se réunit chez eux. Saluez mon cher Epénète, les prémices que l'Asie a offertes au Christ. Saluez Marie, qui s'est bien fatiguée pour vous. Saluez Andronicus et Junias, mes parents et mes compagnons de captivité: ce sont des apôtres marquants qui m'ont précédé dans le Christ. Saluez Ampliatus qui m'est cher dans le Seigneur. Saluez Urbain, notre coopérateur dans le Christ, et mon cher Stachys. Saluez-vous mutuellement d'un saint baiser. Toutes les Eglises du Christ vous saluent. Je vous salue dans le Seigneur, moi Tertius, qui ai écrit cette lettre. Gaïus vous salue, qui est mon hôte et celui de l'Eglise entière. Eraste, le trésorier de la ville, vous salue, ainsi que Quartus, notre frère. A Celui qui a le pouvoir de vous affermir conformément à l'Evangile que j'annonce en prêchant Jésus Christ, révélation d'un mystère enveloppé de silence aux siècles éternels, mais aujourd'hui manifesté, et par des Ecritures qui le prédisent selon l'ordre du Dieu éternel porté à la connaissance de toutes les nations pour les amener à l'obéissance de la foi; à Dieu qui seul est sage, par Jésus Christ, à lui soit la gloire aux siècles des siècles! Amen.



Psaume 144

Chaque jour je te bénirai,

je lourai ton nom toujours et à jamais.

Il est grand, le Seigneur, hautement loué ;

à sa grandeur, il n’est pas de limite.



D’âge en âge, on vantera tes oeuvres,

on proclamera tes exploits.

Je redirai le récit de tes merveilles,

ton éclat, ta gloire et ta splendeur.



Que tes oeuvres, Seigneur, te rendent grâce

et que tes fidèles te bénissent !

Ils diront la gloire de ton règne,

ila parleront de tes exploits.



Année B

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 4,10-19 

Frères, j'ai éprouvé une grande joie dans le Seigneur à voir refleurir vos bonnes dispositions pour moi : elles étaient bien vivantes, mais vous n'aviez pas occasion de les montrer. Ce n'est pas le dénuement qui me fait parler ainsi, car j'ai été formé à me contenter de ce que j'ai. Je sais vivre de peu, je sais aussi avoir tout ce qu'il me faut. Être rassasié et avoir faim, avoir tout ce qu'il me faut et manquer de tout, j'ai appris cela de toutes les façons. 
Je peux tout supporter avec celui qui me donne la force. Cependant, vous avez bien fait de m'aider tous ensemble quand j'étais dans la gêne. Vous, les Philippiens, vous le savez : dans les premiers temps où vous avez reçu l'Évangile, au moment où je quittais la Macédoine, je n'ai eu ma part dans les recettes et dépenses d'aucune Église, excepté la vôtre. A Thessalonique déjà, vous m'avez envoyé, et même deux fois, ce dont j'avais besoin. Je ne recherche pas les dons ; ce que je recherche, c'est le bénéfice qui s'ajoutera à votre compte. J'ai d'ailleurs tout reçu, j'ai tout ce qu'il me faut, je suis comblé depuis qu'Épaphrodite m'a remis votre envoi : c'est un sacrifice que Dieu trouve agréable et qu'il accepte parce qu'il lui plaît. Et mon Dieu subviendra magnifiquement à tous vos besoins selon sa richesse, dans le Christ Jésus. 

Psaume 112(111),1-2.5-6.8a.9 
Heureux qui craint le Seigneur, 
qui aime entièrement sa volonté ! 
Sa lignée sera puissante sur la terre ; 
la race des justes est bénie. 

L'homme de bien a pitié, il partage ; 
il mène ses affaires avec droiture. 
Cet homme jamais ne tombera ; 
toujours on fera mémoire du juste. 

Son cœur est confiant, il ne craint pas. 
À pleines mains, il donne au pauvre ; 
à jamais se maintiendra sa justice, 
sa puissance grandira, et sa gloire !


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 16,9-15

Jésus disait à ses disciples : " Faites-vous, des amis avec l'Argent trompeur, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles. Celui qui est digne de confiance dans une toute petite affaire est digne de confiance aussi dans une grande. Celui qui est trompeur dans une petite affaire est trompeur aussi dans une grande. Si vous n'avez pas été dignes de confiance avec l'Argent trompeur, qui vous confiera le bien véritable ? Et si vous n'avez pas été dignes de confiance pour des biens étrangers, le vôtre, qui vous le donnera ? Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il détestera le premier, et aimera le second ; ou bien il s'attachera au premier, et méprisera le second. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent. » Les pharisiens, eux qui aimaient l'argent, entendaient tout cela, et ils ricanaient à son sujet. Il leur dit alors : « Vous êtes, vous, ceux qui se présentent comme des justes aux yeux des hommes, mais Dieu connaît vos cœurs, car ce qui est prestigieux chez les hommes est une chose abominable aux yeux de Dieu. 

TRENTE-DEUXIEME SEMAINE



Trente-deuxième dimanche

du temps ordinaire A



Première lecture : Livre de la Sagesse 6, 12-16

La Sagesse est brillante, elle ne se flétrit pas. Elle se laisse facilement contempler par ceux qui l'aiment, elle se laisse trouver par ceux qui la cherchent. Elle prévient ceux qui la désirent en se faisant connaître la première. Qui se lève tôt pour la chercher n'aura pas à peiner: il la trouvera assise à sa porte. Méditer sur elle est en effet la perfection de l'intelligence, et qui veille à cause d'elle sera vite exempt de soucis. Car ceux qui sont dignes d'elle, elle-même va partout les chercher et sur les sentiers elle leur apparaît avec bienveillance, à chaque pensée elle va au-devant d'eux.



Psaume 62

Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l’aube :

mon âme a soif de toi ;

apèrs toi, languit ma chair,

terre aride, altérée, sans eau.



Je t’ai contemplé au sanctuaire,

j’ai vu ta force et ta gloire.

Ton amour vaut mieux que la vie :

tu seras la louange de mes lèvres !



Toute ma vie je vais te bénir,

levez les mains en invoquant ton nom.

Comme par un festin je serai rassasié :

la joie sur les lèvres, je dirai ta louange.



Dans la nuit, je me souviens de toi

et je reste à te parler.

Oui, tu es venu à mon secours :

je crie de joie à l’ombre de tes ailes.



Deuxième lecture : Première lettre de saint Paul Apôtre aux Tessaloniciens 4, 13-18

Nous ne voulons pas, frères, que vous soyez ignorants au sujet des morts; il ne faut pas que vous vous désoliez comme les autres, qui n'ont pas d'espérance. Puisque nous croyons que Jésus est mort et qu'il est ressuscité, de même, ceux qui se sont endormis en Jésus, Dieu les emmènera avec lui. Voici en effet ce que nous avons à vous dire, sur la parole du Seigneur. Nous, les vivants, nous qui serons encore là pour l'Avènement du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui seront endormis. Car lui-même, le Seigneur, au signal donné par la voix de l'archange et la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts qui sont dans le Christ ressusciteront en premier lieu; après quoi nous, les vivants, nous qui serons encore là, nous serons réunis à eux et emportés sur des nuées pour rencontrer le Seigneur dans les airs. Ainsi nous serons avec le Seigneur toujours. Réconfortez-vous donc les uns les autres de ces pensées.



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 25, 1-13

Jésus disait à ses disciples de sa venue ; il disait cette parabole : Alors il en sera du Royaume des Cieux comme de dix vierges qui s'en allèrent, munies de leurs lampes, à la rencontre de l'époux. Or cinq d'entre elles étaient sottes et cinq étaient sensées. Les sottes, en effet, prirent leurs lampes, mais sans se munir d'huile; tandis que les sensées, en même temps que leurs lampes, prirent de l'huile dans les fioles. Comme l'époux se faisait attendre, elles s'assoupirent toutes et s'endormirent. Mais à minuit un cri retentit: Voici l'époux! sortez à sa rencontre! Alors toutes ces vierges se réveillèrent et apprêtèrent leurs lampes. Et les sottes de dire aux sensées: Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent. Mais celles-ci leur répondirent: Il n'y en aurait sans doute pas assez pour nous et pour vous; allez plutôt chez les marchands et achetez-en pour vous. Elles étaient parties en acheter quand arriva l'époux: celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte se referma. Finalement les autres vierges arrivèrent aussi et dirent: Seigneur, Seigneur, ouvre-nous! Mais il répondit: En vérité je vous le dis, je ne vous connais pas! Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l'heure.

Trente-deuxième dimanche

du temps ordinaire B



Première lecture : Livre des Rois 17, 10-16

Le prophète Elie partit pour Sarepta. Comme il arrivait à l'entrée de la ville, il y avait là une veuve qui ramassait du bois; il l'interpella et lui dit: "Apporte-moi donc un peu d'eau dans la cruche, que je boive!" Comme elle allait la chercher, il lui cria: "Apporte-moi donc un morceau de pain dans ta main!" Elle répondit: "Par Yahvé vivant, ton Dieu! je n'ai pas de pain cuit; je n'ai qu'une poignée de farine dans une jarre et un peu d'huile dans une cruche, je suis à ramasser deux bouts de bois, je vais préparer cela pour moi et mon fils, nous mangerons et nous mourrons." Mais Elie lui dit: "Ne crains rien, va faire comme tu dis; seulement, prépare-m'en d'abord une petite galette, que tu m'apporteras: tu en feras ensuite pour toi et ton fils. Car ainsi parle Yahvé, Dieu d'Israël: Jarre de farine ne s'épuisera, cruche d'huile ne se videra, jusqu'au jour où Yahvé enverra la pluie sur la face de la terre." Elle alla et fit comme avait dit Elie, et ils mangèrent, elle, lui et son fils. La jarre de farine ne s'épuisa pas et la cruche d'huile ne se vida pas, selon la parole que Yahvé avait dite par le ministère d'Elie.



Psaume 145

Heureux qui s’appuit sur le Dieu de Jacob,

qui met son espoir dans le Siegneur son Dieu,

lui qui a fait et le ceil et la terre.



Il garde à jamis sa fidélité,

il fait justice aux opprimés ;

aux affamés il donne le pain.



Le Seigneur redresse les accablés,

le Seigneur aime les justes,

le Seigneur protège l’étranger.



Il soutient la veuve et l’orphelin.

D’âge en âge, le Seigneur régnera :

ton Dieu, ô Sion, pour toujours !



Deuxième lecture : Lettre aux Hébreux 9, 24-28

Ce n'est pas, en effet, dans un sanctuaire fait de main d'homme, dans une image de l'authentique, que le Christ est entré, mais dans le ciel lui-même, afin de paraître maintenant devant la face de Dieu en notre faveur. Ce n'est pas non plus pour s'offrir lui-même à plusieurs reprises, comme fait le grand prêtre qui entre chaque année dans le sanctuaire avec un sang qui n'est pas le sien, car alors il aurait dû souffrir plusieurs fois depuis la fondation du monde. Or c'est maintenant, une fois pour toutes, à la fin des temps, qu'il s'est manifesté pour abolir le péché par son sacrifice. Et comme les hommes ne meurent qu'une fois, après quoi il y a un jugement, ainsi le Christ, après s'être offert une seule fois pour enlever les péchés d'un grand nombre, apparaîtra une seconde fois - hors du péché - à ceux qui l'attendent, pour leur donner le salut.



Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 12, 38-44

Jésus disait encore dans son enseignement: "Gardez-vous des scribes qui se plaisent à circuler en longues robes, à recevoir les salutations sur les places publiques, à occuper les premiers sièges dans les synagogues et les premiers divans dans les festins, qui dévorent les biens des veuves, et affectent de faire de longues prières. Ils subiront, ceux-là, une condamnation plus sévère." S'étant assis face au Trésor, il regardait la foule mettre de la petite monnaie dans le Trésor, et beaucoup de riches en mettaient abondamment. Survint une veuve pauvre qui y mit deux piécettes, soit un quart d'as. Alors il appela à lui ses disciples et leur dit: "En vérité, je vous le dis, cette veuve, qui est pauvre, a mis plus que tous ceux qui mettent dans le Trésor. Car tous ont mis de leur superflu, mais elle, de son indigence, a mis tout ce qu'elle possédait, tout ce qu'elle avait pour vivre."















Trente-deuxième dimanche

du temps ordinaire C



Première lecture : Livre des Martyrs d’Israël 7, 1-2. 9-14

Sept frères ayant été arrêtés avec leur mère, le roi voulut les contraindre, en leur infligeant les fouets et les nerfs de boeuf, à toucher à la viande de porc (interdite par la loi). L'un d'eux se faisant leur porte-parole: "Que vas-tu, dit-il, demander et apprendre de nous? Nous sommes prêts à mourir plutôt que d'enfreindre les lois de nos pères." Au moment de rendre le dernier soupir: "Scélérat que tu es, dit-il, tu nous exclus de cette vie présente, mais le Roi du monde nous ressuscitera pour une vie éternelle, nous qui mourons pour ses lois." Après lui on châtia le troisième. Il présenta aussitôt sa langue comme on le lui demandait et tendit ses mains avec intrépidité; il déclara courageusement: "C'est du Ciel que je tiens ces membres, mais à cause de ses lois je les méprise et c'est de lui que j'espère les recouvrer de nouveau.)" Le roi lui-même et son escorte furent frappés du courage de ce jeune homme qui comptait les souffrances pour rien. Ce dernier une fois mort, on soumit le quatrième aux mêmes tourments et tortures. Sur le point d'expirer il s'exprima de la sorte: "Mieux vaut mourir de la main des hommes en tenant de Dieu l'espoir d'être ressuscité par lui, car pour toi il n'y aura pas de résurrection à la vie."

Psaume 16

Seigneur, écoute la justice !

Entends ma plainte, accueille ma prière.

Tu sondes mon coeur, tu me visites la nuit,

tu m’éprouves, sans rien trouver.



J’ai tenu mes pas sur tes traces,

jamais mon peid n’a trébuché.

Je t’appelle, toi, le Dieu qui répond :

écoute-moi, entends ce que je dit.



Garde-moi comme la prunelle de l’oeuil ;

à l’ombre de tes ailes, cache-moi.

Et moi, par ta justice, je verrai ta face :

au réveil, je me rassasierai de ton visage.



Deuxième lecture : Seconde lettre de saint Paul Apôtre aux Tessaloniciens 2, 16-3, 5

Frères, que notre Seigneur Jésus Christ lui-même, ainsi que Dieu notre Père, qui nous a aimés et nous a donné, par grâce, consolation éternelle et heureuse espérance, consolent vos coeurs et les affermissent en toute bonne oeuvre et parole. Enfin, frères, priez pour nous, demandant que la parole du Seigneur accomplisse sa course et soit glorifiée, comme elle le fait chez vous, et que nous soyons délivrés de ces hommes égarés et mauvais - car la foi n'est pas donnée à tous. Mais le Seigneur est fidèle: il vous affermira et vous gardera du Mauvais. Nous avons d'ailleurs, dans le Seigneur, toute confiance en vous: ce que nous vous prescrivons, vous le faites et vous continuerez de le faire. Que le Seigneur dirige vos coeurs vers l'amour de Dieu et la constance du Christ.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 20, 27-38

S'approchant alors, quelques Sadducéens - ceux qui nient qu'il y ait une résurrection – interrogèrent Jésus en disant: "Maître, Moïse a écrit pour nous: Si quelqu'un a un frère marié qui meurt sans avoir d'enfant, que son frère prenne la femme et suscite une postérité à son frère. Il y avait donc sept frères. Le premier, ayant pris femme, mourut sans enfant. Le second aussi, puis le troisième prirent la femme. Et les sept moururent de même, sans laisser d'enfant après eux. Finalement, la femme aussi mourut. Eh bien! cette femme, à la résurrection, duquel d'entre eux va-t-elle devenir la femme? Car les sept l'auront eue pour femme." Et Jésus leur dit: "Les fils de ce monde-ci prennent femme ou mari; mais ceux qui auront été jugés dignes d'avoir part à ce monde-là et à la résurrection d'entre les morts ne prennent ni femme ni mari; aussi bien ne peuvent-ils plus mourir, car ils sont pareils aux anges, et ils sont fils de Dieu, étant fils de la résurrection. Et que les morts ressuscitent, Moïse aussi l'a donné à entendre dans le passage du Buisson quand il appelle le Seigneur le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob. Or il n'est pas un Dieu de morts, mais de vivants; tous en effet vivent pour lui."

Le lundi de la trente-deuxième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Livre de la Sagesse 1, 1-7

Aimez la justice, vous qui jugez la terre, ayez sur le Seigneur de droites pensées et cherchez-le en simplicité de coeur, parce qu'il se laisse trouver par ceux qui ne le tentent pas, il se révèle à ceux qui ne lui refusent pas leur foi. Car les pensées tortueuses éloignent de Dieu, et, mise à l'épreuve, la Puissance confond les insensés. Non, la Sagesse n'entre pas dans une âme malfaisante, elle n'habite pas dans un corps tributaire du péché. Car l'esprit saint, l'éducateur, fuit la fourberie, il se retire devant des pensées sans intelligence, il s'offusque quand survient l'injustice. La Sagesse est un esprit ami des hommes, mais elle ne laisse pas impuni le blasphémateur pour ses propos; car Dieu est le témoin de ses reins, le surveillant véridique de son coeur, et ce que dit sa langue, il l'entend. L'esprit du Seigneur en effet remplit le monde, et lui, qui tient unies toutes choses, a connaissance de chaque mot.



Psaume 138

Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais !

Tu sais quand je m’assois, quand je me lève ;

de très loin, tu pénètres mes pensées,

tu me donnes et me poursuis.



Que je marche ou me repose, tu le vois,

tous mes chemins te sont familiers.

Avant qu’un mot ne parvienne à mes lèvres,

déjà, Seigneur, tu le sais.



Où donc aller, loin de ton souffle ?

où m’enfuir, loin de ta face ?

Je gravis les cieux : tu es là ;

je descends chez les morts : te voici.



Je prends les ailes de l’aurore

et me pose au-delà des mers :

même là, ta main me conduit,

ta main droite me saisit.



Année B

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre à Tite 1,1-9 
Moi, Paul, serviteur de Dieu, je m'adresse à toi, Tite, mon véritable enfant selon la foi qui nous est commune, moi qui suis Apôtre de Jésus Christ, chargé de conduire ceux que Dieu a choisis vers la foi et la connaissance de la vérité dans une religion vécue. Je m'appuie sur l'espérance de la vie éternelle, promise depuis toujours par Dieu qui ne ment pas ; au temps fixé, il a manifesté sa parole dans le message qui m'a été confié par ordre de Dieu notre Sauveur. Je te souhaite grâce et paix de la part de Dieu le Père et du Christ Jésus notre Sauveur. Si je t'ai laissé en Crète, c'est pour que tu finisses de tout organiser et que, dans chaque ville, tu institues des Anciens comme je te l'ai commandé. L'Ancien doit être un homme sans reproche, époux d'une seule femme, père de famille dont les enfants soient croyants, et inattaquables pour leur conduite et leur obéissance. Il faut en effet que le responsable d'une communauté d'Église soit un homme sans reproche, puisqu'il est l'intendant de Dieu ; il ne doit être ni arrogant, ni coléreux, ni buveur, ni violent, ni avide de propos malhonnêtes ; il doit ouvrir sa maison à tous, être ami du bien, raisonnable, juste, saint, maître de lui. 
Il doit être attaché à la parole sûre et conforme à la doctrine, pour être capable, à la fois, d'exhorter les autres en leur donnant un enseignement solide, et de répondre aux opposants. 



Psaume 24(23),1-2.3-4ab.5-6 
Au Seigneur, le monde et sa richesse, 
la terre et tous ses habitants !
C'est lui qui l'a fondée sur les mers 
et la garde inébranlable sur les flots. 

Qui peut gravir la montagne du Seigneur 
et se tenir dans le lieu saint ? 
L'homme au cœur pur, aux mains innocentes, 
qui ne livre pas son âme aux idoles. 

Il obtient, du Seigneur, la bénédiction, 
et de Dieu son Sauveur, la justice. 
Voici le peuple de ceux qui le cherchent ! 
Voici Jacob qui recherche ta face ! 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 17,1-6
 

Jésus disait à ses disciples : « Il est inévitable qu'il arrive des scandales qui entraînent au péché, mais malheureux celui par qui ils arrivent. Si on lui attachait au cou une meule de moulin et qu'on le précipite à la mer, ce serait mieux pour lui que d'entraîner au péché un seul de ces petits. Tenez-vous sur vos gardes ! Si ton frère a commis une faute contre toi, fais-lui de vifs reproches, et, s'il se repent, pardonne-lui. Même si sept fois par jour il commet une faute contre toi, et que sept fois de suite il revienne à toi en disant : 'Je me repens', tu lui pardonneras. » Les Apôtres dirent au Seigneur : « Augmente en nous la foi ! » Le Seigneur répondit : « La foi, si vous en aviez gros comme une graine de moutarde, vous diriez au grand arbre que voici : 'Déracine-toi et va te planter dans la mer', et il vous obéirait. 



Le mardi de la trente-deuxième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Livre de la Sagesse 2, 23-3, 9

Dieu a créé l'homme pour l'incorruptibilité, il en a fait une image de sa propre nature; c'est par l'envie du diable que la mort est entrée dans le monde: ils en font l'expérience, ceux qui lui appartiennent! Les âmes des justes sont dans la main de Dieu. Et nul tourment ne les atteindra. Aux yeux des insensés ils ont paru mourir, leur départ a été tenu pour un malheur et leur voyage loin de nous pour un anéantissement, mais eux sont en paix. S'ils ont, aux yeux des hommes, subi des châtiments, leur espérance était pleine d'immortalité; pour une légère correction ils recevront de grands bienfaits. Dieu en effet les a mis à l'épreuve et il les a trouvés dignes de lui; comme l'or au creuset, il les a éprouvés, comme un parfait holocauste, il les a agréés. Au temps de leur visite, ils resplendiront, et comme des étincelles à travers le chaume ils courront. Ils jugeront les nations et domineront sur les peuples, et le Seigneur régnera sur eux à jamais. Ceux qui mettent en lui leur confiance comprendront la vérité et ceux qui sont fidèles demeureront auprès de lui dans l'amour, car la grâce et la miséricorde sont pour ses saints et sa visite est pour ses élus.



Psaume 33

Je bénirai le Seigneur en tout temps,

sa louange sans cesse à mes lèvres.

Je me glorifirai dans le Seigneur :

que les pauvres m’entendent et soient en fête !



Le Seigneur regarde les justes,

il écoute, attentif à leur cris.

Le Seigneur affronte les méchants

pour effacer de la terre leur mémoire.



Le Seigneur entend ceux qui l’appellent,

de toutes leurs angoisses, il les délivre.

Il est proche du coeur brisé,

il sauve l’esprit abattu.



Année B

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre à Tite 2,1-8.11-14

Fils bien-aimé, proclame ce qui est conforme à l'enseignement solide. Dis aux hommes âgés d'être sobres, dignes de respect, raisonnables, et solides dans la foi, la charité et la persévérance. Quant aux femmes âgées, dis-leur de mener une vie sainte, de ne pas dire du mal des autres, de ne pas être esclaves de la boisson, de donner de bons conseils ; qu'elles apprennent aux jeunes femmes à aimer leur mari et leurs enfants, à être raisonnables et pures, bonnes ménagères, aimables, soumises chacune à son mari, afin que la parole de Dieu ne soit pas exposée au mépris. Exhorte aussi les jeunes à être raisonnables en toutes choses. Toi-même, sois un modèle dans ta façon de bien agir : par le sérieux et la pureté de ton enseignement, par la solidité inattaquable de ta parole, pour la plus grande confusion de l'adversaire qui ne trouvera aucune critique à faire sur nous. Car la grâce de Dieu s'est manifestée pour le salut de tous les hommes. C'est elle qui nous apprend à rejeter le péché et les passions d'ici-bas, pour vivre dans le monde présent en hommes raisonnables, justes et religieux, et pour attendre le bonheur que nous espérons avoir quand se manifestera la gloire de Jésus Christ, notre grand Dieu et notre Sauveur. Car il s'est donné pour nous afin de nous racheter de toutes nos fautes, et de nous purifier pour faire de nous son peuple, un peuple ardent à faire le bien. 



Psaume 37(36),3-4.18.23.27.29 
Fais confiance au Seigneur, agis bien, 
habite la terre et reste fidèle ; 
mets ta joie dans le Seigneur : 
il comblera les désirs de ton cœur. 

Il connaît les jours de l'homme intègre 
qui recevra un héritage impérissable. 
Quand le Seigneur conduit les pas de l'homme, 
ils sont fermes et sa marche lui plaît. 

Évite le mal, fais ce qui est bien, 
et tu auras une habitation pour toujours. 
Les justes posséderont la terre 
et toujours l'habiteront. 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 17,7-10

Jésus disait aux Apôtres : « Lequel d'entre vous, quand son serviteur vient de labourer ou de garder les bêtes, lui dira à son retour des champs : 'Viens vite à table'? Ne lui dira-t-il pas plutôt : 'Prépare-moi à dîner, mets-toi en tenue pour me servir, le temps que je mange et que je boive. Ensuite tu pourras manger et boire à ton tour. ' Sera-t-il reconnaissant envers ce serviteur d'avoir exécuté ses ordres ? De même vous aussi, quand vous aurez fait tout ce que Dieu vous a commandé, dites-vous : 'Nous sommes des serviteurs quelconques : nous n'avons fait que notre devoir. ' »



Le mercredi de la trente-deuxième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Livre de la Sagesse 6, 1-11

Ecoutez donc, rois, et comprenez! Instruisez-vous, juges des confins de la terre! Prêtez l'oreille, vous qui dominez sur la multitude, qui vous enorgueillissez de foules de nations! Car c'est le Seigneur qui vous a donné la domination et le Très-Haut le pouvoir, c'est lui qui examinera vos oeuvres et scrutera vos desseins. Si donc, étant serviteurs de son royaume, vous n'avez pas jugé droitement, ni observé la loi, ni suivi la volonté de Dieu, il fondra sur vous d'une manière terrifiante et rapide. Un jugement inexorable s'exerce en effet sur les gens haut placés; au petit, par pitié, on pardonne, mais les puissants seront examinés puissamment. Car le Maître de tous ne recule devant personne, la grandeur ne lui en impose pas; petits et grands, c'est lui qui les a faits et de tous il prend un soin pareil, mais une enquête sévère attend les forts. C'est donc à vous, souverains, que s'adressent mes paroles, pour que vous appreniez la sagesse et évitiez les fautes; car ceux qui observent saintement les choses saintes seront reconnus saints, et ceux qui s'en laissent instruire y trouveront leur défense. Désirez donc mes paroles, aspirez à elles et vous serez instruits.



Psaume 81

Rendez justice au faible, à l’orphelin ;

faites droit à l’indigent, au malheurerux.

Libérez le faible et le pauvre,

arrachez-les aux mains des impies.



Je l’ai dit : Vous êtes des dieux ,

des fils du Très-Haut, vous tous !

Pourtant, vous mourrez comme des hommes,

comme les princes, tous, vous tomberez !



Année B

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre à

Tite 3,1-7 
Fils bien-aimé, rappelle à tous qu'ils doivent être soumis aux gouvernants et aux autorités, qu'ils doivent leur obéir et être prêts à faire tout ce qui est bien; qu'ils n'insultent personne, ne soient pas batailleurs, mais pleins de sérénité, faisant preuve d'une douceur constante à l'égard de tous les hommes. Car nous aussi, autrefois, nous étions insensés, révoltés, égarés, esclaves de toutes sortes de désirs et de plaisirs ; nous vivions dans la méchanceté et les rivalités, nous étions odieux et remplis de haine les uns pour les autres. Mais lorsque Dieu, notre Sauveur, a manifesté sa bonté et sa tendresse pour les hommes, il nous a sauvés. Il l'a fait dans sa miséricorde, et non pas à cause d'actes méritoires que nous aurions accomplis par nous-mêmes. Par le bain du baptême, il nous a fait renaître et nous a renouvelés dans l'Esprit Saint. 
Cet Esprit, Dieu l'a répandu sur nous avec abondance, par Jésus Christ notre Sauveur ; ainsi, par sa grâce, nous sommes devenus des justes, et nous possédons dans l'espérance l'héritage de la vie éternelle. 


Psaume 23(22),1-3a.3b-4.5.6 
Le Seigneur est mon berger : 
je ne manque de rien. 
Sur des prés d'herbe fraîche, il me fait reposer. Il me mène vers les eaux tranquilles
il me conduit par le juste chemin 
pour l'honneur de son nom. 
il me conduit par le juste chemin 

pour l'honneur de son nom. 
Si je traverse les ravins de la mort, 
je ne crains aucun mal, 
car tu es avec moi, 
ton bâton me guide et me rassure. 
Tu prépares la table pour moi 

devant mes ennemis ; 
Tu répands le parfum sur ma tête, 
ma coupe est débordante. 
Grâce et bonheur m'accompagnent 
tous les jours de ma vie. 
J'habiterai la maison du Seigneur 
pour la durée de mes jours. 


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 17,11-19

Jésus, marchant vers Jérusalem, traversait la Samarie et la Galilée. Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils s'arrêtèrent à distance et lui crièrent : « Jésus, maître, prends pitié de nous. » En les voyant, Jésus leur dit : « Allez vous montrer aux prêtres. » En cours de route, ils furent purifiés. L'un d'eux, voyant qu'il était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix. Il se jeta la face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce. Or, c'était un Samaritain. Alors Jésus demanda : « Est-ce que tous les dix n'ont pas été purifiés ? Et les neuf autres, où sont-ils ? On ne les a pas vus revenir pour rendre gloire à Dieu ; il n'y a que cet étranger ! » Jésus lui dit : « Relève-toi et va : ta foi t'a sauvé. » 







Le jeudi de la trente-deuxième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Livre de la Sagesse 7, 22-8, 1

Dans la sagesse est, en effet, un esprit intelligent, saint, unique, multiple, subtil, mobile, pénétrant, sans souillure, clair, impassible, ami du bien, prompt, irrésistible, bienfaisant, ami des hommes, ferme, sûr, sans souci, qui peut tout, surveille tout, pénètre à travers tous les esprits, les intelligents, les purs, les plus subtils. Car plus que tout mouvement la Sagesse est mobile; elle traverse et pénètre tout à cause de sa pureté. Elle est en effet un effluve de la puissance de Dieu, une émanation toute pure de la gloire du Tout-Puissant; aussi rien de souillé ne s'introduit en elle. Car elle est un reflet de la lumière éternelle, un miroir sans tache de l'activité de Dieu, une image de sa bonté. Bien qu'étant seule, elle peut tout, demeurant en elle-même, elle renouvelle l'univers et, d'âge en âge passant en des âmes saintes, elle en fait des amis de Dieu et des prophètes; car Dieu n'aime que celui qui habite avec la Sagesse. Elle est, en effet, plus belle que le soleil, elle surpasse toutes les constellations, comparée à la

lumière, elle l'emporte; car celle-ci fait place à la nuit, mais contre la Sagesse le mal ne prévaut pas. Elle s'étend avec force d'un bout du monde à l'autre et elle gouverne l'univers pour son bien.



Psaume 118

Pour toujours, ta parole, Seigneur,

se dresse dans les cieux.

Ta fidélité demeure d’âge en âge,

la terre que tu fixas tient bon.



Jusqu’a ce jour, le monde tient bon par tes décisions :

toute chose est ta servante.

Déchiffrer ta parole illumine,

et les simples comprennent.



Pour ton serviteur, que ton visage s’illumine :

apprends-moi tes commandements.

Que je vive et que mon âme te loue !

Tes décisions me soient en aide !



Année B

Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre à Philémon 1,7-20

Frère, ta charité m'a déjà apporté beaucoup de joie et d'encouragement, car grâce à toi, le cœur des fidèles a été réconforté. Certes, j'aurais largement le droit dans le Christ de te dicter ce que tu dois faire, 
mais je préfère, au nom de la charité, t'adresser une demande : Moi, Paul, qui suis un vieil homme, moi qui suis aujourd'hui en prison à cause du Christ Jésus, j'ai quelque chose à te demander pour Onésime, mon enfant à qui, dans ma prison, j'ai donné la vie du Christ. Cet Onésime, dont le nom signifie « utile », ne t'a pas été bien utile dans le passé, mais il l'est maintenant pour toi comme pour moi. Je te le renvoie, lui qui est une part de moi-même. Je l'aurais volontiers gardé auprès de moi, pour qu'il me rende des services en ton nom, à moi qui suis en prison à cause de l'Évangile. Mais je n'ai rien voulu faire sans ton accord, pour que tu accomplisses librement ce qui est bien, sans y être plus ou moins forcé. S'il a été éloigné de toi pendant quelque temps, c'est peut-être pour que tu le retrouves définitivement, non plus comme un esclave, mais, bien mieux qu'un esclave, comme un frère bien-aimé : il l'est vraiment pour moi, il le sera plus encore pour toi, aussi bien humainement que dans le Seigneur. Donc, si tu penses être en communion avec moi, accueille-le comme si c'était moi. S'il t'a fait du tort ou s'il te doit quelque chose, mets cela sur mon compte. Moi, Paul, j'écris ces mots de ma propre main : je te rembourserai. Je n'ajouterai pas que tu as aussi une dette envers moi, et que cette dette, c'est toi-même. Oui, frère, fais-moi cette joie dans le Seigneur, réconforte mon cœur dans le Christ. 



Psaume 146(145),7.8-9a.9bc-10 
Le Seigneur fait justice aux opprimés ; 
aux affamés, il donne le pain ; 
le Seigneur délie les enchaînés. 
le Seigneur ouvre les yeux des aveugles, 

le Seigneur redresse les accablés, 
le Seigneur aime les justes. 
Le Seigneur protège l'étranger. 
Il soutient la veuve et l'orphelin, 

il égare les pas du méchant. 
D'âge en âge, le Seigneur régnera : 
ton Dieu, ô Sion, pour toujours !


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 17,20-25

Comme les pharisiens demandaient à Jésus quand viendrait le règne de Dieu, il leur répondit : « Le règne de Dieu ne vient pas d'une manière visible. On ne dira pas : 'Le voilà, il est ici ! ' ou bien : 'Il est là ! ' En effet, voilà que le règne de Dieu est au milieu de vous. » Et il dit aux disciples : « Des jours viendront où vous désirerez voir un seul des jours du Fils de l'homme, et vous ne le verrez pas. On vous dira : 'Le voilà, il est ici ! il est là ! ' N'y allez pas, n'y courez pas. En effet, comme l'éclair qui jaillit illumine l'horizon d'un bout à l'autre, ainsi le Fils de l'homme, quand son Jour sera là. Mais auparavant, il faut qu'il souffre beaucoup et qu'il soit rejeté par cette génération. 











Le vendredi de la trente-deuxième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Livre de la Sagesse 13, 1-9

Vains par nature tous les hommes en qui se trouvait l'ignorance de Dieu, qui, en partant des biens visibles, n'ont pas été capables de connaître Celui-qui-est, et qui, en considérant les oeuvres, n'ont pas

reconnu l'Artisan. Mais c'est le feu, ou le vent, ou l'air rapide, ou la voûte étoilée, ou l'eau impétueuse, ou les luminaires du ciel, qu'ils ont considérés comme des dieux, gouverneurs du monde! Que si, charmés de leur beauté, ils les ont pris pour des dieux, qu'ils sachent combien leur Maître est supérieur, car c'est la source même de la beauté qui les a créés. Et si c'est leur puissance et leur activité qui les ont frappés, qu'ils en déduisent combien plus puissant est Celui qui les a formés, car la grandeur et la beauté des créatures font, par analogie, contempler leur Auteur. Ceux-ci toutefois ne méritent qu'un blâme léger; peut-être en effet ne s'égarent-ils qu'en cherchant Dieu et en voulant le trouver: versés dans ses oeuvres, ils les explorent et se laissent prendre aux apparences, tant ce qu'on voit est beauté! Et pourtant eux non plus ne sont point pardonnables: s'ils ont été capables d'acquérir assez de science pour pouvoir scruter le monde, comment n'en ont-ils pas plus tôt découvert le Maître!

Psaume 18

Les cieux proclament la gloire de Dieu,

le firmament raconte l’ouvrage de ses mains.

Le jour au jour en livre le récit

et la nuit à la nuit en donne connaissance.



Pas de parole dans ce récit,

pas de voix qui s’entende ;

mais sur toute la terre en paraît le message

et la nouvelle, aux limites du monde.



Année B

Première lecture : Deuxième lettre de saint Jean 1,4-9 

J'ai eu beaucoup de joie à trouver parmi tes enfants des hommes qui vivent dans la vérité selon le commandement que nous avons reçu du Père. Et maintenant, reine, je t'adresse une demande. - Ce que je t'écris n'est pas un nouveau commandement, c'est celui que nous avions dès le début. - Je te le demande : aimons-nous les uns les autres. Et l'amour, c'est que nous vivions selon ses commandements ; et ce commandement, comme vous l'avez appris dès le début, c'est que vous viviez dans l'amour. Beaucoup d'imposteurs se sont répandus dans le monde, eux qui ne professent pas la foi en Jésus Christ venu dans la chair : celui qui agit ainsi, c'est l'imposteur et l'Anti-Christ. Prenez garde à vous-mêmes, pour ne pas perdre le fruit de votre travail, mais recevoir intégralement votre salaire. Celui qui va de l'avant sans rester attaché à l'enseignement du Christ, celui-là se sépare de Dieu. Mais celui qui reste attaché à l'enseignement, celui-là trouve le Père et le Fils. 



Psaume 119(118),1.2.10.11.17.18
Heureux les hommes intègres dans leurs voies 
qui marchent suivant la loi du Seigneur ! 
Heureux ceux qui gardent ses exigences, 
ils le cherchent de tout cœur ! 

De tout mon cœur, je te cherche ; 
garde-moi de fuir tes volontés. 
Dans mon cœur, je conserve tes promesses 
pour ne pas faillir envers toi. 

Sois bon pour ton serviteur, et je vivrai, 
j'observerai ta parole. 
Ouvre mes yeux, 
que je contemple les merveilles de ta loi. 


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 17,26-37

Jésus disait à ses disciples : « Ce qui se passera dans les jours du Fils de l'homme ressemblera à ce qui est arrivé dans les jours de Noé. On mangeait, on buvait, on se mariait, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche. Puis le déluge arriva, qui les a tous fait mourir. Ce sera aussi comme dans les jours de Loth : on mangeait, on buvait, on achetait, on vendait, on plantait, on bâtissait ; mais le jour où Loth sortit de Sodome, Dieu fit tomber du ciel une pluie de feu et de soufre qui les a tous fait mourir ; 
il en sera de même le jour où le Fils de l'homme se révélera. Ce jour-là, celui qui sera sur sa terrasse, et qui aura ses affaires dans sa maison, qu'il ne descende pas pour les emporter ; et de même celui qui sera dans son champ, qu'il ne retourne pas en arrière. Rappelez-vous la femme de Loth. Qui cherchera à conserver sa vie la perdra. Et qui la perdra la sauvegardera. Je vous le dis : Cette nuit-là, deux personnes seront dans le même lit : l'une sera prise, l'autre laissée. Deux femmes seront ensemble en train de moudre du grain : l'une sera prise, l'autre laissée. » Les disciples lui demandèrent : « Où donc, Seigneur ? » Il leur répondit : « Là où il y a un corps, là aussi se rassembleront les vautours. » 



Le samedi de la trente-deuxième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Livre de la Sagesse 18, 14-16. 19, 6-9

Un silence paisible enveloppait toutes choses et que la nuit parvenait au milieu de sa course rapide, du haut des cieux, ta Parole toute-puissante s'élança du trône royal, guerrier inexorable, au milieu d'une terre vouée à l'extermination. Portant pour glaive aigu ton irrévocable décret, elle s'arrêta et remplit de mort l'univers; elle touchait au ciel et se tenait sur la terre. La création entière, en sa propre nature, était encore de nouveau façonnée, se soumettant à tes ordres, pour que tes enfants fussent gardés indemnes. On vit la nuée couvrir le camp de son ombre, la terre sèche émerger de ce qui était l'eau, la mer Rouge devenir un libre passage, les flots impétueux une plaine verdoyante, par où ceux que protégeait ta main passèrent comme un seul peuple, en contemplant d'admirables prodiges. Comme des chevaux, ils étaient à la pâture, comme des agneaux, ils bondissaient, en te célébrant, Seigneur, toi leur libérateur.



Psaume 104

Chantez et jouez pour lui,

redites sans fin ses merveilles ;

glorifiez-vous de son nom très saint :

joie pour les coeurs qui cherchent Dieu !



Il frappa les fils aînés du pays,

toute la fleur de la race ;

il fit sortir les siens chargés d’argent et d’or ;

pas un n’a flanché dans leurs tribus !



Il s’est ainsi souvenu de la parole sacrée

et d’Abraham, son serviteur ;

il a fait sortir en grande fête son peuple,

ses élus, avec des cris de joie !





Année B

Première lecture : Troisième lettre de saint

Jean 1,5-8 

Mon bien-aimé Gaïus, tu agis en vrai fidèle dans ce que tu fais pour les frères, qui sont pourtant des étrangers. Ils ont rendu témoignage à ta charité devant la communauté de l'Église ; tu agiras bien en facilitant leur voyage d'une manière qui plaise à Dieu. Car c'est pour le nom du Fils de Dieu qu'ils se sont mis en route sans rien recevoir des païens. Nous devons donc, nous, accueillir de tels hommes afin de coopérer à l'action de la vérité en nous. 


Psaume 112(111),1-2.3-4.5-6 
Heureux qui craint le Seigneur, 
qui aime entièrement sa volonté ! 
Sa lignée sera puissante sur la terre ; 
la race des justes est bénie. 

Les richesses affluent dans sa maison : 
à jamais se maintiendra sa justice. 
Lumière des cœurs droits, il s'est levé dans les ténèbres, 
homme de justice, de tendresse et de pitié. 

L'homme de bien a pitié, il partage ; 
il mène ses affaires avec droiture. 
Cet homme jamais ne tombera ; 

toujours on fera mémoire du juste. 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 18,1-8

Jésus disait une parabole pour montrer à ses disciples qu'il faut toujours prier sans se décourager : « Il y avait dans une ville un juge qui ne respectait pas Dieu et se moquait des hommes. Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : 'Rends-moi justice contre mon adversaire. ' Longtemps il refusa ; puis il se dit : 'Je ne respecte pas Dieu, et je me moque des hommes, mais cette femme commence à m'ennuyer : je vais lui rendre justice pour qu'elle ne vienne plus sans cesse me casser la tête. ' » Le Seigneur ajouta : « Écoutez bien ce que dit ce juge sans justice ! Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Est-ce qu'il les fait attendre ? Je vous le déclare : sans tarder, il leur fera justice. Mais le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? » 





















TRENTE-TROISIEME SEMAINE



Trente-troisième dimanche

du temps ordinaire A



Première lecture : Livre des Proverbes 31,10-13.19-20.30-31

La femme vaillante, qui donc peut la trouver ? Elle est infiniment plus précieuse que les perles. Son mari peut avoir confiance en elle : au lieu de lui coûter, elle l'enrichira. Tous les jours de sa vie, elle lui épargne le malheur et lui donne le bonheur. Elle a fait provision de laine et de lin, et ses mains travaillent avec entrain. Sa main saisit la quenouille, ses doigts dirigent le fuseau. Ses doigts s'ouvrent en faveur du pauvre, elle tend la main au malheureux. Décevante est la grâce, et vaine la beauté ; la femme qui craint le Seigneur est seule digne de louange. Reconnaissez les fruits de son travail : sur la place publique, on fera l'éloge de son activité. 


Psaume 128(127),1-2.3.4-5 
Heureux qui craint le Seigneur 
et marche selon ses voies !
Tu te nourriras du travail de tes mains : 
Heureux es-tu ! A toi, le bonheur !

Ta femme sera dans ta maison 
comme une vigne généreuse, 
et tes fils, autour de la table, 
comme des plants d'olivier. 

Voilà comment sera béni 
l'homme qui craint le Seigneur. 
De Sion, que le Seigneur te bénisse !

Tu verras le bonheur de Jérusalem

tous les jours de ta vie, 


Deuxième lecture : Première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 5,1-6

Frères, au sujet de la venue du Seigneur, il n'est pas nécessaire qu'on vous parle de délais ou de dates. Vous savez très bien que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. Quand les gens diront : « Quelle paix ! quelle tranquillité ! », c'est alors que, tout à coup, la catastrophe s'abattra sur eux, comme les douleurs sur la femme enceinte : ils ne pourront pas y échapper. Mais vous, frères, comme vous n'êtes pas dans les ténèbres, ce jour ne vous surprendra pas comme un voleur. En effet, vous êtes tous des fils de la lumière, des fils du jour ; nous n'appartenons pas à la nuit et aux ténèbres. Alors, ne restons pas endormis comme les autres, mais soyons vigilants et restons sobres. 


Évangile de Jésus Christ selon saint

Matthieu 25,14-30

Jésus parlait à ses disciples de sa venue ; il disait cette parabole : « Un homme, qui partait en voyage, appela ses serviteurs et leur confia ses biens. A l'un il donna une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul, à chacun selon ses capacités. Puis il partit. Aussitôt, celui qui avait reçu cinq talents s'occupa de les faire valoir et en gagna cinq autres. De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres. Mais celui qui n'en avait reçu qu'un creusa la terre et enfouit l'argent de son maître. Longtemps après, leur maître revient et il leur demande des comptes. Celui qui avait reçu les cinq talents s'avança en apportant cinq autres talents et dit : 'Seigneur, tu m'as confié cinq talents ; voilà, j'en ai gagné cinq autres. - Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t'en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. ' Celui qui avait reçu deux talents s'avança ensuite et dit : 'Seigneur, tu m'as confié deux talents ; voilà, j'en ai gagné deux autres. - Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t'en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. ' Celui qui avait reçu un seul talent s'avança ensuite et dit : 'Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n'as pas semé, tu ramasses là où tu n'as pas répandu le grain. J'ai eu peur, et je suis allé enfouir ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t'appartient. ' Son maître lui répliqua : 'Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n'ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l'ai pas répandu. Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l'aurais retrouvé avec les intérêts. Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix. Car celui qui a recevra encore, et il sera dans l'abondance. Mais celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a. Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents ! '



Trente-troisième dimanche

du temps ordinaire B



Première lecture : Livre de Daniel 12, 1-3

Moi, Daniel, j’ai entendu cette parole de la part du Seigneur : "En ce temps se lèvera Michel, le grand Prince qui se tient auprès des enfants de ton peuple. Ce sera un temps d'angoisse tel qu'il n'y en aura pas eu jusqu'alors depuis que nation existe. En ce temps-là, ton peuple échappera: tous ceux qui se trouveront inscrits dans le Livre. "Un grand nombre de ceux qui dorment au pays de la poussière s'éveilleront, les uns pour la vie éternelle, les autres pour l'opprobre, pour l'horreur éternelle. Les doctes resplendiront comme la splendeur du firmament, et ceux qui ont enseigné la justice à un grand nombre, comme les étoiles, pour toute l'éternité.



Psaume 15

Seigneur, mon partage et ma coupe :

de toi dépend mon sort.

Je garde le Seigneu devant moi sans relâche ;

il est à ma droite : je suis inébranlable.



Mon coeur exulte, mon âme est en fête,

ma chair elle-même repose en confiance :

tu ne peux m’abandonner à la mort

ni laisser ton ami voir la corruption.



Mon Dieu, j’ai fait de toi mon visage.

Tu m’apprends le chemin de la vie :

devant ta face, débordement de joie !

A ta droite, éternité de délices !



Deuxième lecture : Lettre aux Hébreux 10, 11-14. 18

Dans l’Ancien Testament tout prêtre se tient debout chaque jour, officiant et offrant maintes fois les mêmes sacrifices, qui sont absolument impuissants à enlever des péchés, lui au contraire, ayant offert pour les péchés un unique sacrifice, il s'est assis pour toujours à la droite de Dieu, attendant désormais que ses ennemis soient placés comme un escabeau sous ses pieds. Car par une oblation unique il a rendu parfaits pour toujours ceux qu'il sanctifie. Or là où les péchés sont remis, il n'y a plus d'oblation pour le péché.



Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 13, 24-32

Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « En ces jours-là, après cette tribulation, le soleil s'obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles se mettront à tomber du ciel et les puissances qui sont dans les cieux seront ébranlées. Et alors on verra le Fils de l'homme venant dans des nuées avec grande puissance et gloire. Et alors il enverra les anges pour rassembler ses élus, des quatre vents, de l'extrémité de la terre à l'extrémité du ciel. "Du figuier apprenez cette parabole. Dès que sa ramure devient flexible et que ses feuilles poussent, vous comprenez que l'été est proche. Ainsi vous, lorsque vous verrez cela arriver, comprenez qu'Il est proche, aux portes. En vérité je vous le dis, cette génération ne passera pas que tout cela ne soit arrivé. Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. "Quant à la date de ce jour, ou à l'heure, personne ne les connaît, ni les anges dans le ciel, ni le Fils, personne que le Père. »



Trente-troisième dimanche

du temps ordinaire C



Première lecture : Livre de Malachie 3, 19-20a

Voici: le Jour vient, brûlant comme un four. Ils seront de la paille, tous les arrogants et malfaisants; le Jour qui arrive les embrasera - dit Yahvé Sabaot - au point qu'il ne leur laissera ni racine ni rameau. Mais pour vous qui craignez mon Nom, le soleil de justice brillera, avec la guérison dans ses rayons.





Psaume 97

Jouez pour le Seigneur sur la cithare,

sur la cithare et tous les instruments ;

au son de la trompette et du cor,

acclamez votre roi, le Seigneur !



Que résonnent la mer et sa richesse,

le monde et tous ses habitants ;

que les fleuves battent des mains,

que les montagnes chantent leur joie.



Acclamez le Seigneur, car il vient

pour gouverner la terre,

pour gouverner le monde avec justice,

et les peuples avec droiture !



Deuxième lecture : Seconde lettre de saint Paul Apôtre aux Tessaloniciens 3, 7-12

Frères, vous savez bien comment il faut nous imiter. Nous n'avons pas eu une vie désordonnée parmi vous, nous ne nous sommes fait donner par personne le pain que nous mangions, mais de nuit comme de jour nous étions au travail, dans le labeur et la fatigue, pour n'être à la charge d'aucun de vous: non pas que nous n'en ayons le pouvoir, mais nous entendions vous proposer en nous un modèle à imiter. Et puis, quand nous étions près de vous, nous vous donnions cette règle: si quelqu'un ne veut pas travailler, qu'il ne mange pas non plus. Or nous entendons dire qu'il en est parmi vous qui mènent une vie désordonnée, ne travaillant pas du tout mais se mêlant de tout. Ceux-là, nous les invitons et engageons dans le Seigneur Jésus Christ à travailler dans le calme et à manger le pain qu'ils auront eux-mêmes gagné.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 21, 5-19

Comme certains disciples disaient du Temple qu'il était orné de belles pierres et d'offrandes votives, il dit: "De ce que vous contemplez, viendront des jours où il ne restera pas pierre sur pierre qui ne soit jetée bas." Ils l'interrogèrent alors en disant: "Maître, quand donc cela aura-t-il lieu, et quel sera le signe que cela est sur le point d'arriver?" Il dit: "Prenez garde de vous laisser abuser, car il en viendra beaucoup sous mon nom, qui diront: C'est moi! et Le temps est tout proche. N'allez pas à leur suite. Lorsque vous entendrez parler de guerres et de désordres, ne vous effrayez pas; car il faut que cela arrive d'abord, mais ce ne sera pas de sitôt la fin." Alors il leur disait: "On se dressera nation contre nation et royaume contre royaume. Il y aura de grands tremblements de terre et, par endroits, des pestes et des famines; il y aura aussi des phénomènes terribles et, venant du ciel, de grands signes. "Mais, avant tout cela, on portera les mains sur vous, on vous persécutera, on vous livrera aux synagogues et aux prisons, on vous traduira devant des rois et des gouverneurs à cause de mon Nom, et cela aboutira pour vous au témoignage. Mettez-vous donc bien dans l'esprit que vous n'avez pas à préparer d'avance votre défense: car moi je vous donnerai un langage et une sagesse, à quoi nul de vos adversaires ne pourra résister ni contredire. Vous serez livrés même par vos père et mère, vos frères, vos proches et vos amis; on fera mourir plusieurs d'entre vous, et vous serez haïs de tous à cause de mon nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne se perdra. C'est par votre constance que vous sauverez vos vies!



Le lundi de la trente-troisième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Premier livre des Martirs 1, 10-15. 41-43. 54-57. 62-64

Il sortit d'eux un rejeton impie, Antiochus Epiphane, fils du roi Antiochus, qui, d'abord otage à Rome, devint roi l'an 137 de la royauté des Grecs.En ces jours-là surgit d'Israël une génération de vauriens qui séduisirent beaucoup de personnes en disant: "Allons, faisons alliance avec les nations qui nous entourent, car depuis que nous nous sommes séparés d'elles, bien des maux nous sont advenus." Ce discours leur parut bon. Plusieurs parmi le peuple s'empressèrent d'aller trouver le roi, qui leur donna l'autorisation d'observer les coutumes païennes. Ils construisirent donc un gymnase à Jérusalem, selon les usages des nations, se refirent des prépuces et renièrent l'alliance sainte pour s'associer aux nations. Ils se vendirent pour faire le mal. Le roi publia ensuite dans tout son royaume l'ordre de n'avoir à former tous qu'un seul peuple et de renoncer chacun à ses coutumes: toutes les nations se conformèrent aux prescriptions royales. Beaucoup d'Israélites firent bon accueil à son culte, sacrifiant aux idoles et profanant le sabbat. Le quinzième jour de Kisleu en l'an 145, le roi construisit l'Abomination de la désolation sur l'autel des holocaustes et, dans les villes de Juda circonvoisines, on éleva des autels. Aux portes des maisons et sur les places, on brûlait de l'encens. Quant aux livres de la Loi, ceux qu'on trouvait étaient jetés au feu après avoir été lacérés. Découvrait-on chez quelqu'un un exemplaire de l'Alliance, ou quelque autre se conformait-il à la Loi, la décision du roi le mettait à mort. Cependant plusieurs en Israël se montrèrent fermes et furent assez forts pour ne pas manger de mets impurs. Ils acceptèrent de mourir plutôt que de se contaminer par la nourriture et de profaner la sainte alliance et, en effet, ils moururent. Une grande colère plana sur Israël.



Psaume 118

Face aux impies, la fureur me prend,

car ils abandonnent ta loi.

Les pièges de l’impie m’environnent,

je n’oublie pas ta loi.

Rachète-moi de l’oppression des hommes,

que j’observe tes prèceptes.

Ceux qui poursuivent le mal s’approchent,

ils s’éloignent de ta loi.



Le salut s’éloigne des impies

qui ne cherchent pas tes commandements.

J’ai vu les rénégats : ils me répugnent,

car ils ignorent ta promesse.



Année B

Première lecture : Livre de l'Apocalypse 1,1-4.2,1-5a

Apocalypse (ou Révélation) de Jésus Christ, à qui Dieu l'a confiée pour montrer à ses serviteurs, les fidèles, ce qui doit arriver bientôt. Il l'a fait connaître à son serviteur Jean, en lui envoyant son Ange.
Jean atteste comme parole de Dieu et témoignage de Jésus Christ tout ce qu'il a vu. Heureux celui qui lit, heureux ceux qui écoutent les paroles de cette prophétie et gardent fidèlement son contenu, car le temps est proche. Moi, Jean, je m'adresse aux sept Églises qui sont en Asie mineure. Que la grâce et la paix vous soient données, de la part de Celui qui est, qui était et qui vient, de la part des sept esprits qui sont devant son trône, Tu écriras ceci à l'Ange de l'Église qui est à Éphèse : Ainsi parle celui qui tient les sept étoiles dans sa main droite, qui marche au milieu des sept chandeliers d'or : Je connais ta conduite, ton labeur, ta persévérance, je sais que tu ne peux supporter les méchants ; tu as mis à l'épreuve ceux qui se disent apôtres, et ne le sont pas ; tu as constaté qu'ils étaient des menteurs. Tu ne manques pas de persévérance, car tu as beaucoup supporté pour mon nom, sans jamais te lasser. Mais j'ai contre toi que tu as perdu ton amour des premiers temps. Rappelle-toi donc d'où tu es tombé, convertis-toi, reviens à ta conduite première. Sinon je vais venir à toi et je déplacerai ton chandelier, si tu ne te convertis pas.



Psaume 1,1-2.3.4.6 
Heureux est l'homme 
qui n'entre pas au conseil des méchants, 
qui ne suit pas le chemin des pécheurs, 
ne siège pas avec ceux qui ricanent, 

mais se plaît dans la loi du Seigneur 
et murmure sa loi jour et nuit !
Il est comme un arbre 
planté près d'un ruisseau, 

qui donne du fruit en son temps, 
tel n'est pas le sort des méchants. 
Mais ils sont comme la paille 
balayée par le vent : 

Le Seigneur connaît le chemin des justes, 
mais le chemin des méchants se perdra. 


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 18,35-43

Comme Jésus approchait de Jéricho, un aveugle qui mendiait était assis au bord de la route. Entendant une foule arriver, il demanda ce qu'il y avait. On lui apprit que c'était Jésus le Nazaréen qui passait. Il s'écria : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! » Ceux qui marchaient en tête l'interpellaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle : « Fils de David, aie pitié de moi ! » Jésus s'arrêta et ordonna qu'on le lui amène. Quand il se fut approché, Jésus lui demanda : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? - Seigneur, que je voie ! » Et Jésus lui dit : « Vois. Ta foi t'a sauvé. » A l'instant même, l'homme se mit à voir, et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, adressa ses louanges à Dieu. 



Le mardi de la trente-troisième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Second livre des Martyrs d’Israël 6, 18-31

Eléazar, un des premiers docteurs de la Loi, homme déjà avancé en âge et du plus noble extérieur, était contraint, tandis qu'on lui ouvrait la bouche de force, de manger de la chair de porc. Mais lui, préférant une mort glorieuse à une existence infâme, marchait volontairement au supplice de la roue, non sans avoir craché sa bouchée, comme le doivent faire ceux qui ont le courage de rejeter ce à quoi il n'est pas permis de goûter par amour de la vie. Ceux qui présidaient à ce repas rituel interdit par la loi le prirent à part, car cet homme était pour eux une vieille connaissance; ils l'engagèrent à faire apporter des viandes dont il était permis de faire usage, et qu'il aurait lui-même préparées; il n'avait qu'à feindre de manger des chairs de la victime, comme le roi l'avait ordonné, afin qu'en agissant de la sorte, il fût préservé de la mort et profitât de cette humanité due à la vieille amitié qui les liait. Mais lui, prenant une noble résolution, digne de son âge, de l'autorité de sa vieillesse et de ses vénérables cheveux blanchis dans le labeur, digne d'une conduite parfaite depuis l'enfance et surtout de la sainte législation établie par Dieu même, il fit une réponse en conséquence, disant qu'on l'envoyât sans tarder au séjour des morts. "A notre âge, ajouta-t-il, il ne convient pas de feindre, de peur que nombre de jeunes, persuadés qu'Eléazar aurait embrassé à 90 ans les moeurs des étrangers, ne s'égarent eux aussi, à cause de moi et de ma dissimulation, et cela pour un tout petit reste de vie. J'attirerais ainsi sur ma vieillesse souillure et déshonneur, et quand j'échapperais pour le présent au châtiment des hommes, je n'éviterai pas, vivant ou mort, les mains du Tout-Puissant. C'est pourquoi, si je quitte maintenant la vie avec courage, je me montrerai digne de ma vieillesse, ayant laissé aux jeunes le noble exemple d'une belle mort, volontaire et généreuse, pour les vénérables et saintes lois." Ayant ainsi parlé, il alla tout droit au supplice de la roue, mais ceux qui l'y conduisaient changèrent en malveillance la bienveillance qu'ils avaient eue pour lui un peu auparavant, à cause du discours qu'il venait de tenir et qui à leur point de vue était de la folie. Lui, de son côté, étant sur le point de mourir sous les coups, dit en soupirant: "Au Seigneur qui a la science sainte, il est manifeste que, pouvant échapper à la mort, j'endure sous les fouets des douleurs cruelles dans mon corps, mais qu'en mon âme je les souffre avec joie à cause de la crainte qu'il m'inspire." Il quitta donc la vie de cette manière (laissant dans sa mort, non seulement à la jeunesse, mais à la grande majorité de la nation, un exemple de courage et un mémorial de vertu).



Psaume 3

Seigneur, qu’ils sont nombreux, mes adversaires,

nombreux à se lever contre moi,

nombreux à déclarer à mon sujet :

« Pour lui, pas de salut auprès de Dieu ! »



Mais toi, Seigneur, mon bouclier,

ma gloire, tu tiens haute ma tête.

A pleine voix je crie vers le Seigneur ;

il me répond de sa montagne sainte.



Et moi, je me couche et je dors ;

je m’éveille : le Seigneur est mon soutient.

Je ne crains pas ce peuple nombreux

qui me cerne et s’avance contre moi.



Année B

Première lecture : Livre de l'Apocalypse 3,1-6.14-22 

Moi, Jean, j'ai entendu le Seigneur qui me disait : Tu écriras ceci à l'Ange de l'Église qui est à Sardes : Ainsi parle celui qui a les sept esprits de Dieu et les sept étoiles : Je connais ta conduite : tu as la réputation d'être vivant, et tu es mort. Sois vigilant, raffermis ce qui te reste et qui est en train de mourir, car je n'ai pas trouvé que ta conduite soit parfaite devant mon Dieu. Rappelle-toi donc comment tu as reçu et entendu la Parole ; garde-la fidèlement et convertis-toi. Si tu ne veilles pas, je viendrai comme un voleur et tu ne sauras pas à quelle heure je viendrai te surprendre. Mais chez toi, à Sardes, il y en a quelques-uns qui n'ont pas sali leurs vêtements ; habillés de blanc, ils marcheront avec moi, car ils l'ont bien mérité. C'est ainsi que le vainqueur portera des vêtements blancs. Jamais je n'effacerai son nom du livre de la vie ; je me prononcerai pour lui devant mon Père et devant ses anges. Celui qui a des oreilles, qu'il entende ce que l'Esprit dit aux Églises. Tu écriras encore ceci à l'Ange de l'Église qui est à Laodicée : Ainsi parle le témoin fidèle et véridique, celui qui est « Amen », celui qui est le commencement de la création de Dieu : Je connais ta conduite : tu n'es ni froid ni brûlant - mieux vaudrait que tu sois ou froid ou brûlant -  Aussi, puisque tu es tiède - ni froid ni brûlant - je vais te vomir. Tu dis : « Je suis riche, je me suis enrichi, je ne manque de rien », et tu ne sais pas que tu es malheureux, pitoyable, pauvre, aveugle et nu ! Alors je te donne un conseil : viens acheter chez moi de l'or purifié au feu, pour devenir riche, des vêtements blancs pour te couvrir et cacher la honte de ta nudité, un remède pour te frotter les yeux afin de voir clair. Tous ceux que j'aime, je leur montre leurs fautes, et je les châtie. Sois donc fervent et convertis-toi. Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui ; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi. Le vainqueur, je le ferai siéger près de moi sur mon Trône, comme moi-même, après ma victoire, je suis allé siéger près de mon Père sur son Trône. Celui qui a des oreilles, qu'il entende ce que l'Esprit dit aux Églises. 

Psaume 15(14),2-3ab.3cd-4ab.5 
Celui qui se conduit parfaitement, 
qui agit avec justice 
et dit la vérité selon son cœur. 
Il ne fait pas de tort à son frère et n'outrage pas son prochain. 

Il ne fait pas de tort à son frère 
et n'outrage pas son prochain. 
Il met un frein à sa langue, ne fait pas de tort à son frère et n'outrage pas son prochain. 
À ses yeux, le réprouvé est méprisable 

mais il honore les fidèles du Seigneur. 
Il prête son argent sans intérêt, 
n'accepte rien qui nuise à l'innocent. 
L'homme qui fait ainsi demeure inébranlable.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19,1-10
 

Jésus traversait la ville de Jéricho. Or, il y avait un homme du nom de Zachée ; il était le chef des collecteurs d'impôts, et c'était quelqu'un de riche. Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il n'y arrivait pas à cause de la foule, car il était de petite taille. Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui devait passer par là. Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et l'interpella : « Zachée, descends vite : aujourd'hui il faut que j'aille demeurer dans ta maison. » Vite, il descendit, et reçut Jésus avec joie. Voyant cela, tous récriminaient : « Il est allé loger chez un pécheur. » Mais Zachée, s'avançant, dit au Seigneur : « Voilà, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j'ai fait du tort à quelqu'un, je vais lui rendre quatre fois plus. » 
Alors Jésus dit à son sujet : « Aujourd'hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d'Abraham. En effet, le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »

Le mercredi de la trente-troisième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Second livre des Martyrs d’Israël 7, 1. 20-32

Il arriva aussi que sept frères ayant été arrêtés avec leur mère, le roi voulut les contraindre, en leur infligeant les fouets et les nerfs de boeuf, à toucher à la viande de porc (interdite par la loi). Eminemment admirable et digne d'une illustre mémoire fut la mère qui, voyant mourir ses sept fils dans l'espace d'un seul jour, le supporta courageusement en vertu des espérances qu'elle plaçait dans le Seigneur. Elle exhortait chacun d'eux, dans la langue de ses pères, et, remplie de nobles sentiments, elle animait d'un mâle courage son raisonnement de femme. Elle leur disait: "Je ne sais comment vous avez apparu dans mes entrailles; ce n'est pas moi qui vous ai gratifiés de l'esprit et de la vie; ce n'est pas moi qui ai organisé les éléments qui composent chacun de vous. Aussi bien le Créateur du monde, qui a formé le genre humain et qui est à l'origine de toute chose, vous rendra-t-il, dans sa miséricorde, et l'esprit et la vie, parce que vous vous méprisez maintenant vous-mêmes pour l'amour de ses lois." Antiochus se crut vilipendé et soupçonna un outrage dans ces paroles. Comme le plus jeune était encore en vie, non seulement il l'exhortait par des paroles, mais il lui donnait par des serments l'assurance de le rendre à la fois riche et très heureux, s'il abandonnait les traditions ancestrales, d'en faire son ami et de lui confier de hauts emplois. Le jeune homme ne prêtant à cela aucune attention, le roi fit approcher la mère et l'engagea à donner à l'adolescent des conseils pour sauver sa vie. Lorsqu'il l'eut longuement exhortée, elle consentit à persuader son fils. Elle se pencha donc vers lui et, mystifiant le tyran cruel, elle s'exprima de la sorte dans la langue de ses pères: "Mon fils, aie pitié de moi qui t'ai porté neuf mois dans mon sein, qui t'ai allaité trois ans, qui t'ai nourri et élevé jusqu'à l'âge où tu es (et pourvu à ton entretien). Je t'en conjure, mon enfant, regarde le ciel et la terre et vois tout ce qui est en eux, et sache que Dieu les a faits de rien et que la race des hommes est faite de la même manière. Ne crains pas ce bourreau, mais, te montrant digne de tes frères, accepte la mort, afin que je te retrouve avec eux dans la miséricorde." A peine achevait-elle de parler que le jeune homme dit: "Qu'attendez-vous? Je n'obéis pas aux ordres du roi, j'obéis aux ordres de la Loi qui a été donnée à nos pères par Moïse. Et toi, qui t'es fait l'inventeur de toute la calamité qui fond sur les Hébreux, tu n'échapperas pas aux mains de Dieu.



Psaume 16

Seigneur, écoute la justice !

Entends ma plainte, accueil ma prière :

mes lèvres ne mentent pas.

Tes yeux verront où est le droit.



J’ai tenu mes pas sur tes traces :

jamais mon pied n’a trébuché.

Je t’appelle, toi, le Dieu qui répond :

écoute-moi, entends ce que je dis.



Garde-moi comme la prunelle de l’oeil ;

à l’ombre de tes ailes, cache-moi.

Et moi, par ta justice, je verrai ta face :

au réveil, je me rassasierai de ton visage.



Année B

Première lecture : Livre de l'Apocalypse 4,1-11

Moi, Jean, j'ai vu une porte ouverte dans le ciel. Et la voix, que j'avais déjà entendue, pareille au son de la trompette, me disait : " Monte jusqu'ici, et je te ferai voir ce qui doit arriver par la suite." Aussitôt je fus saisi par l'Esprit. Un trône était dressé dans le ciel, et sur le Trône siégeait quelqu'un. Celui qui siège ainsi a l'aspect du jaspe ou de la cornaline ; et tout autour du Trône, il y a un halo de lumière, avec des reflets d'émeraude. Tout autour de ce Trône, vingt-quatre trônes, où siègent vingt-quatre Anciens, portant des vêtements blancs et des couronnes d'or. Et du Trône sortent des éclairs, des clameurs, des coups de tonnerre, et sept torches enflammées brûlent devant le Trône : ce sont les sept esprits de Dieu. Devant le Trône, il y a comme une mer, aussi transparente que du cristal. En face du Trône et autour de lui, quatre Vivants, ayant des yeux innombrables en avant et en arrière. Le premier Vivant ressemble à un lion, le deuxième à un jeune taureau, la figure du troisième est comme celle d'un homme, le quatrième ressemble à un aigle en plein vol. Les quatre Vivants ont chacun six ailes, avec des yeux innombrables au-dehors et au-dedans. Et ils ne cessent pas de proclamer jour et nuit : « Saint ! Saint ! Saint, le Seigneur, le Dieu tout-puissant, celui qui était, qui est et qui vient. » Chaque fois que les Vivants rendent gloire, honneur et action de grâce à celui qui siège sur le Trône, à celui qui vit pour les siècles des siècles, les vingt-quatre Anciens tombent à genoux devant celui qui siège sur le Trône, et ils adorent celui qui vit pour les siècles des siècles ; ils jettent leur couronne devant le Trône en disant : 
« Notre Seigneur et notre Dieu, tu es digne de recevoir gloire, honneur et puissance puisque c'est toi qui as créé toutes choses : par ta volonté elles existent et elles ont été créées. » 



Psaume 150(149),1-2.3-4.5-6
Louez Dieu dans son temple saint, 
louez-le au ciel de sa puissance ; 
louez-le pour ses actions éclatantes, 
louez-le selon sa grandeur ! 

Louez-le en sonnant du cor, 
louez-le sur la harpe et la cithare ; 
louez-le par les cordes et les flûtes, 
louez-le par la danse et le tambour ! 

Louez-le par les cymbales sonores, 
louez-le par les cymbales triomphantes ! 
Et que tout être vivant 
chante louange au Seigneur ! 


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19,11-28
 

Comme on écoutait Jésus, il ajouta une parabole, parce qu'il était près de Jérusalem et que ses auditeurs pensaient voir le royaume de Dieu se manifester à l'instant même. Voici donc ce qu'il dit : « Un homme de la grande noblesse partit dans un pays lointain pour se faire nommer roi et rentrer ensuite chez lui. Il appela dix de ses serviteurs, leur distribua dix pièces d'or et leur dit : 'Faites-les fructifier pendant mon voyage. ' Mais ses concitoyens le détestaient, et ils envoyèrent derrière lui une délégation chargée de dire : 'Nous ne voulons pas qu'il règne sur nous. ' Mais quand il revint après avoir été nommé roi, il convoqua les serviteurs auxquels il avait distribué l'argent, afin de savoir comment chacun l'avait fait fructifier. 
Le premier se présenta et dit : 'Seigneur, ta pièce d'or en a rapporté dix. ' Le roi lui dit : 'Très bien, bon serviteur ! Puisque tu as été fidèle en si peu de chose, reçois l'autorité sur dix villes. ' Le second vint dire : 'Ta pièce d'or, Seigneur, en a rapporté cinq. ' A celui-là, le roi dit encore : 'Toi, tu seras gouverneur de cinq villes. ' Un autre encore vint dire : 'Seigneur, voici ta pièce d'or, je l'avais mise de côté dans un linge. En effet, j'avais peur de toi : tu es un homme exigeant, tu retires ce que tu n'as pas déposé, tu moissonnes ce que tu n'as pas semé. ' Le roi lui dit : 'Je vais te juger d'après tes propres paroles, serviteur mauvais : tu savais que je suis un homme exigeant, que je retire ce que je n'ai pas déposé, que je moissonne ce que je n'ai pas semé ; alors pourquoi n'as-tu pas mis mon argent à la banque ? A mon arrivée, je l'aurais repris avec les intérêts. ' Et le roi dit à ceux qui étaient là : 'Retirez-lui la pièce d'or et donnez-la à celui qui en a dix. ' On lui dit : 'Seigneur, il en a déjà dix ! - Je vous le déclare : celui qui a recevra encore ; celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a.  Quant à mes ennemis, ceux qui n'ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici et mettez-les à mort devant moi.' »  Après avoir dit ces paroles, Jésus marchait en avant de ses disciples pour monter à Jérusalem. 



Le jeudi de la trente-troisième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Premier livre des Martyrs d’Israël 2, 15-29

Les officiers du roi chargés d'imposer l'apostasie vinrent à la ville de Modîn pour les sacrifices. Beaucoup d'Israélites vinrent à eux, mais Mattathias et ses fils se tinrent ensemble à part Prenant la parole, les officiers du roi s'adressèrent à Mattathias en ces termes: "Tu es chef célèbre et puissant dans cette ville, appuyé par des fils et des frères. Avance donc le premier pour exécuter l'ordre du roi, comme l'ont fait toutes les nations, les chefs de Juda et ceux qu'on a laissés à Jérusalem. Tu seras, toi et tes fils, parmi les amis du roi, toi et tes fils serez honorés de dons en argent et en or ainsi que d'une quantité de cadeaux." Mattathias répliqua d'une voix forte: "Quand toutes les nations établies dans l'empire du roi lui obéiraient, chacune désertant le culte de ses pères, et se conformeraient à ses ordonnances, moi, mes fils et mes frères, nous suivrons l'alliance de nos pères. Dieu nous garde d'abandonner Loi et observances! Nous n'écouterons pas les ordres du roi. Nous ne dévierons pas de notre religion ni à droite ni à gauche." Dès qu'il eut achevé ce discours, un Juif s'avança, à la vue de tous, pour sacrifier sur l'autel de Modîn, selon le décret du roi. A cette vue, le zèle de Mattathias s'enflamma et ses reins frémirent. Pris d'une juste colère, il courut et l'égorgea sur l'autel. Quant à l'homme du roi qui obligeait à sacrifier, il le tua dans le même temps, puis il renversa l'autel. Son zèle pour la Loi fut semblable à celui que Pinhas exerça contre Zimri, fils de Salut. Mattathias se mit à crier d'une voix forte à travers la ville: "Quiconque a le zèle de la Loi et maintient l'alliance, qu'il me suive!" Lui-même et ses fils s'enfuirent dans les montagnes, laissant dans la ville tout ce qu'ils possédaient. Nombre de gens soucieux de justice et de Loi descendirent au désert pour s'y fixer.



Psaume 49

Le Dieu des dieux, le Seigneur,

parle et convoque la terre

du soleil levant jusqu’au soleil couchant.

De Sion, belle entre toutes, Dieu resplendit.



« Assemblez, devant moi, mes fidèles,

eux qui scellent d’un sacrifice mon alliance.

Ecoute, mon peuple, je parle.

Moi, Dieu, je suis ton Dieu !



« Offre à Dieu le sacrifice d’action de grâce,

accomplis tes voeux envers le Très-Haut.

Invoque-moi au jour de détresse :

je te délivrerai, et tu me rendras gloire. »



Année B

Première lecture : Livre de l'Apocalypse 5,1-10

Moi, Jean, j'ai vu, dans la main droite de celui qui siège sur le Trône céleste, un Livre en forme de rouleau, écrit à l'intérieur et à l'extérieur, scellé de sept sceaux. Puis j'ai vu un ange imposant, qui proclamait d'une voix puissante : « Qui donc est digne d'ouvrir le Livre et d'en briser les sceaux ? » Mais personne, au ciel, sur terre ou sous la terre, n'était capable d'ouvrir le Livre et d'en regarder le texte. Et moi, je pleurais beaucoup, parce que personne n'avait été trouvé digne d'ouvrir le Livre et d'en regarder le texte. Mais l'un des Anciens me dit : « Ne pleure pas. Voilà qu'il a remporté la victoire, le lion de la tribu de Juda, le descendant de David : il ouvrira le Livre aux sept sceaux. » Et voici ce que j'ai vu encore : en face du Trône, en face des quatre Vivants et des Anciens, il y avait un Agneau ; il se tenait debout, et il était comme immolé ; ses cornes étaient au nombre de sept, ainsi que ses yeux, qui sont les sept esprits de Dieu en mission sur toute la terre. Il s'avança et reçut le Livre, que lui donna de la main droite celui qui siégeait sur le Trône. Quand l'Agneau eut reçu le Livre, les quatre Vivants et les vingt-quatre Anciens se prosternèrent devant lui. Chacun tenait une harpe et des coupes d'or pleines de parfums qui sont les prières des saints. Ils chantaient ce cantique nouveau : « Tu es digne de recevoir le Livre scellé et de l'ouvrir, car tu as été immolé ; par ton sang, tu as racheté pour Dieu des hommes de toute race, langue, peuple et nation, et tu en as fait pour notre Dieu un royaume de prêtres qui régneront sur la terre. » 



Psaume 149(148),1-2.3-4.5-6a.9b 
Chantez au Seigneur un chant nouveau, 
louez-le dans l'assemblée de ses fidèles ! 
En Israël, joie pour son créateur ; 
dans Sion, allégresse pour son Roi ! 

Dansez à la louange de son nom, 
jouez pour lui, tambourins et cithares !
Car le Seigneur aime son peuple, 
il donne aux humbles l'éclat de la victoire. 

Que les fidèles exultent, glorieux, 
criant leur joie à l'heure du triomphe. 
Qu'ils proclament les éloges de Dieu, 
c'est la fierté de ses fidèles. 


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19,41-44

Quand Jésus fut près de Jérusalem, en voyant la ville, il pleura sur elle ; il disait : « Si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui peut te donner la paix ! Mais hélas, cela est resté caché à tes yeux. Oui, il arrivera pour toi des jours où tes ennemis viendront mettre le siège devant toi, t'encercleront et te presseront de tous côtés ; ils te jetteront à terre, toi et tes enfants qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas chez toi pierre sur pierre, parce que tu n'as pas reconnu le moment où Dieu te visitait. » 



Le vendredi de la trente-troisième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Premier livre des Martyrs d’Israël 4, 36-37. 52-59

Alors Judas et ses frères dirent: "Voici nos ennemis écrasés, allons purifier le sanctuaire et faire la dédicace." Toute l'armée s'assembla et ils montèrent au mont Sion. Le 25 du neuvième mois -- nommé Kisleu -- en l'an 148, ils se levèrent au point du jour et offrirent un sacrifice légal sur le nouvel autel des holocaustes qu'ils avaient construit. L'autel fut inauguré au son des hymnes, des cithares, des lyres et des cymbales, à la même époque et le même jour que les païens l'avaient profané. Le peuple entier se prosterna pour adorer, puis il fit monter la louange vers le Ciel qui l'avait conduit au succès. Huit jours durant, ils célébrèrent la dédicace de l'autel, offrant des holocaustes avec allégresse et le sacrifice de communion et d'action de grâces. Ils ornèrent la façade du Temple de couronnes d'or et d'écussons, remirent à neuf les entrées ainsi que les chambres qu'ils pourvurent de portes. Une grande joie régna parmi le peuple et l'opprobre infligé par les païens fut effacé. Judas décida avec ses frères et toute l'assemblée d'Israël que les jours de la dédicace de l'autel seraient célébrés en leur temps chaque année pendant huit jours, à partir du 25 du mois de Kisleu, avec joie et allégresse.



Cantique 1Chronique 29

Béni sois-tu, Seigneur,

Dieu de notre père Israël,

depuis les siècles et pour les siècles !



A toi, Seigneur, force et grandeur,

éclat, victoire, majesté,

tout, dans les cieux et sur la terre !

A toi, Seigneur, le règne,

la primauté sur l’univers :

la richesse et la gloire viennent de ta face !



C’est toi, le Maître de tout :

dans ta main, force et puissance ;

tout, par ta main, grandit et s’affermit.



Année B

Première lecture : Livre de l'Apocalypse 10,8-11 

Au cours d'une vision, la voix venant du ciel, que j'avais déjà entendue, me parla de nouveau; elle me dit : " Va prendre le petit livre ouvert dans la main de l'ange qui se tient debout sur la mer et sur la terre. " Je m'avançai vers l'ange pour lui demander de me donner le petit livre. Il me dit : « Prends, et mange-le ; il remplira tes entrailles d'amertume, mais dans ta bouche il sera doux comme le miel. » Je reçus le petit livre de la main de l'ange, et je le mangeai. Dans ma bouche il était doux comme le miel, mais, quand je l'eus avalé, il remplit mes entrailles d'amertume. Alors on me dit : « Il faut que tu reprennes ta mission de prophète ; tu parleras sur un grand nombre de peuples, de nations, de langues et de rois. » 



Psaume 119(118),14.24.72.103.111.131 
Je trouve dans la voie de tes exigences 
plus de joie que dans toutes les richesses. 
Je trouve mon plaisir en tes exigences : 
ce sont elles qui me conseillent. 

Mon bonheur, c'est la loi de ta bouche, 
plus qu'un monceau d'or ou d'argent. 
Qu'elle est douce à mon palais ta promesse : 
le miel a moins de saveur dans ma bouche ! 

Tes exigences resteront mon héritage, 
la joie de mon cœur. 
La bouche grande ouverte, j'aspire, 
assoiffé de tes volontés.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 19,45-48

Jésus entra dans le Temple, et se mit à expulser les marchands. Il leur déclarait :  « L'Écriture dit : Ma maison sera une maison de prière. Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. » Il était chaque jour dans le Temple pour enseigner. Les chefs des prêtres et les scribes, ainsi que les notables, cherchaient à le faire mourir, mais ils ne trouvaient pas le moyen d'y arriver ; en effet, le peuple tout entier était suspendu à ses lèvres. 



Le samedi de la trente-troisième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Premier livre des Martyrs d’Israël 6, 1-13

Le roi Antiochus parcourait les provinces d'en haut. Il apprit qu'il y avait en Perse une ville du nom d'Elymaïs, fameuse par ses richesses, son argent et son or, avec un temple très riche renfermant des pièces d'armure en or, des cuirasses et des armes qu'y avait laissées Alexandre, fils de Philippe, roi de Macédoine, qui régna le premier sur les Grecs. Il vint donc tenter de prendre cette ville pour la piller, mais il n'y réussit pas, les gens de la ville ayant eu connaissance de la chose. Ils s'opposèrent à lui les armes à la main. Il fut mis en fuite et quitta les lieux avec beaucoup de tristesse pour regagner Babylone. Il était encore en Perse quand on vint lui annoncer la déroute des armées qui étaient entrées dans le pays de Juda. Lysias, en particulier, s'étant avancé avec une forte armée, avait dû fuir devant les Juifs devenus plus redoutables grâce aux armes, aux ressources et à la quantité de dépouilles enlevées aux armées vaincues; ceux-ci avaient renversé l'Abomination construite par lui sur l'autel à Jérusalem et entouré leur lieu saint de hautes murailles comme auparavant, ainsi que Bethsour, une de ses villes. A ces nouvelles, le roi, frappé de stupeur, fut en proie à une violente agitation: il se jeta sur sa couche et tomba malade de chagrin parce que les choses ne s'étaient pas passées selon ses désirs. Il demeura là plusieurs jours, retombant sans cesse dans une profonde mélancolie. Lorsqu'il se vit sur le point de mourir, il convoqua tous ses amis et leur dit: "Le sommeil s'est retiré de mes yeux et mon coeur est abattu par l'inquiétude. Je me suis dit à moi-même: A quelle affliction suis-je réduit et en quel flot de tristesse suis-je maintenant plongé? Moi qui étais bon et aimé au temps de ma puissance! Mais à cette heure je me souviens des maux dont j'ai été l'auteur à Jérusalem, quand je pris tous les objets d'argent et d'or qui s'y trouvaient et que j'envoyai exterminer sans motif les habitants de Juda. Je reconnais donc que c'est à cause de cela que ces malheurs m'ont atteint et que je meurs d'une profonde affliction sur une terre étrangère!"



Psaume 9

De tout mon coeur, Seigneur, je rendrai grâce,

je dirai tes innombrables merveilles ;

pour toi, j’exulterai, je danserai,

je fêterai ton nom, Dieu Très-Haut.



Mes ennemis ont battu en retraite,

devant ta face, ils s’écroulent et périssent.

Tu menaces les nations, tu fais périr les méchants,

à tout jamais tu effaces leur nom.



Ils sont tombés, les païens, dans la fosse qu’ils creusaient ;

aux filets qu’ils ont tendus, leurs poids se sont pris.

Mais le pauvre n’est pas oublié pour toujours :

jamais ne périt l’espoir des malheureux.





Année B

Première lecture : Livre de l'Apocalypse 11,4-12

Moi, Jean, j'ai entendu une voix qui disait : " Les deux témoins envoyés pour porter le message prophétique, ce sont eux les deux oliviers, les deux chandeliers, qui se tiennent debout devant le Seigneur de la terre. Si l'on veut leur faire du mal, un feu jaillit de leur bouche et dévore leurs ennemis ; oui, ceux qui voudront leur faire du mal, c'est ainsi qu'ils doivent mourir. Ces deux témoins ont (comme le prophète Élie) le pouvoir de fermer le ciel, pour qu'il ne pleuve pas pendant le temps fixé par leur prophétie. Ils ont aussi (comme Moïse) le pouvoir de changer l'eau en sang et de frapper la terre de toute sorte de plaies, chaque fois qu'ils voudront. Mais, quand ils auront achevé de rendre leur témoignage, la Bête qui sort de l'abîme leur fera la guerre, les vaincra et les fera mourir. Leurs cadavres resteront sur la place de la grande ville, à laquelle on donne les noms symboliques de Sodome et d'Égypte ; c'est bien là que leur Seigneur a été crucifié. Des hommes de tous peuples, races, langues et nations viendront voir leurs cadavres pendant trois jours et demi, sans qu'il soit permis de les mettre au tombeau. Les habitants de la terre en seront heureux, ils s'en réjouiront, ils échangeront des présents, parce que ces deux prophètes auront tourmenté les habitants de la terre. Mais, après ces trois jours et demi, l'Esprit de vie, qui vient de Dieu, est entré en eux et ils se sont dressés sur leurs pieds. Alors une grande crainte est tombée sur ceux qui les regardaient, et les deux témoins ont entendu une voix puissante, venant du ciel, qui leur disait : « Montez jusqu'ici ! » Ils sont montés au ciel dans la nuée, et leurs ennemis les regardaient. 



Psaume 144(143),1.2.9-10 
Béni soit le Seigneur, mon rocher ! 
Il exerce mes mains pour le combat, 
il m'entraîne à la bataille. 
Il est mon allié, ma forteresse, ma citadelle, celui qui me libère ; il est le bouclier qui m'abrite, il me donne pouvoir sur mon peuple. 

Pour toi, je chanterai un chant nouveau, 
pour toi, je jouerai sur la harpe à dix cordes, 
pour toi qui donnes aux rois la victoire 
et sauves de l'épée meurtrière David, ton serviteur. 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 20,27-40

Des sadducéens - ceux qui prétendent qu'il n'y a pas de résurrection - vinrent trouver Jésus, et ils l'interrogèrent : « Maître, Moïse nous a donné cette loi : Si un homme a un frère marié mais qui meurt sans enfant, qu'il épouse la veuve pour donner une descendance à son frère. Or, il y avait sept frères : le premier se maria et mourut sans enfant ; le deuxième, puis le troisième épousèrent la veuve, et ainsi tous les sept : ils moururent sans laisser d'enfants. Finalement la femme mourut aussi. 
Eh bien, à la résurrection, cette femme, de qui sera-t-elle l'épouse, puisque les sept l'ont eue pour femme ? » Jésus répond : « Les enfants de ce monde se marient. Mais ceux qui ont été jugés dignes d'avoir part au monde à venir et à la résurrection d'entre les morts ne se marient pas, car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont fils de Dieu, en étant héritiers de la résurrection. Quant à dire que les morts doivent ressusciter, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur : le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob. Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants ; tous vivent en effet pour lui. » Alors certains scribes prirent la parole pour dire : « Maître, tu as bien parlé. » Et ils n'osaient plus l'interroger sur quoi que ce soit. 



























TRENTE-QUATRIEME SEMAINE

Solennité du Christ, Roi de l'Univers



Trente-quatrième dimanche

du temps ordinaire A



Première lecture : Livre d'Ézéchiel 34,11-12.15-17

Parole du Seigneur Dieu : Maintenant, j’irai moi-même à la recherche de mes brebis, et je veillerai sur elles. Comme un berger veille sur les brebis de son troupeau quand elles sont dispersées, ainsi je veillerai sur mes brebis, et j'irai les délivrer dans tous les endroits où elles ont été dispersées un jour de brouillard et d'obscurité. C'est moi qui ferai paître mon troupeau, et c'est moi qui le ferai reposer, déclare le Seigneur Dieu. La brebis perdue, je la chercherai ; l'égarée, je la ramènerai. Celle qui est blessée, je la soignerai. Celle qui est faible, je lui rendrai des forces. Celle qui est grasse et vigoureuse, je la garderai, je la ferai paître avec justice. Et toi, mon troupeau, déclare le Seigneur Dieu, apprends que je vais juger entre brebis et brebis, entre les béliers et les boucs. » 



Psaume 23(22),1-2a.2b-3.5.6 
Le Seigneur est mon berger : 
je ne manque de rien. 
Sur des prés d'herbe fraîche, 
il me fait reposer. 

il me conduit par le juste chemin 
pour l'honneur de son nom. 
Tu prépares la table pour moi 
devant mes ennemis ; 

Tu répands le parfum sur ma tête, 
ma coupe est débordante. 
Grâce et bonheur m'accompagnent 
tous les jours de ma vie. 

J'habiterai la maison du Seigneur 
pour la durée de mes jours.  

Deuxième lecture : Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 15,20-26.28

Frères, le Christ est ressuscité d'entre les morts, pour être parmi les morts le premier ressuscité. Car, la mort étant venue par un homme, c'est par un homme aussi que vient la résurrection. En effet, c'est en Adam que meurent tous les hommes ; c'est dans le Christ que tous revivront, mais chacun à son rang : en premier, le Christ ; et ensuite, ceux qui seront au Christ lorsqu'il reviendra. Alors, tout sera achevé, quand le Christ remettra son pouvoir royal à Dieu le Père, après avoir détruit toutes les puissances du mal. C'est lui en effet qui doit régner jusqu'au jour où il aura mis sous ses pieds tous ses ennemis. Et le dernier ennemi qu'il détruira, c'est la mort, Alors, quand tout sera sous le pouvoir du Fils, il se mettra lui-même sous le pouvoir du Père qui lui aura tout soumis, et ainsi, Dieu sera tout en tous. 



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 25,31-46

Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire. Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des chèvres : 
il placera les brebis à sa droite, et les chèvres à sa gauche. Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : 'Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde. Car j'avais faim, et vous m'avez donné à manger ; j'avais soif, et vous m'avez donné à boire ; j'étais un étranger, et vous m'avez accueilli ; j'étais nu, et vous m'avez habillé ; j'étais malade, et vous m'avez visité ; j'étais en prison, et vous êtes venus jusqu'à moi ! ' Alors les justes lui répondront : 'Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu...  ? tu avais donc faim, et nous t'avons nourri ? tu avais soif, et nous t'avons donné à boire ?
tu étais un étranger, et nous t'avons accueilli ? tu étais nu, et nous t'avons habillé ? tu étais malade ou en prison... Quand sommes-nous venus jusqu'à toi ?' Et le Roi leur répondra : 'Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait. '
Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : 'Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel préparé pour le démon et ses anges. Car j'avais faim, et vous ne m'avez pas donné à manger ; j'avais soif, et vous ne m'avez pas donné à boire ; 
j'étais un étranger, et vous ne m'avez pas accueilli ; j'étais nu, et vous ne m'avez pas habillé ; j'étais malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité. '
Alors ils répondront, eux aussi : 'Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu avoir faim et soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ? ' Il leur répondra : 'Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l'avez pas fait à l'un de ces petits, à moi non plus vous ne l'avez pas fait. ' Et ils s'en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. » 



Trente-quatrième dimanche

du temps ordinaire B



Première lecture : Livre de Daniel 7, 17-14

Moi, Daniel, Je contemplais, dans les visions de la nuit: Voici, venant sur les nuées du ciel, comme un Fils d'homme. Il s'avança jusqu'à l'Ancien et fut conduit en sa présence. A lui fut conféré empire, honneur et royaume, et tous peuples, nations et langues le servirent. Son empire est un empire éternel qui ne passera point, et son royaume ne sera point détruit.



Psaume 92

Le Seigneur est roi ;

il s’est vêtu de magnificence,

le Seigneur a revêtu sa force.



Et la terre tient bon, inébranlable ;

dès l’origine ton trône tient bon,

depuis toujours, tu es.



Tes volontés sont vraiment immuable :

la sainteté emplit ta maison,

Seigneur, pour la suite des temps.



Deuxième lecture : Apocalypse de saint Jean 1, 5-8

Grâce et paix vous soient données par "Il est, Il était et Il vient", par les sept Esprits présents devant son trône, et par Jésus Christ, le témoin fidèle, le Premier-né d'entre les morts, le Prince des rois de la terre. Il nous aime et nous a lavés de nos péchés par son sang, il a fait de nous une Royauté de Prêtres, pour son Dieu et Père: à lui donc la gloire et la puissance pour les siècles des siècles. Amen. Voici, il vient avec les nuées; chacun le verra, même ceux qui l'ont transpercé, et sur lui se lamenteront toutes les races de la terre. Oui, Amen! Je suis l'Alpha et l'Oméga, dit le Seigneur Dieu, "Il est, Il était et Il vient", le Maître-de-tout.



Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 18, 33b-37

Alors Pilate entra de nouveau dans le prétoire; il appela Jésus et dit: "Tu es le roi des Juifs?" Jésus répondit: "Dis-tu cela de toi-même ou d'autres te l'ont-ils dit de moi?" Pilate répondit: "Est-ce que je suis Juif, moi? Ta nation et les grands prêtres t'ont livré à moi. Qu'as-tu fait?" Jésus répondit: "Mon royaume n'est pas de ce monde. Si mon royaume était de ce monde, mes gens auraient combattu pour que je ne sois pas livré aux Juifs. Mais mon royaume n'est pas d'ici." Pilate lui dit: "Donc tu es roi?" Jésus répondit: "Tu le dis: je suis roi. Je ne suis né, et je ne suis venu dans le monde, que pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix."



Trente-quatrième dimanche

du temps ordinaire C



Première lecture : Second livre de Samuel 5, 1-3

Toutes les tribus d'Israël vinrent auprès de David à Hébron et dirent: "Vois! Nous sommes de tes os et de ta chair. Autrefois déjà, quand Saül régnait sur nous, c'était toi qui sortais et rentrais avec Israël, et Yahvé t'a dit: C'est toi qui paîtras mon peuple Israël et c'est toi qui deviendras chef d'Israël." Tous les anciens d'Israël vinrent donc auprès du roi à Hébron, le roi David conclut un pacte avec eux à Hébron, en présence de Yahvé, et ils oignirent David comme roi sur Israël.



Psaume 121

Quelle joie quand on m’a dit :

« Nous irons à la maison du Seigneur ! »

Maintenant notre marche prend fin

devant tes portes, Jérusalem !



Jérusalem, te voici dans tes murs :

ville où tout ensemble ne fait qu’un !

C’est là que montent les tribus, les tribus du Seigneur,

là qu’Israël doit rendre grâce au nom du Seigneur.



C’est là le siège du droit,

le siège de la maison de David.

Appelez le bonheur sur Jérusalem :

« Que la paix règne dans tes murs ! »



Deuxième lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Colossiens 1, 12-20

Frères, vous remercierez le Père qui vous a mis en mesure de partager le sort des saints dans la lumière. Il nous a en effet arrachés à l'empire des ténèbres et nous a transférés dans le Royaume de son Fils bien-aimé, en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés. Il est l'image du Dieu invisible, Premier-Né de toute créature, car c'est en lui qu'ont été créées toutes choses dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, Trônes, Seigneuries, Principautés, Puissances; tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toute chose et tout subsiste en lui. Et il est aussi la tête du Corps, c'est-à-dire l'Eglise: Il est le Principe, Premier-né d'entre les morts (il fallait qu'il obtînt en tout la primauté), car Dieu s'est plu à faire habiter en lui toute la Plénitude et par lui à réconcilier tous les êtres pour lui, aussi bien sur la terre que dans les cieux, en faisant la paix par le sang de sa croix.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 23, 35-43

On venait de crucifier Jésus. Le peuple se tenait là, à regarder. Les chefs, eux, se moquaient: "Il en a sauvé d'autres, disaient-ils; qu'il se sauve lui-même, s'il est le Christ de Dieu, l'Elu!" Les soldats aussi se gaussèrent de lui: s'approchant pour lui présenter du vinaigre, ils disaient: "Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même!" Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui: "Celui-ci est le roi des Juifs." L'un des malfaiteurs suspendus à la croix l'injuriait: "N'es-tu pas le Christ? Sauve-toi toi même, et nous aussi." Mais l'autre, le reprenant, déclara: "Tu n'as même pas crainte de Dieu, alors que tu subis la même peine! Pour nous, c'est justice, nous payons nos actes; mais lui n'a rien fait de mal." Et il disait: "Jésus, souviens-toi de moi, lorsque tu viendras avec ton royaume."Et il lui dit: "En vérité, je te le dis, aujourd'hui tu seras avec moi dans le Paradis."



Le lundi de la trente-quatrième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Livre de Daniel 1, 1-6. 8-20

En l'an trois du règne de Joiaqim, roi de Juda, Nabuchodonosor, roi de Babylone, s'en vint à Jérusalem et l'investit. Le Seigneur livra entre ses mains Joiaqim, roi de Juda, ainsi qu'une partie des objets du Temple de Dieu. Il les emmena au pays de Shinéar et déposa les objets dans le trésor de ses dieux. Le roi dit à Ashpenaz, chef de ses eunuques, de prendre d'entre les gens d'Israël quelques enfants de race royale ou de grande famille: ils devaient être sans tare, de belle apparence, instruits en toute sagesse, savants en science et subtils en savoir, aptes à se tenir à la cour du roi; Ashpenaz leur enseignerait les lettres et la langue des Chaldéens. Le roi leur assignait une portion journalière des mets du roi et du vin de sa table. Ils seraient éduqués pendant trois ans; après quoi, ils auraient à se tenir devant le roi. Parmi eux se trouvaient Daniel, Ananias, Misaël et Azarias, qui étaient des Judéens. Daniel, ayant à coeur de ne pas se souiller en prenant part aux mets du roi et au vin de sa table, supplia le chef des eunuques de lui épargner cette souillure. Dieu accorda à Daniel de trouver auprès du chef des eunuques grâce et miséricorde. Mais le chef des eunuques dit à Daniel: "Je redoute Monseigneur le roi; il vous a assigné chère et boisson et, s'il vous voit le visage émacié plus que les enfants de votre âge, c'est moi qui, à cause de vous, serai coupable aux yeux du roi." Daniel dit alors au garde que le chef des eunuques avait assigné à Daniel, Ananias, Misaël et Azarias: "Je t'en prie, mets tes serviteurs à l'épreuve pendant dix jours: qu'on nous donne des légumes à manger et de l'eau à boire. Tu verras notre mine et la mine des enfants qui mangent des mets du roi, et tu feras de tes serviteurs selon ce que tu auras vu." Il consentit à ce qu'ils lui demandaient et les mit à l'épreuve pendant dix jours. Au bout de dix jours, ils avaient bonne mine et ils avaient grossi plus que tous les enfants qui mangeaient des mets du roi. Dès lors, le garde supprima leurs mets et la portion de vin qu'ils avaient à boire et leur donna des légumes. A ces quatre enfants Dieu donna savoir et instruction en matière de lettres et en sagesse. Daniel, lui, possédait le discernement des visions et des songes. Au terme fixé par le roi pour qu'on les lui amenât, le chef des eunuques les conduisit devant Nabuchodonosor. Le roi s'entretint avec eux, et dans le nombre il ne s'en trouva pas tels que Daniel, Ananias, Misaël et Azarias. Ils se tinrent donc devant le roi et, sur quelque point de sagesse ou de prudence qu'il les interrogeât, le roi les trouvait dix fois supérieurs à tous les magiciens et devins de son royaume tout entier.





Cantique Daniel 1

Béni sois-tu, Seigneur, Dieu de nos pères :

A toi, louange et goire éternellement !



Béni soit le nom très saint de ta gloire :

A toi, louange et gloire éternellement !



Bénis sois-tu sur le trône de ton règne :

A toi, louange et gloire éternellement !



Béni sois-tu, toi qui sondes les abmîmes :

A toi, louange et gloire éternellement !



Toi, qui sièges au-dessus des Kéroubin :

A toi, louange et gloire éternellement !



Béni sois-tu au firmament, dans le ciel :

A toi, louange et gloire éternellement !



Année B

Première lecture : Livre de l'Apocalypse 14,1-3.4b-5 
Moi, Jean, j'ai vu l'Agneau debout sur la montagne de Sion, et avec lui les cent quarante-quatre mille qui portent, inscrits sur leur front, le nom de l'Agneau et celui de son Père. Et j'ai entendu une voix venant du ciel comme la voix des océans ou celle d'un grand coup de tonnerre ; mais cette voix que j'entendais était aussi comme celle des musiciens qui chantent en jouant de la harpe. Ils chantaient un chant nouveau devant le Trône, et devant les quatre Vivants et les Anciens. Personne ne pouvait apprendre ce chant, sinon les cent quarante-quatre mille, les rachetés de la terre. Ils ne se sont pas souillés avec des femmes, ils sont restés vierges. Ce sont eux qui suivent l'Agneau partout où il va ; ils ont été rachetés du milieu des hommes pour être offerts les premiers à Dieu et à l'Agneau.
Ils n'ont jamais proféré de mensonge ; ils sont irréprochables. 



Psaume 24(23),1-2.3-4ab.5-6 
Au Seigneur, le monde et sa richesse, 
la terre et tous ses habitants !
C'est lui qui l'a fondée sur les mers 
et la garde inébranlable sur les flots. 

Qui peut gravir la montagne du Seigneur 
et se tenir dans le lieu saint ? 
L'homme au cœur pur, aux mains innocentes, 
qui ne livre pas son âme aux idoles. 

Il obtient, du Seigneur, la bénédiction, 
et de Dieu son Sauveur, la justice. 
Voici le peuple de ceux qui le cherchent ! 
Voici Jacob qui recherche ta face ! 


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 21,1-4

Comme Jésus enseignait dans le Temple, levant les yeux, il vit les gens riches qui mettaient leurs offrandes dans le tronc du trésor. Il vit aussi une veuve misérable y déposer deux piécettes. Alors il déclara : « En vérité, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis plus que tout le monde.  Car tous ceux-là ont pris sur leur superflu pour faire leur offrande, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a donné tout ce qu'elle avait pour vivre. »



Le mardi de la trente-quatrième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Livre de Daniel 2, 31-45

Daniel dit à Nabucodonosor : "Tu as eu, ô roi, une vision. Voici: une statue, une grande statue, extrêmement brillante, se dressait devant toi, terrible à voir. Cette statue, sa tête était d'or fin, sa poitrine et ses bras étaient d'argent, son ventre et ses cuisses de bronze, ses jambes de fer, ses pieds partie fer et partie argile. Tu regardais: soudain une pierre se détacha, sans que main l'eût touchée, et vint frapper la statue, ses pieds de fer et d'argile, et les brisa. Alors se brisèrent, tout à la fois, fer et argile, bronze, argent et or, devenus semblables à la bale sur l'aire en été; le vent les emporta sans laisser de traces. Et la pierre qui avait frappé la statue devint une grande montagne qui remplit toute la terre. Tel fut le songe; et son interprétation, nous la dirons devant le roi. C'est toi, ô roi, roi des rois, à qui le Dieu du Ciel a donné royaume, pouvoir, puissance et honneur -- les enfants des hommes, les bêtes des champs, les oiseaux du ciel, en quelque lieu qu'ils demeurent, il les a remis entre tes mains et t'a fait souverain sur eux tous --, la tête d'or, c'est toi. Et après toi se dressera un autre royaume, inférieur à toi, et un troisième royaume ensuite, de bronze, qui dominera la terre entière. Et il y aura un quatrième royaume, dur comme le fer, comme le fer qui réduit tout en poudre et écrase tout; comme le fer qui brise, il réduira en poudre et brisera tous ceux-là. Ces pieds que tu as vus, partie terre cuite et partie fer, c'est un royaume qui sera divisé; il aura part à la force du fer, selon que tu as vu le fer mêlé à l'argile de la terre cuite. Les pieds, partie fer et partie argile de potier: le royaume sera partie fort et partie fragile. Selon que tu as vu le fer mêlé à l'argile de la terre cuite, ils se mêleront en semence d'homme, mais ils ne tiendront pas ensemble, de même que le fer ne se mêle pas à l'argile. Au temps de ces rois, le Dieu du Ciel dressera un royaume qui jamais ne sera détruit, et ce royaume ne passera pas à un autre peuple. Il écrasera et anéantira tous ces royaumes, et lui-même subsistera à jamais: de même, tu as vu une pierre se détacher de la montagne, sans que main l'eût touchée, et réduire en poussière fer, bronze, terre cuite, argent et or. Le Grand Dieu a fait connaître au roi ce qui doit arriver. Tel est véritablement le songe, et sûre en est l'interprétation."



Cantique Daniel 3

Toutes les oeuvres du Seigneur,

bénissez le Seigneur.



Vous, les anges du Seigneur,

bénissez le Seigneur.



Vous, les cieux,

bénissez le Seigneur.



Et vous, les eaux par-dessus le ciel,

bénissez le Seigneur.



Et toutes les puissances du Seigneur,

bénissez le Seigneur.



Année B

Première lecture : Livre de l'Apocalypse 14,14-19

Moi, Jean, j'ai vu une nuée blanche; et sur cette nuée, quelqu'un siégeait, semblable à un fils d'homme. Il avait sur la tête une couronne d'or, et à la main une faucille aiguisée. Un autre ange sortit du Temple, criant d'une voix puissante à celui qui siégeait sur la nuée : « Prends ta faucille et moissonne, l'heure de la moisson est venue, car elle est mûre, la moisson de la terre. » Alors, celui qui siégeait sur la nuée lança la faucille sur la terre, et la terre fut moissonnée. Puis un autre ange sortit du Temple qui est dans le ciel ; il avait lui aussi une faucille aiguisée.  Un autre ange encore arriva d'auprès de l'autel ; il avait pouvoir sur le feu. Il interpella d'une voix puissante celui qui avait la faucille aiguisée : « Prends ta faucille aiguisée, et vendange les grappes de la vigne de la terre, car les raisins sont mûrs. » L'ange lança la faucille sur la terre, vendangea la vigne de la terre, et jeta le raisin dans le grand pressoir de la colère de Dieu. 


Psaume 96(95),10.11-12.13 
Allez dire aux nations : « Le Seigneur est roi ! » 
Le monde, inébranlable, tient bon. 
Il gouverne les peuples avec droiture. 

Joie au ciel ! Exulte la terre ! 
Les masses de la mer mugissent, 
la campagne tout entière est en fête. 

Les arbres des forêts dansent de joie 
devant la face du Seigneur, car il vient, 
car il vient pour juger la terre. 

Le Seigneur vient pour juger la terre. 
Il jugera le monde avec justice, 
et les peuples selon sa vérité ! 


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 21,5-11

Certains disciples de Jésus parlaient du Temple, admirant la beauté des pierres et les dons des fidèles. Jésus leur dit : « Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n'en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. » Ils lui demandèrent : « Maître, quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe que cela va se réaliser ? » Jésus répondit : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom en disant : 'C'est moi', ou encore : 'Le moment est tout proche. ' Ne marchez pas derrière eux ! Quand vous entendrez parler de guerres et de soulèvements, ne vous effrayez pas : il faut que cela arrive d'abord, mais ce ne sera pas tout de suite la fin. » Alors Jésus ajouta : « On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume. Il y aura de grands tremblements de terre, et çà et là des épidémies de peste et des famines ; des faits terrifiants surviendront, et de grands signes dans le ciel. 



Le mercredi de la trente-quatrième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Livre de Daniel 5, 1-6. 13-14. 16-17. 23-28

Le roi Balthazar donna un grand festin pour ses seigneurs, qui étaient au nombre de mille, et devant

ces mille il but du vin. Ayant goûté le vin, Balthazar ordonna d'apporter les vases d'or et d'argent que son père Nabuchodonosor avait pris au sanctuaire de Jérusalem, pour y faire boire le roi, ses seigneurs, ses concubines et ses chanteuses. On apporta donc les vases d'or et d'argent pris au sanctuaire du Temple de Dieu à Jérusalem, et y burent le roi et ses seigneurs, ses concubines et ses chanteuses. Ils burent du vin et firent louange aux dieux d'or et d'argent, de bronze et de fer, de bois et de pierre. Soudain apparurent des doigts de main humaine qui se mirent à écrire, derrière le lampadaire, sur le plâtre du mur du palais royal, et le roi vit la paume de la main qui écrivait. Alors le roi changea de couleur, ses pensées se troublèrent, les jointures de ses hanches se relâchèrent et ses genoux se mirent à s'entrechoquer. On fit venir Daniel devant le roi, et le roi dit à Daniel: "Est-ce toi qui es Daniel, des gens de la déportation de Juda, amenés de Juda par le roi mon père? J'ai entendu dire que l'esprit des dieux réside en toi et qu'il se trouve en toi lumière, intelligence et sagesse extraordinaire. J'ai entendu dire que tu es capable de donner des interprétations et de défaire des noeuds. Si donc tu es capable de lire cette écriture et de m'en faire connaître l'interprétation, tu seras revêtu de pourpre et tu porteras une chaîne d'or autour du cou et tu seras en troisième dans le royaume." Daniel prit la parole et dit devant le roi: "Que tes dons te soient retournés, et donne à d'autres tes cadeaux! Pour moi, je lirai au roi cette écriture et je lui en ferai connaître l'interprétation. tu t'es exalté contre le Seigneur du Ciel, tu t'es fait apporter les vases de son Temple, et toi, tes seigneurs, tes concubines et tes chanteuses, vous y avez bu du vin, et avez fait louange aux dieux d'or et d'argent, de bronze et de fer, de bois et de pierre, qui ne voient, n'entendent, ni ne comprennent, et tu n'as pas glorifié le Dieu qui tient ton souffle entre ses mains et de qui relèvent toutes tes voies. Il a donc envoyé cette main qui, toute seule, a tracé cette écriture. L'écriture tracée, c'est: Mené, Mené, Teqel et Parsîn. Voici l'interprétation de ces mots: Mené: Dieu a mesuré ton royaume et l'a livré; Teqel: tu as été pesé dans la balance et ton poids se trouve en défaut; Parsîn: ton royaume a été divisé et donné aux Mèdes et aux Perses."



Daniel 3

Vous, le soleil et la lune,

bénissez le Seigneur.



Et vous, les astres du ciel,

bénissez le Seigneur.



Vous toutes, pluies et rosées,

bénissez le Seigneur.



Vous tous, souffles et vents,

bénissez le Seigneur.



Et vous, le feu et la chaleur,

bénissez le Seigneur.



Et vous, la fraîcheur et le froid,

bénissez le Seigneur.

Année B

Première lecture : Livre de l'Apocalypse 15,1-4

Moi, Jean, j'ai vu dans le ciel un autre signe, grandiose et admirable : sept anges qui détiennent sept fléaux; ce sont les derniers, puisqu'ils marquent l'accomplissement de la colère de Dieu. J'ai vu comme une mer transparente, et pleine de flammes ; et, debout au bord de cette mer transparente, il y avait tous ceux qui ont remporté la victoire sur la Bête, sur son image, et le chiffre contenu dans les lettres de son nom. Ils tiennent en main les harpes de Dieu, et ils chantent le cantique de Moïse, le serviteur de Dieu, le cantique de l'Agneau : « Grandes et admirables tes œuvres, Seigneur Dieu, le Tout-Puissant ! Justes et vrais tes chemins, Roi des nations ! Qui ne te craindrait, Seigneur ? A ton nom qui ne rendrait gloire ? Seul tu es saint ! Toutes les nations viendront se prosterner devant toi, car voici manifestés tes jugements ! »



Psaume 98(97),1.2-3ab.7-8.9 
Chantez au Seigneur un chant nouveau, 
car il a fait des merveilles ; 
par son bras très saint, par sa main puissante, 
il s'est assuré la victoire. 

Le Seigneur a fait connaître sa victoire 
et révélé sa justice aux nations ; 
il s'est rappelé sa fidélité, son amour,
en faveur de la maison d'Israël. 

Que résonnent la mer et sa richesse, 
le monde et tous ses habitants ; 
que les fleuves battent des mains, 
que les montagnes chantent leur joie. 

À la face du Seigneur, car il vient 
pour gouverner la terre, 
pour gouverner le monde avec justice 
et les peuples avec droiture !

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 21,12-19

Jésus parlait à ses disciples de sa venue : " On portera la main sur vous et l'on vous persécutera; on vous livrera aux synagogues, on vous jettera en prison, on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs, à cause de mon Nom. Ce sera pour vous l'occasion de rendre témoignage. Mettez-vous dans la tête que vous n'avez pas à vous soucier de votre défense. Moi-même, je vous inspirerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront opposer ni résistance ni contradiction. Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis, et ils feront mettre à mort certains d'entre vous. Vous serez détestés de tous, à cause de mon Nom. 
Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. 
C'est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie. 



Le jeudi de la trente-quatrième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Livre de Daniel 6, 12-28

Daniel excitait la jalousie des courtisans parce qu’il avait la faveur du roi Darius. Ces hommes s'en vinrent en nombre et trouvèrent Daniel qui suppliait et implorait Dieu. Alors ils s'introduisirent auprès du roi et lui rappelèrent l'interdit royal: "N'as-tu pas signé l'interdit selon lequel tout homme qui, dans les 30 jours, adresserait une prière à quiconque, dieu ou homme, autre que toi, ô roi, serait jeté dans la fosse aux lions?" Le roi répondit: "La chose est tranchée définitivement, selon la loi des Mèdes et des Perses, laquelle ne passe point." Sur quoi, ils dirent au roi: "Daniel, cet homme d'entre les gens de la déportation de Juda, n'a cure de toi, ô roi, ni de l'interdit que tu as signé: trois fois par jour il s'acquitte de sa prière." En entendant ces mots, le roi éprouva une grande douleur et résolut de sauver Daniel. Jusqu'au coucher du soleil, il s'ingénia à lui trouver une échappatoire. Mais ces hommes s'empressèrent auprès du roi en disant: "Sache, ô roi, que selon la loi des Mèdes et des Perses aucun interdit ou édit porté par le roi ne peut être révoqué." Alors, le roi donna ordre de faire venir Daniel et de le jeter dans la fosse aux lions. Le roi dit à Daniel: "Ton Dieu, que tu as servi avec persévérance, c'est lui qui te sauvera." On apporta une pierre qu'on posa sur l'entrée de la fosse, et le roi y apposa son sceau et celui de ses seigneurs, en sorte que rien ne pût être modifié de ce qui concernait Daniel. Le roi rentra dans son palais, passa la nuit à jeûner et ne se laissa pas amener de concubines. Le sommeil le fuit et dès l'aube, au petit jour, le roi se leva et se rendit en hâte à la fosse aux lions. S'approchant de la fosse, il cria à Daniel d'une voix angoissée: "Daniel, serviteur du Dieu vivant, ce

Dieu que tu sers avec persévérance a-t-il pu te faire échapper aux lions?" Daniel répondit au roi: "O roi, vis à jamais! Mon Dieu a envoyé son ange, il a fermé la gueule des lions et ils ne m'ont pas fait de mal, parce que j'ai été trouvé innocent devant lui. Et devant toi aussi, ô roi, je suis sans faute." Le roi éprouva une grande joie et ordonna de faire sortir Daniel de la fosse. On fit sortir Daniel de la fosse et on le trouva indemne, parce qu'il avait eu foi en son Dieu. Le roi manda ces hommes qui avaient calomnié Daniel et les fit jeter dans la fosse aux lions, eux, leurs enfants et leurs femmes: et avant même qu'ils eussent atteint le fond de la fosse, les lions s'étaient emparés d'eux et leur avaient broyé les os. Et le roi Darius écrivit à tous peuples, nations et langues qui habitent sur toute la terre: "Abondance de paix sur vous! Voici le décret que je porte: dans tout le domaine de mon royaume, que les gens tremblent et frémissent devant le Dieu de Daniel: il est le Dieu vivant, il perdure à jamais, - son royaume ne sera point détruit et son empire n'aura point de fin -- il sauve et délivre, opère signes et merveilles aux cieux et sur la terre; il a sauvé Daniel du pouvoir des lions."



Cantique Daniel 3

Vous, le givre et la rosée ?

bénissez le Seigneur.



Et vous, le gel et le froid,

bénissez le Seigneur.



Et vous, la glace et la neige,

bénissez le Seigneur.



Et vous, les nuits et les jours,

bénissez le Seigneur.



Et vous, la lumière et les ténèbres,

bénissez le Seigneur.



Et vous, les éclaires et les nuées,

bénissez le Seigneur.



Que la terre bénisse le Segneur,

bénissez le Seigneur.











Année B

Première lecture : Livre de l'Apocalypse 18,1-2.21-23.19,1-3.9a

J'ai vu encore un ange qui descendait du ciel ; il avait reçu une autorité si grande que la terre fut illuminée de sa gloire. Et il s'écria d'une voix puissante : « Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la Grande ! La voilà devenue une tanière de démons, un repaire de tous les esprits impurs, un repaire de tous les oiseaux impurs, un repaire de toutes les bêtes impures et répugnantes ! Alors un ange puissant prit une pierre pareille à une grande meule, et la précipita dans la mer, en disant : « C'est ainsi que sera précipitée avec violence Babylone, la grande cité, et on ne la retrouvera jamais plus. La musique des joueurs de harpes et d'autres instruments, des joueurs de flûte et de trompette, chez toi ne s'entendra jamais plus. Aucun artisan d'aucun métier chez toi ne se trouvera jamais plus, et le bruit de la meule chez toi ne s'entendra jamais plus. La lumière de la lampe chez toi ne brillera jamais plus. Le chant du jeune époux et de son épouse chez toi ne s'entendra jamais plus. Pourtant, tes marchands étaient les grands de la terre, et tes sortilèges égaraient toutes les nations ! Après cela, j'ai entendu dans le ciel comme une voix puissante, celle d'une foule immense qui proclamait : « Alléluia ! C'est à notre Dieu qu'appartiennent le salut, la gloire et la puissance, car ses jugements sont vrais et justes. Il a jugé la grande prostituée qui corrompait la terre par sa prostitution, il l'a frappée pour venger le sang de ses serviteurs. » Et cette foule reprit : « Alléluia ! La fumée de l'incendie s'élève pour les siècles des siècles. » Un ange me dit alors : « Écris ceci : Heureux les invités au repas des noces de l'Agneau ! » Et il ajouta : « Ce sont les paroles véritables de Dieu. »



Psaume 100(99),2.3.4.5 
Servez le Seigneur dans l'allégresse, 
venez à lui avec des chants de joie ! 
Reconnaissez que le Seigneur est Dieu : 
il nous a faits, et nous sommes à lui, 

nous, son peuple, son troupeau. 
Venez dans sa maison lui rendre grâce, 
dans sa demeure chanter ses louanges ; 
rendez-lui grâce et bénissez son nom ! 

Oui, le Seigneur est bon, 
éternel est son amour, 
sa fidélité demeure d'âge en âge. 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 21,20-28

Jésus parlait à ses disciples de sa venue : "Lorsque vous verrez Jérusalem encerclée par des armées, sachez alors que sa dévastation est toute proche.  Alors, ceux qui seront en Judée, qu'ils s'enfuient dans la montagne ; ceux qui seront à l'intérieur de la ville, qu'ils s'en éloignent ; ceux qui seront à la campagne, qu'ils ne rentrent pas en ville, 
car ce seront des jours où Dieu fera justice pour accomplir toute l'Écriture. Malheureuses les femmes qui seront enceintes et celles qui allaiteront en ces jours-là, car il y aura une grande misère dans le pays, une grande colère contre ce peuple.  Ils tomberont sous le tranchant de l'épée, ils seront emmenés en captivité chez toutes les nations païennes ; Jérusalem sera piétinée par les païens, jusqu'à ce que le temps des païens soit achevé. Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées par le fracas de la mer et de la tempête. Les hommes mourront de peur dans la crainte des malheurs arrivant sur le monde, car les puissances des cieux seront ébranlées. Alors, on verra le Fils de l'homme venir dans la nuée, avec grande puissance et grande gloire. Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. » 



Le vendredi de la trente-quatrième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Livre de Daniel 7, 2-14

Daniel prit la parole pour décrir sa vision: J'ai contemplé des visions dans la nuit. Voici: les quatre vents du ciel soulevaient la grande mer; quatre bêtes énormes sortirent de la mer, toutes différentes entre elles. La première était pareille à un lion avec des ailes d'aigle. Tandis que je la regardais, ses ailes lui furent arrachées, elle fut soulevée de terre et dressée sur ses pattes comme un homme, et un coeur d'homme lui fut donné. Voici: une deuxième bête, tout autre, semblable à un ours, dressée d'un côté, trois côtes dans la gueule, entre les dents. Il lui fut dit: "Lève-toi, dévore quantité de chair." Ensuite, je regardai et voici: une autre bête pareille à un léopard, portant sur les flancs quatre ailes d'oiseau; elle avait quatre têtes, et la domination lui fut donnée. Ensuite je contemplai une vision dans les visions de la nuit. Voici: une quatrième bête, terrible, effrayante et forte extrêmement; elle avait des dents de fer énormes: elle mangeait, broyait, et foulait aux pieds ce qui restait. Elle était différente des premières bêtes et portait dix cornes. Tandis que je considérais ses cornes, voici: parmi elles poussa une autre corne, petite; trois des premières cornes furent arrachées de devant elle, et voici qu'à cette corne, il y avait des yeux comme des yeux d'homme, et une bouche qui disait de grandes choses! Tandis que je contemplais: Des trônes furent placés et un Ancien s'assit. Son vêtement, blanc comme la neige; les cheveux de sa tête, purs comme la laine. Son trône était flammes de feu, aux roues de feu ardent. Un fleuve de feu coulait, issu de devant lui. Mille milliers le servaient, myriade de myriades, debout devant lui. Le tribunal était assis, les livres étaient ouverts. Je regardais; alors, à cause du bruit des grandes choses que disait la corne, tandis que je regardais, la bête fut tuée, son corps détruit et livré à la flamme de feu. Aux autres bêtes la domination fut ôtée, mais elles reçurent un délai de vie, pour un temps et une époque. Je contemplais, dans les visions de la nuit: Voici, venant sur les nuées du ciel, comme un Fils d'homme. Il s'avança jusqu'à l'Ancien et fut conduit en sa présence. A lui fut conféré empire, honneur et royaume, et tous peuples, nations et langues le servirent. Son empire est un empire éternel qui ne passera point, et son royaume ne sera point détruit.



Cantique Dn 3

Vous, montagnes et collines,

bénissez le Seigneur.



Et vous, les plantes de la terre,

bénissez le Seigneur.



Et vous, sources et fontaines,

bénissez le Seigneur.



Et vous, océans et rivières,

bénissez le Seigneur.



Baleines et bêtes de la mer,

bénissez le Seigneur.



Vous tous, les oisieaux dans le ciel,

bénissez le Seigneur.



Vous tous, fauves et troupeaux,

bénissez le Seigneur.



Année B

Première lecture : Livre de l'Apocalypse 20,1-4.11-15.21,1-2

Moi, Jean, j'ai vu un ange qui descendait du ciel; il tenait à la main la clef de l'abîme et une énorme chaîne. Il s'empara du Dragon, le serpent des origines - c'est-à-dire le Démon ou Satan - et il l'enchaîna pour une durée de mille ans. Il le précipita dans l'abîme, qu'il referma sur lui ; puis il mit les scellés pour l'empêcher d'égarer les nations jusqu'à ce que les mille ans soient écoulés. Après cela, il faut qu'il soit relâché pour un peu de temps. Puis j'ai vu des trônes, et ceux qui vinrent y siéger reçurent le pouvoir de juger. J'ai encore vu les âmes de ceux qui ont été décapités à cause du témoignage pour Jésus, et à cause de la parole de Dieu, eux qui n'ont pas adoré la Bête et son image, et qui n'ont pas reçu sa marque sur le front ou sur la main. Ils revinrent à la vie, et ils régnèrent avec le Christ pendant mille ans. Puis j'ai vu un grand trône blanc, et celui qui siégeait sur ce trône. Devant sa face, le ciel et la terre s'enfuirent sans laisser de trace.
J'ai vu aussi les morts, les grands et les petits, debout devant le trône. On ouvrit des livres, puis encore un autre livre, le livre de la vie. Les morts furent jugés selon ce qu'ils avaient fait, d'après ce qui était écrit dans les livres. La mer rendit les morts qu'elle contenait ; la Mort et le séjour des morts rendirent aussi ceux qu'ils retenaient chez eux, et chacun fut jugé selon ce qu'il avait fait. Puis la Mort et le séjour des morts furent précipités dans un étang de feu (cet étang de feu, c'est la seconde mort). Et tous ceux qu'on ne trouva pas inscrits sur le livre de la vie furent précipités dans l'étang de feu. Alors j'ai vu un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et il n'y avait plus de mer. Et j'ai vu descendre du ciel, d'auprès de Dieu, la cité sainte, la Jérusalem nouvelle, toute prête, comme une fiancée parée pour son époux. 



Psaume 84(83),3.4.5-6a.8a 
Mon âme s'épuise à désirer 
les parvis du Seigneur ; 
mon cœur et ma chair sont un cri 
vers le Dieu vivant ! 

L'oiseau lui-même s'est trouvé une maison, 
et l'hirondelle, un nid pour abriter sa couvée : 
tes autels, Seigneur de l'univers, 

mon Roi et mon Dieu !
Heureux les habitants de ta maison : 
ils pourront te chanter encore ! 
Heureux les hommes dont tu es la force : 

des chemins s'ouvrent dans leur cœur !
Ils vont de hauteur en hauteur, ils se présentent devant Dieu à Sion. 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 21,29-33

Jésus parlait à ses disciples de sa venue. Il leur dit cette parabole : « Voyez le figuier et tous les autres arbres. Dès qu'ils bourgeonnent, vous n'avez qu'à les regarder pour savoir que l'été est déjà proche. De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche. Amen, je vous le dis : cette génération ne passera pas sans que tout arrive. Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas. » 



Le samedi de la trente-quatrième semaine

du temps ordinaire



Année A

Première lecture : Livre de Daniel 7, 15-27

Moi, Daniel, mon esprit en fut écrasé et les visions de ma tête me troublèrent. Je m'approchai de l'un de ceux qui se tenaient là et lui demandai de me dire la vérité concernant tout cela. Il me répondit et me fit connaître l'interprétation de ces choses: "Ces bêtes énormes au nombre de quatre sont quatre rois qui se lèveront de la terre. Ceux qui recevront le royaume sont les saints du Très-Haut, et ils posséderont le royaume pour l'éternité, et d'éternité en éternité." Puis je demandai à connaître la vérité concernant la quatrième bête, qui était différente de toutes les autres, terrible extrêmement, aux dents de fer et aux griffes de bronze, qui mangeait et broyait, et foulait aux pieds ce qui restait; et concernant les dix cornes qui étaient sur sa tête - et l'autre corne poussa et les trois premières tombèrent, et cette corne avait des yeux et une bouche qui disait de grandes choses, et elle avait plus grand air que les autres cornes. Je contemplais cette corne qui faisait la guerre aux saints et l'emportait sur eux, jusqu'à la venue de l'Ancien qui rendit jugement en faveur des saints du Très-Haut, et le temps vint et les saints possédèrent le royaume. Il dit: "La quatrième bête sera un quatrième royaume sur la terre, différent de tous les royaumes. Elle mangera toute la terre, la foulera aux pieds et l'écrasera. Et les dix cornes: de ce royaume, dix rois se lèveront et un autre se lèvera après eux; il sera différent des premiers et abattra les trois rois; il proférera des paroles contre le Très-Haut et mettra à l'épreuve les saints du Très-Haut. Il méditera de changer les temps et le droit, et les saints seront livrés entre ses mains pour un temps et des temps et un demi-temps. Mais le tribunal siégera et la domination lui sera ôtée, détruite et réduite à néant jusqu'à la fin. Et le royaume et l'empire et les grandeurs des royaumes sous tous les cieux seront donnés au peuple des saints du Très-Haut. Son empire est un empire éternel et tous les empires le serviront et lui obéiront."

Cantique Dn 3

Vous, les enfants des hommes,

bénissez le Seigneur.



Toi, Israël,

bénis le Seigneur.



Et vous, les prêtres,

bénissez le Seigneur.



Vous, ses serviteurs,

bénissez le Seigneur.



Les esprits et les âmes des justes,

bénissez le Seigneur.



Les saints et les humbles de coeur,

bénissez le Seigneur.



Année B

Première lecture : Livre de l'Apocalypse 22,1-7

Puis l'ange me montra l'eau de la vie : un fleuve resplendissant comme du cristal, qui jaillit du trône de Dieu et de l'Agneau. Au milieu de la place de la ville, entre les deux bras du fleuve, il y a un arbre de vie qui donne son fruit douze fois : chaque mois il produit son fruit ; et les feuilles de cet arbre sont un remède pour les nations païennes. Il n'y aura plus aucune malédiction. Le trône de Dieu et de l'Agneau sera dans la ville, et les serviteurs de Dieu lui rendront un culte ; ils verront son visage, et son nom sera écrit sur leur front. La nuit n'existera plus, ils n'auront plus besoin de la lumière d'une lampe ni de la lumière du soleil, parce que le Seigneur Dieu les illuminera, et ils régneront pour les siècles des siècles. Puis l'ange me dit : « Ces paroles sont sûres et vraies : le Seigneur, le Dieu qui inspire les prophètes, a envoyé son ange pour montrer à ses serviteurs ce qui doit arriver bientôt. Voici que je viens sans tarder. Heureux celui qui garde les paroles de la prophétie écrite dans ce livre. » 



Psaume 95(94),1-2.3-5.6-7 
Venez, crions de joie pour le Seigneur, 
acclamons notre Rocher, notre salut ! 
Allons jusqu'à lui en rendant grâce, 

par nos hymnes de fête acclamons-le ! 
Oui, le grand Dieu, c'est le Seigneur, 
le grand roi au-dessus de tous les dieux : 

il tient en main les profondeurs de la terre, 
et les sommets des montagnes sont à lui ; 
à lui la mer, c'est lui qui l'a faite, 

et les terres, car ses mains les ont pétries. 
Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous, 
adorons le Seigneur qui nous a faits. 

Oui, il est notre Dieu ; 
nous sommes le peuple qu'il conduit, 
le troupeau guidé par sa main. 


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 21,34-36

Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s'alourdisse dans la débauche, l'ivrognerie et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous à l'improviste. Comme un filet, il s'abattra sur tous les hommes de la terre. Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous serez jugés dignes d'échapper à tout ce qui doit arriver, et de paraître debout devant le Fils de l'homme. » 








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