Energies renouvelables http://www.systemes-solaires.com/systemes-solaires/encours/actu-176.asp
En bref
Elle est silencieuse, fournit de la chaleur et produit une grande partie des besoins
Le dossier du mois
�lectriques d une famille.
Emploi
Elle, c est la cog�n�ration individuelle fonctionnant avec des granul�s de bois.
Les tout premiers modŁles de ces appareils sont d�ją sur le march� allemand.
Manifestations
A lire
La cog�n�ration domestique n est pas une nouveaut� dans
l absolu. Cela fait maintenant une dizaine d ann�es que des
Nouveaux tarifs d'achat
fabricants allemands, comme Senertec, Raptor, Otag, ou encore
les N�o-z�landais et Japonais, Whispergen et Honda, proposent
la cog�n�ration aux particuliers sur la base d une alimentation au
Sommaire fioul, au gaz naturel ou au biodiesel (lire encadr� p.31). Mais
depuis quelques mois, les granul�s de bois sont sur les rangs. La
Archives
marque allemande Sunmachine propose une cog�n�ration ą
installer dans le sous-sol de sa maison, dont elle aurait d�ją
S'abonner
vendu une centaine d exemplaires. Mais le modŁle actuellement
Partenaires
le plus en vue, parce que plus compact, est celui d�velopp�
conjointement par les firmes KWB (Kraft und W�rme aus
Tarifs Publicitaires
Biomasse1) et SPM (Stirling Power Module) : une cog�n�ration
de la taille d un r�frig�rateur, d�veloppant 1 kW d �lectricit� et
N� 176 nov-dec 2006
15 kW de chaleur. La commercialisation en est ą ses d�buts.
Dans le courant de l hiver 2006-2007, 40 prototypes seront
distribu�s ą un partenaire industriel qui les mettra en test chez
des clients. Suite ą quoi, 670 de ces machines seront commercialis�s dans le courant de l ann�e
auprŁs des particuliers. Elles seront distribu�es par le r�seau KWB, qui s occupera de
l installation et du suivi. Pour l instant Stirling Power Module travaille en exclusivit� avec le
r�seau KWB, mais par la suite il proposera sa motorisation ą d autres fabricants de chaudiŁres.
Moteur stirling de SPM ą quatre cylindres
Plug and play
Pour en r�duire les co�ts de d�veloppement, un seul
modŁle est pour l instant propos� par KWB et SPM. Il
est fabriqu� ą partir d une chaudiŁre aux granul�s de
bois KWB (modŁle USP 15) sur laquelle est install�e la
motorisation Stirling (voir encadr� et sch�ma). Si la
Commander ce num�ro
production de chaleur peut ętre d�coupl�e de la
production de courant, l inverse n est pas vrai puisque
le moteur Stirling fonctionne gr�ce ą la chaleur. La
conception du moteur, ą quatre cylindres horizontaux
et en �toile, �quilibre les masses, annule les vibrations
et doit permettre un fonctionnement qui ne sera pas
Ouvrages et num�ros
plus bruyant qu un appareil �lectrom�nager.
L installation n est pas plus compliqu�e que celle d une
chaudiŁre simple et l appareil devrait avoir une dur�e
de vie de 15 ą 20 ans, avec un contr�le technique
annuel. Sous cette forme, il sera d abord disponible en
Allemagne, puis dans d autres pays si des clients se
montrent int�ress�s. En fonction des r�sultats de cette
phase de tests, des modŁles de puissances diff�rentes
seront d�velopp�s, mais aussi des installations pour
Consulter sites isol�s avec stockage de l �lectricit�. Car pour l instant, l habitation doit ętre reli�e au
r�seau. Le particulier peut utiliser le courant produit ou bien tout vendre directement au r�seau.
Commander
D aprŁs ses constructeurs, la micro cog�n�ration KWB-SPM est pens�e pour produire 37 000
kWh de chaleur et 2 200 kWh d �lectricit�. Pour ce qui est de la production de chaleur, Olivier
Sidler, directeur du cabinet Enertech, explique : � 37 000 kWh de chaleur, c est �norme, męme
quand on cumule les besoins en chauffage et en eau chaude sanitaire. Pour une maison de 100
m2, cela repr�sente des besoins de 370 kWh/m2/an. Soit les besoins d une maison mal
isol�e, correspondant ą un logement construit avant 1975, c est-ą-dire avant la premiŁre
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r�glementation thermique. La production de chaleur de la cog�n�ration KWB semble donc en
contradiction avec les normes de construction qui imposent, de part et d autre du Rhin, des
b�timents �conomes. Les logements r�cents en France ont des besoins en chaleur de l ordre de
100 kWh/m2/an, et les  PassivHaus allemandes de seulement 15 kWh/m2/an. Ą ces
remarques, SPM r�pond que pour minimiser les co�ts de cette nouvelle technologie, sa micro
cog�n�ration a �t� d�velopp�e ą partir d une chaudiŁre existante, qu une production �lectrique
sup�rieure aurait �t� on�reuse ą mettre en place et que le ratio �lectricit�/chaleur est aussi li�
aux principes de la thermodynamique. Pour valoriser cette forte production de chaleur, il para�t
alors logique de la r�partir sur diff�rents logements comme cela se pratique en Allemagne. En
Guide des �nergies vertes
tout �tat de cause, cette cog�n�ration peut �galement trouver sa place dans des logements non
pour la maison
r�habilit�s ou non r�habilitables.
Sch�ma du moteur stirling SPM
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aides de l �tat ou des r�gions :
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de base fournit toutes les cl�s
pour devenir producteur et
consommateur d �nergies
renouvelables ą la maison.
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Un march� en demande
Ą propos de la production d �lectricit�, Olivier Sidler poursuit : � 2 200 kWh/an pour une
maison de 100 m2, c est 22 kWh/m2/an, soit les besoins d un logement un peu plus �conome
que la moyenne, puisqu un logement individuel a en g�n�ral une consommation d �lectricit� de
32 kWh/m2/an. Mais lą encore, il est possible de consommer moins. Tout ou partie du
courant produit pourra ętre revendu sur le r�seau, ce qui permettra d amortir plus rapidement
l investissement. Sans rentrer dans le d�tail des tarifications de vente de ce courant vert, qui
varient en fonction des Lands, le kilowattheure est achet� majoritairement entre 15 et 18
centimes, parfois au-delą de 20 centimes.
Pour Dietmar Koop, journaliste au bimensuel Solarthemen, le d�veloppement de ces techniques
est d abord une bonne nouvelle : � F�licitons-nous d�ją de l arriv�e de ces produits. De
multiples annonces de commercialisation avaient d�ją �t� faites pour de tels appareils sans que
nous en ayons encore jamais vu la couleur. Nous verrons dans quelques mois si cette
technologie fonctionne dans le domaine des faibles puissances et si les co�ts en sont
acceptables. Compte tenu de l int�ręt port� aux questions �nerg�tiques en Allemagne, la
clientŁle existe d�ją. Dietmar Koop : � Les questions �nerg�tiques int�ressent des passionn�s
qui ont l envie et les moyens financiers d ętre autonomes en �nergie et d aller vers de telles
solutions. Ce sont eux qui figureront parmi les premiers utilisateurs.
Nombre d indices prouvent l int�ręt du public pour les technologies propres utilisant la
biomasse. Ainsi pour 2005, 17 000 appareils de chauffage aux granul�s ont �t� acquis
outre-Rhin, un chiffre qui a doubl� par rapport ą 2004 (source : www.solarserver.de). Cela
s expliquerait en partie par une aide f�d�rale de 38,40 Ź par kW de puissance install�e, con�ue
avec un montant plancher 1 088 Ź . Cette aide est offerte ą toute personne qui investit dans une
chaudiŁre aux granul�s dont la puissance ne d�passe pas 30 kW et dont le rendement est d au
moins 90 %. Des aides locales peuvent �ventuellement s ajouter ą ce montant. Les fabricants
de granul�s tablent, quant ą eux, sur une augmentation continue de leur march�. Vingt-six
usines de fabrication de granul�s existent d�ją dans le pays, dont quatre se sont mont�es en
2006. La capacit� de production de ces fabricants est d�sormais de 500 000 tonnes par an.
ParallŁlement, l Agence pour l �nergie de Berlin (Berliner Energieagentur) a fait r�aliser ce
printemps une �tude auprŁs de 4 000 foyers berlinois concernant leur investissement potentiel
dans la micro cog�n�ration. Il en ressort que 100 000 appareils de production d �lectricit�
d�centralis�e, toutes �nergies confondues, pourraient trouver preneur dans le Land de Berlin
pour les 5 ans ą venir.
Le march� de la micro cog�n�ration est donc en phase de d�collage. Les premiers fabricants qui
se lancent dans la bataille ont du pain sur la planche : plus de 700 000 installations de
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chauffage sont chang�es chaque ann�e, et męme un faible pourcentage d�di� ą la micro
cog�n�ration ferait leur affaire. � L id�e de produire chez soi tout ou partie de ses besoins
�lectriques est extraordinaire, ajoute Dietmar Koop. Il faut savoir garder raison, mais l arriv�e
de cette technologie marque le d�but de la d�centralisation �nerg�tique.
La cog�n�ration version sunmachine
La cog�n�ration Sunmachine 2005, expos�e en
�corch� lors d un salon, d�livre entre 4,5 et 10,5
kW de chaleur et 3 kW de puissance �lectrique.
Cr�dits photos : Stirling Power Module - Sunmachine
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