9 quete identitaire

La quête identitaire à travers la mémoire collective et individuelle

-La quête de l’identité, la volonté d’« être soi » fait l’objet de l’attention des écrivains français depuis le XVIe siècle, époque où l’humanisme a provoqué la prise de conscience de l’existence de l’individu. A la quête de l’identité s’est lié le mythe de l’Age d’or : un paradis terrestre qui caractérise l’utopie, île des bienheureux, loin des labeurs et des combats. La littérature de la fin du XXe siècle s’intéresse à cette quête identitaire : chaque écrivain la traite à sa manière.

-Chaque fois que la crise des valeurs se manifeste au grand jour au sein de la société, l’Homme devient susceptible d’éprouver le sentiment de l’ennui. Ce sentiment fait naître le rêve d’accéder à une vie simple au fin fond d’une lointaine province. L’homme se réfugie dans le rêve et imagine pouvoir un jour découvrir un trésor, ou vivre dans un lieu édénique.

Ayant la nostalgie de ses origines, il se sent étranger au monde. Tel est le cas dans la société de la fin du XXème siècle. Se sentant mal à l’aise, l’homme de ce temps interroge son avenir et son identité. En effet, être soi-même, dans un monde industrialisé et déshumanisé paraît la seule parade face aux angoisses et aux doutes. Ainsi, la quête identitaire est-elle devenue le thème de prédilection du milieu des Lettres, dès le XVIème siècle (dont l'humanisme aboutit à prendre conscience de l'existence de l'individu) jusqu'à la fin du XXème siècle, où l'Homme poursuit sa perpétuelle quête d'identité, et sa recherche des origines. Car cette quête paraît le seul trésor susceptible de lui apporter plus d’harmonie avec « la » nature, mais également avec « sa » nature, et le rendre ainsi moins étranger au sein du monde qui l’entoure.

-l'écriture est mémoire, conservation de traces; après la Seconde Guerre mondiale, nombre d'écrivains français ont renouvelé cet art ancestral ;

-Plus que jamais, la mémoire anime la scène littéraire ; mais – pas la mémoire sens traditionnel du mot ; ils s’interrogent sur le fonctionnement de la mémoire, ses limites, sa capacité à transformer ou à structurer;

- combien l'imagination ne cesse d'élaborer et de réélaborer la mémoire, la métamorphosant subtilement par ajouts, oublis, superpositions. Freud a montré que l'inconscient à l'oeuvre dans nos rêves, fantasmes et souvenirs construisait ses figures par condensation ou déplacement, par métaphore ou par métonymie. Notre mémoire fait de même : elle s'approprie des histoires arrivées à d'autres, des fragments de légendes ou de mythes, des images de toute sorte. Elle en fait son miel particulier, mêlant incessamment, et bien sûr à son insu, le vrai et le faux, l'exactitude et la fable. Elle apparaît ainsi comme un espace de création au même titre que d'autres.

PATRICK MODIANO

Rue des boutiques obscures

-Le titre déjà nous introduit dans l’ambiance d’énigme, du mystère car il s’agit du passé qui reste à deviner

-On suit le chemin de la recherche identitaire du héros amnésique de Patrick Modiano

-la quête identitaire - envisagée dans une perspective individuelle et collective ; la nécessité absolue de trouver ce qui fait trou dans une identité ; transcrire les intermittences de la mémoire individuelle, confondues avec les intermittences de la mémoire collective

-utiliser le cadre policier comme moteur de son histoire

-Modiano se sert de l’espace urbain (zone de Paris) comme un espace de résonance dans la quête de l’identité ; Les rues et les adresses inconnues de Paris transforment la ville en un immense labyrinthe - une métaphore autour de laquelle se construit le roman; Guy commence l’enquête avec plusieurs fils d’Ariane - fils de l’enquête - mais l’abondance d’indices équivaut à un choix infini de possibilités ; il arrive souvent à des stades où il ne progresse plus. Il lui faut alors chaque fois recommencer; ces rues apparaissent dans deux contextes : celui du présent (par l’enquête) et celui du passé à travers les souvenirs de Guy Roland; un labyrinhte dont la sortie est déjà murée par les années passées ; Le mystère du passé, la recherche impossible et les découvertes ambiguës

-Labyrinthe 1. de la mémoire = espace du dedans des personnages ; 2. De la vie = espace-emblème de la vie humaine ; 3. de la ville = Ville dédal, espace-témoin d’une époque

-Le narrateur modianien - un individu plutôt solitaire et sans racines, qui se sent davantage chez lui dans la rue que dans les chambres d’hôtel et les appartements temporaires qu’il habite ;entouré de tout ce qui est transitoire ; un observateur qui circule dans le tissu urbain, ouvert aux rencontres et aux évènements apportés par le hasard ; il ressemble aux narrateurs marcheurs de la poésie de Baudelaire, poète flâneur ;

-La méthode de l’enquête s’effectue en deux étapes : le détective cherche des indices puis il les interprète en essayant de trouver leur place dans le puzzle de l’énigme

-Guy lance l’enquête qui se déroule sur deux registres : le régistre matériel et celui du subconscient ; Le registre matériel se composent des indices qu’il est possible de toucher (photos, objets, bottins, documents personnels, etc.) ; ces objets retracent le passé d’un autre personnage qui était jadis proche de Guy ; Guy les garde avec l’espoir d’y trouver une piste pouvant le mener à son passé ; le registre du subconscient de l’enquête - plus importante ; Ainsi, le livre touche les frontières du roman psychologique par l’introduction du hasard et de l’intuition ; ce type d’indice - lié au personnage du « témoin » (une voix, une odeur, un mouvement, une musique, une image); en passant devant un immeuble, il est assez souvent envahi par un sentiment de « déjà vu » ; Mais les choses ont changé avec le temps qui passe

-Le passé est incarné dans la ville et la poursuite de l’identité se fait à travers le passé =Cette poursuitte de l’identite à travers le passé est un des thèmes obsessionnels de l’oeuvre de Modiano.

-Les souvenirs occupe une place centrale dans le processus de l’enquête ; un moyen de revivre les choses, de repenser les actes passés, et de percevoir ainsi les détails importants = une sorte de continuation de la pensée proustienne - c’est le passé qui nous définit. En oubliant notre passé nous perdons norte identité, comme le protagonniste du livre. Il ressent toujours un besoin profond de retrouver son identité. Il recherche des souvenirs qui pourront l’aider à atteindre son but, il lutte contre l’oubli ; une sorte de thérapie

-l’abondance de points de supension- une marque d’hésitation, d’incertitude

-roman se termine par une question sur la fugacité du temps et de la vie ; La question finale - l’échec de la thérapie de Modiano et une invitation au lecteur à continuer l’histoire ; à mener sa propre recherche ;L’énigme n’est pas résolue ;

-L’histoire du roman une métaphore sur la fugacité du temps

MARCEL PROUST

À la recherche du temps perdu

-Dans cette oeuvre Proust est, en réalité, à la recherche de son identité, de son moi profond et véritable.

-Pour ce faire, il s'isole du présent pour se retrouver dans le passé ; le présent et le réel ne nous livrent que la surface des êtres et des choses ; Ce qui compte, c'est le passé dont les choses gardent l’essence, ce que signifie pour lui vivre ; Le passé seul - capable de nous rendre notre moi permanent et absolu ; Le passé contient le fond de notre personnalité, il exprime ce que nous sommes, et revient pour nous permettre de mieux nous comprendre 

-Cependant, la « résurrection du passé » n'est pas possible qu’à l’aide de la mémoire involontaire - la mémoire authentique, véritable, elle nous fait revivre un moment du passé dans sa vérité originale et totale ; celle qui n'est pas mécanisée par la raison, elle peut nous restituer notre moi réel ; grâce à elle, nous pouvons devenir ce que nous étions auparavant par l'évocation du passé ; une fonction méta-physique précise, qui serait de nous révéler notre moi profond, de faire émerger, à la surface de la monotonie de notre présent, notre « essence » ;

-le souvenir involontaire n'est pas, en réalité, quelque chose qu'on a, mais bien quelque chose qu'on est ; Son rôle - pas seulement de fixer des événements écoulés, mais de nous exprimer nous-même par la multiplicité de nos moi changeants, l'identité et la permanence d'un moi authentique et profond; nous ne nous souvenons que de nous mêmes, sous le voile des choses ou des événements. Le vrai rôle du souvenir consiste donc à démasquer la personnalité profonde ; Le souvenir involontaire se caractérise par l'affirmation du primat de la personnalité et de ses valeurs sur les éléments représentatifs ; le souvenir - fonction expressive et libératrice de la personnalité profonde ; point de départ du souvenir involontaire - une sensation oubliée qui se réveille ; Ainsi dans l'expérience de la «madeleine» qui doit, pour la première fois, lui révéler l'existence du souvenir involontaire, c'est le goût du thé qui devait faire surgir le souvenir.

- contrairement à la mémoire volontaire – fonction de l'évocation objective et « quasi-dépersonnalisée », ne rend pas le passé dans sa plénitude totale ; elle ne peut pas nous conduire à la personnalité profonde dont elle ne nous donne qu'une image artificielle, privée de son sens véritable

- c’est a la fond de l’oeuvre que le narrateur dans le Temps retrouvé decouvre la verité de sa vie, qui trouve sa signfication grâce à l’art, seul qui permet d’interpréter des sensations pour en rendre la vérité : les génies ne sont pas libres devant l’œuvre d’art, nécessaire et cachée, qu’il faut découvrir

GEORGES PEREC

Ses parents - des juifs d'origine polonaise; son père s'engage dans l'armée française pour lutter contre l'invasion allemande et meurt en 1940 après avoir posé le pied sur une mine. Pour lui sauver la vie, sa mère lui fait rejoindre sa tante en zone libre grâce à un convoi de la Croix Rouge alors qu'il n'a que six ans. Elle-même sera déportée à Auschwitz en 1943. Il ne la reverra plus jamais. Le petit Georges est alors adopté par sa tante Esther et son mari.

W ou le souvenir d'enfance (1975)

-met en scène la destruction de la mémoire et sa reconstruction

-une quête d'identité à travers la mémoire personnelle et collective + une thérapie par l'écriture

-il se vit comme un enfant perdu, sans repère dans l'espace et dans le temps ;

-Écrire sur son enfance, sur sa famille, est en quelque sorte une quête d'identité ;

-il n'a pas connu ses parents. Son nom lui a été donné pour ne pas éveiller les soupçons et il a été baptisé selon la religion chrétienne; il n'a plus de nom, d'identité ; Il veut comprendre son passé pour parvenir à se comprendre

-tout se passe comme si, avec la disparition de sa mère, avaient disparu aussi les souvenirs de l'enfant, tous les fils se sont rompus ; cette séparation - une perte d'identité ; il ne sait pas d'où il vient ni ce qu’il est

-la mémoire collective : Il interroge sa famille afin de savoir qui étaient ses parents et quelle était leur histoire ; il s'appuie sur des photos et des récits de membres de sa famille, notamment sa tante Esther et sa cousine Ela ; il emprunte des souvenirs à ses proches ou à ses camarades de classe ; il rassemble et analyse tous les souvenirs qu'il a gardés et tous les fantasmes qu'il a inventés autour des photos ou témoignages qu'il a; sa mémoire - les fragments de mythes et les légendes;

-Il montre ainsi les difficultés que l'on a à revenir sur son passé, sur ce qui a été douloureux ; il ne peut pas retrouver le souvenir d'enfance le plus décisif = la séparation d’avec sa mère ; Il commence par raconter qu'elle l'a amené à la gare, mais il s'attache à des détails peu importants ; Il ne va pas au bout de ce souvenir, brutalement coupé et suivi par une page blanche; Il ne peut raconter ce qui est l'événement le plus douloureux de sa vie 

-pour remplir ce trou blanc, sa mémoire enregistre dorénavant tout ce qui lui paraît faire signe et sens : noms, lieux, temps, livres; Comme si, après avoir tout perdu, sa mémoire ne veut plus rien laisser disparaître ; Elle lui sert de substrat d'une identité de remplacement ;

-Une thérapie par l'écriture
-Perec évoque le lien étroit de son écriture avec la disparition de ses parents ;

-écrire c'est renouer avec ce passé perdu ; il écrit parce qu’il a été un parmi eux – ses parents -ils ont laissé en lui leur marque; l'écriture est le souvenir de leur mort et l'affirmation de sa vie ; Par l'écriture, il récupère ce que l'Histoire lui a volé.

-il pose son regard d'adulte sur son enfance pour analyser ses souvenirs et y trouve des sens cachés = caractéristique de la psychanalyse (Perec a suivi une psychothérapie)

- L'écriture - le meilleur moyen de comprendre ; Grâce à elle il peut s'exprimer, « rester caché, être découvert» ; La beauté de ce texte réside dans ce qu'il cache et que l'on devine : la douleur.
- la difficulté à se raconter ; Il n'est pas sûr de lui et ses souvenirs sont ponctués de « peut-être » et de suppositions

- s’alternent fiction et autobiographie ; il se fait l’historien de sa propre histoire en reconstituant son enfance, mais il ne propose pas d’interprétation ou d’analyse ; Le projet autobiographique de Perec -jamais clôturé ; il ne s’arrête pas aux seuls ouvrages ; il a introduit des données autobiographiques dans tous ses textes ; Privé de racines et d’attaches, c’est dans la littérature que Perec a installé son foyer 

Je me souviens , 480 fois, il décline la phrase « je me souviens de... » en la faisant suivre d'un nom propre, d'un événement, etc, = fragments de sa vie, des souvenirs de moments qui constituent des pilliers de la mémoire ; les souvenirs communs pour sa génération

Dans Espèces d'espaces, Perec évoque des endroits parisiens où il a vécu ; intimes ou publics ; l'espace est de moins en moins un lieu de mémoire ; les repères sont de plus en plus instables ;

« la mémoire fictionnelle » dans Ellis Island, il tente de cerner sa propre identité de juif ; La mémoire des émigrants d'Ellis Island n'est pas la sienne, mais il peut, grâce à elle, dire la sienne; La mémoire qu'il n'a plus, Perec se la reconstruit en l'empruntant à celle des auteurs qu'il a lus ; Des mémoires différentes peuvent lui donner des contours ;

JEAN-MARIE GUSTAVE LE CLÉZIO

- le père est anglais, la mère française ;les ancêtres bretons ont émigré sous la Révolution à l’île Maurice

-L'écriture et le voyage : nous n’avons accès à la réalité qu’à travers le langage; L’écrivain désire libérer la langue pour arriver à une vraie communication avec la matière. Le Clézio commence ainsi la quête de soi, une réflexion sur l'être, qui le pousse à voyager.

-le voyage = la découverte de l'autre, il vient renforcer la découverte de soi

-Les thèmes de l’identité, de la quête du monde, reviennent sans cesse dans les oeuvres de Le Clézio

-le projet humain de Le Clézio : l'harmonie entre l'homme et le monde - nous la retrouvons avec La Quarantaine (1995), hymne à la lumière, au bonheur et à la poésie, mais aussi dans Le Chercheur d’or

Le Chercheur d’or aborde le thème de la quête identitaire fondamentalement utopique ; elle est aussi une quête de l’harmonie du monde

-le protagoniste, Alexis, quitte le lieu de ses origines à la recherche d’un véritable trésor; Mettant tous ses espoirs dans la recherche d’un véritable trésor, il se retrouve en possession d'un tout autre trésor : la réconciliation avec soi

-la recherche du trésor aboutit à une quête d’un bonheur = harmonie avec la nature; quête d’un lieu utopique;

-Il n'y a de trésor qu'au fond de soi, dans l'amour de la vie, dans la beauté du monde.

-Durant son voyage initiatique, il rencontre d’autres hommes à travers lesquels il parvient à mieux se connaître. C’est en contact avec des personnes que l’on découvre sa véritable identité

-Le Clézio organise en deux mouvements successifs le parcours initiatique de son héros :

1- La déstructuration : commence dès qu’il quitte le lieu de ses origines ; L’itinéraire le mène de la faillite à la pauvreté, et jusqu’au dénuement le plus total : « je n’ai plus rien»

2- La restructuration : débute avec la reconnaissance d’autres civilisations et un lent travail de purification, travail d’alchimiste qui aboutit à l'apparition en lui d'un homme nouveau

-il doit faire face à bien des difficultés ; C’est en passant les difficultés qu’il progresse et arrive à s’affirmer

-l’homme évolue continuellement ; il modifie ses attitudes, sa personnalité ; La quête d’identité ne se termine jamais ;

MICHEL TOURNIER

Vendredi ou les limbes du Pacifique (1967):

-le retour du roman initiatique par la présence de 4 éléments :eau, terre, feu, air

- réécriture du mythe du Robinson Crusoë de Daniel Defoe : il inversant les rôles de Robinson et Vendredi ; au lieu de civilser l’île sur laquelle il se trouve, le Robinson se naturalise ; Vendredi, le "sauvage" éduqué par Robinson dans le roman de Defoe, joue au contraire le rôle d’éducateur qui substitue les valeurs de la "vie sauvage" à celles de la civilisation capitaliste et colonisatrice 

-détournement du mythe de la civilisation

- l'aspect créatif de l'inversion: Vendredi est l'initiateur: il ouvre le passage vers l'homme nouveau qui, oubliant la civilisation, peut accéder à l'innocence

- éloge de la vie sauvage, de l’ordre de la nature (ordre cosmique)

-union avec l’eau, la terre, le soleil, le vent

- son parcours se compose de quatre étaps initiatiques marquées par des éléments naturels (aquatique, tellurique, éolien et solaire ) ; la véritable alchimie spirituelle passe par une réconciliation de l’homme avec tous les éléments de la Nature

-la période aquatique : La rupture initiale du héros avec le monde ancien par son naufrage ; la mer le rejette sur l'île, lieu de la solitude

- la période tellurique - initiation plutôt religieuse ; correspondant à la descente dans la grotte, assimilable à la descente dans le ventre de la mère ; il prend conscience de sa métamorphose ; la nature féminine de l'île lui permet de plonger dans le monde de son enfance ; 

-la période éolienne de Robinson se signale par un dépassement de ses préjugés racistes ; la métaphore de la chrysalide devenue papillon - marque définitivement sa conversion à l'élément de l'air ;

- l'épreuve du feu, le dernier élément, qui permet de la purification du héros

- maintenant libéré son ancienne condition, s'éveille à la possibilité de trouver en la nature de son compagnon un maître initiateur.

-un roman initiatique construit autour d'une série d'épreuves lui permettant de passer de l'être avare en début de roman, au zénith de la perfection humaine

- mouvement ascendant (quête d’identité) vers le ciel (idéal, absolu), vers le spiritualité de l’homme

-l’importance de l'arbre sacré - un symbole d'ascension ; considéré « comme le médiateur entre les humains et la divinité ;

-Le voyage initiatique dont le sens se trouve dans la relation entre le monde «en nous» et le monde «hors de nous».

-les trois étapes du rituel initiatique de type «archaïque» : une période de purification du corps et de choix du lieu où sera réalisé l'épreuve; une mort symbolique illustrée par un voyage, la descente aux enfers et l'expérience de l'absolu; enfin la renaissance, caractérisée par le passage de l'obscurité à la lumière

-En réactualisant des rituels primitifs Tounier révèlent combien ils sont encore présents dans les sociétés occidentales contemporaines

MARGUERITE YOURCENAR

-Quête de l’essence à travers la mémoire collective

-Recherche du temps passé – quête sur ses ancêtres et ses ascendants

-Il est impossible d’expliquer le monde

-But de la littérature est de faire réflechir, pas de donner des réponses

-Méditation interrogative sur le sens de la vie

Labyrinthe du monde 

1.« Souvenirs pieux » (réflexion sur l’Histoire, sur sa famille maternelle, surtout sur ses grands-parents belges)

2.« Archives du Nord » (réflexion sur l’origine de l’hummanité)

3.« Quoi ? L’Eternité » (elle parle de sa vie propre ; Marguerite entre en scène mais elle se glisser dans un rôle secondaire, et tourne vers son père, avec lequel elle parcourt l’Europe, et sur le grand amour de celui-ci, Jeanne, qu’elle considère comme sa véritable mère; c'est dans Quoi ? L'éternité qu'elle se dévoile le plus ; le voyage dans les profondeurs du souvenir, à travers lesquels Yourcenar se cherche ; elle a renoncé à se comprendre)

-Trilogie autobiographique

- elle s’interroge sur les liens étroits qui unissent la mémoire et la construction identitaire

-labyrinthe dans lequel elle essaye de se situer

-Tout nous échappe ; J'aurais à m'adresser à des lettres, aux souvenirs d'autrui, pour fixer ces flottantes mémoires.

- Pour nous parler d’elle, Marguerite Yourcenar nous parle de sa province et de ses ancêtres ; Toujours elle est là, mais toujours elle s’efface ; Elle se présente comme une somme d’héritages, dont certains remontent loin et sont même communs à toute l’humanité ; Elle nous fait réfléchir sur ce que nous sommes nous-mêmes : non pas seulement un individu, mais aussi une famille, un groupe d’amis, une ville ;

Les Mémoires d'Hadrien

- une lettre adressée par l’empereur Hadrien  vieillissant à son petit-fils adoptif, son successeur

-Cette méditation écrite a pour but d’aider le jeune homme à réfléchir à l’exercice du pouvoir ; Hadrien, sur le ton de la confession, y dresse le bilan de sa vie ; il tient à ne rien cacher de ses passions et de ses espoirs

- Il entreprend d’analyser son parcours pour trouver un sens à sa vie et à sa mort 

-réflexion sur la guerre - un moyen et non un objectif pour Hadrien

- une méditation sur le suicide ; Ayant le sentiment du devoir accompli, il pense en effet un moment mettre fin à ses jours, mais se résigne finalement à attendre la mort avec dignité et patience

-le monde intérieur qui prime chez l’auteur

-ce qui domine dans le livre, c’est le plaisir qui accompagne Hadrien dans la découverte du vaste monde, de reparcourir un chemin difficile qui l’amènera à une définitive connaissance de soi.

-À travers la mémoire d'Hadrien, c'est bien la quête d'elle-même qu'elle poursuit.

LOUIS-FERDINAND CÉLINE

Voyage au bout de la nuit

-Voyage initiatique – quête et découverte d’une vérité

-un parcours qui repose sur l'imaginaire

-Bardamu cherche à comprendre le monde dans lequel il évolue

-Voyage-purification

-la connaissance de soi - possible et facilitée par l'exercice du voyage ; Seul le voyage détache l'homme de son quotidien et ainsi le projette en lui-même grâce à l'instabilité provoquée par son nouveau statut d'étranger

- C'est le cas aux États-Unis où au contact d'un autre milieu Bardamu se place dans une démarche auto-réflexive à visée universelle

-Quête du bonheur

-Opposition Amérique(Topos de paradis, vie, terre promise, joie, désir) – France (guerre, mort souffrence, angoisse)

-La littérature et le voyage - sont animés également par cette recherche et cet absolu. Il convient donc d'observer de plus près les liens entre ces deux pratiques

-Monde d’aujourd’hui est dépourvu du sens

-Vision du monde et de l'homme très pessimiste dans ce récit

-L'homme apparaît comme un animal sans valeur ni qualité.

-il pose la question du sens de l'existence et du rapport de l'homme à sa propre mort.

-Céline se sert du mythe d'Ulysse  pour soutenir l'interrogation métaphysique qui est au centre du roman ; Il lui permet de poser la question sur la vie et surla mort, ainsi que de réfléchir sur l'idéal d'existence


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