La linguistique française et ses domaines :
Phonétique
Sémantique
Analyse du discours
Syntaxe
Morphologie
Stylistique
La morphologie du français : étude de la forme des mots et de leurs possibilités de variation
Les morphèmes= les plus petits éléments porteurs d’une signification
Beaucoup de mots contiennent plusieurs morphèmes : exemple, la conjugaison des verbes.
Certains morphèmes ne sont pas de mots. Exemple : chanceux contient le nom « chance » et le morphème « eux ».
Variantes d’un même mot : exemple, les pronoms personnels
Il y a une 3ème catégorie de morphèmes : les mots grammaticaux : mon, ma, tes…
Suffixes dérivationnels et désinences flexionnelles
Les suffixes permettent de créer des mots différents
Les désinences modifient un même mot selon son emploi dans la phrase
Genre et nombre des noms et des adjectifs
Le genre
Différence que nous faisons entre des adjectifs masculins ou féminins.
Variation du genre entre les langues (O genre ou 2 ou 3/ la couleur= el color, le matin= la mattina). Madame le maire ou la maire ? Sage-femme ou sage-homme ?
Le genre n’est pas toujours le sexe : un mannequin (femme comme homme), une sentinelle
Problème de la désinence –e : frère vs sœur (le père/ la mère/ l’oncle/ le frère/ la sœur (sans –e). Une prostituée/ un prostitué (apparu en 1930 sans –e). Noms épicènes : -e aux deux genres (un élève, une élève/ une collègue, un collègue). La moitié des adjectifs sont épicènes et l’autre moitié permet de définir le genre
Déterminants presque toujours différents au singulier (Adjectifs parfois différents)
Suffixes souvent différents
Le nombre
Suffixes marquant le collectif : flicaille
Un certain nombre de suffixe dérivationnel nous permettent de créer un collectif (ex : le suffixe « ail » : du bétail, feuillage (suffixe : -age : plusieurs feuilles avec seulement : -age on multiplie le nombre de feuilles).
Désinences : -s et –x
Certains mots se terminent déjà par –x ou –s au singulier, on ne pourra donc pas marquer le pluriel sur des mots qui se terminent par un –s ou un –x (pastis singulier ou pluriel ?). Il faut se référer au déterminant un pastis/ des pastis.
Problème des noms empruntés : une gamba(s), des graffiti, des spaghettis
Nous empruntons parfois d’une manière approximative des mots à d’autres langues ce qui peut donner quelques bizarreries. Des graffiti avec ou sans –s ? En italien, le –i est la marque du pluriel mais pas en français, par conséquent on ne sait pas si l’on doit rajouter un –s ou pas à des graffiti).
La stylistique
Genre et personnification
Le genre ne permet pas grand-chose. Il y a peu de possibilités stylistiques car pour la majorité des mots, c’est un héritage historique qui fait qu’ils sont masculin ou féminin. En revanche, lorsqu’ils sont animés, cela peut changer. La personnification par exemple, représente souvent des mots comme des entités masculines. Dans des cultures éloignées des autres, si le genre n’est pas le même, la personnification ne sera pas la même non plus.
On peut dire à un homme : « salope », ce sera plus injurieux que de lui dire « salaud ».
Nombre et insistance
On peut insister sur la généralité d’un phénomène en utilisant le singulier (ex : un chat a le coup de griffe facile). On peut utiliser le pluriel pour insister sur l’importance alors qu’il faudrait utiliser un singulier (« dans beaucoup de villes, il y a eu des inondations » ou la montée des eaux afin de montrer l’abondance et le côté catastrophique de la chose). L’hyperbole consiste à augmenter l’intensité ou la quantité de quelque chose, pour cela on utilise donc le pluriel (ex : des torrents de larmes =/ un torrent de larmes. Défendre les libertés=/ défendre la liberté)
Figures morphologiques, notamment polyptote et dérivation effets de martèlement
Fiche 3 moodle : définition de stylistique bien connue dont quelques une jouent sur la morphologie.
Figure de l’anaphore : on fait revenir à plusieurs reprises le même mot pour donner un effet d’insistance et de rythme à la parole. Pour ne pas être répétitif mais faire revenir la même idée, on va utiliser la dérivation (utilisation de plusieurs mots qui veulent dire la même chose) et/ou le polyptote qui consiste à utiliser un mot en le faisant varier par exemple du masculin au féminin ou bien du singulier au pluriel.
Discours de N.S qui utilisent souvent ces procédés : (dérivation+ variation)
N. Sarkosy : 2007 : « La France elle est dans les têtes et dans les cœurs. La France est partout où ses valeurs sont vivantes dans la tête et dans le cœur des hommes. La France c’est un rêve de civilisation. La France c’est un rêve d’unité. La France c’est un rêve d’émancipation. La France c’est un rêve de grandeur et d’universalité. La France c’est une vieille nation. La France ce n’est pas une page blanche.
« Je continuerai de dire aux Français ce que je souhaite pour la France… » Meeting de Bordeaux, 2007
Polyptotes : parler à/ parler de
Conclusion :
Ces figures de stylistiques sont un peu mécaniques mais elles permettent de susciter l’enthousiasme.