7 UN DfTBAT : LES MENTALITfiS COLLECTIVES 579
proces le prince n’appliquait que la coutume, uiiique systeme de droit du pays. Or, Sivori avait assistć ej; meme participe a 1’elaboration du dkcret jłrincier (158S>—15S4) portant W l’orgahisation de la compktence judiciairę de l’ćr'eque de Bu^em fondće sur le droit byźkhtin en taPtr que ius receptuin. Donc, 1’imagk kxclusiveineht ćoutumiere qu’il nous transmet du droit Srala^tie de la fin du XVIe siecle n’est pas correcte pt ne cor-respond melne pas k ee kpie Sivqn connaissait indubitablement de cG droit. Dans des ckś pareils, qui soht privilćgies, 1’image de 1’autre peut etre kiseinenfr fectifite^ inais il nouś re&te k recheicher 1’esplication de 1’erreur.
V. U ne m’est paśloisible de ndetendle sut le probleme des niyeaini culturels. Je rappelle seulement que ce probleme se retrouve lorsque l’on et ud i e comparatiVement le droit positif et le droit vivant (lebendiges JRecht), le droit officiel ou sarant et le droit populaire, que l5on appelle parfois droit vulgaire, et surtout lorsque l’on aborde l’ćtude de la mentaiitć juridique des princes, celle des bóyards et du clerge, celle deś citadins et des paysans (a^ee lei u yariantes agraires et past orał es). Etudier * Miorita» en faisant abstraetion de la mentalitć juridique pastorale serait une profonde eneur. En kvitant tette erreur, Eomulus Yulekneseu a rer.ssi a prósenter des analyses valables et Oulairant es.
VI. Au sujet des cliches juridiquos, je noterai qud personne n’y a prete attention et que tout reste k faire, en commeneant par unrćper-toire exliaustif, ayanb de passer k leur eoinniob+aire stylistique et k lehr insert ion dans 1’histoire des men tal it es. Il y a leś elauses de style qui reyienuont sous la plume de chaque Seribe selon des eriteres qu’il faut dkfiiiii ; modę, routine, iuteiet politique, róponse k l’ineffectivite du droit. Mais les cliches juridiques jaillissent aussi d’un cGrtam formalisme du droit, d\ine hierarchie subie sans perspectiye stimulatrice et personnalisee* d’un certain traditiónalisińe de notaire oU de greffier, d’un bepoin tres gćnćral de securisation par le pleohasme ou la redondaneef 611 dira nul $i nearenit, bund fi dupci dreplctfe, far'de niciun femei fi far'de dreptate, s-ą gasił cu cale fi cu dięepiaie, pręą reavprea punęinoasą fi cu totul plasti (|'ausse)y (pw desdfiręita siapinire fi cu kuna pace, dupa jalbd fi cererea lor, fi anii warii tale~ de la domnul ■'id, fig multi fi norocofi, iar hotarirea ceą desach-f Ha, r a minę la inćUtimcą tą. On n’qnbliera pas les cliches dc 1’elor quence judiciairę que l’on ne pęut illustyer que par ęles eyemples dn XJXe siecle, et ceux dy. §tyle judięiaire (sentences, actcs notarLau\, lijttkr rature juridiqy.e) pour la nieme epoque. Le sep] ouvj.age oonsaorń par Eądu X)imiu ay. fityle judiciairę, remontq ayy annćes, ’30, et n’a pas ppjncipaJement de caractere liistariąuej Le pjcliąngąire des archąismeę de notpe cher et regrette ąmi Constantiy T\uyu (Jas^y) apporte; lpalheu-leu^ement en luanuscrit, des lpałeriauK et des dcconyerte^ inestiihables,
Une definitjon diffórentielle des noiious de meidalitś pt de couranj; d1opmionsi j)eriiieftilkit de ^oristatet cjuG ck' dei niei H"at'fećte pas un ensemble social, aUSSf Vkstk que 1a iiłehfalitć qńe śbrt cbńtbnu plhś limitó, plus precifr, romportó atne rbali^dtioil k bref bn k Picjyen termo, *c0 qhi lui confóre un'caractere hiilitont, loyendicatif. Un emirknt d’opitlioh mknę quelque part^ engendi-es des stTućtfiues de !mise en ceuvre^ de diffusion, et connait do4 itepips sous formę, de prom«t<euris, do ehefs et d’adhći-rents prppągandi^te^- Lout ęela esj, epcpre plus yrai lQrsqu’il. s’agit de