La reunion de ces deux noms, que nous ecrivons au seuil de ce chapitre, en determine Ie sujet., Ce sont eux, en efTet, que nous rencontrons a chaque pas, l*un k cóte de l’autre, dans toute la premiere partie de la vie du saint dont nous avons deja saluó, vers la fin du volume precedcnt, la douce et sym-pathiąue figurę, et aux oeuvres de qui nous allons, dans ce yolume et dans les suivants, consacrer une etude plus detaillee.
Nes lous deux a Bordcaux1, dans celte capitale de FAqui-taino dont nous allons enlendre celebrer les gloires par Ausone lui-meme, tous deux puiserent a ses ecoles cet amour des lettres qui y florissait, grdce a Tesprit vif et brillant de ses habitanls. L)ans cette voie des succes de 1’ecole, Ausone fut le guide de Paulin, son patron et son pere 2, ajoutera le cocur reconnais-sant de Peleve. II le fut aussi dans la voie plus perilleuse des digniles publiąues, ou la faveur de 1’empereur Gratien ies appellera tous deux. Et si, apres que la mort de ce prince les aura rendus aux loisirs eleganls de la vie privee, nous voyons Paulin aller chercher dans la relraite un ideał plus haut, cette separalion nieme, par la lutle poetique dont elle sera Poccasion enlre le genie chretien du fervent solitaire et la muse du rhć-teur, trop oublieuse, helas! de son baptćme 3, nousdonnera,
dcaux, nous rappcllorons les prcuvc? par losąuclles Tabbć Gorini a mis hors dc doutc lo christlanisme d’An-sone, et montrć quc les allusions mytliologiquos qui se rcncontrcnt si souvont sous sa plunie n’ćtaient pour lul que des formules poótiques, coinme elles rćtaient cncore d\ail-lcurs cn plein sićcle de Louis XIV, pour la plupart de nos pofctes fran-ęais.
On place la naissancc d’Ausono vcrs l’an 310 ; ąnant ii celle dc Paulin, (Tmgćnicuscs dćductions sur certains passagcs dc ses ccnvres ont permis dc la rapporter, avcc unc ccrtitudc ii pcu pr&s complcte, A 1'annćc 353.
« Patrono, pracccptor, pater! » (Pocma X, 5, 96.)
Dans uno śtudc particulićre quc nous consacrerons, dans lc vol. clcs llumanUes, au rhóteur de Bor-