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contribue non seulement a l’entretien de ceux-ci, mais aussi aux ecoles officielles ou clandestines — qu’ils abritaient et o u les enfants grecs de la region respective apprenaient au moins a lirę et a ecrire dans leur langue nationale. Les denx monasteres kypriotes susnientionnes n’ont pas fait exception a cette regle 275. Par exemple, Hrysostomos Papadopoulos montre que 1’ecole du monastere de Kykkou a fonctionne des le milieu du XVIIIe siecle et qu’elle a compte parmi ses professeurs le celebre Ephremios 1’Atkenien, qui sera plus tard patriarchę de Jerusalem (1766 — 1770) et qui a reprósentó en Kypros le commencement du inouvement de renaissance de la nation grecque 276.
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Smyrni. La grandę ville de Smyrni, situee sur le rivage de la mer Egće, en Asie Mineure, a ćtć un ancien et florissant centre culturel de 1’kellenisme, surtout au debut du siecle dernier. Mais auparavant deja il y avait la une ecole connue, 1’Ecole evangelique, fondee en 1723, qui a fourni beaucoup de Grecs d’une culture distinguee, parmi lesquels le savant Adamantios Corav 277.
En 1809, une autre .ecole, le « Gymnase philologiąue » y voyait le jour. La prospćritć du nouveau gymnase a entrainć le dóclin de Tancienne ecole, surtout depuis que Coray, ayant pris le gymnase sous sa protection, le pourvoyait en instruments de laboratoire pour les experiences, de livres pour sa bibliotheąue et avait soin d’y nommer des professeurs emerites, comme Konstantinos Oikonomos et Konstantinos Koumas, tous deux originaires de Tliessalie, sous la direction desąuels le college de Smyrni accomplit des progres notables 278. L’ćcole etait subventionnće par diffe-rents mćcenes 279, parmi lesąuels on compte le prince de Moldavie Scarlat Callimachi. Le ler juin 1818, Callimacki accordait & 1’ćcole de SmjTni un chrysobulle lui assurant un revenu annuel de 200 lei a prelever sur les mines de sel et les douanes princieres 280.
275 Loizos Pliilippou, Ta łXX*/)vtxa ypdcp.fji.aTa ev Ku7wpco xara ti?]v 7repLoSov roupxoxpaTtac;, 1571—1578, Nicosia, 1930, t I, p. 114 — 115.
276 Hrysostomos Papadopoulos, *H exxX7)aca Ku7rpou e7ri roupxoxpartaj;, Atliinai, 1929, p. 78.
277 Mathaios Paranikas, SyeStaGfjca.. ., p. 114 — 117.
278 Konstantinos Koumas, Taroptac rcov dćvapa>7TŁvcov 7rpdc$ecov ... Vienne, 1832, p. 589 ; G. Chassiotis. L’instruction ..., p. 66 —G8 Sur le contenu de l’enseignement de cette ćcole, voir cAóytoj; *Epp.-7jj; », 1816, p 206 et 1817, p. 112, ou Ton trouvera les matieres sur lesąuelles ont portć les examens. Beaucoup d’informations sur 1’ćcole de Smyrni se trouvent dans Toc aco^óp.£va 9cXoXoyŁxa auyypafjLfxara KcovaravrŁvou Otxovóp.ou, oeuvres ćditćes par le fils de Konstantinos Oikonomos, Sophoklis Oikonomou, Athinai, 1871.
279 Ainsi, Alexandros Mavros, originaire de Paros, a fait donation de 10 000 thalers & 1'ócole de sa patrie, mais il a donnć la m£me somme & 1'ćcole de Smyrni, cf. Thćodore Blancard, Les Maoroyeni ..., Paris, 1893, p. 910
280 Acad. Roum. paq. DCIII/89. L’acte original se trouvait dans la bibliothóąue de Sophoklis Oikonomou. II a ćtć publić dans * Aóytoc; 'Epfjirjj; *, 1819, p. 149 — 152; voir ćgalement p. 263—266, oh se trouve la lettre de remerciement des Smyrniotes au prince Scarlat Callimachi. Autant le dćcret princier que la lettre de remerciement ont ćtć publićs par Sophoklis Oikonomou dans Ta aco^ófxeva (piXoXoyLxdć ..., t. I, Athinai, 1871, p. 453 — 455 et p. 455 — 458. M. Ghedeon, dans ,,fO ev Kcovaravrtvou7róXet ...”, XXI, 1887 — 1888 et 1888 — 1889, p. 70, dit h propos de la subvention de Callimachi qu’elle a ćtć de 2000 lei, chiffre qui doit provenir d’une erreur typographique, h moins que Scarlat Callimachi n'ait ajoutć une seconde subvention de 2000 lei.