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COLLECTIONS ARCHEOLOGIQUES DE UlNSTITUT ETHIOPIEN D’ETUDES ET DE RECHERCHES, ADDIS-ABEBA


Lorsque S.M.I. Haile Sćlassie Icr a fondć la section d’archćologic dc PInstitut ćthiopicn d’ćtudcs ct de rechcrches, unc partie importantc des locaux de Pinstitut a ćtć consacrec a la prć-sentation des collcctions archćologiqucs.

II ne s’agit pas la d’un musće, mais plus cxactemcnt d’une cxposition dont lc but est de rćvćlcr au public un des aspeets des activitćs de la scction. II est neccssairc, chaque annćc amenant de nouvclles acquisitions, de proceder A un choix aussi bien en cc qui concerne les sites archćologiqucs dćjA connus que ccux qui ne sont pas encore rcprćscntćs. Le local et bicn souvent le materiel n’ćtant pas adaptćs A la presentation des objets archćologiqucs, un effort a du etre accompli pour respectcr malgrć tout les principes musćographiques.

Unc attention toutc particuiićrc a ćtć accordćc aux problćmes quc posc la couleur au double point dc vue plastique et psychologique, un musće devant constitucr un ensemble ou chaque valeur, qu’clle soit issue d’unc formc ou d’une couleur, agit sur les sens et parle ćgalcment A Pcsprit du spectatcur, ou par consćqucnt toute valcur psychologique est accompagnćc d’unc valcur plastiquc.

Quant a la lumićre, cllc doit ćtre rcconnuc comme un element vital des surfaces, des volumcs, des cspaccs. Sans lumićre, il faut admettre Pimpossibilitć plastique de faire sentir la formę d’unc surface, lc gabarit d’un volumc, Patmosphćrc d’un cspacc. C’cst donc grace A la lumićre qu’un objet prend vic, qu’unc parti-cularitć dcvient scnsible. C’cst en tenant comptc de ces rćalitćs quc nous avons entrepris d’orga-niscr rationncllcment les sallcs d’cxposition.

Des 1’cntrćc, le visiteur sc trouvc en presencc d’une carte illustrćc en couleurs pcinte A meme lc mur, indinuant les diffćrcnts sites archeolo-giques dc 1’Ethiopic visitćs ou prospcctćs par la scction. Ainsi, le visitcur pcut, lors dc sa visite, situcr tcl ou tel site,'ct, d’aprćs la rćpar-tition des foyers de culture, retracer les routes alors en usage dans PEmpirc axoumitc.

L’intćrcssante rcconstitution d’un cintrc en bois sculptć provcnant dc 1’anciennc ćglise de Ycha dans la province du Tigrć permet de se faire une idćc dc 1’architccture axoumite du vie sićclc. A 1’aidc dc coffrages, on a reconstituć partiellemcnt — cn couleurs sobres pour ne pas altćrcr 1’austćrc beautć de cet element d’archi-tecture — les piliers et les soubassements du cintre. L’cffet tridimcnsionnel est renforeć par unc toiic de fond qui represente Pintćricur d’une ćglise cn pcrspcctivc. A la manićrc d’unc rampę de thćatrc, un dispositif d’ćclairage fait appa-raitre le fond sur lequcl se dessinc la demi-coupc que formę lc cintre, lui-mćmc ćclaire sur sa face intćrieurc.

Des autcls de pierre avcc inscriptions sud-arabiques, dćdies au dieu lunaire Almaqah et provenant du site d’Haoulti-Melazo, sont places sur des soclcs cn gradins rccouverts dc tissu noir. Cette disposition permet d’allicr Pharmonic a la sobrietć. Lc mur lui-memc entre dans la dćcoration moins par sa couleur que par sa surface, ou s’inscrit cn surimpression une explication sommaire des objets cxposes.

En cc qui concerne la topographie, unc place a ćtć faitc aux premiers travaux cffcctućs en mars 1957 au site mćmc dc Pancicn port axou-mite d’Adoulis sur la mer Rougc. Quclqucs pierres travaillćes sur leur surface — recucillics par six mćtrcs dc fond — ont permis dc localiser les anciennes constructions portuaires. Quclqucs ćchantillons dc ces dćcouvcrtcs ainsi qu’une carte cn relief avcc courbcs de niveau dc la baic d’Adoulis et indication du licu sont prćsentćs au public.

Le centrc d’une des sallcs d’exposition est occupć par unc serie de quatre vittincs disposees deux par deux et dos A dos; cet ensemble repose sur un socle d’environ cinquantc ccntimćtres de haut, cc qui permet dc voir la totalite des objets cxposćs. Les yitrines sont ćclairćcs intć-ricurcmcnt chacunc avcc un fond de couleur diffćrent. L’unc d’cllcs est consacrec aux pote-ries.et a divcrs bronzes provcnant de tombes fouillees A Sabea, site de la region de l’Agame; les objets sont cxposes chronologiquement et prćsentćs tels qu’ils ont ćtć trouvćs. Trois ćtages rcprćscntent symbo!iquement les diffe-rentes profondeurs ou reposaient les objets. Les bronzes ont ćte suspendus pour donner l’im-pression d’cspace. A cótć sont prćsentćs dc faęon classiquc et mis cn valeur au moycn de sodes dc haureurs ou de matićrcs diffćrentes, des objets et poteries a caractćrc esthćtique, provenant tous d’Haoulti, A quelqucs kilo-mćtres d>Axoum (fig. So).

L^utre face est consacrće aux fouilles d’Axoum, anciennc capitale sainte de 1’Ćthiopic. LA encore, unc presentation chronologique res-pectant la succession des couches de terrain a ćtć choisic pour initicr le public aux travaux archćologiqucs. On a cxpose quclqucs poteries et objets en bronze (clous, anneaux), ou objets de verre (perles, plaquettes de couleur entrant dans la confection des bijoux), appartenant chacun a un niveau. On pcut ainsi sc faire unc idćc des techniqucs diffćrentes dc chaque ćpoque; on remarquera par cxcmple Tabsencc totalc d’outils cn bronze dans les couches rćccntcs, le fer ayant ćtć prefere alors, pour sa ‘mallćabilitćetsesproprićtćs mćcaniques. (fig. Sr)

Bien souvent les cxpositions d’archćologie laissent lc visitcur dans 1’ignorancc de ccrtaincs tcchniques archćologiqucs. La nouvellc cxpo-sition rcmćdie a cette vision incomplćte et erronćc au moyen dc quelques plans, maquettes, photos. Ainsi cette science, grace A un nouvel apport intdlectucl, parvient A ćveiller chez le jeune visiteur une vocation quc, jusqu’alors, la simplc visite d’un musće pouvait difficilement faire naitre en lui.

Une maqucttc a rćchcllc dc 1/50 rcprćsentant unc coup>c verticalc avcc projection horizontale des dernićrcs fouilles permet, d’une faęon directe et imagće, d’initicr le public A la stra-tigraphie ćlćmcntaire, tout cn lui montrant les vcstiges architccturaux mis A jour sur lc sol vicrgc. Des plans cffcctućs avant et aprćs les fouilles ainsi que des photos prises sur lc terrain ct rćvćlant les diffćrents stades des fouilles pro-prement dites complćtent cet aperęu tcchnique.

II eut ćtć prćfćrable, pour l’exposition des poteries ct autres objets utilitaires, de choisir une presentation fonctionnelie selon les condi-tions dc la technique domcstique, mais le pcu dc renscigncments dont on dispose encore dans cc domainc a conduit A ćcartcr toutc tentativc jugće A Phcure actuclle trop concrćtc.

On nc s’cst pas proposć d’organiser un musće permanent; dc nouvclles fouilles permettront d’cnrichir les collections qui trouveront place alors dans un nouvcau batiment rćservć cxclu-sivcment A cet usage et que, d’orcs et dejA, Sa Majcstć imperiale a bien voulu donner, temoignant ainsi du grand intćrćt qu’cUc attache a la section d’archćologic dc 1’institut.

G. Cayla.

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