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superieure a 18-24 heures. Toutefois, on pouvait ob$erver une survie plus longue lorsąue le$ tests etaient faits avec des suspensions de vibrions en solute salin additionne d’un peu de sćrum de cheval ou de blanc d’ceuf, ou en serum de chevai non dilue.
Certains chercheurs ont observe qu’aprós dessiccation en surface, les vibrions cholerique$, en apparence parfaitement secs, restaienł cultivables. Ainsi Gildemeister Sc Baerthlein (1915), dans une etude sur la survie de V. cholerae dans les fóces de malades et de porteurs de germes (voir plus loin), ont obtenu quelques resultats positifs en ensemenęant des echantillons apparemment dessechćs.
Laigret Sc Auburtin (1938) ont rapporte qu’ils avaient obtenu des cultures en bouillon en ensemenęant des vibrion$ choleriques qui avaient ćte desseches dans le vide sur chlorure de calcium, broyes au mortier, puis laissćs dans des tubes a essais bouchćs au caoutchouc pendant cinq semaines a des tempera-tures comprises entre 25° et 39°C Des resultats encore plus remarquables ont ćtć signalćs par Campbell-Renton (1942) qui, aprds dessiccation dans le vide sous anhydride phosphorique (P205), de gouttes isolees de cultures de vibrions choleriques et de vibrions El Tor en eau peptonee, a pu encore obtenir des cultures de six d’entre les sept echantillons de V. cholerae et de trois vibrions El Tor sur cinq, rćensemences apres cinq ans de stockage dans le vide k la temperaturę du laboratoire. Shaw (1956) au contraire, ainsi quc quelques chercheurs cites par elle, n’ont pas obtenu de bons resultats avec la methode de lyophilisation par rotation de Greaves (1944) ou des metho-des analogues. Selon d'autres auteurs cependant (Burrows et al., 1947; Hornibrook, 1949, 1950; Sokhey, 1949; Sokhey Sc Habbu, 1950) la dessiccation sous congelation (lyophilisation) est un excellent moyen de conserver non seulement la viabilite, mais aussi les proprićtós antigćniąues de V, cholerae. Homibrook (1950) a recommande pour la lyophilisation des bactóries et des virus, un milieu ne contenant que du lactose, des citrates et des sels inorganiques. Neogy Sc Lahiri (1956) ont preconise F emploi de lait ecrćme comme milieu de suspension pour la lyophilisation de V. cholerae\ tout en precisant que ces preparations ne se conservaient pas longtemps, de toute faęon.
Lumiere solaire
Des etudes systematiques entreprises par Orsi (1907) sur des cultures de V. cholerae et de Salmonella typhosay ont montre que la lumtóre solaire exeręait une action nocive sur ces microbes, sans toutefois aboutir invaria-blement a leur destruction totale. Les vibrions cholćriąues en particulier demeurent viable$ en nombre trśs considerable apr£s exposition a la lumićre solaire d’une duree moyenne de 8-10 heures (tempćrature a Tombre 23°-31°C). Cependant, dans rexpćrience de Conor (1912) ces microbes mis en suspension dans Feau d’un canal et soumis a Faction de la lumiere solaire dans des flacons ou des tubes de verre transparent disparaissaient aprćs une