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CHOLŚRA
tinines dc 1/100 (test maximum), sans relation avec la prise du comprime de bile ou son dćfaut.
Chez 30 personnes dont les serums fu rent eprouves 5 scmaincs apres la vaccination, on trouva rarement des agglutinines, mais chez toutes, sauf une, des bacteriolysines a des titres compris entre 1/10 et 1/25, aussi bien chez celles qui avaient reęu le vaccin seul que chez celles qui avaient pris k la fois les tablettes de vaccin et les comprimes de bile. D’aprós Korobkova, il ćtait donc difficile d’affirmer si Ton devait combiner Hngestion de bile et celle du vaccin cholerique per os. Perelli (1924) a exprime le memc doute.
Sur J’examen des serums de 73 sujets vaccines par voie orale, Głuchów et ses collćgues (1923) ont notę Tapparition d^gglutinines et de bacteriolysines, qui persistćrent pendant 9 mois mais $łabais$erenty dans la majorite, k la moitie du titre 4 mois apres la vaccin'ation. Une nouvelle vaccination orale n*amena pas de hausse du taux des anticorps, mais celle-ci se produisit apres Tadministration de doses de rappel par voie sous-cutanće. Dans Popi-nion des chercheurs precites, ces observations appuient Thypothese de la creation, par la vaccination orale, d’une barrtere qui s’oppo$erait au passage des vibrions ou de leurs produits par la muqueuse intestinale, obstać le que la vaccination parentćrale pourrait tourner. Siepanoff-GrigoriefT & Ilijina (1924) se sont opposes k cette conception, en estimant que Papparition des agglutinines, pratiąuement constante chez les personnes vaccinees per os, et la production des bacteriolysines chez certaines d’enlre elles, temoi-gnaient d’une immunit* gtmćrale.
Les essais de la methode de vaceination par voie orale pratiąues sur une grandę echelle dans Linde,1 paraltelement aux vaccination$ massives par voie hypodermiąue, depassent de beaucoup en importance les expe-riences que nous venons de mentionner.
Le procede adopte dans ces campagnes de vaccination orale consistait a administrer chaque matin k jeun pendant trois jours de suitę, d*abord un comprintć de bile, ct 15 minutes apres, une tablette de vaccin dłune prćparation commerciale contenant 70 milliards (billions) de vibrions choleriques desseches. La vaccination parentfcrale consistait dans Pinjection sous-cutanee d’une ou deux doses du vaccin cholerique standard dłune teneur de 8 milliards de germes.
En rapportant le premier de ces essais, Russell (1928) a presentć les
chiffres suivants: |
Cholćra |
Pourccntage |
Pourcentage de mortałite | |
cas |
decłs |
de cas |
par mi les cas | |
A. Bilimccin Nombre de personnes ayant reęu 3 doses de bilivaccin 4982 |
18 |
4 |
0,36 |
22,2 |
Nombre de personnes non trai-tees (temoins) 11 004 |
222 |
93 |
2,02 |
41,9 |
B. Vaccin cholerique Nombre de personnes ayant reęu une dose (0,5 ml) 17 160 |
59* |
25* |
0,34 |
37,3 |
Nombre de personnes ayant reęu deux doses (1,5 ml) 8485 |
31 |
2 |
0,37 |
6,5 |
Nombre de personnes non trai-tees (tśmoins) 25 645 |
489 |
184 |
L67 |
37,6 |
* A rexclusion des cas el des dćcea survenus dans les trois jours suivaai la Y&ceination. |
1 Sarramon (1930) a relati qu’on avait fałt igakment, <n Jrtdochlne, comparaiive des vacci-
nałions cholćriąues orale et parcntiralc. Elle a foumi des taux de tnaladie de 0,36% chez 4982 personnes ayant reęu le bilivaccin, et de 0,37% chez 8485 individus vaccin$s par vote parentórale, contrę des łaux respec-trfs dc 2,02 %ct 1,67% dans les dcux groupcs temoins dc 11 004 ct 29 254 personnes.