ii 1’oiiipruiitcur. soit au próteur. mie protection trop forte ; cc sont la autant dobstacles au dó-veloppement du credit agricole. La complexitć et le cout de la proceduro judiciaire. la dilłi-culte de vecouvrev los sommcs dues. la partia-lite de certains tribunaiix. etc., sont autant de facteurs <jui font hćsiter les particuliers eoinine les institutions h mettre lenr argent a la dispo-sition des agriculteurs. Mais lobstacle fondamen-tal. aiujiicl toutes ces difiicultćs parliculieres no font (pie s ajoulcr. est coiistituć par I'insufłi-•sance generale du developpeineiit economicjue et culturel. Le fait nieme de prćsenter uue de-niaude de pręt pose souveut un probleme aux agriculteurs et aux pecheurs analpliabetes, tan-dis cjue liusuffisance des moycns de coninnuii-cat-ion. d ennnagasinage et dc transport1S limitc le rayon d actiou des institutions de credit exis-tantcs et laisse de vastes regions depourvues de toute facilitć de eiedit. Par ailleurs, des fornia-lites administratives con\pliqućes et sonvent inu-t i les et le retard apportć a I examen des denian-des dc credit on au versemcnt de pręta dćja aceordes encouragent 1'agriculteur a se tourucr vcrs les preteurs prives. II peut y etre poussó egalemcut parce <jue le prćteur est disposć a lui accorder du credit pour fairc face a des de-penses de caractere social (niariages. funerailles, etc.) auxqnelles on attache une extrćme impor-tancc dans certains pays pen <Ićveloppćs. Les institutions de credit ne sont pas autorisees a conscntir des prets de cette naturę, ce qui offre a l usurier le moven de conscwer sa clientele.
Credit el poliliąut agraire
Les etablisseuients de credit devant opórer dans une economie dc marclić. ils doivent avoir des assurances rai soi ma bies de pouvoir. en cas de defaut de paieincnt. rendre les biens du dć-bitcur (representes prineipdenient par des ter-rains). Les uouvelles politiąues agraircs. dans les pays on des programnics de rólornie sont en cours d'execution. comportent souvent des res-trictions en matiere de transfert des terres et unc rćglemeutation du marche des biens iuimo-biliers. On a done tendanee aujoiird hui a intć-grer credit et politique agraire. en ayant re-cours par exeniple a la crćation dc cooperatives. Des dispositions juridiqiies perinettant a un membre d une cooperatire, dans des zones de colonisation agricole, dc recoiinaitre un droit dc
14 Pour faeiliter le credit, des entrepóts autoris^s sont installes dans toutes les regions rura les do Plnde a u tifcre de 1’ Ag ric ul tu rai Produce (Dcoelop-mc.nl and Warchousing) Corporation Art de 1956.
premiero erćanco sur ses terres a la Coopera t i ve envers laquelle il est debitem-, coiistitueiit pour eelles-ci une garantie raisoiinable.
Dans les regions on. avant la rćfonne agraire, les proprićtaires foiiciers ofiraient uue impor-taiite source de credit (en naturę on en especes). la redistribution des terres riscjue d:entraiuer nne diminutioii du credit prire. surtout lorsipie les nouvcaux proprićtaires sont danciens fer-miers on metayers. La encore, ce sont les coopć-ratives <jui peureut le micux supplćcr a 1’insuf-fisance des faeilites de credit rósultaut de la reformę agraire. Les iiiesures legislatives appli-cpiees dans de nombreux pays pour proteger rexploitant d un fonds loue contrę rexpulsion on rapplicatiou dun loyer trop elcvć ne peiivent etre efficaces que loisqu il existe une source iu-dependante de credit a la<juelle 1'oceupant puis-se fairc appel pour coimir ses besoins au cas oii le proprićtaire menacc de lui coupcr le credit.
Loctroi du credit garauti par la terre impli-(pie toujours, cependant, une nienace a la sć-curite de locc-upaiit. Certains pays. dont l'Egvp-te et 1'Iiide. out donc tendanee a fonder la garantie sur les rt*colt es plutót que sur la terre. Ce systeme dc piet sur les recoitcs est avanta-geu.x poili* tous les exploitants dignes dc confian-ce. qu ils soient proprićt-aires ou locataires. Le locaiairc qui ne troure ])as de credit aupres dc son proprićtaire, par exeinple, pent obteuir, en offrant ses cultures comme garantie. un piet rcmboursablo au moment dc la rćcolte.
Póle des (/omenie me nt-s
Cette rap id e annlyse de certains des princi-paux obstacles a l,expansion du credit agricole sufht a souligner 1’importance du role des gon-verneinent.s. Le dćvcIoppemeut generał de l eco-liomie dans toutes les parties du moiide a deja en pour effet d accroitrc dans une certaine mesure les fonds disponibles pour les produc-teurs agricoles et de rendre progressivement moi ils aleatoire 1‘octroi du credit a ces dcruicrs. Ainsi. tout ce (jue font les gouvernenients pour favoriser le developpement eeonomiquc tend a anićliorer les eouditions memes qui sont a la base d un credit agricole mieux proportionne aux besoins. Neanmoins. pour des raisons qui out deja ete exposees, il est probable que les gouveinemeuts seront appel(?s pendant un cer-tain tempa encore a fon mir tout ou partie des capitaux necessaircs. La pćriode d’aprćs-giierre a ete riclie d enseignement en ce qui eoncerne les methodes les plus satisfaisautes a cet egarcl, en particulier dans la pliase initiale et jusqu’a
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