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138. Evans Gillians, Hugh of St Victor on History and the meaning of Things — Studia Monastica, 25, 1983, p. 223-324.
L’exegese de Hugues de Saint-Victor se developpe dans les trois sens dc Phistoria, de Yallegoria, de la tropologia, qui tous s’attachent a decouvrir non les significations des mots de PEcriture mais celles de realites qui renvoient par leur signification a d’autres realites qui ont ete ou seront (allegorie) ou doivent etre faites (tropologie). L’intelligence de PĆcriture est une vision plongeant plus profondement dans les choses elles-memes. On trouve chez Hugues, ebauchee, une distinction qui se precisera plus tard entre la liitera et Yhisioria et qui touchc celle etablie par lui entre la signification des mots et celle des choses. — (P. S.)
139. Silvestre Hubert, Rupert de Deutz et le livreVII des « Miscellanea » mis au nom de Hugues de Saint-Vlctor — Recherches de theologie ancienne et medievale, 45, 1978, p. 236.
Les textes groupes dans le livre vii des Miscellanea mis au nom de Hugues de Saint-Victor (P.L. 177, col. 469-900) sont en fait pour la plupart des reproductions litterales ou des abreges de divers passages du De divinis officiis redige en 1111 par Rupert de Deutz (f 1129). L’A. indique ces passages dans un tableau. — (P. S.)
140. ChAtillon Jean, Un commentaire anonyme de la Regle de saint Augustfn (ff. 110r-134r).
— Le Codex Guta-Sintram (voir n°4), p. 180-191.
Le Codex est Pun des plus anciens temoins de P Expositio in Regulam Beat i A ugustini, publiee parmi les oeuvres de Hugues de Saint-Victor (PL 176, col. 881-924), et largement repandue dans les milieux canoniaux. L’A. releve les particularites du texte de VExpositio presente par le Codex, et classe dans les familles de mss deja constituees le texte de la regle de saint Augustin contenue dans cette version de VExpositio. Critiąuee ou louee, cette derniere oeuvre « peut difficilement passer pour un chef d’oeuvre» (p. 184) : si son auteur propose une interpretation spirituelle constamment interiorisee du texte qusil commente, bien des passages sont ceux d’un moralisateur. II suffit du simple expose des arguments des adversaires de Pauthenticite hugonienne pour conclure avec PA. que cet ouvrage « loin d’etre vraisemblablement authentique ne Pest vraisemb!ablement pas, et qu’il est meme tout a fait improbable qu’il le soit» (p. 189). En fait, la tradition manuscrite orienterait plutót vers Pordre de Saint-Ruf et vers Pun de ses abbes, Lctbert (ca 1100-1110), auteur d’une Epistula ad Ogerium qui presente une similitude verbale frappante avec une formule parallele de YExpositio. Aux nombreux indices accumules par PA. en faveur de cette attribution, et dont le poids emporte la conviction, peut s’ajouter celui-ci : aucun des douze ou treize passages de ses ceuvres authentiques ou Hugues traite de Vofficium praelati ne presente la curieuse conception de Pauteur de YExpositio pour lequel Pabbe est celui qui, se chargeant de Padministration materielle, permet a ses religieux de vaquer aux choses de la contemplation. — (P. S.)
141. Richard of St. Victor, The twelve patriarchs, The mystical ark, Book three of the Trinity.
Translation and introduction by Grover A. Zinn. Preface by Jean Chatillon. New-York,
1979, xviii-425 p.
Ce volume offre, dans une traduction anglaise due a M. Grover Zinn, deux ecrits de Richard de Saint-Victor, le Traite des Douze patriarches et YArche mystique, plus souvent connus sous leur titre de Benjamin minor et Benjamin major par une posterite qui en avait fait ses manuels de reference pour les ąuestions spirituelles. Le Traite des douze patriarches a ete traduit sur un texte notablement meilleur que celui de Pedition de Mignę, foumi par M. Jean Chatillon qui est engage dans Pedition critiąue de cette oeuvre. Une importante introduction (49 p.) donnę Pargument analytique des differents ouvrages. L’A. souligne a plusieurs reprises (p. 8, 13, 31, 48...) a la suitę de Caroline W. Bynum (voir n° 123) combien la spiritualite victorine, a la difierence de la spiritualite monastique, accorde Pimportance aux relations avec autrui. Influence de Pideal de la vita communis sans doute, des exigences de la vita apostolica certes, mais aussi persuasion que la mystiąue trouve son achevement dans une dimension apostolique qu’elle exige et a laąuelle elle assure seule authenticitć et fecondite. Cette preoccupation a conduit le traducteur a joindre aux deux traites de theologie mystique de Richard la traduction du livre