-i LA CATHfDRALE
Boaucoup de fenćtres avaicnl ćló dćcorćcs nux couleurs dc la Sainte Yierge ct un certain nombre d’cnlrc elles pr«5senlaicnt dans un dtfcor dc guirlandes, une statuette do Notre-Daine. Knfln, dominant le radre lumlneus dans lequcl ćvolua la proccssion, la calliódi*nlc s’ofTrait aux rogards, louto clalrc dans sa mngnifique robę de granit. KI pour ajoulcr i\ son ćclat, los organisatcurs avaient inwginó de placer des fcux de bengales sur les plateformcs, h la baso des flóches. Le spec tacie tMait vraimcnt fóeriąuc qunnd. au dćparL du cortógo, connne ft son arrivće, place Saint-Corentin, les clochctons s’ombrasyreni sur le ciel noir, en m6me ternps que le sommot du Frugy.
Les quotre Statues dans le Cortćgc.
Mais louto eotto tnagnificence oxtćrieuro no faisait pas oublicr le cOtć profondćmcnt rcligleux de cet immonso cortćgc qui, duranl une heure onviron, ćvoqua h lravcrs les rues iłluminćes les grandes processions dc Lourdes.
Les fldftles des difTórontes paroisses du canlon s'dtalent groupćs der-ridro les qualre slalucs dc la Yierge, extraites dc leurs sancluaires respoclifs, cl mngniflquemcnt pnrćcs de brocard. Installćes sur des platcformes de ramion, elles surgissaienl, toutes blanrhes, nu-dcSsus de In focie, Notre-Damc dc Crdcc, en ti*te. puis Notrc-Damc dc Ty-Mamm-Douc ct Notre-Damc dc Kcrdćiot, cette derniiirc, magnifiąue sur son Irdne, enfln Notre-Damc dc Lete nutria, beaucoup plus gracile, toute simple sous des nrceaux de roses.
I.e char do In cróche do No$l. de rinstitution Sainlc-Annc, monie par un groupe d’angeloLs, apportail une notę inatlcnduc au cachet populaire de cette manifestalion mariale.
Comme nous l'avons dójfc notć, ce qui a le plus frapp<5 les milliers de spcclateurs maasćs loul au long du parcours, c’est 1’atmosphftre do pióló qui eoYoloppnit la proccssion et qu’enlretennit le chant de PAre Maria do Lourdes, altcrnant avcc la rOcilation on commun d*une dizninc de •'hapelet. L’un d*eux ful rdoitiS avec uno grandę fervour, pour implorer \otre Damę, oui est aussi YEtoilc dc la mer, « Stella Marit». en faveur des familles des marins dc Concarneau ct de Douarnenez dont chacun en ce moment partagcait 1’angoisse...
Lo Messc Pontificale a la Cathedralc.
Si la proccssion noelurne fut un bcau speelaelo, que dlre dćs cdrć-monies qui se dćroulfcrcnt ensuile ft la cathedralc en prćsonce do tout un peuple massó devanl les quatre statues do Notrc-Dame ?
C'est h peine si le vaisscau de Saint-Corentin pul contenir la foule <Jvaluće h 10.000 pereonnes.
Apr&s 1'alloculion du R. P. Yictor, franciscain do Renncs, qui avait prćchó le Triduum, l’un des plus granda momenls de celto solennild, re ful la rćritation, par Son F.xe. Mgr Fauvol, de In Priferc do 1'Anndo Mariale.
Puis cc fut la Messę Pont!Ocalę dans toute sa splendeur liturgiquc, qui f >( suivie par les fi dii e s au milion d*un rccucillement inlcnse.
Les rhants auxquels la foule prennil part. ćlaicnl soutenus par la chorale du grand sćminaire ct toutes les chorales de la ville, sous la direclion des abbćs Tirilly el Kerrien, maltres de chapellc.
A la fin de 1'olTice, aprte quo Monseigncur cut donnć sa bćnćdiction. •in v'brnnl Maynificat, repris par louto rassislance, inarqun nu inilieu d'une ćmotion intenso, la clóture l» Ouimper dc 1’Annćo Mariale.
Avant de regagner les Ileś Marguises
Dans la nuli froide qui enveloppe encorc Quiinper b l'aubo de ce di-manchc mailu 12 Dteembrc, le gros bourdon lanco les premiers appels do 1'Angclus. Beaucoup sc sonl dits, loul cngourdis de somincll : c'csl vrai, c’cst la Saint Corentin. comme ils auraieut pensd : c‘cst vrai, c’cst Noćl, ou blen, c'est P&qucs.
Une heure apri>s, les pardonneurs se dirigent vers la cathćdrale ; la pluło les accompagne, pfclorino inop-portu no. Malgró la lumi&re, la nof ol surtout les bas-cdUta reslent asscz sombres. Devant une belle assislanco dc fldftles. M. 1'abbć Tróadec, rectcur de Saint-Pierro ot Safnt-Paul, cdlóbro la messo do 8 heures, celle du pardon des Bro-tonnants, (|u'uno vicillo tradilion fait appelor lo « potit pardon ». A rRvangile, AL Tabbć Qućmćncur, rcctour do Saintc-BornAdelto, rap-pelle, oxaltc, cn un breton trós pur, les vcrtus do saint Corentin « patron Korne *. M. 1'abbć Gucrch entonne los cantiques bretona que chanto 1'asslstanco, ct quo soutient aux pelites orguos M. 1'abbó Tirilly.
LA GRANWMESSK. — Les bannidres racoutant l'histoire de saint Corentin flottent au vcnt qul se faunie dans la catbddralo. Une a une les lumi&rcs s'allumcnl. Comme lora de toulos les grandes fćtes, los s«5mina-r i stos, quatro par quatre, gagnent leur place. Aux orguos, M. Gćrard PondaYcn fait courir les Iralts de la Toccata cn la, do Krebs. De plus cn plus nombreux, les paroissiens de Quimpor et des onvirons prennent place dans lo saneluaire, ou l’on attond 1’cnlrćo du cortdge óplscopal.
Les cdrómonies soleunelles du pardon de saint Corentin commcnccnl. Dans lo choeur oni pris place, notammont : S. Exc. Mgr Fauvcl, ćvóque do Ouimper et de LłJon ; les Hit. PP. Abbds Dom Louis-Fćlii Colliol, do Kerb<bićat~Land<5vennec, ct Dom Marie, de Floris, reprósentants de ces