— Dites-moi... c’est stupide... je n’ose pas vous le demander...
— Mais faites, monsieur, a dit le notaire d’une voix tres douce.
— C’est un vieux reve... Vous savez, il y a une chanson... Je vais essayer de vous en dire les paroles...
CPetait la premiere (ois qu’oncle Alex parlait d’une chanson.
— Voila les paroles...
II hesitait comme s’il alla.it dire quelque obsce-nite.
Quand tu reuerras ta ńuiere,
les pres et les bois d’alentour...
et le banc uermoulu pres du vieux mur de pierre...
II y a eu un silence.
— Est-ce que le moulin fait penser a cette chanson ? a fini par demander 1’oncle Alex.
— Vous verrez par vous-meme, monsieur.
Nous avions quitte le village et Poncie AIex
conduisait avec difficulte. Je devais Pavertir quand les vehicules venaient dans Pautre sens. Le notaire nous a indique une route, a gauche, et a Pinstant ou nous nous y engagions, le pare-brise s’est repandu en petits grains de verre sur le tableau de bord.
— On verra mieux comme ęa, a dit Poncie Alex.
Le notaire nous designait un portail de bois
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