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decentralisation de la gestion du patrimoine apparait pour certains comme une formę de «dćsengagement progressif» de l’Etat qui aurait pour consćquence de relćguer les responsabilites en matifcre de patrimoine k des pouvoirs municipaux peu outilles pour s’en charger adeąuatement**. D 'autres critiąuent les compressions budgecairescommecause de la «lćthargie»de l’Etat ąuebecois en matiere de patrimoine depuis quelques annees49. En effet, alors que le MCC a considerablement reduit ses actions de reconnaissances en vertu de la Loi sur les biens culturels, les municipalites y ont recours de faęon tres partiel50. En ce sens. certains intervenants dans le domaine du patrimoine proposent que, outre I 'elargissement de la notion de patrimoine, la decentralisation de la gestion du patrimoine se fasse conjointement avec une rćaffirmation des responsabilites de 1’Etat ąuebecois en cette mati&re51.

Cette idće d’une redefinition du role de 1’Etat dans le champ du patrimoine culturel est a la base d’un dćbat lance dans la foulee de la crćation d’un groupe de reflexion pour une politiąue ąućbdcoise du patrimoine prćsidć par Roland Arpin52. Considerant que la troisieme orientation de la nouvelle politiąue museale adoptee au printemps 2000 met «I’accent sur rintensificarion et la diversification des rapports de partenariat a Piniriati ve des institutions musdales dans leur mi lieu»53 et considćrant Pintention du MCC d’arrimer sa politiąue museale avec la futurę politiąue du patrimoine, on peut deji prdvoir que le rapport de ce groupe de reflexion preconisera un renforcement de la strategie de partenariat avec les municipalitćs34.

Du point de vue des municipalites. cette augmentation des responsabilites en matiere culturelle et patrimoniale apparait de moins en moins comme un fardeau que PEtat ąuebecois leur transfert.

a Gćrard Beaudet, «Une politiąue du patrimoine et non un patrimoine de politiques», Le Devoirf 6 janvier 1995, A9; Louis-Guy Lemieux, «"Le Qućbec se fiche de son patrimoine". L’historien Michel Lessard crie h 1’urgence nationale*. Le Soleil, 16 janvier 1998, C3.

Jean Chanier, «Le Qućbec n’a plus de politiąue du patrimoine*, Le Devoir, 3 avril 1999, A12; Marcel Junius, ^Patrimoine culturel: De Tancrage territorial k Paffirmation identitaire...*,Le Devoir, 23 juin 1999, Ali; Marcel Junius, «Patrimoine culturel: Le Qućbec peut-il se passer de ses biens culturels?...», Le Devoir, 25 juin 1999, A9.

30 Au printemps 1999, on dćnombre seulement 84 municipalitćs qui se sont prevalues de la Loi sur les biens culturels, pour totaliser 198 intervenrions Ićgales. Commission des biens culturels du Qućbec, Bulletin de la Commision des biens culturels du Quebec, Vol. 5, no l (printemps 1999), p. 4.

51    Voir, entre-autres, le rappoct du Comitć sur la politiąue du patrimoine bati du Conseil des monuments et des sit es du Qućbec, publić dans le numćro 82 (automne 1999) de la revue Continuite.

52    Stćphane Baillargeon,« Vers une politiąue du patrimoine. Roland Arpin dirigera un groupe-conseil sur la politiąue patrimoniale du Qu6bec», Le Devoiry 17 juin 1999, B8. Robert Dutrisac, «Le patrimoine culturel. Maltais crśe un comitć pour examiner la politiąue actuelle*, Le Devoir> 19 aout 1999, B8. Jean Chartier, «Vers un nouve! engouement pour le pauimoine?», Le Devoir, 4 jamtier 2000, B7.

53    Ministere de la Culture et des Communications, Politiąue museale. Vivre autrement... la ligne du temps, Quebec, Direction des Communications, 2000, p. 34.

* Stóphane Baillargeon, «Vers une politiąue musćale ministórielle. Qućbec arrimera sa Politiąue des musćes avec sa Politiąue du patrimoine*, Le Devoir, 21 juin 1999, B8.



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