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LE MAROC CATHOLIQUE

lui firent un pansement a la patte, comme jamais n’en fit une inftrmtere diplómće... La cigogne, ravigotće, ouvrit les yeux et fut sans doute bien surprise de se trouver entre les mains de si aimables infirmieres ; clle en tćmoigna son contentement et sa reconnaissance en essayant de soule-ver ses ailes.

Ainsi se passait la vie de demoiselle cigogne... Elle commenęait k marcher, elle prenait meme son vol dans le jardin, et revenait bien docilement quand on Tappelait... Mais un jour, profitant de 1’absence de ses infirmieres et des autres fillettes, elle se hasarda plus loin que d’habi-tude, elle franchit les hautes murailles, aperęut son nid,

Et comme Pon veille sur son repos !

Que)s soins delicats donnes a la cigogne !

Comme ePe nc pouvait songer retourner dans son nid. les petites infirmieres lui prćparerent un bon lit et la lais-scrent reposer. Quelles douces nuits et quels beaux reves pour demoiselle cigogne ! Et puis, on venait lui apporter ses repas, et bien rćgulierement on lui faisait son pansement. Quand le temps etait beau, on portait la cigogne dans la cour <>u jouent les enfants...

le trouva vide ; ses parents ćtaient partis dans rexode gćnćral qui emporte chaque annće k pareille ćpoque tou-' tes les cigognes de Rabat ; et, flairant le vent, elle prit a tire d’ailes vers 1’horizon lointain, sans meme regarder le beau jardin od, dćsolćes de son dćpart, deux petites ' infirmidres contemplaient tristement le lit nioelleux od jamais plus ne reviendrait se reposer la cigogne...

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