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Une longue histoire

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Dimanche, 20 fćvrier 1994. Coramc un ;oup de tonnerre dans un ;icl serein, un communi-}uć du secrćtariat gćnćral ie la prćsidence de la *ćpublique annonce que es 18 et 19 fćvrier, des ;ncidents ont opposć des jnites de nos forces innćes postćes dans la Dćninsule camerounaise Je Bakassi aux unitćs de 1'armće nigćnane dont on >e demande ce qu'elles peuvcnt bien etre venues :hercher li. Laccrochage. :>n 1'apprendra par la suitę, ietait que le prolonge--nent d'une situation qui iurait depuis le 21 aecembre 1993. Datę a :a^"'lle les troupes nige-*u j oni pns sur elles ioccuper cenair.s pomts Ju lemioire camerounais.

Occupabon prćcćdće elle-meme d’une longue sćrie d’actes de belligćrance. Notamment, et pour ne citer que ces deux exemples parmi tant d'autres, le dćbarquement des soldats nigćrians i Jabane d'avril 90 i avril 91 avec le remplacement du drapeau camerounais par le leur et renlćvement et la torturę en 1990 toujours par 1'armće nigćnane du sous-prćfet camerounais de Kombo Abedimo et sa suitę en tournee adminis-trative.

Devam les risques de guerre generalisee aux consequences potentielles mcaiculables que faisait courir la nouveIle agres-sion mgeriane i nos deux pays. le gouvernement camerounais. afin de pre-server la paix engage aus-sitdt des nćgociadons avec les autoritćs cTAbuja. En meme temps que le Cameroun dćcide Ge la sai-sine du cooseil de sćcuritć des Nations Unieś, de For-gane central de prćvention, de gestion et de rćglement des conflits de l'OUA et, surtęut, la cour intemańo-nale de justice de la Haye. Et pour le Cameroun l’oc-cupation illćgale de Bakassi constitue 1'occa-sion de poser le problćme plus global du tracć de la frontićre avec le Nigćria. Dans son bon droit, notre pays ćvoque le traitć ger-mano-britannique du 11 mars 1913 ; la rćgle de fin-tangibilitć des frontićres issues du rćfćrendum de 1961 rattachant i lancien Cameroun Onental la par*

de du Cameroun sous tutelle britannique et la dćclarabon de Maroua de 1975 dćlimitant les firoo-tićres maridmes avec le Nigćria. Le nouveau conflit im pość au Cameroun par le Nigćria, suscite comme il fallait s'y attendre la colćre et l'indi-gnation de 1'opinion natio-nale tandis que beaucoup, i l'extćrieur disent leur rćprobation. Rćunis en sommet informel le 28 fćvrier 1994 i Libreville, les chefs cfEtat d'Afrique centrale expnmeront leur apprćhension tout en emettant le souhait que "les dćmarches en cours aboutissent trćs rapide-ment i une solution prć-servant la paix et 1‘unitć africaine". Ils dćsigneront le prćsident Omar Bongo pour offrir ses bons offices a Yaoundć ei Abuja. Aillcurs er. Afnque Ton enregistre des propositions de mćdiatior. dont la pius remarquablt* es:    celie du gćnera

Gnassingbe Evadema che: de l'Eta:    se

renu amsi a Ta%^vjnae o-seiVu'etienu’.e^ S.£. Mu.

3:*. a ie 3 mar • avar. dalie: le meme jour rer-les dutonts ni"-.-

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de l^aepoę:*f Fambare    Ouattarc

Nttchahs eftccu.-ra ni, . sicurs navette:. er.trc Lome. Yaounde e: Aouiu Le Ni gen a. il taui !e mrę. maruue pendant le* • temrr. sa preicrenc * * une solurion bilatćnie ■ *• confiit. Mass . h:u!c;«» par la vfolatton oeiTnaner.-ie des prececients accorćs de la pan du Nigćna. les autoritćs camerounaises tout en accordant toutes ses chances i la mćdiation togolaise ne renonceroot pour autant pas i l arbicra-ge intemańonal. Et on les comprend. Cesi ainsi que rćunis i Tunis dans la nuit du 14 juin 1994 k l'iniua-tive du prćsident Eyadćma et i la faveur du 30e sommet de 1'OUA, les presidents Paul Biya^et Sani Abacha cooviennent de la crćation d" unc com-mission mixte sous les auspices du prćsident de la Republique togolaise en vue dc rechercher les voies et moyens d’une soluuon pacifique et jusie sans prejudice des recours devant la cour intemauo* nale de justice".

Depuis lors la Cour Internationale de justice scsi saiss du dossier Bakassi et selon des md»s-cretions reeueillies ici et la les choses ne semblen^ nas tres bien*par.:es oou: ie Niecne. Doit-on 'ntc* ;.rc,e: der lr-r. ic> r.ve:*t Pwijm:sv kul te: •

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