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vient de nous donner elle-mfime le scandale d'y recourir. II y a longtemps qu’on a dit:« Que peuveni les mceurs sans l'appui des ois? > Mais il y a malheureusement bien d’autres circonstances encore qui les baltent en briehe.

II n’y a gu£re de jours, disait recemiuent un publiciste, oń I’od n*enlende parler de prorocations a la suitę de regretlables Yiracitćs de parole et de plume. La Yanite des champions est quelquefois excilee par la publicity hilirement donnće aux ćchanges d’expli-cations, et fort soureot pour avoir annonce certains daels oa les a rendus int-Yilablcs. Puis, lorsque l'aveDture a eu son cours, 1’ćclat des rćcils quon en fait transformc le combat singuiier en une sorte de dramę dont les acleurs et les temoins sonl les heros

Ajoulons i ces paroles si senseos et si vraies qu’on vient ensuite pour la glorification des duellistes proclamer cette maxime sacra-mentelle de la morale du dramę : lhonneur est satisfait; ce qui veut dire pour tout homme yraimenl civilis6, et qui n’a pas perdu le sens morał, la tradition de la barbarie est salisfaile.

U est urgent que 1’on oppose une barriire aux i flrayants progres dc cette tradition barbare, et qu*on ne lui sacrifie pas plus long temps le respect dti a la łoi et k la jnslice du pays. II faut rśso-lument appliąuer les lois contrę le duel. II faut les fortifier rafime par des di<positions nouvcllcs qui viennent interdire la dangereuse puhlicite qu’on leur donnę et lui óter 1'effet dramatiąue qu’on en attend. Rappelons k ceux qui pourraient l’avoir oublie le principe d'ordre morał et social qui ne permet pas de nćgliger la Ićgitirae et nćccssaire inlluence que les lois doirent excrcer sur les mceurs.

Ces considerations que nous renons de dśvelopper prouvent une fois de plus combien nous sommes loin de nous faire illusion sur les obstacles que 1’arbitrage international doit rencontrer, puisque nous venons d*en signaler un qui avait ćchappć a notre savant confróre ct qui nous semble des plus graves, car 1‘abolition du duel par le progres des mceurs et de la raison puhlique doit fitre en que!que sorte le corollaire de 1’adoption de 1'arbitrage international.

VI

CE QUE LAllBITRAGE INTERNATIONAL DOIT ATTENDRE DU

MOUYEMENT PROGRESSIF DE LA SCIENCE ET DE lu\

D1PLOMATIE.

Nous arons indiquś, dans nos dem raemoires lus a 1’Academie des Sciences morales et poiitiques, qu’on ne pouvait arriver a ia codification du droit des gens et & la consecration pratique dc ł’ar-bitrage international que par le double concours de la science et de la diplomatie, et seuletnent encore par 1’action progres$ive de ce double concours. Nous dirons ici en quelques mots ce que l'ar-bitrage international doit en attendre.

En faisant appel au concours de la science, nous avons indiquć la puissance de son aclion individuelle qu'atteste le droit romain lui-m$me, qu’on a appele et qu’onappelle encore la raison ecrite et qui ne doit, pour ainsi dire, son auloritć qo'a celle d’opinions et de decisions individuelles. Mais nous avons montre combien plus puissant encore devail filre le concours de la science, si l’on sarait habilement et sagement organiser et utiliser 1’action collective de ce que nous avons appele son gouvcrnement intellectuel, sc com-posant des congres scientifiques internationaur, qui en etaient les ćtat‘-gćneraux, et des academies, qui devaient en fitre les sćnats moderalcurs.

Ce qui se passe en ce moment sous nos yeui proure qu’on ne pourait demander assurement 4 la science de fairc des cflorts plus actifs et plus cmpressćs pour seconder, par son action collcctire, le developpemcnt progressif de la codification du droit des gens et de l'arbitrage international.

Des appels ont etć faits 4 d*eminents jurisconsultes et publicistes d’Europe et des Etats-Unis, et d**ux rćunions vont avoir lieu, fuue le 8 septembre, a l’H6tcl-de-Ville de Gand, qui doit dćliberer sur 1’organisation d'une aclion collective et permanentc dc la science, sous le titre d lnstitut ou Acadćmie de droit international, en vue



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