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CRER
P182 ]'La cration se fait dans des goulots
d tranglement. Męme dans une langue
donne, męme en franais par exemple,
une nouvelle syntaxe est une langue
trangŁre dans la langue. Si un crateur
n est pas pris ą la gorge par un ensemble
d impossibilits, ce n est pas un crateur.
Un crateur est quelqu un qui cre
ses propres impossibilits, et qui cre
du possible en męme temps.
]'Il faut parler de la cration P182
comme traant son chemin
entre des impossibilits.
]'Crer n est pas communiquer, mais P196
rsister. Il y a un lien profond entre
les signes, l vnement, la vie, le vitalisme.
C est la puissance d une vie non organique,
celle qu il peut y avoir dans une ligne
de dessin, d criture ou de musique.
Ce sont les organismes qui meurent,
pas la vie. Il n y a pas d Suvre qui n indique
une issue ą la vie, qui ne trace un chemin
entre les pavs.
]'On dirait que la lutte contre le chaos ne va pas sans affinit avec l ennemi, QLP191-192
parce qu une autre lutte se dveloppe et prend plus d importance, contre
l opinion qui prtendait pourtant nous protger du chaos lui-męme.[& ]
Le peintre ne peint pas sur une toile vierge, ni l crivain n crit sur
une page blanche, mais la toile ou la page sont dją tellement couvertes
de clichs prexistants, prtablis, qu il faut d abord effacer, nettoyer,
laminer, męme dchiqueter pour faire passer un courant d air issu
du chaos qui nous apporte la vision.
]'Les signes renvoient ą des modes de vie, ą des possibilits d existence, P195-196
ce sont les symptmes d une vie jaillissante ou puise. Mais un artiste
ne peut pas se contenter d une vie puise, ni d une vie personnelle.
On n crit pas avec son moi, sa mmoire et ses maladies. Dans l acte
d crire, il y a la tentative de faire de la vie quelque chose de plus
que personnel, de librer la vie de ce qui l emprisonne. L artiste
ou le philosophe ont souvent une petite sant fragile, un organisme faible,
un quilibre mal assur [& ]. Mais ce n est pas la mort qui les brise,
c est plutt l excŁs de vie qu ils ont vu, prouv, pens.
]'
P48-49 Crer de nouveau
qui aient une nc
a a toujours t
de la philosophie
c est plein d une f
politique et de lib
P4e Couv. ]'N tant pas une puissance, la philosophie ne peut pas
engager de batailles avec les puissances, elle mŁne
en revanche une guerre sans bataille, une gurilla contre
elles. Et elle ne peut pas parler avec elles, elle n a rien
ą leur dire, rien ą communiquer, et mŁne seulement
des pourparlers. Comme les puissances ne se contentent
pas d ętre extrieures, mais aussi passent en chacun
de nous, c est chacun de nous qui se trouve sans cesse
en pourparlers et en gurilla avec lui-męme, grce
ą la philosophie.
MP466 ]'Moins les gens prennent la pense
au srieux, plus ils pensent conformment
ą ce qu un tat veut. En effet, quel homme
d tat n a pas ręv de cette toute petite
chose impossible, ętre un penseur?
ux concepts
cessit,
la tche
.[& ] Un concept,
force critique,
bert.
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